
même-temps que je fais connoître les réductions
faites par M . de Buffon, & que j’y rappellerai les
efpèces, j’indiquerai toutes celles que les différens
auteurs ont admifes, & je rapporterai les noms
qu’ils leur ont donnés.
A ig l e (T ) . B r is s . tome 1 3 pages 419.
Hiß. de V acad. tome 111, part. I l , page
Voye1 A ig l e c o m m u n .
A ig l e a l a q u e u e b l a n c h e . Edw. tomel,
page if. Voye{ A ig l e c o m m u n .
A ig l e a q u e u e b l a n c h e .Voyage de la. baie
de Hudfon 3 tome 13 page 4$. Voye£ A ig l e c o m m
u n .
A ig l e (F) b l a n c . B r i s s . tome J ,page 424,
M. Briffon dit que cet oifeau eft à-peu-près de
ia grandeur de l’aigle doré ou grand aigle que
Ion plumage eft d’un blanc de neige ; qu’on le
trouve fur les Alpes & les rochers des bords du
Rhin ; il eft très-probable que ce n’eft qu’une variété
du grand -aigle. Voye£ A igle (grand.)
A igle (F) c o m m u n .
A ig l e . B r is s . tome 1 , page 41p.
Hiß. de Vacad. tome 1113 part. I I3 page P9.
A i g l e ' a l a q u e u e b l a n c h e . Edw* tome J 3
page if.
AsTor en grec ;
Aguila conocida en Efpagnol;
Eagle en Anglois.
L'aigle commun , mefuré du bout du bec à Fex-
trêmité de la queue, a trois pieds de long. Ses
ailes étendues ont fept pieds huit pouces ; pliées,
elles s’étendent prefque jusqu’au bout de la queue.
Il furpaffe un dindon en groffeur. Les plumes qui
couvrent la tête & le cou font d’un brun tirant
fur le roux ; le refte du corps eft revêtu de plumes
brunes, blanches à l’origine , -mais dont le blanc
ne pqroit pas lorfque les plumes font couchées
les unes fur les autres. Les plumes des ailes font
noirâîtres ; -a commencer de la fixième , leur coté
interne eft blanc depuis Forigme de chaque plume
jufques vers la moitié de fa longueur. Les cinq
premières plumes font échancrées-du côté intérieur
; la fécondé , la troifième,,1a quatrième &
Ja ‘cinquième le^ font auffi du côté externe. Les
plumes de la queue font blanches depuis leur origine
ïjufqu’aux deux tiers de leur longueur, enfuite
noirâtres; l’iris eft couleur de noilette ; la peau
•eft nue entre le bec & les yeux ; celle qui couvre
la bafe du bec eft jaune.;., les pieds font couverts
gufqu’à l’origine des doigts de plumes d’un brun
•rouffeâtre ; les doigts font jaunes, & les ongles
noirs ; les pieds ont quatre pouces d’ouverture.
L’aigle commun d’après les échancrures des cinq
premières plumes de fes ailes , eft un oifeau de bas
•vol ; d’après fétendue de fon pied, la longueur
•& la groffeur de fes doigts , malgré le nom qu’il
.porte, c’eft un oifeau ignoble par rapport à la
fauconnerie.
L ’efpèce de Xaigle commun <eft <tfès-répandue ;
,®sn 5e trouve egalement dans l’ancien &.ile «ouv-eau
continent. On le voit en France, en Suiffe, en
Pologne, en Ecoffe , Scc. On le trouve en Amérique
, à la baie de Hudfon, à la -Caroline , a la
Louifiane d’où je l’ai reçu. U s’accommode donc
également des pays tempérés &. des pays froids ;
mais il paroît éviter les climats chauds qui font
au contraire ceux que le grand aigle préfère ; celui-
ci pouffe fou-vent un cri qui a quelque chofe de
lamentable yl’aigle commun ie fait rare ment entendre ;
fes moeurs diffèrent encore de celles du.grand aigle
en ce qu’il a plus long-temps foin de fes petits. Il
habite d’ailleurs comme lui les hautes montagnes
&. fe plaît de même dans les lieux déferts & eicar-
pés ; mais il en diffère encore par fa taille , qui
eft moins- forte, par fes couleurs , qui font moins
conftantes. Son efpèce , füivant M. de Buffon.,
contient deux variétés ; l'aigle brun ou commun ,
celui qui vient d’être décrit & l ’aigle -noir4 Voye£
A ig l e n o ir .
L’aigle commun defeend quelquefois en hiver des
montagnes dans les plaines ; il s’écarte flieme des
lieux qu’il a coutume d’habiter ; peut-etre y eft-
il déterminé par la rigueur du froid , 1 abondance
de la neige, le manque de proie ou la difficulté
de s’en emparer; il fe retire dans les forets, ou
il n’eft pas très-rare qu’on en prenne au piège. On
en voit quelques-uns chaque hiver dans -les forets
d’Orléans & de Fontainebleau,
A ig l e d’Amérique. Pl.enl. 4*?. Voye1 P e t it
a ig l e d’Amérique.
A ig le (petit) d’Amérique.
Le petit aigle d’Amérique a dix-fept pouces environ
du bout du bec à celui' de la queue. La
gorge Sc le haut du -cou font nus-, & la peau 'de
ces parties eft d’un rouge pourpre.; les plumes qui
couvrent la tête, le cou en arrière, le-corps en deffus
& fur la poitrine & le haut du ventre , ainfi que
èelles des ailes &. de la queue font noires ; le bas
du ventre , les couvertures du deffousde la queue
& les cuiffes font blancs : les jambes font dégarnies
de.plumes & d’un -rouge allez vit, -ainûqüe les
doigts ; les ongles font noirs & peu crochus ; le
bec eft blanchâtre-; fa partie fupérieure eft beaucoup
moins convexe qu’elle n’a coutume -de 1 être
•dans la plupart des oifeaux -de proie.-; elle neft
courbée qu’à fon extrémité ; les ailes æ etendent
jufqü’aux deux tiers de .la queue. -Cet -oifeau^ ri a-
près la forme de fon bec & celle de fes ongles,
ne paroîtroit pas devoir être compte parmi les
aigles g il faudroit encore plus fûrement l.exclure
.de: ce genrè-, A , comme quelquesperfonn.es,qui
prétendent l’avoir obfervé à Cayenne , ane d ont
affuré, il ne vit pas de proie, mais de baies, de
fruits., & même de grain. Il paroît former aine
efpèce ifolée , & qui ne tient de près .«à -aucune
'de 'celles que nous connoiffons. On l a fouvent
-«envoyé de la Guiane.
A igle ^ grand,) de la <Guiane.
S ’il y rdu T^pout «entre le lion d'atjijk
comme d’habiles naturaliftes en ont trouvé ; fi
tous les deux fe reffemblent par leur force refpec-
tive, par leur caractère, par la manière de vivre ;
l’Amérique paroît nourrir le plus robufte, le plus
fier, & le plus puiffant des oifeaux de proie, tandis
que c’eft lur l’ancien continent que la nature a
placé le plus fort , le plus courageux , le plus
noble des quadrupèdes carnivores.
Le grand aigle de la Guiane a trois pieds deux
pouces du bout du bec à celui de la queue; le
deffus & les côtés de la tête font d’un gris noirâtre;
au bas du fyneiput les plumes deviennent
tout-à-coup fort longues ; elles font étagées & forment
une huppe à la bafe de laquelle eft placée
une plume de quatre pouces de long qui dépaffe
toutes les autres ; celle-ci eft noire terminée de
gris ; celles qui font au-deffus font grifes.
Du deffous la huppe, le cou en arrière jufqu’a
fon extrémité eft gris ; il eft de la même couleur
en devant & fur les côtés : le dos & les grandes
couvertures des aîles font noirs, entremêlés de
zones grifatres ; le haut de l’aile eft gris, entremêlé
d’un peu de noir ; les grandes plumes des
ailes font noires & s’étendent au-delà des deux
tiers de la queue qui eft en-dèffus d’un noir Lavé ,
entremêlé de gris, blanchâtre en deffous & terminée
par une bande noirâtre ; la poitrine & le
ventre font d’un blanc fale & grisâtre ; les cuiffes
font couvertes par des plumes blanches, traverfées
par des raies noires; les jambes font garnies , à
un pouce au-deffous du genou, de plumes courtes ,
ferrées , blanchâtres , le refte du tarfe & les doigts
font nus & d’un jaune pâle ; les ongles font de
couleur de vcorne, ainfi que le bec.
Les traits frappans dans cet oifeau font fa huppe ,
le bec fortement arqué , mais ne commençant à
fe courber que loin de fon origine , &. fur-tout les
ferres. L’os du tarfe, mefuré dans fon milieu fur
l’animal defféché, a trois pouces trois lignes de circonférence
; le doigt de derrière, mefuré depuis
fon origine, a trois pouces fept lignes & la courbure
de fon ongle eft de deux pouces neuf lignes ; le doigt
interne & antérieur, mgfuré près l’origine de l’ongle,
a deux pouces dix lignes de circonférence, &
l’ongle a deux pouces de long. L’efpace de l’extrémité
de l’ongle du doigt du milieu en devant
à celle de l’ongle, du doigt de derrière eft de onze
pouces. On peut, d’après ces dimenfions des ferres,
& la corporance de l’animal , juger de fa force ; fi,
comme la chofe eft probable , fes moeurs , dont
on ne nous a pas encore inftruits , répondent à
fes facultés, cet oifeau doit être un des plus puiflans,
un des plus fiers qui exiftent, 6c un des plus redoutables
tyrans de l’air. Sa nourriture la plus
ordinaire, a ce que quelques voyageurs m’ont
affuré, eft la chair de l’unau Si de l’aï ; il enlève
auffi des faons & d’autres jeunes quadrupèdes. Il
habite à la Guiane dans les forêts qui font dans
l'intérieur des terres.
J e c ro is que l’oifeau d o n t je v ien s de d o n n e r la
d e fcrip tîo n eft une femelle & que le m âle e f t u n
oifeau àbfolument f em b lab le , fi c e n eft qu il e f t
mo in s g ro s , qu’il a la p o itrin e n o i r e , & que fon
plumage e ft d’un to n de cou leu r plus v i f ; je l a i
o b fe rv é dans une au tre co lle&ion que la m ien n e }
mais il a é té ég a lem en t e n v o y é de la G u ian e .
A ig l e (moyen) de la Guiane.
L’aigle moyen de la Guiane a vingt-cinq pouces
de l’extrémité du bec à celle de la queue ; le deffus
de la tête eft brun ; il y a au bas de l’occiput cinq h
fix plumes brunes , qui forment une hupe ; le cou
au-deffous & fur les côtés eft fauveT^ gorge, le
cou en devant, le haut de la poitrine font blancs z
le fauve du cou fur les côtés, s’étend jufqu’au commencement
de la poitrine : le ventre eft blanc ,
femé de taches noires, les unes rondes, les autres
oblongues, & difpofées de façon qu’elles forment ;
des raies tranfverfales , mais coupées par le fond
blanc : les cuiffes font blanches, rayees de noir ; les
jambes font garnies jufqu’à l’origine des doigts de
plumes blanches rayées de noir : les aîles & le dos
font bruns , mêlés de quelques raies tranfverfales
fauves ; la queue eft en-deffus alternativement tra-
verfée par des bandes noires &des bandes d un brun
lavé ; elle excède d’un tiers la longueur des aîles.
A ig l e (petit) de la Guiane.
Cet aigle a vingt-deux pouces du bout du bec à
celui de la queue : la tête , le cou , le dos , la
poitrine , le ventre font blancs; les plumes placées
au bas de l’occiput, forment une huppe , au ihilieu
de laquelle une plume marquée d’une tache noire
vers Ion extrémité , excède les autres d environ
deux pouces ; comme dans le grand aigle du meme
pays il y a une plume au même endroit beaucoup
plus longue que les autres.
Les aîles & la queue font entremêlées de noir &
de gris, difpofés par bandes ; ces bandes ont fur
la queue une difpofition fort remarquable ,* elles
forment une forte d’échiquier fur chaque plume :
le tuyau les fépare ; une bande noire externe cor-
refpond à une bande grife interne & une bande
gril'e externe à une bande noire interne. Les ailes
ne s’étendent pas tout—a—fait aux deux tiers de la
queue. Les jambes font nues, fort longues & jaunes.
Ce dernier trait me feroit héfiter à placer cet oifeau
parmi les aigles ; mais, pour décider s’il n’eft
pas plutôt un épervièr , & s’il n’approche pas plus
de l’autour que de Y aigle 9 il faudroit examiner un
individu en meilleur état que celui que j’ai reçu,
& qui eft le feul que j’aie vu jufqu’à prel'ent.
A igle (F ) de Pondicheri.
Idem Br is s . , tom. I , p . 4Ï ° •
A igle Malabar. ( Ornithol. de Sa l e rn e . ) p'$*^
A ig l e des grandes Indes. PI. enl. 416.
Cet aigle a. , du bout du,bec.a celui de la queue,
un pied fept pouces & trois pieds neuf pouces de
vol : les aîles pliées dépaffent un peu la queue :
des plumes blanches , étroites , oblongues , dont
le tuyau noir forme au milieu de chaque plume une
raie brillante ,,revérifient la tête , la gorge, le cou,
O o o i j