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l’iris jaune le bec &. les pieds" noirs. Çeâfc
VLCaille de Caïenne.
Cet oifeau , quin’a point encore été décrit, eft
plus petit que notre caille. Le fommet de la tête
eft blanchâtre ; la gorge eft fauve ; il y a au-def-
fous un demi collier d’un blanc fale avec un
trait noir en long au milieu de chaque plume , 1
6 un filet de même couleur à leur extrémité ; le
bas. du couf& le haut de la poitrine font mêlés
confufément de gris & de noirâtre : le bas de la
poitrine & le reite du deffous du corps font- mouchetés
de blanc & de noire , chaque plume étant
noire & terminée par une tache blanche ; celles
du, milieu du ventre font bordées d’un peu de
fauve : le derrière de la tête , le haut .& les côtés
du cou font variés de. noir., de blanchâtre-, .de
quelques traits fauves, difpofés par raies verticales
: le bas du cou eft, en arrière^comme en
devant., mêlé confufément de gris & de noirâtre :
les couvertures des ailes.font grifestachetées- de
noir dans leur milieu , & les plus grandes font
bordées d’un peu de blanc : les grandes plumes des
ailes font d’un gris brun :.la queue eft grisâtre; le
. bec eft noirâtre ; les pieds font d’un gris tirant fur
le jaunâtre. Genre VI. Caille (petite) de Gingi. Voyage aux Indes
& à la Chine 3 tom. I I 3 p. 172.
Moins greffe que notre caille d’un tiers environ,
celle-ci a la tête noire v une raie d’un jaune rouf-
feâtre-à chaque joue, la gorge blanche , barrée de
noir au bas , le devant du- cou & le deffous du
corps d’un jaune rougeâtre, coupé par une bande
longitudinale noire fur le milieu de chaque plume,
& deux autres bandes blanches parallèles à celle-
ci fur les bords des plumes ; le derrière du cou
roufleâtre, varié de noir ; le dos-, le croupion &
les couvertures des ailes d’un roux marron, varié
de jaunâtre & de noir ÿ les grandes pennes des
ailes brunes. ;
La femelle diffère du mâle en ce que fes couleurs
font moins vives ; que , fur le milieu de
chaque plume du devant du cou, il y a une bande
.longitudinale blanche , & fur les cotés deux points
noirs ; que les plumes du ventre font coupées par
des raies noires tranfverfales , avec une raie blanche
longitudinale dans le-milieu. M. Sonnerat ne
parle pas de la couleur du bec & des pieds de
cette caille 3 qui fe trouve à la côte de- Coromandel.
Genre VI. Caille de Java. Voye^ Réveil-matiNv C aille de.la Chine. V o y eFraise ( la).
C aille (la-grande) delà Chine. Voyage aux
Indes & à la Chine , tom. I I 3 p. iÿi.-
Elle eft beaucoup plus groffe que notre caille :
le fommet de la tête eft gris-, rayé tranfverfale-
ment de no-ir & varié de blanc, par l’effet du
tuyau des plumes., qui eft de cette dernière- couleur
; les joues font d’un roux clair ,. coupées p^r
une raie blanche qui paffe au-deffus de l’oeil- : le
c a 1
cou, le dos & le croupion font rayés tranfverficï
lement de bandes noires fur fond gris, & il y a
de plus, fur le milieu de chaque plume , une
bande longitudinale- blanche :. les couvertures da
deffus de la queue font fort longues-, & elles la
couvrent entièrement ; les ailes font brunâtres , 8c
il y a,; fur le côté extérieur de chaque plume , de
larges taches noires & rondes ; le ventre eft rouf-'
feâtre, avec une bande longitudinale blanchâtre fur
le milieu de chaque plume T & quelques taches
noires fur leur côté : l’iris eft. rouge , le bec noir,
les pieds jaunes* Genre VI.
C a i l l e de la nouvelle Guinée. Voyage à la
nouvelle 'Guinée-3 p. 170 , pl. io%.-
M-. Sonnerat , le feul auteur qui ait parlé de
cette caille , la décrit dans les termes fuivans :
« La caille de la nouvelle Guinée eft d’un tiers
» moins greffe que celle d’Europe : tout fon plu-
» mage eft brun , mais plus foncé fur le dos* ÔC
» les ailes que fous le ventre & à la tête :: les
» petites plumes des ailes font entourées d’un re-
» bord jaune, terni & obfcur ; les grandes plumes
» en font entièrement noires ; l’iris & les pieds
» font de couleur grisâtre ». Genre VI.
C a i l l e de la Louifiane. Pl. enl. 14p.
B r is s . torn.J ,p. É | 8, Voye^ C OLE Ni cU 1.
C a i l l e de. rifle de Luçon. (petite),. Voyage à
la nouvelle Guinée 3 p. 74.
La petite caille de l’ifle de Luçon , fuivant
M. Sonnerat,- le feul auteur qui en parle , n’a
pas quatre pouces* de l’extrémité du bec à celle
de la queue : elle eft moins- groffe qu’un moineau
franc,- & d’une forme beaucoup- plus raccourcie.
Le deffus , le derrière de' la tête font noirs ; les
côtés font roux, tachetés de noir ; le dos & les
ailes font, noirs : il y a fur les ailes quelques^ lignes
oblongues grisâtres : la gorge eft blanchâtre,
teinte de roux fur les côtés : la poitrine eft grisâtre ,
tachetée de noir : le ventre eft d’un jaunâtre fale
rayé de bandes noires tranfverfales. les pieds
le bec font noirâtres. Genrê VI. Caille de Madagafcar. Pl. enl. 171.■
B r is s . tom. 1, p. 252. Voye^ T u r n ix .
G a il l e (la grande) de Madagafcar.
Voyage aux Indes & à. la Chine 3 tom. . 11. p. i6pi
Pl. pB^ . - . . . _
Elle eft du double-plus grande que notre caille z
le deffus de. la tête , le derrière du. cou & le dos
font d’un roux brunâtre ; il- y a fur le milieu de
la tête une raie longitudinale d’un blanc jaunâtre.,
qui -s-éclaircit. fur le çou y. & fe. propage en une
-raie blanche* jufqu’au milieu de fa longueur : les
joues font grifes „ traverfées par deux raies blanches
qjii- s’étendent fur les- côtés.- du. cou dans
toute fa longueur ; la gorgé eft noire ; la poitrine 8c le ventre font, de cette même, couleur. ; mais ,
entre le bas du cou- 8c le haut de la poitrine , il
il y a une large tache marron ;. & de plus , la
poitrine 8c le ventre, font mouchetés de points
blapcs- arrondis : les petites couvertures du deffus
c a 1
Ses ailes font rouffeâtres, coupées tranfverfalement
de lignes noires; les moyennes font d’un roux
noirâtre , rayées tranfverfalement de blanc jaunâtre
; les grandes pennes des ailes font brunes ;
les moyennes 8c les petites font noires, coupées
tranfverfalement, & terminées de jaunâtre : la
queue eft noire, rayée tranfve'rfalement de jaunâtre;
le bec eft noir, les pieds rouffeâtres. Genre VL ‘ C aille du Mexique. Briss. tom. 1 , p, 276.
Voye£ Coyolcos.
Caille du Mexique ( grande ). Briss. tom. I ,
p. 277. Voye^ Colin ( grand ). Caille iiuppeé du Mexique. Pl. enl. 126, fig. 1. Briss. tom. 13p. 260. Voyeç Zonécolin.
C aille des ifles Malouines.
Elle eft beaucoup plüs grande que notre edifie,
& prefqu’auffi groffe que la perdrix grife : ce férbit
une-perdrix & non pas une caille , fi là' groffeur
fuffifoit pour diftiriguer ces oifeaux. Comme c’eft '
une efpèce nouvelle , & qui n’a pas encore été
nommée , je crois qüe le nom de perdrix lui cbn-
viendroit mièux que celui de caille , puisqu'elle a ,
par la groffeur un rapport de plus ave,c,ila' première
3 & que fous le même point dé vue elle
diffère de la fécondé.
Son plumage eft varié de gris , de fauve & 'de!
noir : un trait noir occupé'de milieu de chaque'
plume, fuivant fa longueur ; il eft entouré de fauve
fiir le devant du cüü 8c fur la gorge , & de gris
fur le derrière du cou & le deffus du corps : le
bord 3 tant fauve;qüe gris , eft entouré de noirâtre :
le■ ventre- & • les côtés font blancs : les grandes
plumes des ailes font d’un noir- décoloré ; le bec:
.& les pieds font de la-même couleur. Genre VI. Caille des Molüques.
On doit à M. Sonnerat la connbiffancé de cet
«ifeau : c’eft. la plus petite de toutes les cailles
connues, fi c’en eft une en effet. Elle n’eft guère
plus groffe qu’un tarin. La gorge eft noire ; il y
a àu-dèffous une large plaqué d’ùn beau ' blâne,
bordé par'tin trait noir. La poitrine &•‘tout de
deffous du corps font* d’un cendré tirant ■ fur la
couleur d’ardbife. Tout le deffus du corps eft brun,
avèc quelques traits noirs qui ont leur direéfion
de la tête à la queue : il y a fur la tête quelques
traits d’un gris fale, 8c obfcur : le bec eft noir ; les ■
pieds font jaunâtres ; les ongles noirs., ■
- Le bec eft très-fort, à proportion de la-groffeur.
deToiieàu ; il eft plus long , 8c n’eft pas courbé
bu convexe à;-fà partie fup'érieure comme celui
de la caille■ : il eft droit, coniquecomme l’eft;;-
fuivant les gravures qui les repréféntent, le bec
des deux cailles de l’ifle de Luçon , & celui de
la caille de la nouvelle Guinée , toutes trois décrites
par M. Sonnerat, qui en a domié les figures-
dans fon ouvrage. Je n’ai point v if dès c'aUles de
Tille de Luçon , ni celles de la nouvelle Guinée :
j avois penfé que le graveur-eii avoit mal rendu le
bec ; mais la conformité de celui de' la caille des
Moluques , do-nt j’ai un. individu fous-les yeux ,
CA-L 55f
avec celui de ces trois cailles 3 me porte a croire
qu’elles diffèrent toutes quatre des vraies cailles,
qu’elles ne font pas du genre VT ,-mais qu’on
en doit former un genre à part , qu’on ne peut
cependant établir avant d’avoir une connoiffance-
plus exaâe dé ces oifeaux. 11 fùffit, en attendant,
de remarquer qu’avec la même-forme & l'extérieur'
des’ cailles , ils ont le bec • différent”, plus long 9
droit & conique , au lieu de l’avoir: en-cône courbé. Caille des Philippines. Pl. enl. 126. Briss. tom. 1 , p. 274. Voÿér F r a i s e , (la).
CALANDRE ou groffe ALOUETTE.
Idem. Briss. tom. III, pag.'sS2 ;pL XX, fig. 2.
PL. enl. 363 3 fig. 2. Bell; Hifi. nal des bifi pag.'2703fig. pag. 271.
Idem. port, d’oif. pag. 66. Edw. glati, part. I l , pag. 122 , fig. 268*
■ Calandra en Efpagnol 8t en Italien.
Kàlander 3 galander en Allemand.
Chalahdra en Ang-lois..
CoulaJJade en Provence.
La calandre« à lès mêmes moeurs que l’alouette S
elle a aüfii de mêmè un chant très-agréabie & la
faculté1 d’imiter celui de plufieurs autres oifeaux
ainfi que différens fons, lorfque’fes organes en ont
été fouvent Frappés dans fa jeuneffe : elle ne s’habitue
pasaifément à l’état de domefticité ; mais lorfqu’elle
y eft accontumée , elle ne céffe de chanter, &
il y a peu d’oifeaux qui, à cét égard , puiffent le
difputér à la calandre. Oh ne la trouve en France
que dans les provinces méridibnales ; onia trouve
de même en Italie , en. Efpagne , aux environs'
d’Alep, & elle paroït en générai bornée aux pays
chauds. M. Edwars a donné la figure d’une calandre
trouvée à la Caroline , & la même que
céllé qui habite les contrées méridionales de l’Europe;
Elle éft beaucoup plus grande que l’alouette
ordinaire. La calandre a , du bout du bec à celui
dé la queue , fépt pouces trois lignes , treize pouces
& demi de vol, & fes ailes pliées atteignent prefque •
l’extrémité de fa queue ; fon bec eft à proportion
plus 'éburt & plus fort que celui- de* l’alouette :
elle'rompt lé grain dont elléTè. nourrit, au’ lieu
de l’avaler comme l’alouette , fans le brifer. Tout
le deffus du corps eft varié de brun •& de gris ;
la première de ces deux couleurs occupe le milieu dès plumés- bordées1 par la fedonde ; la gorge -:eft,
blaftéhè' ;! il y à àu-^deffbus Une raie' tranfv^érfale 1
nbire i qui-fbrrtie une-efpèce de'Collier ; le devant
du cbü' &- la poitrine font 'd’un'blanc fale mou-
ehé’té' de quelques taches ' noires ; le- ventre eft
blanc ; lès cotés font d’un brun-rouffeâtre ; les
grandes pennes des' ailés font brunes du .côté extérieur
-& à leur bout, bordées de blanchâtre en
.d'ehors ; les moyennes font aufîi brunes du côté
extérieur* bordées dé gris & terminées-de blanc;
les deux' plûmes ’du milieu de la queue font d’un
gris-brun ; lés latérales font' variées de noirâtre „
de gris & de blanc, difpofées fuivant la longueur
.dés plumes les deux extérieures ,-une de chaque