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font d’un gris-fale avec une légère teinte de jaunâtre
fur la poitrine ; le relie du deflbus du corps
eft d’un jaune dont la nuance devient plus vive
en s’approchant de l’extrémité du corps ; les ailes
font brunes ; les fix plumes du milieu de la
queue font noirâtres ; les deux qui les fuivent ,
font blanches du côté intérieur & à leur bout,
6 leur côté extérieur eft noirâtre : la plus extérieure
de chaque côté eft toute blanche , excepté
fa tige qui eft noirâtre dans les deux tiers fupé-
rieurs de fa longueur : le bec , les pieds 6c les
ongles font gris. Genre XLe.
Ce n’eft peut-être qu’une variété de la bergero-
nette jaune. Voye^ l’article de ce dernier oifeaui Bergeronette de lifte de Timor.
Le deflus de la tête 6c du corps eft gris-
cendré ; la gorge, la partie inférieure du cou &
le deflbus du corps font jaunes ; un trait de cette
couleur paffe au - deflus de l’oeil ;% les ailes font
noires , ainfi que la queue 6c le bec, mais les
Grandes couvertures des ailes qui font terminées
e gris, forment fur chaque aile une bande de
cette coulçur; les pieds font d’un rouge-pâle, le
bec eft large d’abord, rétréci enfuite , puis renflé.
Ce caractère qui diftingue cette bergeronette des
autres oifeaux du même genre , lui eft commun
avec la petite bergeronette du Cap de Bonne-
Efpérance. Genre XLe. Bergeronette de Madraft. Briss. tom. 111 y pag. 478.
Motacilla Maderafpatana nigro alboque» Mixta. B-ai. Syn. avium. pag. 194.
La tête , la gorge , le cou > la .poitrine , le dos
& le croupion font noirs ; les couvertures des
ailés & les ailes le font aufli ; mais les ailes font
traverfées par une bande blanche ; le ventre eft de
cette dernière couleur , ainfi que la queue, excepté
les deux plumes du milieu qui font noires & un
peu plus courtes que les latérales ; le bec , les pieds ,
les ongles font noirs : ce qui eft de cette couleur
dans l'e plumage du mâle , eft gris dans celui de
la -femelle. Genre XLe. Bergeronette du printemps,
Briss. tom. 1113 pag. 468.
PI. enl. 674, fig. 2.
Cet oifeau, du XL® genre, tire fon nom de
bergeronette de fon habitude de fuivre les troupeaux
, & le furnom de bergeronette du printemps,
de ce qu’il eft le premier des oifeaux qu’on a
nommés aufli bergeronettes , qui reparoiffe dans nos
campagnes à la fin de l’hiver. Ses habitudes font
d’ailleurs' les mêmes que celles de la bergeronette.
Voye{ Bergeronette.
La bergeronette du printemps a du bout du bec'
à celui de la queue, fix pouces & demi, neuf
pouces deux lignes de vol ; fes ailes pliées n’atteignent
pas tout - à -'fait jufqu’à la moitié de la
longueur de fa queue : la tête eft cendrée ; il y
a un peu d’olivâtre mêlé fur fon fommet ; une
ligne jaune dans le mâle ? blanche dans la femelle #
B E R
traverfe au - deflus de l’oeil de chaque côté ; le
deflus du corps ou le manteau , eft d’un verd
d’olive-obfcur ; le deflbus du corps eft d’un beau
jaune; les ailes font brunes ; mais à leur partie
fupérieure , il y a fur chacune une bande tranf-
verfale jaunâtre , formée par l’extrémité des
moyennes couvertures qui font brunes à l’exception
de leur pointe ; les pennes des ailes font
brunes & bordées extérieurement de blanc - fale
6c jaunâtre ; la troifième plume de chaque aile ,
à compter du côté du corps, eft aufli longue à •
très - peu de chofe près que les grandes pennes
des ailes ; la queue eft compofée de douze pennes ,
dont les huit du milieu font brunes , 6c les deux
latérales mi - parties de noirâtre 6c de blanc ; le
bec eft noirâtre ; les pieds & les ongles font de
cette même couleur.
Le mâle diffère de la femelle par la couleur
de la bande qui paffe au-deflus des yeux ; par
des mouchetures noirâtres en forme de croif-
fant, répandues fur la gorge 6c au-deflus des
genoux ; lorfqu’il eft en amour , fes mouvemens
font précipités ; il court, il tourne autour de fa
femelle, en renflant les plumes de fon dos ; ces
oifeaux font communément leur nid près des
ruifleaux, fur les rivages & quelquefois au milieu
des blés. Leur efpèçe paroit s’étendre dans l’Eu-,
rope en général. Bergeronette du Gap de Bonne-Efpérance* Briss, tom. 1113 pag. 476.
PL enl. 28. fig. 2.
La bergeronette : du Cap de Bonne - Efpérance a
fept pouces du bout du bec à celui de la queue,
neuf pouces deux lignes de vol le deflus du
corps, eft brun , le deflbus eft d’un blanc - fale ;
une raie * longitudinale, blanchâtre , part de l’origine
du bec 6c fe porte vers l’occiput, en paffant
au-deflus de l’oeil de chaque côté ; il y a fur lè
haut de la poitrine une large bande tranfverfale,
brune ; les grandes plumes des ailes font brunes,
bordées de gris du côté extérieur, 6c les moyennes
font blanches du côté intérieur, depuis feur ori-
gine jufqu’à la moitié de leur longueur; elles font
d’ailleurs brunes ; les huit plumes .du milieu delà
queue font noires, & les deux plumes extérieures
mi-parties de blanc & de noir ; le bec , les pieds,
les ongles font noirâtres. Genre XU. B e r g e r o n e t t e (petite) du cap deBonne-
Efpérance. M
Nous devons à M. Sonnerat la connoiflance
de cette bergeronette. Elle n’a pas tout-à-fait cinq
pouces de long ; un manteau d’un brun-jaunâtre
couvre le deflus du corps ; le deffous eft jaune
excepté les plumes qui couvrent la queue & qui
font blanches ; une petite bande noire paffe lur
l’oeil & fe porte au - delà ; les ailes & la queue
font noires ; le bec & les pieds font de cette
même couleur. Genre XLe.
BERNACHE.
P I , enl.. 8lSx
B r i s s .
B E R
Briss. tom. V I , pag. 300. Genre CFP.
Oie nonnette ou cravant. Bell. Hifi. nat. des
oif. pag. 178. fig. pag. 1$9.
Idem, idem , port, d'oif. pag. 31.
La bernache eft un de ces oifeaux de mer, fur
l’origine defquels on a imaginé les fiélions les
plus ridicules ; celui-ci a paffe pour le produit de
certains fruits , 6c de la décompofition du bois qui
tombent fe pouriffent en mer ; on peut voir
Bans l’hiftoire de cet oifeau, par M. le comte de
Buffon, l’énumération des auteurs qui ont accrédité
cette abfurde fiélion ; mais comme ces vains
preftigès ne font plus adoptés que par des hommes
qui n’en broient pas la réfutation , il eft inutile
de nous y arrêter.
La bernache eft plus grofle que le cravant, &
le'ft moins que l’oie domeftique ; fa longueur eft
de deux pieds cinq pouces ; elle a le devant de
la tête & la gorge d’un blanc - mat ; une bande
noire de chaque côté entre l’oeil 6c le bec ; le
refte de la tête 6c le cou noirs ; les plumes fea-
pulaires & celles du dos , noires , bordées de
cendré ; le croupion noir ; les couvertures du
deflus de la queue blanches ;.la poitrine, le ventre ,
les jambes, les côtés , les couvertures du deflbus
de la queue font d’un blanc mêlé de cendré ; les
couvertures des ailes, cendrées à leur origine, font
enfuite noires &. bordées de blanchâtre à leur 1
extrémité ; les pennes des ailes font noirâtres , ■
&c celles,de la queue font d’un noir décidé; le :
Bec eft de cette dernière couleur; la partie nue |
des jambes , les pieds, les doigts, leurs mem- :
Branes , font de couleur brune , 6c les ongles
noirâtres.
Les bernaches ne nichent que fort avant dans les-
terres du nord , &. c’eft peut-être ce qui a caufé
les fiélions imaginées fur leur origine , parce qu’on
ti’a pas connu leur nid ; elles paroiffent en hiver
fur plufieurs côtes de l’Angleterre, 6c elles font
connues en France fur les côtes de Bretagne;
quelquefois , pendant les gelées très-rigoureufes,
il paroit des bernaches lur nos rivières 6c nos
étangs , au centre du royaume ; j’en ai vu plufieurs
expofées , dans ces circonfiances, au marché
où l’on apporte le gibier à Paris. La bernache eft
un manger eftimé en Angleterre 6c en Bretagne ;
on la prend affez aifément au filet ; elle eft moins
foupçonneufe, 6c elle fe tient moins fur fes gardes
que n’ont coutume de le faire les oifçaux du même
genre.
M. Briffon décrit une féconde efpèce de bernache,,
tom. V l9 pag. 3,02 , fous le nom de petite
bernaçhe , 6c il luit, dans la féparation de cet.te
efpèce d’avec la première, l’opinion de plufieurs
auteurs ; il n’y a cependant de différence que
dans la grandeur, dans la couleur du devant de
la tête qui eft fauve, 6c dans quelques nuances
du refte du plumage ; mais ces traits ne condiment
au plus qu’une race ou une variété, comme 2e penfent Mrs Klein 6ç le comtç de Buffon^
Hifioire Naturelle Tome 1,
B I H î 2.9
Bernache (pente). Briss. tom. VI,pag. 301
Voyez Bernache.
BESENGE. Voyez Mésange (grofle).
BERICHOT. Voyez T roglodite.
BÉRÊE. Voyez Rouge-gorge.
BIÈVRE. Bell. Hiji. n.it. des oifi. pag. 163,
Port, d’oif. pag. 33. BrisS. tom. V I , pag. 234. Voyez HaRLE,
BIHOR. Voyez Butor.
BIHOREAU. Briss. tom. V,pag. 433.
PI. enl. 738. le mâle.
. . . . 739 la femelle.
Héron gris. Briss. tom. V, pag. 412.
Bihoreau ou roupeau. Bell. Hifi. nat. des oif»
pag. 197. fig. pag. 198.,.' .
Idem , idem. port, d oif. pag. 44.
NyElicorax en Latin par la plupart des auteurs;
Nacht-rabe , fehildreger , 6cc. en Allemand.
Quack eii Hollandois.
Night-raven en Anglois.
i ' Corbeau de nuit en François par plufieurs
auteurs.
Le bihoreau eft du LXXXI® genre ; c’eft un
[ héron de moyenne taille , dont la tete 6c le cou
font plus gros à proportion, les jambes moins
longues 6c le corps plus épais 6c plus fourni que
dans la plupart des autres hérons ; il a un pied
huit pouces du bout du bec^à^chn de la queue ,
trois pieds deux pouces de vol » 6c ,fes ailes pliees
font aufli longues que fa queue.
Le deflus de là tête eft "d’un noir changeant
en verd ; une bande blanche , courte 6c étroite ,
s’étend de chaque coté de l’origine du bec jufqu’à
l’oeil ; le noir du deflus de la tête fe*. prolonge
en pointe fur le haut du cou , dont la
partie fupérieiire 6c les côtés font d’un blanc
teint de cendré ; le haut du dos 6c les plumes
fcapulaires font d’un verd de canard , foncé
6c ôbfçur , ou d’un noir à reflets verds .; le
refte du deflus du corps eft d’un cendré-clair ;
la gorge, le devant du cou 6c tout le deffous du
corps font d’un blanc pur, excepté les côtés qui
font teints d’une nuance de cendré cette même
couleur s’étend fur les couvertures des ailes ; leur pli,
qui répond à celui du poignet, eft blanc ; leurs
pennes & celles de La queue font cendrées ; l’iris
eft d’un jaune-orangé; le bec d’un verd-jaunatre
à fon origine , eft noirâtre dans le refte de fa
longueur ; les pieds font d’un verd-jaunâtre 6c les
ongles noirâtres. Mais ce qui diftingue fpéciale-
ment le bihoreau , ce font trois plumes longues
d’environ cinq pouces , étroites 9 terminées par
une pointe fort aigue , d’un très-beau blanc, attachées
à l’occiput 6c qui forment .à l’oifeau une
huppe élégante ; ces plumes ont les barbes égales
en longueur des deux côtés , inclinées 6c un peu
courbées vers Ta partie intérieure du tuyau ; elles
font le plus ordinairement comme roulées 6c enfermées
les unes dans les autres ? enforte que la