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les plumes de l’aîle font d’un gris brun, & celles
de la queue font noires.
Suivant M. Brillon on trouve le bengali piqueté
dans l’ifle de Java. Wilhugby & Charleton difent
qu’ils habitent les Indes orientales, fins fpécifier
quelle partie de cette vafte région; ceux qu’on
voit allez fréquemment chez nos oifeleurs leur
parviennent par des yaiffeaux employés à la traite
des nègres. 11 eft évident, d’après ces détails ,
qu’on trouve le bengali piqueté dans une très-
vafte étendue ; qu’il habite l’Afrique & les régions
méridionales de l’Afie. Cette extenfion de fon ef-
pèce rend raifon de la différence qu’on obferve
dans le plumage des bengalis qu’on nous apporte,
de celle qui fe trouve dans les. defcriptions que
les auteurs nous en ont données, & l’on fent que
ces oifeaux varient dans les nuances de leurs couleurs
fuivant les climats d’où font apportés ceux
que l’on décrit.
Bengali rouge de la Guiane. V. Sén ég a l i .
BENGUELINHA. E d w . tome 111, page &
pl. i2ç. Voyeç Vengoline.
BENTAVEO ou CUIRIRI.
Tyran du Bréjîl., pl. enl. 212, Briss. tome 11 »page 4 0 1 , pl. XXXVI» fig. 2.
P itanga-guacu Brafilienfibusr, & c . W ilhug.
omit h. pag. 146 , ta b. XXXVIII.
Le bentaveo eft de la feéfion des gobes-mouches ,
auxquèls M. le comte de Buffon a fpécialement
appliqué le nom de tyrans. Voyeç T yran. Il eft
du genre XXIV, fuivant la;méthode de M. Briffon.
Sa groffeur eft à-peu-près la même que celle du
merle ou-de l’étourneau ; .il a huit pouces dix lignes
du bout du bec à celui de la queue ; treize pouces
neuf lignes de vol ; fes^ ailes pliées atteignent, au
milieu de la longueur de fa queue.
La partie fupérieure de la tête çft d’un brun
foncé, relevé par une tache oblongue d'une belle
couleur orangée ; chaque côté de la tête eft tra-
verfé par une bande blanche, qui, de l’origine
du bec, en paffant au-deffus de l’oeil, s’étend
jufqu’à l’occiput; le cou en arrière & tout le deflus
du corps, font couverts de plumes brunes bordées
d’oliveâtre ; la gorge eft blanche ; la partie inférieure
du cou par-devant & tout le defious du
corps font d’un beau jaune ; les ailes font brunes ,
leurs plumes font bordées de rouffeâtre ; la queue
e f t colorée en-deffus comme les ailes ; elle eft
olivâtre en-deffous ; le bec eft brun, il a fqize
lignes & demie de long, il eft gros- à proportion ;
les pieds & les ongles font noirâtres. On trouve
cet oifeau à Buenos-aires, où on lui donne le
nom de bentaveo ; on le trouve au BTéfil, où les
habitans le nomment pitanga-guacu. Marcgrave remarque
que la tache du fommet de la tête eft
orangée fur certains individus, Amplement jaune
fur d’autres, auxquels, malgré une reffemblance
entière d’ailleurs , les Brafiliens ont donné un nom
particulier , celui de cuiriri. Cette différence mai-
quenelle celle du fçxe ? c’eft ce qu il y a de plus
B E R
problable , ou eft-ce parce que les Brafiliens auraient
remarqué que ces oifeaux formeroient deux
races féparées qu’ils leur auroient donné des noms
différens ?
BERGERONETTE GRISE.
B r i s s . tome 111, page 4 6 / .
P l. enl. 674. fig'. 1.
Autre forte de lavandière. Bel. kifl. nat. des
oif. pag. 1.
La bergeronette grife eft du genre XLe ; elle a
du bout du bec à celui de la queue fix pouces
neuf lignes, huit pouces dix lignes de vol ; fes
ailes pliées s’étendent au tiers de la longueur de
fa queue ; tout le cleffus du corps eft cendré,
excepté les couvertures du deflus de la queue qui
font noirâtres ; la gorge & le cou en devant font
d’un gris blanc, traverfé au bas du cou par une
bande d’un gris brun qui forme une forte de
collier ; la poitrine, le ventre & les côtés font
blancs, avec un peu de mélange de gris fur les
côtés ; les plumes des ailes font brunes , terminées
de blanchâtre ; les moyennes en.font aufli bordées
extérieurement; la troifième plume, à compter
du côté du corps, eft prefque aufli longue que
les -plus grandes pennes de l’aile ; la queue eft
compofée de douze pennés, dont les huit du milieu
font noirâtres , & lés deux externes mi-
partie de blanc ; le bec, les pieds, les angles font
bruns.
La femelle n’a point le collier gris brun du mâle
& lui reffemblè d’ailleurs en tout.
La bergeronette a reçu fon nom de l’habitude
qu’elle a de fuivre les troupeaux & fpécialement
ceux, de moutons. C’eft un oifeau naturellement
familier; la bergeronette femble chercher la fo ci été, de
l’homme , ou au moins ne la pas éviter. Mais cette
grande familiarité paroît déceler peu d’inftinéî: ; car
la bergeronette ne fuit pas loin, même lorfqu’elle eft
avertie du danger par le bruit ou par la perte de
quelqu’une de les compagnes ; elle revient auflitôt
que l’apparence du péril eft paffée , & elle fe
confie au chaffeur mal intentionné , peut-être par
l’habitude qu’elle a de vivre près d’hommes pacifiques
, auxquels elle ne caufe pas de tort &{qui
ne cherchent pas à lui nuire. Elle fe nourrit pendant
l’été de mouches , de moucherons de différentes
efpèces; dans l’hiver , elle fe retire fur le bord des
rivières, des ruiflfeaux & des étangs pour y cheir
cher des vers dont elle fait fa pâture. Une partie
des individus s’éloigne cependant de nos contrées
trop froides & va, durant la mauvaifç faifon, vivre
fous un climat plus doux.
La bergeronette ne s’accoutume point à une étroite
captivité. Elle périt d’ennui en cage; mais fi on
lui laifle la liberté de voltiger dans une chambré,
elle y peut vivre long-temps ; elle y donne la
chaffe aux mouches ; c’eft même un moyen de fe
délivrer de ces importuns infe&es, & quand ils
viennent à manquer, la bergeronette fe contente de
B E R
mie de pain & d’un peu de viande hachée , cuite
ou crue , n’importe de quelle efpèce. BergercJnette grisé des Indes. Voyag. aux
lnd. & à la Ch. pag. 207.
Elle a la tête , le derrière du cou , le dos ,
le croupion , d’un gris-brun & verdâtre ; la gorge ,
la poitrine & le ventre d’un jaune très-clair ; deux
bandes noires circulaires fur la poitrine ; elles fe
joignent à leur extrémité, & elles font liées dans leur
milieu par une troifième bande de la même couleur
; les petites couvertures des ailes font d’un
gris - verdâtre ; les moyennes font jaunes , & les
plus grandes de celles-ci font brunâtres , terminées
de jaune très-clair ; les pennes de l’aile font d’un
brun fombre, tachées de jaune du côté extérieur ;
les deux pennes du milieu de la queue font d’un
gris-verdâtre ; les latérales d’un brun-noirâtre, &
la plus extérieure de chaque côté eft blanche ,
l ’iris jaune, le bec &. les pieds d’un roux clair.
Genre XL.
B Bergeronette jaune. riss. tom. 111, pag. 471.
PL enl. 28. fig. 1.
Bergerette ou bergeronette jaune. B e l . Hi[i. nat. des oif. pag. 371.
Motacilla en Latin , par la plupart des auteurs,
& par M. Briffon , ficedulaj dénomination des
oifeaux dont il a compofé fon XL* genre, dans
lequel il a rangé la bergeronette jaune.
Coddtremula en Italien.
Plisfka çolta en Polonois.
Gaelbe waffer-flelt£ en Allemand.
Grey wagtail en Anglois.v
La bergeronette jamie a du bout du bec à celui
de la queue fep.t pouces & demi, longueur dont
la queue, de0 trois pouces neuf lignes ,. forme la
moitié : la tête eft grife , le deflus du corps olive-
foncé ; le croupion jaune ; le deffous du corps
d’un jàune-pâle dans les jeunes individus, mais
d’un jaune éclatant dans les adultes ; la gorge eft
blanche : il y a au - deflus. des yeux une bande
longitudinale blanchâtre ; le fond des plumes des
ailes eft gris-brun, légèrement frangé fur quelques
individus de gris-blanc : il y a du blanc à l’origine
$es pennes moyennes , mais il n’eft vifible que
quand 1 aile eft etendue ; le bord extérieur des trois
pennes les plus proches du cou eft jaune-pâle,
& de ces trois , la première égale prefque en
longueur la plus grande penne ; la plus extérieure
des pennes de la queue eft blanche excepté une
tache noire en dedans ; les deux fuivantes g font
blanches feulement du côté intérieur , & les fix
autres pennes font noirâtres ; le bec eft brun ,
les pieds font, noirâtres. On-diftingue le mâle à
une tache noire placée fur la gorge , & à une
raie blanche fous chaque joue.
Pendant l’hiver , les bergeronettes jaunes fréquentent
le bord des ruiffeaux ; elles s’approchent
aufli des habitations , & viennent jufques dans les
.villages chercher des vers parmi les fumiers qu’on
B E R 5 2 7
y amaffe : elles animent cette trifte faifon par
un chant doux , très - différent. d’un cri aigu
qu’elles jettent en prenant leur effort : dans, la
difette elles avalent de menus grains , mais pendant
l’été les mouches & les moucherons leur
fervent de nourriture ; elles nichent ordinairement
dans les prairies, quelquefois dans les taillis ; le
nid eft pofé à terre, conftruit extérieurement de
moufle Sl d’herbes sèches , garni en - dedans de
laine , de crin , de plumes : les oeufs font d’un
blanc-faié, tachetés de jaunâtre , & de fix à huit
à chaque couvée : en automne, la bergeronette jaune
fe met comme les autres oifeaux avec lefquelles
elle partage le nom de bergeronette , à la fuite des
troupeaux. Il ne refte en hiver qu’un petit nombre
de bergeronettes jaunes dans nos campagnes , en
comparaifon de celles qu’on voit à la fuite des
troupeaux en-automne.
M. Edward a décrit notre bergeronette jaune ious
le nom de bergeronette grife , & M . Linné n’en a pas
fait mention , foit qu’il l’ait regardé comme la
même efpèce que la bergeronette du printemps ,
foit qu’elle ne fe trouve pas, en effet,en Suède.
Au refte , il y a fi peu de différence entre ces
oifeaux, que je ferois porté à penfer qu’ils ne diffèrent
que d’âge , & que les bergeronettes du
printemps ne font que des jeunes bergeronettes
jaunes. Je crois que la chofe demanderoit au
moins à être obferv^e.
Enfin, la bergeronette décrite par M. Briffon ,
fous le nom de bergeronette de Java, tom. 111,
pag. 474 , eft fi reffemblante à la nôtre , en diffère
par des nuancés fi légères, qu’on eft autorifé à
ne la regarder que comme une variété due au
climat. Bergeronette a collier de l’Ifle de Luçon.
Voyag. à la Nouv. Guin. pag. 6t.
Cette bergeronette eft à-peu-près de la taille de
la bergeronette grife d’Europe : le deflus de la tête ,
les joues & la gorge-font blancs ; le derrière de
la tête & le haut du cou en arrière , fa partie
inférieure en-devant & le haut de la poitrine font
noirs : le dos eft d’un gris-cendré, le deffous du
corps eft blanc ; les grandes pennes des ailes font
noires bordées extérieurement d’une ligne blanchâtre
; les grandes couvertures des ailes font
grifes, les petites & les moyennes font blanches,
ce qui forme fur l’aile une bande de cette couleur
;.la queue eft noire excepté les deux plumes
extérieures de chaque côté qui font blanches.
Genre XL‘ .
Bergeronette de Java. B r is s . tom. I I I ,
pag. 474.
La bergeronette de Java a fept pouces du bout du
bec à celui de la queue , huit pouces huit lignes de
vol ; la tête , la partie fupérieure - du cou , le
dos, les plumes fcapùlaires & le croupion, font
d’un brun-cendré tirant fur l’olivâtre ; les couvertures
du deffus de la queue font d’un jaune-d‘olive ;
la gorge , la partie inférieure du cou , 1a poitrine