
les oifeaux du Mexique. Son ouvrage eft
partagé en deux Cens vingt-neuf chapitres,
dont la plupart ne traitent que d’une feule
èfpèce. Les oifeaux ne font délignés que
par les noms que leur donnoient les Mexicains
; les defcriptions font fi abrégées,
que non-feulement il eft bien difficile de
reconnoître les el'pèces; mais que fouvent
on eft embarraffé d’en déterminer le genre.
On né peut donc guère retirer de la lecture
de l’ouvrage d’autre connoiffance ,
linon que les oifeaux font très-variés au
Mexique ; que plufieurs y font parés de
couleurs brillantes ,■ & qüe lès Mexicains
s’étoient appliqués à les connoître , puisqu’ils
avoient donné des noms à plus de
deux cens el'pèces. Hernandez en décrit
colleâivement plufieurs fans leur donner
aucun nom, parce qu’elles n’en avoient
pas dans la langue du Mexique.
Nîerèmberg a auffi décrit les oifeaux
de la même contrée. La même brièveté
dans les.defcriptions ; le même & feul emploi
dés noms Mexicains privent également
l’ouvrage de l’utilité dont il étoit
iufceptible. |
M A R G G R A- V’ E.
Les oifeaux du Brefil ont été décrits par
Marcgrave dans le éinquïènie Livre fur
l ’Hiftoire, naturelle de cette partie du Nouveau
Monde ; mais décrits trop en abrégé,
indiqués par lès noms Bréfiliens ; ils font
la plupart mécpnnoilîables. Des planches,
les plus mal exécutées de toute manière,
ne font fouvent pas d’actord avec les def-
criptiorts, & n’en facilitent jamais l’intel-
ligencç. La feule idée que laiffe la lefhire
de l’ouvrage, c’eft qu’il n’y a peut-être
pas de côntrée oix les oifeaux foient couverts
d’un plumage plus .éclatant & plus
riche en couleurs. Marcgrave en fait la
remarque, & il ajoute que ces oifeaux
couverts d’un fi riche vêtement, ou ne
rendent pas de fons, ou n’en rendent que
de défagréâbles : aucun, d it - il, ne peut,
pour le chant, être comparé aux oifeaux
d’Europe. On ver ra , fi l’on v eu t , dans
çette différence, dans cette yoix défagréable
fous un vêtement brillant, d’un côté;
de l ’autre, dans la faculté de rendre des
fons agréables fous un plumage fombre,
un partage & unê répartition des dons de
la nature. S l o A N E.
Cet Auteur célèbre traite dans l’hiftoire
de la Jamaïque , des oifeaux de cette contrée.
Il donne la repréfentation de quarante
quatre efpèces-dans dix-huit planches
placées â la fin du volume fécond. Ces
planches font de 'la plus mauvaife exécution,
ô£ ne donnent que de faillies idees
fur leur objet. Elles font accompagnées
de noms anglois & de noms latins, qui
fouvent me font pas d’accord avec ce
qu’elles repréfentent. Plufieurs font, en
quelque fo r te , des caricatoures, dans lesquelles
le dèffinateur a exagéré certains
traits qui ont paru propres à faire remarquer
& reconnoître les^efpèçes. Pour
exemple de l’un & de l’autre défaut, je
choifis la' fig. I. de la pl. 1 5 J, On lit à
côté de cette figure ,• noctua minor, &c. ;
& cependant dans llôbjet repréfenté, 8c
quoique très-mal deffiné, on recpnnoîtun
têterchèyre. Deux,fortes, de tuyaux çy-
1 lindriques , inclines, en . ayant jufqu’aux
deux" tiers du bec", îndiquèfat l’ouverture
des narines.
C A T E S B Y.
Nous devons à M. Catesby,, de la,Société
royale de Londres, une très-bonne
hiftoire des oifeaux de la Caroline, de la
Floride & des Ifles de Bahama. Son ouvrage
revit par M. Edwars, du Collège
royal des médecins , parut en 1754. Il
contient deux volumes,, ira-_/ï>& du plus
grand format, ornés de planches colorées,
très-bien exécutées, exactes dans la repréfentation'
des caraiftères & du port des
oifeaux, d’un ton prefque toujours d’accord
avec les couleurs de leur plumage,
quelquefois plus brillant/Ce défaut qu’on
trouve dans un petit nombre de planches,
eft peut-être le feul de cet ouvrage, un
des plus beaux qui ait été publié en ce genre.
Les defcriptions font concifes, claires ,
méthodiques. L’Auteur, paroît avoir pris Wilhugby pour modèle de la manière de
décrire, mais fans s’être aftreint dans l’énumération
des oifeaux à fuivre la méthode de ce fçavant, ni aucune en -général. Les
defcriptions font fuivies de faits concis, intéreffants des & les m&oe uirnsf trdueésf ifosi f, efauurx l e; s ihlsa bfiotunt
narrés avec une fimplicité qui accompagne ordinairement la vérité. Cet ouvrage efti-
mable par la partie deferiptive & par les
planches qui l’ornenten contient quatre-
vingt-dix-neuf comprifes dans le premier volume confacré aux oifeaux, & neuf qui fe trouvent dans un appendice placé à la
fin du fécond volume , dont le refte eft •rreelllaet.i f Mà. dC’aautetsrbesy nob’ejfett sp asd ’thoiuftjooiurer s neaxtauft
ndéarnisq ul’easp. pCli’ceaftt iaoinn fiq quu’i’la pfarièts daevso inro (mtosm g. é1,
pl. 57), donné le nom de méfange à un
oifeau dont la figure porte tous les caractères
de ce genre, il en applique également le nom ( pl. 59) à un oifeau dont la figure offre les caraâères du grympereau; & (pl. 62) à un troifième qui eft du genredu bée-;
figue. Si, à ce défaut près, & quelques; autres moins confidérables , les voyageurs nous donnoient une hiftoire aulîi exafle,
auffi détaillée des oifeaux des differentes
contrées , l’ornithologie feroit de grands,
progrès en peu de temps, & avanceroit vers la perfeâiôn, autant qu’elle en eft
fufceptible. L’ouvrage eft imprimé fur deux
colonnes, en anglois & enfrançois.
S c h w e n c k f e l .
Schwenckfél, médecin, qui a écrit l’hiftluomirees
,n aturelle de la Siléfie , en deux voin
quarto , e n décrit les oifeaux,
Liv. IV du vol. 11, imprimé en 16,03. Il
a intitulé cette partie de fon ouvrage ,
Aviarium Siiejioe. On trouve au commencement
qui. entrent des généralités également ,dans i°. fur l’organifation
les parties mdeasu xoi;f eaux & dans celle des autres ani
i ° . fur les parties qui font propres
aux oifeaux , comme le bec, les files, &c.
Ces généralités font énoncées avec préci-
fgiéoens .& C c’elaftr utén ; tmabaliesa ue llreisc hfeo pnat r tlreo npo ambbrrée
des objets placés fans confufion , mais
dont il n’y a que le trait d’exprimé.
L’auteur parle enfuite des différences qui fe rencontrent entre les oifeaux , à raifon des lieux qu’ils fréquentent, des alimens dont ils fe nourriffent, &c. Cet article eft de très-peu de valeur.
A la fuite de cette introduâion, on
trouve l’énumération des oifeaux fuivant' l’ordre alphabétique de leur nom en latin.
Les defcriptions font affez .exaft.es>,: mais trop courtes en général. On fe rappelle
aifement, en les lifant, un oifeau qu’on connoît déjà ; mais elles font infiiffifantes pour donner une notion précife de ceux qui font inconnus. La partie hiftorique eft fort abrégée ; & parmi des "faits intérêt- fans , elle en contient fouvent de ûiper-
flus ou d’invraifemblables. .
R z a c z y n s k i .
- Les oifeaux de la Pologne font décrits ,
pdaagn.s 3u 5n z v&o lfuuim-ve. par octavo,le jéfuite qu’il Rzaczynski,publia en
1721 , fur l’hiftoire in-naturelle de ce royaume
&Ce des religieux provinces fuit qui l’ordre en dépendoient alphabétique alors.des
enroimptsi vlaet, iqnus,’ ifle p baorronîte aàv loai rfe eumlep praurnttiéee d deefs
différens auteurs, de qu’il a beaucoup trop
. abrégée.terminée Son par les ouvrage noms de fur quelques les oifeaux,efpèces
eft qui,c dont fuivant les auteurs lui, n’en n’ont ont pas qu’en parlé Polonois : il eft
,
&lqoug’onne fâcheux qu’il ne décrive pas ces oifeaux, ,p eduet fpaçroéfnu mqeur’o pna rptiuciuffliee rlse sà rlae cPoon
noitre.
S Y B A L D.
Sybald ou Sybaldus, du collège des médecins
d’Edimbourg, dans un volume in -
folio , intitulé , Scotia illujlrata , imprimé
en 16 84, a donné une notice des oifeaux d’Irlande. C’eft un catalogue des noms latins
& irlandoïs, avec la ddçrifJîiem de