
'34* D E S qu’il pa(Ta par la Lybie * & les conduifirent en
Êtrurie. Voyt\ Géryon.
DERTOSA 3 en Efpagne. C. I. A . D. Colonia
üulia Augufia Dertofa.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
latines en l’honneur d’Augufte, de Tibère.
DÉS de Bade, Voyeç Bade 8c Dés.
D és , monnoie des anciens Romains. Voye%
©ESSIS.
Dé s , mefure linéaire des anciens Romains,
y oye ç Bes.
Dés 3 divilîon de l’ancienne livre Romaine de
poids. Voye£ BÉS.
D és 3 mefure de capacité pour les liqueurs des
anciens Romains. Voye% Bessis.
Dés , mefure gromatique des anciens Romains.
JVoyeç Bessis.
D É S A N A US. St. Jérome dit dans la chronique
d’Eusèbe 3 que Dêfanaus eft un furnom d’Hercule,
très-refpeâé dans la Phénicie, & que de fon temps
encore les Cappadociens & les Eliens l’appeloient
Dêfanaus. Dans le texte grec d’Eufèbe il y a
Diodan , Ataê'ut , au-lieu de Dêfanaus, que S.
Jérome y a mis. Ce Dêfanaus étoit contemporain
de Moyfe 5 quelques-uns Pappelent Dorfanaus ,
& non pas Dêfanaus. Louis Vives, dans les notes
far le 12. chapitre du XVIII. 1. de la cité de Dieu,
note n 3 femble avoir lu Delphina dans Eufèbe
pour Diodan. Quoi qu’il en foit, on ne fait pas trop
c e que c’eft que ce Dêfanaus de S. Jérôme , ni
ce Diodan d’Eufèbe, parce que c’eft le feu! endroit
de F antiquité où il en foit_ parlé. Voyeç
encore Dorsanes , & Selden , de Diis Syr.
fyrtt. 1. c. 6.
D E S CE NS OR-Jupiter- Voyeç Ca t a Ïbates.
DÉSERTION. Voye^ le Di&ion de Y Arc M ilitaire.
DESESPERES des médecins, defperati. Les
anciens plaçoîent ces malades devant les portes
de leurs maifons 5 afin que les paffans leur indi-
quaffent quelque remède efficace, mais peu connu
Servius 3 Æneid. x n . & Ifidor. x . ).
DÉSHABILLÉ. Les Romains avoienr, comme
les peuples modernes, un habillement commode
ou fimplepour le matin. Nous l’apprenons de l’épitaphe
fuivante citée par Pignorius ( de Jervis) :
A R IO N . CÆ SA R IS. N . A . VESTE M A TU T IN A .
D E S 1DER A TÙS ( Acie ) , tué fur le champ
de bataille. On lit dans Muratori rinfcription fui-
vante ( Thef. infer. 789.}'
D. M
A D R , CRESCEIf
TlANI. V.1 T
ACIE DESID ©
Q U I V 1X IT. AN
XXV
A U R . PISTUS
EXA-R
P R A T R I CAR
PO SU IT
DES1DERIU S 3 C&far, frère de Magnencev
Les médaillés de Defiderius ne font.connues;
que dans Strada , qui en rapporte une de M. B .,
& dans Goltzius, qui en rapporte une fécondé.
D E SI G. X . P. P . Defignator décima per pro-
vincias.
D E S IG N A T O R , nom de plufieurs officiers
chez les Romains. Les premiers indiqués fut les
marbres par les abréviations de l’article précédent,
fixoient la fomme que chaque citoyen , ou poftef-
feur de terre , devoit payer au fife pour le dixième
de fes biens.
D e s i g n a t o r funeris, celui qui ordonnoit les
convois, quÿ aflignoit à chacun fa place. Il rem-
pliftoit les mêmes fonctions que nos jurés-crieurs.
Il marchoit à la tête du convoi , précédé de.
li&eurs vêtus de noir , deftinés à écarter la foule
& à exécuter fes ordres ( Horat. Epifi. 1*
7-é.)
. . I r. Cum ficus frimacal orque
Defignatorem décorât littoribus atris.. .
' La marque de diftiaélion du* Defignator funeris
étoit une branche ou une baguette de figuier,
ficus, dont il eft fait mention dans les vers précédées
d’Horace, 8c dans les yers fuivans du même
poète ( Epod. x n . 46. ) :
Suamque pulla ficus ornât arborem.
D e s i g n a t o r ludorum , officier public q u i,
dans les jeux 8c les fpedacles, faifoit placer chacun
z. fon rang, y conduifoit même les perfones dif—
tiaguées, & faifoit obferver le filence. Les Grecs
appelaient cet officier a iroê'uz.Ttiç. Plaute en parle
dans le prologue dn Peenulus ( r . 19. ) :
N eu defignator prster os obambulet,
Neu fejfum ducat, dum hifirio in feena fiet.
DESIGNE ( Confiai )•. Le peuple aflemble eti
comités élifoit dans le mois de juillet les confuls,
qui n’entroient en fonélion, au moins depuis l’an
| 600, qu’au premier de janvier. Les confuls élus 1 s’appeloient j.ufqu’à cette époque , Confuls défi*
1 gpés*
Désigné (Pontife) j Pontife élu dans les C.0 -
mices-par-tribus, & non encore confirmé par les
Comices-par-curies , ou non encore adopté par
certains collèges de pontifes. On en voit un cité
fur un marbre antique ( Guther. de vet. jur.
Pont, i-, 9. ).
S a c r a t a . domus A ugusto.
M. C lodius pontifex desig.
DESIR. Voyei Imeros.
DESPOTE. J M .
■ A E C n £ 2 T H C . l N o m de d‘Smte <3UOnt P°tte
les derniers empereurs de Conftantinople. C ’eft un
mot grec qui, dans fa première origine, pouvoit
, être traduit en latin parle mot Herus3 & en François
par celui de Maître , par rapport aux fervi-
, teurs. On fit de ce mot le même emploi que les
Latins avoient fait du nom de Cafar comparé à
celui â’Augufieÿ BACIAEYC, répondant à Auguftus3
8c Ae c ü Ot h c à Céfar. Ainfi Nicéphore ayant
fait couronner fon fils Stauracius, celui-ci ne voulut
prendre que le nom de A e c i i o t h c , laiftant
par refpeél à fon père celui de b a c ia e y c . A
la même époque les Empereurs Grecs cefïerent
de mettre des inferiptions latines fur les médailles.
Cette délicatèfte néanmoins-ne dura pas
long-temps, les Empereurs fuivans ayant préféré
la qualité de Ae c iio t h c à celle de b a c ia e y c ,
comme Conftantin & Michel Ducas, Nicéphore
Botoniate , Romain , Diogènes, les Comnènes,
■ £>c quelques autres. A l’imitation des princes, les
princeffes prirent auffi le nom A E c n o iN A , comme
Théodore, femme de Theodophile.
Il faut voir ce que dit le P. Hardouin (Médailles
du fiêcle de Confiantin , p. 2 j-ƒ. ) , fur le
motde.Defpote 3 & fur celui de Bafileus j fes idées
font ingénieufes, mais fingulières.
L ’Empereur Alexis, fiirnommé l’Ange, créa
une dignité de Defpote, & lui donna le premier
jang après l’Empereur, au-deffus de l’Augufte,
ou Sébaftocrator, & du Céfar. Phranzès nous
l’apprend ( l. 1. c. 1.). Les Defpotes étoient ordinairement
les nl;s ou les gendres des Empereurs. Le
Pefppte étoit Collègue de l’Empereur, ou fon
héritier préfomptif/ Le Defpote fils de l’Empereur
, avoit le pas fur le Defpote gendre de
!’ Empereur. Cod’n (p . 38. ) décrit les habits
les ornement du Defpote. Sous les fuccefîeurs
jdu grand Conftantin , on appela Defpotes de
Sparte , les Princes fils ou frères de l’Empereur,
% qjii l’pn avoit affigné la ville de Sparte, ou La-
Cédçinon,e pour appanage.
Ce mot vient du Grec 3 &: fignifie
Ma (trç ou Seigneur;
DESSERT. Varron, Cicéron, Horace, Ovide, &
^ous les .écrivains-fuivans, ont appelé le deffert,
menfaJècuzdA, parla raifon que les Romains chan-
jgeoient -de table, 8c que la fécondé table étoit
po^r le fruit, ppur jes çhaufoas, ||| to r iq u e s ,
les libations} car le temps du foaper, qui étoit
leur principal repas, ne s’employoit pas uniquement
à manger & à boire.
Les déjferts des anciens n’offroient ni moins
de diveriïté , ni moins de magnificence que leurs
autres fervices, 8c ils étoient bien plus brillans,
comme le dit Athénée ( x ir . p. 641. c. ). '
Vers le déclin de la République romaine, les
femmes fortoient de table quand ce fervice arri-
v oir , parce qu’il fe terminoit quelquefois par
des fpeétacles auxquels la pudeur ne permettoit
pas encore au beau fexe de prendre part. Mais
quand les moeurs furent entièrement corrompues,
les femmes ne connurent plus de devoirs, ni de
règles de décence 5 tout devint égal.
DESTINÉE f D‘Tinicé aveuB!e tIui régloit
toutes chofes par une puiffance dont on ne pouvoit
ni prévoir, ni empêcher les effets. Toutes
les autres Divinités étoient foumifes à celle-ci:
les ci eux, la terre, la mer & les enfers ecoient
fous fon empire, 8c rien ne pouvoit changer ce
qu’elle avoit réfolu > ou , pour parler avec les Stoïciens
, le Défi in étoit lui-même cette fatale ne-
ceflité , fuivant laquelle tout arrivoit dans le
monde. Jupiter a beau vouloir fauver Patrocle :
il faut qu’il examine fa deftinée, qu’ il ne connoit
pas. Il prend des balances, pèfe 5 8c le côté qui
décidoit de la mort de ce héros étant L plus péfant,
il eft obligé de l’abandonner a fon Dejhn.
Ce Dieu fe plaint, dans le même poète, de ne
pouvoir fléchir le Defiin pour fon fils^ Sarpédon,
ni le garantir de la mort. Ovid. ( Métam. lib. 9. )
fait dire à Jupiter qu il eft fournis a la loi du
Defiin) êc que s’il pouvoit la changer, Eaque,
Ràdamante 8c Minos ne feroient pas accablés fous
le poids de leur vieillefTe. Diane, dans Euripide,
voulant confoler Hyppolite mourant , lui dit
quelle ne fauroit à la vérité changer 1 ordre
du Defiin 3 mais que pour le venger, elle tuera
de fa propre main un des_ amans de Vénus. Quelque
inévitables que fuftent les arrêts de cette
aveugle Divinité , Homere dit cependant qu ils
penfèrent line fois être fans exécution ; tant les
idées qu’on avoit à ce fujet étoient peu nettes. Ces
Defiinées étaient écrites de touce éternité dans un
lieu où les Dieux alloient les confulter. Jupiter y
alla, dit Ovide, avec Vénus , pour y voir celle
de Jules-Céfar. Ce poète ajoute que celles des
Rois étoient gravées fur le diamant. Les tnimftres
du Defiin étoient les trois Parques, que l’on char-
geoit du foin de faire exécuter les ordres de
Paveugie Divinité. Un mythologue moderne dit
qu’ elles étoient les fecrétaires de fon cabinet,
Sc les gardes de fes archives : l’une diftoit les
ordres de fon maître 5 l’autre les écrivoit avec
exaéritude > 8c la dernière les exécutoir en filant
nos deftinées. Les ordres du Defiin n etoientçe-
peiiilâiK pas tçllem.yRt fixes, qu fisJ)e êtrQ