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D O D R A N S 3 les | d’un tout, ou de l’as. Ce
mot eft formé de de & de quadrans 3 c’eft l’abrégé
de deefi quadrans , il manque un quart. Le dodrans
valoit neuf onces, c’eft pourquoi il s’appelloit
aufll nonuncium.
D odrans , nonuncium, monnoie des anciens
romains.
Elle valut depuis la fondation de Rome jufqu’à
fan tp i :
i y fols , monnoie actuelle de France, félon
M. Paudton. ( Métrologie# )
Elle valoit alors, en monnoie du même peuple,
i | beflis*
ou, i 7 feptunx.
ou , i i femis.
ou, 9 onces.
D odrans , monnoie de compte des romains.
Elle étoit repréfentée par ce ligne, S[~*
Elle valoit 9 onces.
OU, 18 femi - onces.
ou, 17 duelles.
ou , 36 fic'iliqiies.
ou, H fextules.
ou, zx 6 fcripules.
D odrans , nonuncium, mefure dé capacité pour
les liqueurs des anciens romains.
Elle valoit 1 y roquilles & ^êô de France.
Elle valoit en mefure du même peuple,
1 1 beftis.
ou, 1 1 feptunx.
ou, 1 i fexunx.
ou, 1 y quincunx.
ou, 2 ~ triens.
ou, 3 quadrans.
ou, 4 f- fextans.
o u , 9 onces.
D o d r a n s nonuncium 3 divifîon de. l’ancienne
livre romaine, valoit en poids de France, 4734
grains y valoit en .poids romains,
1 | bés.
ou , 1 f feptunx.
d o 1
o u , 1 r fexunx.
ou , 1 f quincunx.
o u , i \ triens.
o u , 3 quadrans.
ou, 4 r fextans.
ou, 9 onces.
D o d r a n s , nonuncium, mefure linéaire des anciens
romains.
Elle valoit 8 pouces r de France.
D odrans 3 nonuncium 3 mefure gromatique des
anciens romains.
Elle valoit 542 toîfes quàrrées, & r s de France.
DOEAS. Voye\ Acmon.
D O IG T , mefure linéaire des anciens romains.
Elle valoit de pouce de France.
Elle valoit en mefures du même peuple,
1 femi-once & ! •
ou, 2 duelles &
ou, 3 ficiliques.
ou , 18 fcripules.
Doigt. Les doigts chez les romains étoient"
fous la p ro te c tio n de Minerve. ( Serv. in Æneid.
III. ).
Les hiftoriens romains parlent de plusieurs citoyens
qui fe coupoient dès doigts 3 afin d’être
exempts du fervice militaire, comme devenu»
incapables de tenir fermement le bouclier ou
la lance. ( Suet. Aug. c. 14. n°. 3. & Fai. Max,
VI. 3. 3-)
Quand un romain mouroit fur le champ de
bataillé, ou dans un pays étranger, on coupoit
un doigt à fon cadavre avant que de le brûler.
On apportoit en fuite ce doigt à Rome , ou dans
la patrie du mort, & on faifoit à,cette relique
des funérailles auffi folemnelles qu’on auroit pu
les faire au cadavre entier : membrum abfcindi mor-
tuo dicebatur, cum digitus e ju s decidebatur 3 ad
quod fervatum jlifta fièrent, réliquoxorpore combufto.
(Feftus-. I
Lorfque les anciens brûloient des parfums devant
les divinités, ils en formoient de petites
boules, ou des paftilles qu’ils prenoient du bout
des doigts dans Yacerra 3 pour les je tter fur le feu.
Cette manière de faifir légèrement les parfums
étoit une pratique religièufe , à laquelle La élance
fait allufion ( 1, 20. ) lorfqu’il dit qu’il ne Yoyoit
d o 1
dans toute la religion payenne qu’un rit borné au
bout des doigts, quam ritum ad fummos digitos
pertinent cm.
Les enchères des impôts fe faifoient au doigt
levé chez les anciens romains, c’ell-à-dire , que
le dernier enchérifleur élevoit la main'fermée
avec un feul doigt étendu, pour annoncer fon
enchère. Un ancien commentateur d’Horace ( Sat.
IL 8. 26. ) le dit expreftement.. . . . . Publicani
autem fublato digito licituùonem vecbigalium facie-
bant.
Pour appeller les efclaves & en exiger quelque
fervice , les romains faifoient un certain bruit
avec les doigts, ce qu’ ils exprimoient par ces
mots crèpitare digitis. Les gens perdus de molleffe
& de luxe ne quittoient ni la table, ni le jeu,
pour fatisfaire aux befoins lés plus preftans de
la nature. Pétrone ( c. 27. ) & Martial ( I I I . 82.
1 y & X I V . 119. ) nous apprennent qu’ils faifoient
un certain bruit avec leurs doigts "3 & qu’ à ce
bruit les efclaves apportoient le vafe ignoble dont
ils avoient befoin. Cette obéiffa-nce, au lignai des
doigts 3 étoit devenue l’exprèflion de la fervitude ;
& Tibulle le cite pour annoncer fon dévouement
parfait à fa maîtreffe. ( 1. 2. 3 1 . ) :
E t vocet ad digiti me tacharna fonum.
Dans les combats de gladiateurs, celui qui étoit ;
Vaincu avouoit fa défaite en élevant un doigt ;
& par ce gefte qui pouvoit être apperçu de tous
les fpeélateurs , il leur demandoit la vie. Ceux-
ci l’accordoient en élevant tous un pouce,
erecîo digito 3 ou ils la refufoient en montrant
tous au vainqueur le pouce renverféj obverfo
pollice. Celui qui donnoit les jeux, faifoit annoncer
au peuple le nombre & l’efpèce des combats
de gladiateurs qui feroient livrés, & en particulier
lès combats d outrance, c’eft-s-dire , ceux ou
le vaincu devoit être mis à mort, ad digitum. Les
fpe&ateurs dans le dernier cas demandoient quelquefois
la grâce du vaincu, mais l’éditeur des
jeux étoit maître de la rèfùfer. Martial raconte
que Prifcus & Vérax ayant combattu pendant
très-Iong-.temps avec un égal fuccès, le peuple
demanda à Dofnitien la grâce, miflio , des deux
combattans ; mais cet empereur , qui avoit pro;-
mis des combats à outrance , n’ y voulut pas con-
fentir.
C um tra h e re t P r ifc u s , trahe re t c e rtamina V e ru s ,
Effet- & A qualis M a r s u tr iu fq u e d iu >
MiJJio f&pe v i n s magno clamore p e tit a efl c
S e dC & fa r leg i p a r a it ip fe fu A . ,
Alors les deux gladiateurs fe fervirent d’ un arti-
hce ingénieux, qui leur fauya la vie : ils firent
D O L /f rf J
femblant tous les deux enfemble d’êfre vaincus,
& ils élevèrent leurs doigts temps : tous les deux en même-
Yugnavere pares , fuccubuere pares..
On leur donna à chacun une palme, & l ’un
& l ’autre furentproclamés vainqueurs.
D oigt élevé. Voye% Prétoriens.
D O L A B E L L A , furnom de la famille C or-. N ELIA .
Sur une fardoine de la colleélion du baron de
Stofch , on voit Diomède debout, ayant fon
bouclier a fes pieds & fon épée auprès de lui ,
tenant de la main droite la tête de Dolon qu’il
vient de couper, un javelot de la gauche & re-i
gardant tranquillement cette tête. La gravure
de cette pierre eft de la première manière, &
elle eft. achevée avec la dernière finelfe. Dans
l’explication de cette pierre & de deux fembla-
bles , Winckelmann balança d’abord entre Tydée
& Diomède, croyant que ce pourroit être le
premier qui s acharna tellement fur fon ennemi
mort, qu’il en mangea le cerveau j mais l’aie
■ tranquille & contemplatif des figures, le détermina
a y reconnoitre Diomède avec la tête de
Dolon. Le même fujet a été expliqué. ( Scarfo
lett..fopra varj Mon. PL LX . ) par DoLabella
qui fit couper la tête â Tréboniits , un des
conjurés^ contre Céfar, parce que cet auteur
vouloit^ a tort & à travers trouver par-tout des
Lits d’hiftoire romaine. O n 'fa it d’ ailleurs que
DoLabella n’avoit point de barbe. ■
D O L ICH E , dans la Sy rie. Aoaixaiûn.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de M . Aurèle, de
Maximin.
D O L ICHEN IU S 3 \ r r ,
D O L 1 CHEN US , f lurnom r°us lequel oa
trouve Jupiter repréfenté debout fur un taureau
au bas duquel eft un aigle éployé : il elt armé de
pied en cap a le calque en tête. On adoroit'Jupiter
fous .ce nom dans la Comagène à Doly-
chené .j & chez les anciens habitans de Marfeille-
D 0 L1CHO DROMUS. > ^ ,
D O L 1CH O S . f Un dotmoit le premier
nom à un courreur qui parcourait un doli-
thos , ou 11 ftadesj c’ eft-à-dire 3 6 en allant &
6 en revenant. Quelques Philologues font lalteue
gauloife égale à un dolickos.
D O U O L A . Il y avoit à Rome deux endroits
appelés de ce nom , qui étoient contactes par
la religion, 8e fur lefque's il étoit détendu de