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mufc, l’autre plus commune , ÔC qui n*a point
d’odeur. Nous n’en avons en France que de cette
fécondé efpèce.Tlne devient pas gras , ôc quoiqu’il
ne fente pas mauvais , fa chair n’eft pas bonne à
manger.
Le mufcardin eft le mus avellanarum minor,
d’Aldovrande & de Ray ; le croquenoix , de Brillon.
MUSERAIN , MUZERAIGNE , en vieux
François, eft la mufaraigne. Voye^ ce mot.
M U S
MUSET , MUSETTE ,' en Savoie & en vieux
François, mufaraigne. Voyeç ce mot.
MUSIMON, des Latins, eft le mouflon. Voyez
M o u f l o n .
MUSIONE, dans les ifles de'éorfe ôc de
Sardaigne , eft le mouflon. Voyeç ce mot.
MUSTELA PRÆC1NCTA , belette à ceinture
de Rzaczynski. Voyez P e r o u a s c a ,
199
N A B
JNf ABBA , nom du rhinocéros au cap de Bonne-
Efpérance. Voye% R h in o c é r o s .
NABIS, des Ethiopiens , du temps de Pline ,
eft la giraffe. Voye%_ G ir a f f e .
, N AGOR, ( le ) efpèce de gazelle dé la grandeur
d’un chevreuil, dont les cornes font prefque
liftes, légèrement courbées ôc dirigées en avant,
mais moins que celles du nanguer ; ces cornes
n’ont pas fix pouces de longueur. L’animal eft
d’un roux pâle fur tout le corps, & n’a pas le
ventre blanc comme les autres gazelles.
Au refte, il y a plufieurs variétés dans cette
efpèce , auxquelles les Hollandois du cap de
Bonne-Efpérance ont donné les noms de fleenbok ,
grysbok 3 ritbok , ôcc. Voye£ chacun de ces articles.
NANGUER ( le ) , eft une gazelle du Sénégal
qui a trois pieds ôc demi de longueur , & deux
pieds ôc demi de hauteur ; elle eft de la forme &
de la couleur du chevreuil ; fauve fur les parties
fupérieures du corps , blanche fous le ventre ôc
fur ies fefles, avec une tache de cette-même
couleur fous le cou ; fes cornes font permanentes,
comme celles des autres gazelles, Ôc n’ont qu’en-
viron fix ou fept pouces de longueur 5 elles font
noires ôc rondes , ôc fort courbées en avant à la
pointe, à-peu-près comme celles du chamois le
font en arrière ; ces gazelles nanguers font de très-
jolis animaux, ôc fort faciles à apprivoifer, ôc
nous penfons que ce pourroit bien être le dama
des anciens. .
NARI, au Maduré chacal. Voye£ ce mot.
NARWAL ou NARHWAL, vulgairement
.licorne de mer 3 eft un cétacé de moyenne grandeur
, mais qui eft remarquable entre tous les
autres par une très-longue dent ou défenfe, ca-'
nelée en fpirale, ôc nniflant .en pointe cette
défenfe a jufqu’à fept ôc huit pieds de longueur ;
elle eft de la nature de l’ivoire, ôc fort de la
mâchoire fupérieure , tantôt du côté droit, tantôt
du côté gauche. On a vu des narhwals avec
deux défenfes ; Ôc dans ceux qui , comme il
arrive beaucoup plus communément, ' n’en portent
qu’une, on diftingue de l’autre côté l’alvéole
de la fécondé, qui n’a pas pris fon accroifîe-
ment.
C’eft cette défenfe ou. corne du narhwal , qu’on
a montré long - temps dans les cabinets fous le
nom de corne de licorne 3 ôc comme appartenant
à une licorne quadrupède , animal que , fuivant
toute apparence , on doit ranger parmi les êtres
fabuleux. ( Voye{ l’article Licorne).
Quant à notre licorne de mer ou narhwal,
que les Groenlandois appellent touwak, fa grandeur
eft communément de vingt à vingt - cinq
pieds, non compris la défenfe j ôc même fi l’on
imsa
N E I
en croit Anderfon, il s’en trouve qui font dtl
double Ôc du triple plus grands. Cet obfervateur
vit, en 1736v, un narhwal échouer à l’embouchure
de l’Elbe , il en donne la-* defeription fui-
vante.
Ce cétacé étoit fort gros, relativement à fa
longueur , il n’avoit que deux nageoires ; la
tête étoit comme tronquée ; la dent ou défenfe
fortoit du côté gauche, de la mâchoire fupérieure
au-defttis de la lèvre. Elle étoit contournée en
fpirale, ôc elle avoit cinq pieds quatre pouces
de longueur. Le côté droit du mufeau étoit
fermé ôc couvert par la peau. La queue étoit
fort large ôc couchée horizontalement. La peau
avoit beaucoup d’épaifleur ; elle étoit très-blanche,
ôc parfemée d’une grande quantité de taches
noires , qui pénétroient fort avant dans fa fubf-
tancé , excepté fur le ventre, oh il n’y avoit point
de ces taches, ôc qui étoit entièrement blanc,
luifant & doux au toucher comme du velours. |
Ce narwal n’avoit point de dents au - devant
de la gueule, dont l’ouverture étoit très-petite ;
car elle n’excédoit pas la largeur de la main,
Ôc la langue rempliîfoit toute fa largeur. Les
bords du mufeau étoient un peu durs ôc raboteux.
Il y avoit au-deflus de la tête un trou ou tuyau
garni d’une foupape , qui s’ouvroit Ôc qui fe fer-
moit au gré de l’animal, par 011 il jettoit l’eau
en expirant l’air. Les yeux étoient petits, fitués
au-bas de la tête, ôc garnis d’une elpèce de paupière.
Ce narhwal étoit mâle. Sa longueur totale Ë
étoit de dix pieds ôc demi depuis le, bput du
mufeau jufqu’à l’extrémité de la queue , qui avoit
trois pieds deux pouces ôc demi de largeur ;
chaque nageoire ri’avoit que deux pieds de
longueur.
Les Groenlandois regardent le narhwal comme
l’avantcoureur de la baleine , & lorfqu’ils le voient
paroître , ils fë préparent promptement pour la
pêche ; néanmoins fi les baleines paroiflent avec
les narwals, ce n’eft pas que celles - ci les accompagnent
ou les fuivent, c’eft: bien plutôt qu’elles les
fuient ; car le narhwal fe rend redoutable à la
baleine qu’il combat, ôc qu’il perce fouvent de fa
longue défenfe ; quelquefois aufli il en donne contre
les navires, où elle le brife ôc refte engagée dans
les bordages.
Le narhwal eft Yunicornu marinus de Charleton ;
monoceros vjfcis 3 narhwal Iflandis de Ray.
NEITSERSOAK , nom groenlandois d’une
efpèce de phoque. Voyeç P h o q u e a c a p u c h o n .
NEMER , nom arabe de la panthère. Voye^
Pa n t h è r e .
NEMS , (le ) animal d’Afrique , qui par fa force
ôc fa fouplefle refîemble beaucoup à nos furets,