
des grecs, qui commence & finit a Alexandre ,
puifqu’ à fa mort les conquêtes furent divifees
entre fes capitaines, & celui des romains. Les
deux premiers n’ont fubfifté que dans 1 Orient j
le troifième en Orient & pairie en Occident ;
& Y empire romain dans prefque tout 1[Occident,
connu pour lors, une partie de l Orient , &
dans quelques cantons de l’Afrique.
empire des aflyrîens, depuis Ninus, fils de
Bélus, qui le fonda l’an du monde 2737, félon
le calcul d’Uflerius, a fubfifté jufqu à Sardana-
pale, leur dernier ro i, en 3 2.57 * .& a par confe-
quent duré plus de cinq cents vingt ans.
\Jempirc des mèdes , commence par Arbace
Tan du monde 3237, eft réuni, fous Cyrus , avec
celui des babyloniens & des perfes-, lan 3460.
C ’eft à cette époque que commence proprement
Y empire des per fes, qui finit deux cents foixante j
ans après, à la mort de Darius Codoman, 1 an
du monde 3674.
Vempire des grecs, à ne le prendre que pour
l’a durée du règne d’ Alexandre, commença Un
du monde 3674, & finit à la mort de c e conquérant,
arrivée en 3681. Si par empire des1 grecs
on entend non-feulement la monarchie d Alexandre,
mais encore celle des grands états que fes
fucceffeurs formèrent des,-débris de fon empire
tels que les royaumes d'Égypte , de Syrie | de
Macédoine , de Thrace & de Bithynie , il faut
dire que \‘empire des ■ greçs -s’-eft éteint fuçceflive-
ment & par parties; le royaume de Syrie ayant
fini l’an du monde 3939» ce^uî de Bitnyme onze
ans plutôt, en 59181 celui de Macédoine, en
5856; & celui d'Egypte, qui fe foutint le plus
long-temps de tous-, ayant fini fous Cléopâtre, I an
du monde 5974 *• ce qui donnerait preciferaent
trois cents ans de durée a I empire^aes -grecs ,
a commencer depuis Alexandre jufqu a la deftruc-
tion du royaume d’Égypte , fondé pat fes tnc-
ceffêurs.
Vempire romain commence à J u le s -C e fa r ,
lorfque viftorieux de tous fes ennemis , iLelt reconnu
dans Rome dictateur perpétuel 1 an 708 de
la fondation de cette ville, quarante - huit ans
avant Jéfus -Chr ift, & du monde l'an 5956. Le
liège de l'empire eft tranfporté à Byfance par
Conftantin , l'an 3 34 de Jéfus-Chrift , onze cents
quatre-vingt-dix ans après la fondation de Home.
L ’Occident & l'Orient fe trouvent toujours
réunis fous le titre d‘ empire romain, & fous un
feul ou deux princes, jufqu à ce que, fous le régné
de Conftantin & d'Irène, les romains proclament
C h a r l e m a g n e empereur, vers l’an 800 de Jefus-
Chrift. pepuis cette époque l'Orient & l'Occident
ont formé deüx empiresfépatês; celui d'Orient,
gouverné par Içs empereurs grecs, a commence
en Sot de Jéfus-Chrift; & après s'être affaibli
par degrés, il a fini dans la perfonne de Conftantm-
Paléologue, l’ an 1453.
EM P LO C IE S , fêtes d’Athènes , pendant lesquelles
les femmes' paroiffoient avec leurs cheveux
trefles : ce que fignifie emplocies, trelle
de cheveux.
EM PO R IÆ , en Efpagne. e m i i o p i t û N .
e m n o p .
Les médailles autonomes de cette ville font ?
C . en argent.
C . en bronze.
O . en or.
Leur type ordinaire eft Pégafe volant.
E mporiæ , en Sicile. EM n or.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en argent.
O. en bronze.
O . en or.
EM PO R IU M , c’étoit à Rome un lieu od
s’ affembloient des marchands de miel, de fruits
& d’autres pareilles denrées. Il y en avoit un
dans la troifième région près de la Metajudante :
il tenoit tous les neuf jours. Il y en avoir un autre
hors de la porte Irigemina, près du campus.ma^
valis ; les bateaux y abordoient : il eton lltue-
dans la treizième région , pavé & entoure de pa-
liftades. C e fut Aurélien qui l’enferma dans Rome,
lorfqu’il en étendit l’enceinte.
A Athènes, les emporii curât ores , Ou^ épiméàus
du marché , étoient chargés de veiller à ce qu on
ne diftribuât aucune mauvaife^ denree dans les
marchés 5 à ce qu’on y vendît à bon poids & a
bonne mefure , & à ce qu’aucun particulier n enlevât
plus de vin & de blé qu’ il ne lui en falloir
pour fa confommation domeftique : ce qui reltoit
: étoit acheté par l’état, porté dans des magahns,
& donné aux pauvres à un prix modéré.
EMPOUSE. Voye^ E m p u s e .
EM PRE INTE . On tire des empreintes des médailles,
des monnoies , de cachets, des pierres
gravées , c’eft-à-dire, on en prend artiftement la
repréfentation femblable à l’original, par le moyen
d’un corps mou. Comme d’un cote on n y
fauroit réuffir fans en favoir la manoeuvre ,
que de fautre il eft auffi utile que fatisfaifant
pour un vrai curieux d’avoir en fa pofleftion le
plus grand nombre qu’ il eft poffible d empreintes
tirées fur les plus belles pierres gravées & les
autres ouvrages de l’ art, on fera bien aife de lavoir
la manière de les faire. Nous allons l’apprendre
aux le&eurs d’après Mariette.
Cette pratique n’a rien de difficile dans les gravures
en creux-; toute perfonne, pour peu quelle
ait d’adreffe , en eft capable 5 les matières qu’on
emploie le plus ordinairement pour cette opéra-
ration font la cire' d’Efpagne, le foutre & le
plâtre.
La première a cet avantage, que les empreintes
fe font fur le champ fans beaucoup de préparation,
& que la matière encore liquide s’ infinuant exactement
dans toutes "les cavités de la gravure, le
relief qui . fort eft prefque toujours très-complet
& très-net ; il s’agit feulement d’avoir de la
meilleure cire de graveur.
Au lieu de cartes à jouer, il faut fe fervir
d’une fimple feuille de papier bien uni, pour y
appliquer la cire ; mais pour le. faire avec foin
& avec propreté , on aura une affiette d’argent,
qu’on mettra fur un réchaud rempli de feu ; &
lorfqu’elle fera fuffifamment échauffée, l’on y po-
fera dans le fond un morceau de papier bien
fe c , fur lequel on répandra la cire qu’on aura
fait fondre en l’expofant au fe u , & non en la
préfentant à la flamme d’ une bougie; on évite
par ce moyen que la fumée ne s’attache, comme
il eft ordinaire , au bâton de cire & men altère
la couleur. On tiendra pendant quelque temps la
cire en fu'fion , on la remuera ; & quand on verra
qu’ elle eft bien unie & bien liée , on y imprimera
le cachet, & il eft comme indubitable qu’il en
fortira line bonne empreinte.
Mais comme toutes les précautions n’empêchent
point, la cire d’ être une matière caftante , qui
fe fend aifément, Mariette étôit d’avis qu’on
renonçât aux empreintes de cette efpèce , à moins
qu’une néceftité n’y obligeât ; c’eft-a-dire, qu’il
n’y eut aucune efpérance de retrouver l’occafion
de tirer autrement l’empreinte d’une belle pierre
gravée qui fe préfente, & qu’il fallût abfolument
le faire fur le champ.
On trouve encore un autre défaut aux empreintes
en. cire d’Efpagne ; elles ont un luifant qui ne
permet pas de jouir de la gravure , & ôte le repos
qui doit y régner ; c’eft pourquoi les connoifleurs
préfèrent les empreintes qui fe font avec le plâtre :
la*difficulté eft de trouver du plâtre aftez fin,
& peut-être vaudroit-il mieux prendre des morceaux
de talc ( gypfe fin , ainfi nommé par les ouvriers
) , les faire calciner foi-même dans un feu
ardent, & quand ils feroient refroidis, les broyer
dans un mortier en poudre le plus fin qu’ il feroit
poffible. Enfuite on paflera plufieurs fois cette
pouffière au tamis, & on l’emploiera comme on
fait le plâtre, en la coulant un peu claire fur la
furface de la pierre gravée, qu’on a eu la précaution
d’entourer d’une carte ou d’une petite
lame de plomb, pour contenir le plâtre & empêcher
qu’il ne fe répande au dehors.
Mais les empreintes qui fe font au foufre méritent
encore la préférence, parce qu’ il eft plus
aifé d’ y rénflir, & que la diverfité des couleurs
qu’on leur peut donner, en rend ,1’afpeél plus agréable.
Voici comme il faut y procéder.
On fêta fondre dans une cuillère de fer , fur
un feu modéré, autant de foufre qu’ on aura
deflein d’en employer, & lorfque ce foufre fera
liquéfié, on le jettera dans la couleur dont on
le voudra colorier. Sur une once de foufre, on
ne peut mettre moins d’une demi-once de couleur
, autrement les foufres feroient trop pâles.
Le cinnabre’ou leJ vermillon, la terre verte, l’ocnre
jaune , le maflicot, ainfi que le noir de fumée,
■ font de toutes les couleurs celles qui s’incorporent
'le mieux avec le foufre ; mais fi la jonction de
ce dernier minéral fe faifoit moins difficilement
avec la mine de plomb pulvérifée très fin , ce
feroit une des teintes les. plus flateufes à la vue.
Celle que donne le vermillon eft auffi fort bonne j
& quand on veut qu’il ait plus de brillant, on
frotte à fec avec un pinceau & un peu de carmin
la furface de Y empreinte.
La couleur jettée dans le foufre, on aura attention
dé tenir la cuillère dans une agitation continuelle,
tant afin que le foufre ne s’attache point
à la cuillère & ne fe brûle point, que pour faciliter
l’ incorporation de la couleur. Pendant
ce temps-là, il fe forme fur la furface du foufre
une efpèce de crafle ou d’écume, qu’ il en faut
féparer & enlever avec une fpàtule ou le tranchant
d’un couteau. Au bout d’un demi-quart-
d’heurè, la cuillère étant toujours reliée fur le
feu, pour empêcher le foufre de figer, on verfe
le foufre par inclinaifon-, ou fur -une feuille de
papier huilée, ou fur une feuille de fer-blanc
bien placée , & on l’y laiffe refroidir : le foufre
en fort ayant la forme d’un gâteau. Cette première
préparation eft pour le colorier & le pu*
rifier de fes ordures les plus groffières.
Veut-on faire des empreintes 3 on coupe un
morceau de ce gâteau de foufre , on le fait fondre
une fécondé fois dans la cuillère de fe r , toujours
fur un feu modéré ; on la remue pour l’empêcher
de brûler ; on en enlève encore la craffe ,
en cas qu’ il en paroiffe , & Ton en verfe doucement
fur la pierre gravée, qu’on a préparée pour
1 recevoir ee -foufre liquéfié. On l ’a enveloppée,