
coté, font blanches en dehors dans tonte leur, longueur.
; elles le font aufli, depuis leur bout , du
côté interne, jufqu’au milieu de leur longueur
Sç noires au-efeffus ; le bec, les pieds & les ongles
font d’un gris-blanc. Genre XXXIX.
C alan d r e du Çap de, Bdnne - Efpérance.
Voyez Gravât,te jaune.
CALÂNDROTTE , ph enl. 490. V. L i t q r n e .
•Cal AND ROT-TE. Voyer MaUVIS.
CALAO.
Qeft le nom générique de plusieurs efpëces dfoi-
feaux affez gros & fort remarquables par la forme
fingulière de leur bec. Quelques naturaliftes ont
appelle les calaos oifeaux rhinocéros , quoique ce
nojn ne s’applique communément qu’à une efpèce
de ce genre.
Les calaos appartiennent tous à l’ancien continent
& ne fe. trouvent que dans les, contrées fes
plus chaudes. Ils ont trois .doigts devant, un^der- ;
nere, le doigt du milieu' étroitement uni au doigt j extérieur jufqu’à la troisième articulation, & au
doigt intérieur jufqu’à la première ; le bec très-
foible, cependant j d’une fubftance fragile .&
lu jette à fe lever & fe féparer par écailles ; il eft
al°,Ugé & courbé comme une faux., dentelé le
long: de. fes- bords., Les calaos, ont en général les
pieds courts & les doigts fort gros, mal affortis
oç peu proportionnés. au volume du corps. qu’ils
doivent fout.enir ; leur bec, incommode par fon
poids , d’une forme, qui répond mal aux ufages
pgur lefquels il eft deftiné , eft encore: fouvent
furchargé d’excroiffances qui ne paroiffent propres
qy’à en augmenter, la pefanteur &, à en gêner les
monvemens.: Ces oifeaux femblent donc être mal
conformés .popr marçher, fe percher , fe foutenir,
& même pour prendre la nourriture dont ils ont
befoin. Ils font à nos yeux des êtres traités peu favorablement
-, informas en quelque forte , & infor-
tlfeés. Mais, GQnnoijTons-nQus aflez la nature pour
compter fur fes apparences , pour être sûrs qu’elles
ne nous en impofent pas ? Sçavons-no.us qu’elle eft
la, relation entre ces formes extérieures , monf-
trueufes.à, nos regards,, ÔG l’organifàtion interne ?
quels rapports peuvent exciter entre les hefoins ,
la nature du climat , les cirçonftances dépendantes
des lie.ux, de. l’efpèçe des alimens, ce bec
qui nous -paroît fi difforme dans les calaos , dont
nous neconnoiffonsrien que quelques parties de
leurs dépouilles ?, Je ne. peux, me repréfenter le
génie de la nature; faifant des effais, & voir les
calaos fur le bord, de cette ligne , au - delà de
laquelle des êtres fans nombre , produits des tentatives
de la force créatrice , ont péria parce que
leur organifation n’a pas^répondu à leurs befoins.
Il me femble que la.nature, occupée de lapenfée
de la création, a.tout vu dans l’avenir, connu,tout
d’avance, calculé les rapports .& les relations entre
I^s parties & le tout, entre les befoins & les moyens ;
rien n’a pu fortir.de fes mains mal afforti, informe ,
incapable de conferver le fouffle de yie qui étoit
fon . bienfait & le- produit de fa penfée. Une partie
des animaux a été deftinée à vivre dans le mouvement
& l’afrion , à s’attaquer &. à fe défendre ,
une autre à peupler les lieux calmes & paiflbles ,
ou la nourriture fe préfente fans beaucoup de recherches
, & fans être achetée par des combats : 5°W?:°nt reçu de la main créatrice les organes dont
ils avoient befoin, &. qui répondoient aux vues
qu’ils dévoient remplir. L’aigle, au regard perçant ,
: à la large envergure, armé de ferres & d’un bec.
tranchant, devoit fondre du haut des airs fur fa
proie & la déchirer ; & les calaos, au bec pefant ,
mais long , à large ouverture , en forme de croif-
■ faut, dévoient détacher des fruits des arbres qui
les auroie/it produits, qu’ils atteignent de plus loin ,
; que la pefanteur feule du bec qui les touche fait
tomber , & cju’il n’étoit néceffaire que de faifir ÔC
d’avaler , - fans les écrafer , fans les comprimer : ils
dévoient habiter les terres d’une région couverte
d’arbres toujours chargés de fruits , & l’aigle les
rochers & les cimes glacées & ftériles des montagnes
d’où il auroit befoin de s’élancer pour découvrir
fa proie dans les plaines.
Les calaos font du LXI® genre de la méthode de
M. Briflon-. Il donne au calao., en latin , le nom
WÊS&m m Plufieurs - auteurs l’appellent très-
improprement corvus indicus ; mais.les calaos n’ont
aucun rapport avec les corbeaux , & ne vivent
point au bord des eaux comme fembleroit l’indiquer
le nom à’hydrocorax. Ce font des oifeaux
fotreftres. & qui fe nourriffent de fouits comme les
tôlicans ,. qui paroiffent les repréfenter,.dans le
nouveau continent.
Calao. Briss. tom. IV, pag. Voyez Corbea
u.des Indes, de Bontius.
Calao a bec ciselé. Voyag.à la nouy. Guinée,
pag. 123. Voye% Calao de File Panay.
Calao a bec no ir du Sénégal. PI. enl. 890, Briss. tom. IV. p&g»573' Voyez T ock (fe).
I 'Cal ao A bec ROUGE du Sénégal ,pl. enl. 2^0! Briss. tom. IV , pag. 373, Voyez T ock (le ). Calao a casque rond.
On ne connoît de ce calao que le bec, repréfenté
pl. enl. 933. Il a fix pouces ae long, eft prefque
droit, fans dentelures ; une protubérance en forme
de cafque, haute de. deux pouces , comprimée
[légèrement fur les-côtés, & prefque ronde, s’élève
du milieu de la portion fupérieure , & s’étend
jufques fur l’occiput. Cette protubérance , mefurée
avec le bçç , a quatre pouces de haut & huit de
circonférence : elle eft d’un rouge de vermillon. Calao d’Abyssinie.
Pl. enl. 7 7 p .
C’eft un des plus grands oifeaux de ce genre : il
a trois pieds depx pouces de longueur ; tout fon
plumage eft noir, excepté les grandes pennes des
ailes qui font blanches, & les' moyennes , ainfî
-qu’une partie des couvertures, dont la couleur eft
un brun tanné foncé : le bec, de neuf pouces de
fong, légèrement arqué, applati & comprimé fur
ses côtés , terminé en pointe moufle , eft tout
noir , excepté vers 1e haut de la portion fupérieure ,
où il a , de chaque côté, une plaque rougeâtre ; fa
bafe eft furmontée d’une proéminence de deux
pouces & demi de diamètre & de quinze lignes de
large à fa racine : elle eft de même fubftance que
le bec, mais plus mince, & cède- fous le doigt
lorfqu’on le comprime ; la hauteur du bec , priiè
verticalement, & jointe à celle de la proéminence ,
eft de trois pouces huit lignes ; les pieds font noirs ;
de longs cils garniffent les paupières ; une peau nue,
d’un brun-piolet , entoure fes yeux , couvre la
gorge & le haut du devant du cou. Genre LXI. Calao d’Afrique. Voyez Brac ( 1e). Calao de Gingi. Voyage aux lnd. & a la Ch.
tome 11, page 214, pl. 120.
Il a deux pieds du bout du bec à celui de la
queue; le bec eft très-long, fortement courbé ; de
fa bafe en-deffus naît une excroiffance qui revient
en avant & forme comme un fécond bec de la
moitié de la longueur du premier ; il a la tête.,
le cou, 1e dos, le haut des ailes d’un gris-brun ;
une large bande tranfverfale noire fur le milieu
de chaque joue ; les pennes des ailes noires ; le
deffous du corps blanc; les def*c pennes du milieu
de là queue , les plus longues, d’un gris-brun, terminées
de noir ; les latérales noires dans fes trois
quarts de leur longueur , barrées enfuite de brun ,
& terminées de blanc ; le bec eft noir & bordé
de blanc en-deffus & en-deffous; les pieds noirs.
•On le trouve à la côte de Coromandel. Genre LXI. Calao de la côte de Malabar. Voyage aux lnd,
& à la Ch. tome I I3 page 213 , pl. 121.
M. Sonnerat- nous avertit lui-même que ce
calao diffère peu de celui que M. 1e comte de
Buffon a décrit fous 1e même nom, & nous ne
trouvons pas en effet aflez de différence pour en
faire deux efpèces.
Calao de l’ile de Panay.
PL enl. 780 , le mâle : 7 8 / , la femelle. Calao a bec ciselé de File Panay. Voyage
à la nouy. Guinée, page 123 ÿ pl. 82 , le mâle :
83, la femelle.
C’eft un oifeau indiqué & décrit par M. Sonnerat.
« Le mâle & la femelle font de la même gro£
j» feur & à-peu-près de la taille du gros corbeau
» d’Europe. Leur bec eft très-long, dentelé le
« long de fes bords ; il eft fillonné en travers dans
n fes deux tiers de fa longueur ; la partie convexe
y> des filions eft brune, & les enfoncemens font
a> couleur d’orpin ; le refte du bec eft lifle &
î> brun ; à fa racine , en-deffus , s’élève une ex-
» croiffance de la même fubftance que le bec,
j> applatie fur fes côtés, tranchante en-deffus,
coupée à angle droit en-devant; cette excroif-
» fan ce finit à la moitié de la longueur du bec....
j». L’oeil eft entouré d’une membrane brune, dé-
» nuée de plumes. La paupière foutient un cercle
3» de poils durs, roides, qui forment de vérita-
3» bfes cils : l’iris eft blanchâtre. Le mâle a la
| î) tête, le con, fe dos & les ailes d’un noir-verdâtre •,
I » changeant en bleuâtre : la femelle a la tête &,
i ” fe cou blancs , excepté une large tache triangu-
j* » laire qui s’étend de la bafe du bec en-deffous
I ” & derrière l’oeil jufqu’au milieu du cou en travers
fur les côtés : cette tache eft d’un verd-noir
j> changeant comme le cou &le dos du mâle. Le haut
” de la poitrine dans les deux fexes eft d’un rouge-
” brun-clair ; le ventre , les cuiffes & le croupion
” font, dans 1e mâle & la femelle , d’un rouge-.
v brun-foncé ; l’un & l’autre-ont dix plumes à la.
» queue * d’un jaune - rouffeâtre dans les deux
” tiers de leur longueur & noires fur 1e tiers
» inférieur ; les pieds font couleur de plomb v.
Genre LXI.
Calao de Malabar.
M. de Buffon d écrit cette efpèce avec beaucoup
de foins & de détails , d’après un individu
qui a vécu quelque temps à Paris. Cet article fera
un extrait de fes obfervations fur ce calao. Il eft
de la grandeur du corbeau ; fa longueur eft d?en-
viron trois pieds ; fon bec eft long de huit pouces ,
large de deux, arqué de quinze lignes, terminé
; en pointe moufle , d’une fubftance cornée, prefque
offeufe. Un fécond bec, ou une excroiffance qui
en a la forme, fermante le véritable ; cette excroiffance
eft appliquée & couchée fuivant la courbure
du vrai bec, & s’étend depuis fa bafe jufqu’à
deux pouces de fa pointe ; elle s’élève de
deux pouces trois lignes Sc reffemble à un véritable
bec tronqué & fermé à la pointe; elfe
ne tient point au crâne ; fa fubftance eft mince,
légère, cellulaire à l’intérieur ; fa couleur eft noire
de la pointe jufqu’à trois pouces en arrière; il
y a une raie de la même couleur à fon origine
& à la racine du vrai bec, tout le refte eft d’un
blanc-jaunâtre.
Une peau blanche & pliffée entoure, par deffous,
la racine du vrai bec ; fes yeux font entourés-
d’une peau noire ; de longs cils , arqués en arrière
garniffent la paupière ; l’oeil eft d’un brun-rouge ;
la tête paroît petite en proportion du bec qu’elle
foutient ; en général, la figure , l’allure , & toute
la tournure de ce calao ont paru un compofé de
traits & de mouvemens du geai, du corbeau &
de la pie.
Les plumes de la tête & du cou font noires,
ainfi que celles du dos & des ailes, & toutes ont
un foible reflet de violet &. de verd ; on; apper-
çoit fer quelques-unes des couvertures des ailes
une bordure brune irrégulièrement tracée ; l’efto-
mac & l e ventre font d’un blanc-fàle ; les ailes
font noires , & la pointe de leurs plus grandes
pennes eft blanche ; les pieds font noirs, épais &
, fort couverts de larges écailles.
L’individu obferve à Paris mangeoit des végétaux
, & avaloit aufli de la chair crue ; il prenoit
des rats, &c. Il répétoit fouvent un cri-fourd,
& de temps en temps il faifoit entendre un glouffe-
ment pareil a celui de la poule-d’inde qui conduit