
ÉCHASSE de Cayenne. ÉCHASSE,’
É chas se du Mexique. Bris s . tom. V, pag. 36.
Voyez É cha s se .
ÉCORCHEUR.
Briss. tom. II, pag. ifi»
PL enl. 31 j fig. 2.
Petite pie-griéche. Bell. Hiß. nat. des oif. pag.
128 y fig. ibid.
Pie-griéche , pie efcrayère 3 pie ancrouelle. B e l l .
port, d’oif. pag. 21.
Vécorcheur eft à-peu-près de la groffeur de la
pie - griêche rouffe : il a fept pouces trois lignes
du bout du bec à celui de la queue y onze pouces
de vol ; le deffus de la tête & du cou, la partie
inferieure du dos & les couvertures du deflùs de
la queue cendrés ; le haut du dos roux : de chaque
côté de la tête y une raie noire, qui commence
au-deffus des narines, s’étend en arrière en paf-
fant par les yeux qui la coupent : la gorge & le
devant du cou font blancs ; la poitrine, le ventre
& les côtés font d’une couleur de rofe pâle ; les
jambes font cendrées ; les couvertures du deffus de
l ’aile & les pennes font brunes, bordées de roux ; la
queue eft compofée de douze pennes : les deux
du milieu font noirâtres ; les latérales font blanches
à leur origine 8t noirâtres vers leur bout ; les trois
extérieures de chaque côté font de plus bordées
de blanc du côté extérieur ; le bec eft noir, les pieds
iont bruns & les ongles noirâtres.
Vécorcheur eft oifeau de paffage : il arrive au
printemps , & part en leptembre. Il fait fon nid
fur des arbres en pleine campagne ou fur des
buiffons, fans s’enfoncer dans les bois : il fe nour-
Tit d’infeétes, & fait aufli la chaffe aux petits oiseaux.
M. le comte de Buffon rapporte à Vécorcheur les
pie-griêches fuivantes^
i ° . Vécorcheur varié. B ri s s . tom. I l , pag. 134.
Il a ftx pouces & demi, du bout du bec à celui
de la queue , dix-neuf pouces de vol ; la tête , le
deffus du cou, le dos & le croupion gris , rayés
tïanfverfalement de brun : les couvertures du
deffus de la queue font rouffeâtres , 4 rayées de
bandes tranfverfales noirâtres ; la gorge , la partie
inférieure du cou , la poitrine , le haut du ventre
& les côtés font d’un blanc-rouffeâtre , varié de
lignes tranfverfales brunes ; le bas - ventre & les
jambes font d’un blanc-roüffeâtre fans taches ; les
couvertures du deffus des ailes font noirâtres ,
variées de rouffeâtre fur leurs bords &. à leur
extrémité : les pennes de l’aile font noirâtres en-
deffus, cendrées en *■ deffous , & les unes font
bordées de rouffeâtre extérieurement, les autres
en font terminées ; les pennes moyennes de la
queue font noirâtres, bordées de roux, & les trois
extérieures de chaque côté font blanches à leur
origine & à leur extrémité, noirâtres dans l’entre
deux ; le bec , les pieds, les ongles font gris-
bruns. MM. de Buffon & Briffon conje&urent que
Vécorcheur varié eft la femelle du précédent oit
de Vécorcheur Amplement dit.
2,0. La pie-griéche rouffe du Bengale.
B ris s . tome 1 1 , pag. 173.
Pie-griéche rouffe huppée. E d w . tom. IIy p . Lifo
p i. $4 .
Sa groffeur eft à-peu-près la même que celle
de Vécorcheur : le deffus de la tête, du cou &
de tout le corps eft d’un rouffeâtre plus vif fur
leffommet de la tête , dont les plumes font un
peu plus longues que les latérales ; une tache
noire, en forme de croiffant7 eft placée de chaque
côté derrière l’oeil ; la gorge , le devant du cou-
& tout le deffous-du corps font rouffeâtres, varies
de lignes noires tranfverfales : les couvertures
du deffus des ailes & les pennes font brunes ;
la queue eft rouffeâtre en-deffus , grife en-deffous ;
le bec , d’un rougeâtre pâle à fa bafe, noircit en
s’approchant de la pointe; les pieds & les ongles
font noirs.
30. La pie-griéche de la Louifiane»
PI. enl. 397.
Je ne l’ai pas vue ; & , fuivant la repréfenta-
tion qui en eft donnée dans la planche citée, fa
groffeur fe rapporte à celle de Vécorcheur : tout
le deffus du corps eft rouffeâtre ; le deffous l’eft
aufli , mais teint de jaune décidé fur les côtés ÿ
la gorge eft blanchâtre ; la tête a une teinte verdâtre
; il y a , de chaque côté , 'derrière l’oeil, une
tache rouffeâtre ; la queue eft noirâtre, terminée
de blanc. Genre XXI.
É C O R C H E U R de Madagafcar. P L enl. 228«
B ri s s . tom. I l, pag. 19t. Voyez V a n g a .
ÉCOSSONEUX. Voyeç B o u v r e u i l .
ÉCOUFFE. B e l l . port, d’oif. pag. 21. Voyeç
M i l a n .
ÉCUMER {fauconn. ). Ce mot a deux acceptions.
Il fe dit de l’oifeau qui paffe au-deffus
de fa proie ou de l’endroit où elle s’eft réfugiée r
fans s’y arrêter , & de celui qui vole fur le gibier
lancé par les chiens.
ÉDRE-DON. C’eft le duvet de l’eider. Voye£
Eider.
EFFRAIE ou FRÉSAIE.
Effraie. PL enl. 440*
Petit chat-huant. B ri s s . tom. 1 , pag. 303.
Effraye où fréfaye. B e l l . Hifl.nat. des oif. pag*
M * 5 fig- pag. 143.
Petit chat-huant plombé. Bell. port, d’oif. p. 26.
Suivant M. Salerne, préfaïe, en Poitou ; ére-
fague 3 en Gafcogne ; frefaco , en Guyenne 3
chouart, à Vendôme. On l’appelle aufli chouette
& hibou des clochers.
Son plumage eft varié très-agréablement & plus
beau que celui d’aucun autre oifeau de nuit ; elle
eft un peu moins grande que le chat-huant ; fa
longueur eft d’environ treize pouces , du bout du
bec à celui de la queue. Les plumes font fort
douces & moëlleufes au toucher : elles ont a l’oeil
le luftre de la foie ; toutes les parties fupérieures
font ondées de lignes entremêlées, les unes grifes,
les autres brunes , tracées en zigzags, parfemées
de très-petits points blanchâtres fur un fond d’un
jaune-clair : le tout imite ce travail à l’aiguille,
qu’on nomme point d’Hongrie. Les yeux font entourés
d’un cercle de plumes fines, à barbes dé-
funies , blanches dans la plupart des individus, &
rouffeâtres près du bec dans quelques-uns : le devant
du cou & le deffous du corps varient : tantôt
ils font d’un blanc-rouffeâtre , varié de points
bruns ; tantôt d’un très-beau blanc, femé de points
brunâtres, & d’autres fois d’un blanc pur &. fans
taches : les pennes des ailes & celles de la queue
font variées des mêmes couleurs que le deffus du
corps ; l’iris eft couleur de fafran, le bec blanc , &
fon extrémité noirâtre; les pieds & les doigts font
couverts d’un duvet blanc ; les ongles font noirâtres.
V effraie fe retire pendant le jour dans les trous des
bâtimens , dans les greniers, les granges , les tours ,
les clochers c’elt de fon habitude de fréquenter
ces derniers endroits & les tours des églifes ,
que lui vient en partie la mauvaife renommée de
paffer pour un oifeau finiftre , que le peuple
nomme l’oifeau delà mort. Son cri ajoute aum à
ce préjugé ; elle a une forte de fifflement quand
elle eft pofée , & un cri aigre qu’elle fait entendre
en volant : l’un & l’autre fon eft très-défagréable ,
& tous deux le paroiffent davantage dans le filence
de la nuit qu’ils troublent : il n’en faut pas quelquefois
plus que le cri de cet innocent oifeau ,
entendu du toit d’une maifon où il s’eft perché,
&. où il y a quelqu’un de malade, pour répandre
la confternation dans des efprits prévenus par un
préjugé ridicule : ce cri peut devenir réellement
îunefte par le trouble où il jette le malade qui
l’aura entendu, & affez foible pour y attacher
quelque idée. On ne peut donc trop défabufer le
peuple d’un préjugé aufli abfurde , & lui répéter
que Yeffraie n’annonce rien de plus que les autres
oifeaux ; qu’elle fe retire indifféremment dans les
clochers & les tours des églifes , comme dans les
granges & les greniers , parce que ce font des
lieux où elle trouve également le calme , l’abri,
l’obfcurité qu’elle cherche pendant le jour : elle
y fait fes oeufs dans un trou de muraille ou fur un
rebord de charpente , un entre-deux de folive,
à nud , & fans préparer de nid : elle pond dès
la fin de mars ou le commencement d’avril, &
dépofe quatre ou cinq oeufs, quelquefois fix &
même fept, blanchâtres & d’une forme alongée :
elle fe retire , & pond aufli dans des arbres creux.
Elle fe nourrit principalement de fouris & de mulots
, &. d’oifeaux , quand elle en trouve de pris
à quelque piège. C’eft le feul tort qu’elle faffe, &
qui n’eft nullement en proportion avec le fervice
qu’elle rend par la quantité de fouris & de mulots
qu’elle détruit : on a donc bien tort de lui faire
une guerre cruelle, comme on en a l’ufage ; &
au lieu de profcrire fon efpèce , on devroit en
üavorifer la propagation.
U n f e rm ie r , q u e j ’a i c o n n u , a v o i t r em a rq u é
les o b lig a tio n s q u ’il a v o it à u n e effraie q ui a v o it
a d o p té fo n g re n ie r : il a v o ir d é fe n d u q u ’o n la
tro u b lâ t ; o n lu i laiffoit u n a c cè s lib re p o u r e n tr e r
& p o u r fo r tir : le fe rm ie r a v o it l’a t t e n t io n , affez
in u tile , q u ’e lle t ro u v â t à b o ire d a n s le g r e n i e r ,
& il lu i fa ifo it aufli p o r te r d e la v ia n d e : ta n t
q u e fo n h ô te a v é c u ; le g re n ie r a é té e x em p t
d u ra v a g e d e s fouris .
Veffraie fe t ro u v e d a n s to u te s les c o n tré e s d e
l’E u ro p e ; M a rc g r a v e l ’a r e c o n n u e a u Bré fil. J ’a i
p la c é d a n s m a c o lle é tio n , à c ô té d ’u n e effraie tu é e
a u x e n v iro n s d e Pa ris , u n e effraie e n v o y é e d e
C a y e n n e , o ù c e tte e fp è c e p a ro î t t rè s -c om m u n e i
il n ’y a d ’a u tr e d iffé ren c e q u ’u n e ta ille u n p e u p lu s
g ran d e d u c ô té d e Veffraie d e C a y e n n e . Genre XÎL
E ID E R ( 1’ ) .
Oie à duvet o u Eider mâle de Danémarck. PL
enl. 209 y le m â le ; 20S, la fem e lle .
B r is s . tom. V I , pag. 294, pi. X X IX , le m â le ;
X X X y la fem e lle . Genre CVI.
Eyder-ente , e n A llem a n d ;
Aed, aeda , eider , gudunge , e n S u é d o is .
V eider e f t u n o ife a u a q u a tiq u e d e s p a y s d u
n o r d , d u m êm e g e n re q u e l ’o ie : c’e f t ce m êm e
o ife a u q u i n o u s fo u rn it c e d u v e t fi ch a u d & l ï
lég e r , q u ’o n a p p e lle edre-don, & p a r c o r r u p t io n ,
aigle-don, ce q u i a fa it im a g in e r q u ’o n le t i r o i t
d u n id d e c e rta in s aigle s . L’o ie q u i n o u s le p ro c
u re fe t ro u v e a u n o r d d e s d e u x c o n tin e n s , Sc
n e diffère q u e p a r q u e lq u e s n u a n c e s d u p lum a g e ;
m ais c e lu i d u n o rd d e l’A m é r iq u e e ft p e u c o n n u ,
& fo n d u v e t n e fait p a s e n c o re p a r tie d u com m
e rc e d e c e s c o n tré e s .
V eider n ’e ft pas fi gro s q u e l’o ie c om m u n e ; fa
lo n g u e u r e f t d ’u n p ie d d ix p o u c e s & d em i ; foin
v o l d e d e u x p ie d s h u it p o u c e s , & fes ailes p lié e s
a tte ig n e n t a -p e u -p rè s a la m o itié d e la lo n g u e u r
d e fa q u e u e : le m â l e , trè s -d if fé ren t d e la fem e lle *
q u a n t au p lum a g e , a le fom m e t d e la t ê t e d ’u n
n o i r d e v e lo u r s q u i fe p ro lo n g e , p a r le m o y e n d e
p lum e s très -courtes ,- e n tro is t r a i t s , d o n t u n s’a v a n c e
| | i l s m ilie u d u b e c &. le s d e u x la té ra u x fu r fes
co te s , ju fq u e s p rè s d e s n a r in e s ; c e m êm e n o i r
s’é te n d fu r le d e r r iè r e d e la t ê t e , & y fo rm e
d e u x b a n d e s f é p a ré ë s p a r u n e ra ie b lan c h e ÔC
é tro ite : a u-de ffous d e ces b a n d e s , le d e r r iè r e d u
co u e f t , dans la lo n g u e u r .de d e u x p o u c e s , d’u n
v e rd -p om m e f o r t c la ir ; les jo u e s , la g o rg e , le
c o u , le d o s , les p lum e s fcap u la ire s & les c ô té s
.d u c ro u p io n fo n t b lan c s ; le h a u t d e la p o i tr in e e f t
b lan c d a n s c e rta in s in d iv id u s ; il e f t dans d ’a u tre s
d ’u n b lan c - ro u x ; le r e f te d u deffous d u c o rp s &
le m ilie u d u c ro u p io n fo n t d ’u n b e a u n o i r ; les
p lu s p e tite s & le s m o y e n n e s c o u v e r tu re s d u def»
fus d e s ailes fo n t b lan c h e s ; les g ran d e s les p lu s
é lo ig n é e s d u c o rp s fo n t n o i r â t r e s , les p lu s p rè s
d u c o rp s fo n t b la n c h e s ; les d ix p rem iè re s
p e n n e s d e s a ile s fo n t n o irâ tre s ; les d ix fu iv a n te s
fo n t d ’u n n o i r b r il la n t d u c ô té e x té r ie u r ; le s fe p t