
B r i s s . tome 113 p. 121. Pbye{ G u l - j a u n e de
Cayenne (petit).
C a r o u g e du Bréfil. B r i s s . tome I I3 p. 120.
Voyeç C u l -j a u n e de Cayenne (petit).
C arouge du Cap de Bonne-Efpérance. Pl. enl.
607, fig. 2.
B r i s s . tome 11,p. 128. Voye^ C a r o u g e o l i v e
de la Louifiane.
C a r o u g e du Mexique. PL enl. $ 3 fig. 10.
B r i s s . tome II , p. 118. Voyeç C u l - j a u n e de
.C a y e n n e ( petit ).
C a r o u g e o l i v e de la Louifiane. C arouge du Cap de Bonne-Efpérance. Briss.
tome 11, p. 128.
Idem. PL enl. 607 3 fig. 2.
Ce carouge a été indiqué par M. Briffon, comme
venant du Cap de Bonne-Efpérance ; mais c’eft
certainement une erreur : i°..parce qu’aucun voyageur
, fur le témoignage duquel on puiffe compter
, n’a encore apporté un feul oifeau du même
genre d’aucune partie de l’ancien Continent ;
2°. parce que celui-ci s’eft trouvé au contraire en
grand nombre parmi les oifeaux qui on été apportés
de la Louifiane depuis quelques années. Il a-,du bout
du bec à celui de la queue , fix pouces Ax lignes,
dix pouces trois lignes de vol. Ses ailes pliées
excèdent un peu la moitié de la' longueur de fa
queue. La partie fupérieure de la tête eft d’un
gris olivâtre ; le derrière du cou, les plumes fca-
pùlaires 6c les petites couvertures des ailes font
d’une couleur d’olive brune ; le croupion eft de
la même couleur, un peu plus claire : la gorge
& le haut du devant du cou font d’un jaune
©rangé ; le deffous du corps eft jaune , mêlé d’olivâtre
fur les jambes 6c fur les côtés : le bord de
l’aile eft jaune vers le pli qui répond au poignet ;
les plumes de l’aile font brunes , bordées d’un
verd d’olive : la queue eft d’une couleur olive ,
foncée en-deffus 6c claire en - deffous ; le bec ,
les pieds & les ongles font'bruns. Genre XlX.
C a r o u g e t a c h e t é . B r i s s . tome 1 13 p. 126.
C’eft un oifeau du Mexique, de la groffeur
d’une alouette , du XIXe genre de la méthode de
M. Briffon. Le fommet de la tête eft d’un brun
roux; le derrière du cou & le deffous du corps
font de la même couleur ; elle nègne auflï fur le
devant du cou , fur la poitrine 6c le ventre ; mais
elle eft moins foncée fur ces parties ; elle eft fur
les fupérieures & les inférieures , variée de taches
noires, excepté fur le bas - ventre, qui eft fans
tache : les couvertures des ailes font colorées &
tachetées comme le dos ; les plumes des ailes 8g. de
la queue font noirâtres, bordées de brun tirant fur
le roux : l’iris eft couleur de noifette ; le bec eft couleur
de chair pâle ; les pieds font de la même couleur
, plus vive cependant, 6c les ongles font bruns.
CASOAR.
B r i s s . tome V , page 10 > pl. 1, fig. 2, Genre
LX1K
PL enl. 303»
Mémoires pour fervir à l'hïfioire des animaux 9
part. I I , p. 137.
Eme 3 par les Indiens.
Le cafoar eft, après l’autruche, le plus grand
des oifeaux ; il eft de même privé de la faculté
de voler , 6c il femble en quelque forte attaché
encore plus fortement à la terre par Je manque
d’ailes plus abfolu , par fa forme , qui lui donne
l’air plus maftif & plus pefant. Mais , quoique
très-grand , il l’eft cependant beaucoup moins que
l’autruche. Les auteurs varient beaucoup fur fes
dimenfions , foit qu’ils les aient prifes fur des
cafoars d’un âge différent 3 foit que ce foit l’effet
du fexe de ceux qu’ils ont mefurés ; ou 3 ce qui
me paroît très-probable , que les cafoars obfervés
par les auteurs 3 loin de leur pays natal, d’où ils
avoient été tranfportés à des âges différens , 6c le
plus ordinairement jeunes, aient ceffé de prendre
de l’accroiJXement, ou n’aient pris qu’un développement
imparfait.
Le cafoar décrit par MM. de l’Académie des.
Sciences étant celui dont les dimenfions font les
plus grandes , 6c ces dimenfions ne pouvant manquer
d’être exaéles , il me paroît devoir fervir de
terme de comparaifon. Il avoit cinq pieds Sc demi
du bout du bec à celui des ongles ; fon bec quatre
pouces fix lignes de long, & fon pied, douze
pouces.
Le bec du cafoar eft droit, prefque conique l 6c les bords des deux mandibules ont une petite
échancrure à leur extrémité : fa tête eft fiirmon-
tée d’une efpèce de. cafque conique noir par-devant
, jaune fur les côtés 6c en arrière ; il prend
fa naiffance à l’origine du bec , s’étend fur la bafe
du crâne jufqu’au milieu de la tête , 6c s’élève
environ à la hauteur de trois pouces : c’eft à
peu-près un cône tronqué, d’un pouce de diamètre
à fa bafe, & de trois lignes à fon /om-
met : cette protubérance eft formée par le renflement
des os du crâne , 6c recouverte par des
couches concentriques d’une fubftance analogue
à la corne.
La tête 6c le haut du cou font nuds, ou Amplement
revêtus de quelques poils noirs 6c fort
. clair - femés : la peau eft d’un violet ardoifê
fous la gorge , bleue fur les côtés , 6c maculée
par-derrière de plaques d’un rouge plus ou moins
v if : des plis ou vuides forment des filions ôc des
renflemens en différens endroits fur la peau nue
du cou , principalement par derrière.
Le méat auditif eft très-rgrand ; il eft découvert
, ôc feulement environné de quelques petits
poils noirs fort courts.
L’oeil eft petit ; l’iris en eft couleur de topaze ; la
paupière fupérieure eft garnie d’un rang de poils
noirs qui s’arrondit en forme de fourcil. Ce dernier
trait eft commun au cafoar avec l’autruche
ôc un autre oifeau d’un genre bien différent, le
fêcrétaire ; mais ce trait eft rare dans les oifeaux,
ôc paroît un attribut de ceux qui font très-grands,
dont l’oeil eft moins enfoncé fous l’orbite, ôc n’eft
pas défendu par les plumes, qui font placées à
une diftance plus grande qu’elles n’ont coutume
de l’être dans les oifeaux en général. La petiteffe
de l’oeil du cafoar, le fourcil dont il eft ombragé ,
la large ouverture de fon bec, lui donnent un
regard farouche ôc un air menaçant.
Sur la partie inférieure du cou, au-deffus de
l’endroit où il commence à être revêtu de plume,
il y a deux membranes charnues, longues d’un
pouce ôc demi, arrondies par le bout, larges de
neuf lignes ; elles font mi-parties de rouge ôc de
bleu.
La partie extérieure du fternum eft couverte par
une callofité nue & décolorée, produite par la
preflion ôc le poids du corps de l’animal, quand
il fe couche.
La partie inférieure du cou & le corps en entier
, les cuiftes, jufques très-près «du genou , font
revêtus de plumes qui ont toutes la même forme
& la même ftruélure , mais qui diffèrent beaucoup
des plumes des autres oifeaux ; la plupart font doubles,
un même tuyau donnant naiffance à deux tiges
qui font fouvent d’inégale longueur. Les barbes
de ces plumes font defunies , fans adhérence entre
elles, les tiges dont elles fortent font plattes,
noires, luifantes, divifées par noeuds , dont chacun
donne naiffance à une barbe ou filet ; depuis l’origine
jufqu’au milieu de la tige les barbes font
courtes , fouples , branchues , d’un gris-tanné;
mais du milieu de la tige à fon extrémité les filets
ou barbes deviennent Amples , plus durs, plus
longs, ôc ils font d’un brùn noirâtre : comme ils
couvrent les autres , dont il ne perce que quelques-
uns à travers le commencement des derniers,
le cafoar vu de loin ôc même de près , mais
fans beaucoup d’attention , paroît un animal velu ,
couvert de poils durs ôc roides , comme les foies
du fanglier. Les plumes les plus courtes font fur
le bas du cou, de cette partie elles vont en croif-
fant de longueur ,:jufqu’au croupion, où elles ont
jufqu’à quatorze pouces de long, retombent en-
en-bas ôc cachent la partie où devroit être la
queue .dont le cafoar eft tout-à-fait dépourvu.
L’aile , qui n’a pas trois pouces de long, eft
armée de cinq tiges ou tuyaux de plumes noirs,
un peu courbés , luifans, dont le plus long a onze
pouces ; c’eft celui du milieu.
Les pieds font très-gros , courts à proportion
de leur groffeur ôc de la taille de l’oifeau ; leur
couleur eft un gris-jaunâtre ; il y a trois doigts
devant, point de doigt en-arrièfe ; les ongles
font noirs. Les oeufs du cafoar font d’un gris de
cendre , tirant au verdâtre , plus alongés que ceux
de l’autruche, femés d’une multitude de petits
tubercules d’un verd foncé.
Le cafoar fe trouve en AAe , dans le midi de
la partie orientale, aux ifles Moluques, à celles de
Java , de Sumatra, Il eft rare même dans ces
contrées, les feules où on le trouve, parce que
fans doute, dans les pays anciennement peuplés,
l’homme auquel il. n’a pas été utile, ou qui n’a
pas fçu en tirer d’avantage, l’a détruit Ôc éloigné, 6c s’eft oppofé à ce qu’il fe multipliât; il paffé
pour être très-vorace 6c méchant. On prétend
qu’il avale tout ce qu’on lui jette, même des
charbons ardens, 6c l’on pouffe cette abfurdité,
julqu’à dire qu’il n’en eft pas incommodé ; on ne
lui attribue pas , comme à l’autruche, de digérer
les métaux, on veut, au contraire , qu’il ait les
organes digeftifs fort foibles, 6c qu’il rende , fans
aucune altération , les corps un peu fôlides 6c très-
digeftifs, qu’il a avalés goulument.Ces faits font contredits
par l’hiftoire des Cafoars qu’on a vu fouvent en
Europe, 6c qui y ont vécu long-temps ; ils s’accom-
modoient, à la vérité, de la plupart des chofes
qu’on leur offroit ; mais les végétaux étoientle fond
de leur nourriture. J’ai vu en Hollande un cafoar
vivant, j ’en ai vu un autre à Paris , que je coiffer
ve actuellement dans ma colleétion ; on nour-
riffoit ces deux cafoars de mie dé pain, de fruits
de la faifon, qu’on ne choififfoit pas avec beaucoup
d’attention , d’herbages légumineux 6c de
racines, fur-tout de celles de carottes, groffièrement
coupées par morceaux. Cë genre de vie n’annonce
pas des organes digeftifs bien foibles, 6c on ne
peut pas penfer’que la domefticité les eût fortifiés
; il n’en eft pas de même du caractère , elle
pouvoit l’avoir amoli, 6c il eft très-probable que
le cafoar eft. beaucoup plus farouche 6c plus
méchant en liberté. Celui que j’ai vu à Paris, ne
cherchoit jamais à fe défendre avec fon bec ;
mais l’homme qui le montroit, avertiffoit de fe ga-
j rantir de fon pied , dont il difoit qu’il ruoit. C’eft ,
à ce qu’on prétend, fa manière de fe défendre,
quand il eft libre , 6c l’on prétend auffi qu’il lance
des pierres en - arrière. Je finirai par un dernier
trait qui m’a été communiqué par M. Poivre.
Dans le temps que ce voyageur 6c adminiftrateur
philofophe étoit intendant à l’Ifle de France , on
lui fit préfent d’un cafoar, auquel il donna la liberté
d’un jardin-; lorfque quelques fruits excitoient
fon appétit, mais que pendans à des branches trop
élevées, il n’y pouvoit atteindre, il prenoit de
loin fa courfe 6c fçavoit la finir de façon qu’en
s’arrêtant, il frappoit le tronc de l’arbre d’un des
deux pieds qu’il relevoit ; il avaloit enfuite les
fruits que la fecouffe avoit détachés. Il mourut
pour avoir goulûment avalé une figue d’Inde' ou
fruit de Yopontia couvert d’épines dont il étoit
hériffé.
CASQUE-NOIR.
Merle à tête noire du Cap de Bonne-Efpérance.
B r i s s . tom. V I 3fuppl.pag. 47. PL i u 3f ig .2 .
Idem ; pi. enl. 392.
C’eft un oifeau du genre XXIIe, de la groffeur
à-peu-près du mauvis ; la tête 6c la partie fupérieure
du cou, font d’un noir brillant ; le dos 6c
les plumes fcapulaires font d’un brun foncé ; le