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51 eft un peu plus petit & plus haut fur jambes
que notre gobe-mouche. Sa longueur totale eft de
cinq pouces ; un bleu d’azur couvre le dos , la tête
& tout le devant du corps ; il y a fur la poitrine
& fur le derrière de la tête une tache noire ; le
bleu s’étend en s’affoibliffant fur la queue ; il teint
les barbes des pennes de l’aile dont le refte eft
noirâtre , 8c on l’apperçoit encore dans le blanc
des plumes du ventre. On trouve cet oifeau aux
Philippines.
AZURIN.r , - X î
lïaçurin , fuivant la méthode de M. Brillon , eft
du genre du merle ; niais il a les jambes a proportion
beaucoup plus longues 8c lâ queue au
contraire beaucoup plus courte. Il eft vrai que
M. Briffon. range parmi les merles plusieurs oifeaux
qui ont avec eux les mêmes différences
que Vautrin. M. le comte de Buffon les fépare des
merles & leur donne un nom qui exprime très-
bien le peu d’étendue de leur queue 8c de leurs
ailes , celui de brèves. Il me paroit que. c eft a ce
genre qu’on doit rapporter Xa^urin.Voye^ B r è v e s .
L’aiurin eft de la groffeur du merle, peut-etre
un peu plus fort. Une large bande noire^ s etend
de la racine du bec à l’occiput ; une raie jaune-
s’étend de même de chaque côté de la racine du bec
au derrière de la tête , 8c une troifième raie
noire ,- placée au - deffous ^ des precedentes , les
accompagne dans leur trajet : la gorge eft d’un
jaune pâle ; cette couleur s’étend un peu fur les
côtés du cou; le dot & les plumes de l’aile les
plus voifines du coi*0 font de couleur brune; les
grandes pennes des ailes font noires ; il y a iur
l’aile deux raies longitudinales blanches ; la fupe-
rieure qui eft la plus large, eft formée par l’ex-
A Z U
trêniité des couvertures qui- eft blanche ; la fécondé
eft fort étroite 8c réfulte d’un limbe blanc
qui borde le côté extérieur d’une des plumes de
•l’aile, la queue & les plumes qui la recouvrent
en-deffus font d’un bleu foncé 8c éclatant elle
eft étagée 8c d’un bleu clair en-deffous : il y a
fur le haut de la poitrine une bande tranfverfale
d’un bleu foncé , plus large dans fon milieu &
plus étroite fur les côtés ; elle forme une forte
de colier : la poitrine , le ventre 8c les cotes font
rayés, tranfverfalement par des bandes étroites ,
alternativement d’un jaune pâle & d’un bleu glacé
changeant en violet fuivant les afpeéls.
J’ai reçu une feule fois Yaçurin de Cayenne.
Il y eft apparemment rare , car fa beaute enga-
geroit à le joindre aux oifeaux qu’on en envoie.
Les auteurs n’en avoient pas parlé avant M. le
comte de Buffon.
AZUROUX.
JB ruant bleu de Canada. Brisson , tom. 111,
pag. 298. m '
Cet oifeau, du genre XXXV , a quatre pouces
deux lignes du bec à celui de la queue, fept
pouces de v o l, fon bec cinq lignes de long, fa
queue un pouce ; elle eft compofée de douze
pennesv
Le deffus de la tête eft d’un roux obfcur; le
cou en arrière 8c le deflus du corps font varies
de roux obfcur 8c de blanc ; la gorge, le devant
du cou 8c le deffous du corps font variés de roux
| clair 8c de bleu ; l’aile eft brune , mais le bord
externe des plumes eft bordé d’un limbe tirant
fur le bleu ; la queue eft colorée comme le's
ailes ; le bec , les pieds, les ongles, font d’un gris
brun.
BABOUCARD.
5 ° î
B A B B A L
D A B O U C A R D .
Martin- pêcheur du Sénégal. B r i s s . tome IIr ,
P-48s » PI. 39 > fig* ' • • 1 , §
Baboncarp , eft au Sénégal le nom qu en donne
au martin-pêcheur en langue jalofe. C’eft de ce
mot que M. de Buffon a fait celui de baboucard,
qu’il a appliqué à un martin-pêcheur du Sénégal,
femblable à celui d’Europe par la grandeur, 8c
qui. même, par les couleurs du plumage, ne pa-
roît en être qu’une très-légère variété.
Le baboucard diffère de notre martin-pêcheur ,
en.ee que le.bleu du dos eft mêlé de fauve dans
le baboucardj en ce que notre martin-pêcheur
a la tête 8c le cou maculés de taches bleues,
©blongues, 8c le baboucard a les mêmes- parties
simplement ponftuées de bleu ; enfin , en ce que
tout ce qui eft bleuâtre dans notre martin-pêcheur,
eft d’un bleu tirant fur. le verd dans le baboucard.
Genre LVlll.
B AG AD A I , variété o u race dans 1’efpèce du
pigeon domeftique. Voye^ P ïg e o n .
BAGLAFECHT.
M. de Buffon, à qui l’on doit la connoiffance de
cet oifeau, dit qu’il fe trouve en Abyffinie, qu’il a
beaucoup dë rapport avec le toucnam-courvi,
dont il ne diffère que par quelques nuances ou
par quelques diftributions de couleurs : la tache
noire qui eft des deux côtés de la tête , s’élève
dans le baglafecht jufqu’au-deffus des yeux. Foye^
T oucnam - coûRVi. La marbrure jaune T*8c
brune "de la. parti" fupérieure du corps eft moins .
marquée, 8c les grandes, couvertures des ailes, ainfi
que leurs pennes 8c celles de la queue, font d’un
brun verdâtre, bordées, de jaune ; l’iris eft jaunâtre,
êc lés ailes dans leur état de repos, vont à-peu-
près au milieu de-la queue.
Le baglafecht le rapproche encore du toucnam-
courvi par la manière dont il fufpend fon nid ,
prefque toujours au-deffus-d’une eau dormante , à
l’extrêmitc d’une petite branche , 8c l’ouverture
tournée.du côté' de l’eft ; mais il lui donne une
forme différente de celui du toucnam, 8c il le
roule en fpirale, à-peu-près comme un nautile.
BAISSER LE CORPS. ( faucon. ) fyn. defli-
mer. P'oye^ essimer.
BALBUZARD.
Aigle de mer. BR IS S, tome, t 3 page 440.
Orfraye, aigle de mer. B e l l , hijioire naturelle
des oif. page 96 , port. pag. 13.
Anguijla piombina en italien.
Fifch-adler en allemand.
Orfel morski en polônois.
.Bald-bu^ard en anglois.
. Aqu i la marina, a qui la anataria en latin«
Hi[ioire Naturelle. Tome U
Craupecherot en Bourgogne.
Les auteurs ont tous regardé le balbuzard comme
un aigle, 8c la plupart lui en ont donné le nom
générique ; mais M. de Buffon penfe que cet oifeau
diffère trop des aigles par fa taille, par fe s habitudes
, pour qu’on ne lui donne pas un nom. particulier,
8c pour qu’on ne le doive pas féparer des
aigles :« à tout confidérer, ajoute-t-il, on doit
dire que cet oifeau n’eft pas un aigle, quoiqu’il
reflemble plus aux aigles qu’aux autres oifeaux
de proie ». Suivant qu’on aura egard pour diftin-
guer les oifeaux à leurs habitudes, ou à la conformation
de certaines parties propres à les faire
reconnoître, on féparera, avec M. de Buffon, le
balbuzard des aigles, ou on le regardera avec les
différens auteurs comme étant du même genre ou.
du IXe de la méthode de M. Briffon.
Le balbuzard a un pied onze pouces du bout
du bec à celui de la queue ; il a cinq pieds trois
pouces de vol, 8c fés ailes pliées dépaffent un peu
fa queue.
Les plumes du fommet de la tête font brunes
dans leur milieu 8c blanches vers leurs bords;
le derrière de ,1a tête, la gorge 8c le^ cou font
blancs, avec une grandè tache brune à la partie
fupérieure dü cou ; il y a aufli une raie brune
des deux côtés du cou ; le deffus du corps eft
brun : le deffous eft blanc.
Les grandes pennes des ailes font d’un brun
noirâtre , les moyennes font brunes , 8c toutes
font rayées de blanc du côté intérieur : la queue
eft brune : les deux plumes du milieu font d’une
feule couleur, les autres font rayées tranfverfalement
de blanc du côté intérieur; les'pieds 8c
les doigts font couverts d’écailles bleuâtres: le
bec 8c les ongles font noirs.
Il y a peu d’oifeaux de proie qui ayent une
ferre auffi ample, àufîi forte à proportion que le
balbuzard , des onglés aufli longs, auffi courbes 8c
aufli acérés. A ces moyens, déjà très - efficaces ,
il faut ajouter les écailles qui couvrent le pied,
qui le^ rendent plus propre à retenir ^ ce que
l’oifeau faiftt. Ces. précautions étoient néceffaires
relativement au genre de proie dont vit le balbuzard.
Il fe nourrit de poiffon qu’il enlève en
fondant deffus 8c en le faififfant au moment qu’il
paroît à la furface de l’eau. C’eft par cette rai-
fon qu’il fréquente le bord des rivières, 8c fur-
tout des étangs , 8c que perché fur un arbre élevé ,
d’où il' découvre au loin, il y attend quelquefois
long-temps une occafion favorable. Ib habite
de préférence les terres - baffes , -marécagèufes, 1 couvertes de bois. Il pond ordinairement trois 1 ceufs 8c quelquefois quatre, C’eft de cet oifeau
S s s