
foutenu , mais quelques fons filés, & fans beaucoup
d’inflexions ; ils font mimes ôc gefticula-
teurs, & c’eft à caufe de ces différentes qualités
qu’on les tient fouvent en cage ; on les nourrit
de mie de pain & de chenevis pilés & humeéfés
avec de l’eau : ils vivent en domefticité fept à
huit ans. On ne laiffe pas que de donner la charte
aux étourneaux fauvages , comme gibier , quoique,
c’en foit un fort peu eftimé , & que leur
chair ait un goût amer, qui la rend défagreable. Ils
ne viennent pas à la pipée, mais on a imaginé;
d’autres moyens de les prendre, & c’eft fur-tout
I’hyver , lorfque le temps eft très-froid , que la
charte qu’on leur fait réuflit mieux. On en prend
quelquefois plufieurs centaines à la fois, fous un
filet long & étroit, tendu au-deffus d’un fentier
battu & couvert de grains ; on fe tient à couvert
dans un lieu convenable où aboutiffent les ficelles
du filet qu’on baiffe à propos. On ne réuflit pas
moins bien, par le moyen de naffes femblables à
celles avec lefquelles on prend du poiffon, qu’on
appâte , & qu’on difpofe dans les prairies baffes
&. couvertes de rofeaux, où les étourneaux fe retirent
pour paffer la nuit. Mais une charte plusamu-
fante, eft de leur lâcher, quand ils volent en bandes,
deuxoifeaux de proie, qui emportent avec eux une
corde engluée •, car ces oifeaux fe mêlant dans la
troupe, ne manquent pas d’embârraffer beaucoup
d'étourneaux que la glue lie à la corde , & les
oifeaux-chaffeurs , & leur capture , retombent
bientôt en grouppe aux pieds de celui qui a lâché
les oifeaux de rapine.
Les étourneaux qu’on nourrit en cage, font affez
fùjets à des convulfions qu’on a comparées à
l’épilepfie , & on en a tiré la conféquence ab-
furde, que leur chair eft un remède contre cette
maladie : je n’en parlerois pas , fi cette ridicule
recette n’étoit vantée dans un livre eftimable par
le nombre de bons articles qui s’y trouvent. Voyeç
dlSlion. économ. tom. I. pag. 952.
Le plumage des étourneaux varie comme celui
de tous les oifeaux, par des câufës particulières
& individuelles. Les variétés qui ont été remarquées
, font :
U étourneau blanc.
L’étourneau noir & blanc.
Y1 étourneau gris.
É t o u r n e a u a a i l e s r o u g e s . C a t e s b .
totn. l 3pl. 13. Voye£ C o m m a n d e u r .
É t o u r n e a u b l a n c . Voye^ É t o u r n e a u .
Étourneau de la Louifiane.
PI. ciil. 2.56.
B r i s s . tome U , pag. 4 4 9 , pl. XL1P , fig. 1 ,
genre XXVIe.
Vétourneau de la Louifiane eft à-peu-près de la
groffeur d’une caille ; mais il eft d’une forme
beaucoup plus alongée ; il a du bout du bèc à
celui de la queue neuf pouces & demi, quinze
pouces de vol ; le deffus de la tête, du cou &
de tout le corps, varié de brun &. de gris-jaunâtre
: trois raies blanches, longitudinales, s’étendent
du devant de la tête en arrière; une eft.
placée lur le fommet de la tête , & les deux autres
fur les côtés au-deffus des yeux : les joues,
la gorge , le devant du cou & le haut du ventre
font d’un jaune affez v if: au haut du cou, en-
devant , la couleur jaune eft interrompue par une
plaque que forment des plumes noirâtres, terminées
de gris : le bas du ventre, les- côtés & le
deffous de la queue font d’un blanc-fale , avec
quelques taches brunes ; les ailes font çn-deffus
d’un gris-rouffeâtre, varié par des bandes tranfr
. verfales brunes, fur le côté extérieur des plumes ;
la queue eft aufli variée de brun & de grifâtre ;
le bec eft blanchâtre , & fon extrémité eft brune ;
les pieds & les ongles font gris : cet oifeau fe
trouve à la Louifiane; mais , foit qu’il voyage,
| comme il eft probable , ou que l’efpèce en loit
fort répandue en Amérique , on le trouve aufli
à Cayenne. Ce n’eft pas Yétourneau dont on fe
; plaint à la Louifiane, qui y vole en bandes nom-
- breufes, & qui caufe de grands dégâts dans les
rivières. Celui-ci, auquel on donne aufli le nom
$ étourneau, eft l’oifeau que M. de Montbeillard
a nommé le commandeur , il eft très-different de
Yétourneau de cet article , & il eft d’un autre genre.
Ét o u r n e a u de la nouvelle Efpagne.
B riss. tom. Il,pag. 448. Voyeç T o l c a n a .
1 Étourneau des colombiers. Voyeç M e r l e
des colombiers.
É t o u r n e a v des terres magellaniques , ou
B l a n c h e - R a ie ,
Pl. enl. 113.
Il a été apporté , il y a quelques années , des
terres magellaniques : on ne le connoiffoit pas,
'ôc M. de Montbeillard eft le premier auteur qui
l’ait décrit. II eft un peu plus gros que notre
étourneau ; la fete, le derrière du cou , tout le
deffus du corps , les Couvertures du deffus des
ailes , & les pennes font d’un brun-fombre , varie
par un brun-rouffeâtre fur le bord extérieur des
plumes & à leur pointe : il y a de chaque côte
de la tête une raie blanche, qui fe prolonge de
l’oeil à l’occiput ; entre l’oeil & le bec un point
rouge & au-deffous une tache blanche ; la gorge,
la poitrine , le haut du ventre , le moignon de
l’aile font d’un très-beau rouge ; le bas-ventre ,
les côtés, le'deffous de la queue & les pennes-
dont elle eft comportée , font d’un brun foncé ; le
bec & les pieds font brunâtres. Genre XXVIe.
É t o u r n e a u du Cap de Bonne Efpérance ,
ou Ét o u r n e a u -P ie .
Étourneau du Cap de bonne Efpérance.
B r i s s . tom. 11, pag. 446 ) pl. XL1 , fig. 3.
Pl. enl. 280.
Ét o u r n e a u n o ir & b l a n c des Indes. Edw.
tom. IV , pag. C LXXXVU 3 pL 187.
M. Briflon, pag. 54 du Supplément, tom. VI,
avertit qu’il a été induit en erreur a 1 egard 'de
cet oifeau , par la planche d’Albin , & qu’il 1 a
décrit, tom. 111, fous le nom de troupiale du Bengale.
Ainfi, ce prétendu troupiale eft une efpèce
qu’on doit retrancher.
YJéteurneau du Cap de Bonne-Efpérance eft à-
peu-près de la groffeur du nôtre : tout fon plumage
eft mi-partie de noir & de blanc ; cette
dernière couleur couvre le deffus de la queue ,
la poitrine & tout-le deffous du corps ; elle couvre
aufli les joues, &. fe prolonge en une ligne étroite
fur les côtés du cou ; elle forme une barre courbe
fur le haut de l’aile près du \Corps , &. elle en
colore le pli qui répond à celui du poignet. Tout
le refte du plumage eft noir ; le bec eft jaunâtre
à fon origine & rougeâtre vers le bout ; les pieds
font jaunes, les ongles gris. Genre XXVIe.
É t o u r n e a u g r i s -c e n d r é . V. É t o u r n e a u .
É t o u r n e a u n o i r & b l a n c . Voye^ É t o u r n
e a u .
É t o u r n e a u -P i e . V o y e^ É t o u r n e a u du Cap
de Bonne-Efpérance.
ÉVÊQUE ( 1’ ) de Cayenne. Pl. enl. 178.
B r i s s , tom. I l l , pag. 40 , pl. 1 , fig. %. Voyeç
B l u e t .
Fin du Tome premier.
De l’Imprimerie de P. G. S im o n , 6c N. H. N Y o n , Imprimeurs du Parlement.