
tinent paroiffent fort inferieurs à ceux de Fatîcîeit »
dont l’envergure & la puiffance pour voler font
bien fupérieures. Je continue la defcription. La
partie fupérieure de la tête eft couverte de plumes ,
brunes ; le dos eft varié de noir & de brun ; la
gorge & la partie inférieure du cou font blanches ;
la poitrine, le ventre, les jambes & les pieds 9
jufqu’à l’origine des doigts, font couverts de plumes
blanches, mêlées de plûmes noires : la couleur
des ailes eft le brun , rayé tranfverfalement de
noir : les plumes de la queue font aufti brunes,
ondées de noir & leurs bords font blanchâtres : les
doigts font jaunes , les ongles bruns , l’iris eft couleur
d’or.
M. de Buffon penfe que Yaigle huppé du Bréfil
eft le même que les voyageurs irançois ontappellé
aigle d’O reno que , que celui que Garcilafto appelle
aigle du Pérou , & il croit même qu’on peut
rapporter à l’aigle huppé du Bréfil, celui que M.
Brillon nomme, d’après M. Edwars, aigle huppé
d’Afrique. Voyeç cette dernière dénomination.
A ig l e ( le petit ).
A ig l e t a c h e t é . BRiss.ro/». i3pag. 42^*
En latin , Aquila ncevïa ;
En anglois, kough-footed eagle ;
En allemand , Stein-Adler ; gaufe-aar.
Le petit aigle n’a que deux pieds lèpt pouces de
l’extrémité du bec à celle de la queue : il eft de la
groffeur d’un coq de grande taille : fes ailes n’ont
qu’environ quatre pieds d’envergure : Ion plumage
eft d’un brun obfcur , excepté lur la gorge qui eft
d’un blanc fale , & les plumes qui couvrent les
jambes, ainfi que celles des côtés fous les ailes,
qui font variées de plufieurs taches blanches : les
plumes des ailes font d’une couleur de fer terne ,
rayées tranfverfalement de brun , & blanchâtres
à leur extrémité : celles de la queue font blanches
à leur origine & à leur pointe ; dans leur
milieu , elles font d’un brun obfcur , varié par
de larges taches tranfverfales de la même couleur
, mais d’une nuance plus fombre ; la prunelle
eft noire, & l’iris eft jaune : les doigts font de
cette dernière couleur ; • les ongles font noirs &
fort aigus.
Le petit aigle fe trouve dans les trois parties
de l’ancien Continent, mais il ne paroît pas qu’il
ait encore été obfervé en Amérique. G’eft , de
tous les aigles, l’efpèce la moins courageufe , la
moins hardie, & celle qui s’apprivoife le plus
aifément ; cependant on n’en fait pas d’ufage , à
caufe de fon défaut de courage. Les canards font
fa nourriture la plus ordinaire , ce qui lui a fait
donner le nom d’anataria ; à leur défaut, le petit
aigle fe jette fur des oifeaux plus petits , & fou-
vent même fur des rats & des mulots ; fa voix
eft plaintive ; il la fait fou vent entendre , ce qui
lui a fait donner par les Grecs les noms d’aigle
plaintif 3 à’aigle criard. L’efpèce , quoique répandue
dans les trois parties de l’ancien Continent,
n’eft abondante nulle part.
A ig l e Maîabare. QrnithoL de Sa l e r n . pag. 8»
Vûye^ A ig l e de Pondicheri,
A ig l e ( 1’ ) noblev Voye{ A ig l e ( g r a n d ) .
A ig l e n o i r . B r is s . tome I,pag. 434.
A ig l e n o ir . B e l l . Hiß, des oif, p. 921.)
A ig l e n o ir (petit). B e l . Port.d’oif p. rt,^
I l aigle noir a deux pieds dix pouces de l'éxtré-
mité du bec à celle de la queue. Les ailes pliees
font à-peu-près de la même longueur que la queue.
Tout le corps eft recouvert de plumes noirâtres ;
celles de la tête & du cou , quoique de la même
couleur, font mêlées, d’un peu de roux. Les plumes
de la queue font blanches & femées de taches
noirâtres , depuis leur origine jufqu’à la moitié de4
leur longueur ; elles font noirâtres dans. 1 autre
moitié. Les pieds font couverts, jufqu’à 1 origine
des doigts , de plumes d’un blanc fale ; le bec eft
d’une couleur de corne , tirant fur le blanc ; 1 iris
eft couleur de noifette : les deux premières plumes
de l’aile font noirâtres ; les autres plumes le
font également du côté extérieur , mais leurs
barbes font blanches du côté interne , depuis leur
origine jufqu’à la moitié de leur longueur , &
femées de taches noirâtres : la première plume
de l’aile du côté interne, la fécondé du côté externe
& interne , la troifième , la quatrième 3 la
cinquième &. la fixième du côté interne, font
échancrées. Cette forme des plumes , qui diminue
beaucoup la force de l’aile, doit faire ranger cet
oifeau parmi ceux de hafte volerie , ainfi que
Y aigle commun, qui a également plufieurs des
plumes de l’aile échancrées , quoique dans un
ordre qui n’eft pas le même. M. de Buffon regarde
Y aigle noir comme une variété du commun.
Mais j’ai cru que cette variété très - confiante ,
quife perpétue, devoit être décrite. Voyeç A ig l e
commun.
A ig l e roux. Voyeç A ig l e ( g r a n d ) .
A ig l e r o y a l ( g ran d ). B e l l . Hiß. des oif,
pag.89*f 91. V. A ig l e ( g ran d ) .pl. enl. 410.
A ig l e t a c h e t é . B r is s . tome 1 , pag. 42s.
Voyeç A ig l e ( le petit ).
A 1GLEDON ( 1’ ) , par corruption pour Eider*
d o n . C’eft le duvet de Yeider, Voye^ E id e r ,
AIGRETTE. ( 1’ )
PL enl. 901.
B r is s . tom. V,page 491,
Bel. Hiß. nat. des oif. page 19? y fig. page 196.
port, d’oif. page 49.
En Italien, agroti, garçella , gar^a hianca.
\Jaigrette eft du LXXXT genre de h méthode
de M. Briffon , ou du genre du héron ,
& la feptième efpèce de ce genre dans l’ouvrage
de M. de Buffon. C’eft un héron de petite taille ,
dont la longueur eft de dix-neuf pouces du bout
du bec à celui de la queue : l ’aigrette a deux pieds
dix pouces de vol ; fon plumage eft entièrement
d’un blanc pur & très-éclatant ; elle a au fommet
de la tête trois ou quatre plumes longues, flexibles,
douces au toucher 9 roulées les unes dans lcc
autres, <§1 dirigées de devant en arrière t II eft
probahle -que c’eft à cette forte de parure qu’elle doit j
le nom -qui .lui a été impofé ; mais peut-être aufti i
tire-t-il fon «origine de ,1’ufa.ge qu’on fait d’une !
partie de fes plumes , pour en former des aigrettes ,
qui embelliffent &. relevent la coëffuredes femmes,
Je cafque des guerriers Ôt le turban des fiiltans.
Ces belles plumes , dit M. de Buffon „ étoient
recherchées en France dès le temps de nos preux
chevaliers qui s’en faifoient des panaches. Aujourd’hui
, par un ufage plus doux , elles fervent à
orner la tête &. xehauflér «la taille de nos. belles.
Ce font les plumes fupérieures fcapulaires ,.qui,
prolongées , fines , déliées , fervent pour en former
■ des aigrettes. Dedeur tige fouple ^légère, élaftique,
partent par paires,.à petits intervalles , des filets
très-fins, longs de deux à trois pouces , aufti doux
que la foie., & qui chacun fe iubdivifent vers les
deux tiers de .leur longueur en d’autres filets plus
déliés encore & plus courts.
I l aigrette vit .au -bord des eaux , mais depre-
férence fur les rivages de la mer : on la trouve
«dans toutes les parties de l’ancien Continent ; elle
y paroît cependant éviter les pays très-froids , &
fe plaît dans les pays chauds plus .que dans les
autres ; «elle .eft du nombre des oifeaux erratiques.
On la trouve aufti en Amérique., & elle .eft très-
commune à ila Guiane ; mais elle n’y eft pas
parfaitement femblable à ce qu’elle eft dans l’an-
«cien Continent , -&L c’eft au moins une variété.;
car les différences ne font pas aflez confidérables
«entre d’aigrette de l’ancien & du nouveau Continent,
pour les regarder comme formant deux
efpèces. L ’aigrette eft -plus petite en Amérique ;
les plumes propres à former des ornemens font
moins longues , moins garnies de .ces filets fins
& déliées qui accompagnent le tuyau ; & la
«huppe ou aigrette placée derrière la tête ne con-
iifte pas en trois ou quatre plumes roulées les
aines dans les autres, & dirigées de devant en
^arrière. La huppe de l ’aigrette d’Amérique eft composée
de plumes longues de deux à .trois pouces ,
fines, ià .barbes délunies eomt^e les plumes fca-
pulàires., réunies en grand nombre en un fail’ceau
•qui xeft dffez gros, qui pend de l’occiput perpendiculairement
en bas :; d’ailleurs , l ’aigrette de
l ’ancien & du .nouveau Continent fe .refîemblent
«en tout.; elles ont également le bec & des pieds
noirâtres , & Pefpacer contenu de chaque côté
-entrede «bec & l’oeil dégarni déplumés. Un dernier
ftrait qui rapproche ces deux «oifeaux., .c’eft
qu’il pacok que l’aigrette\ avant fapremière mue,
-a du gris &. du noir mêlé dans fon plumage.,
•tant dam l ’ancien Continent qu’en Amérique.
iM. de Buffon dit qu’une aigrette' tuée en Bourgogne.,
avoit tous les caractères de la jeuneffe ,
partie ulièremenjfes couleurs brunes de la livrée
du premier âge. J’ai reçu plufieurs fois de Cayenne
de ila Louifiane des -aigrettes dont le plumage
étoit également mêlé „ «comme celui de U’aigrette
de Bourgogne, de gris & de noir , Se je lésai de
même regardées comme jeunes.
A ig r e t te ( grande) d’Amérique. Plan. enh
pzy. Voye£ A ig r et te, (la grande}.
* A ig r e t t e . ( la grande )
A ig r e t te (grande} d’Amérique.
Plan. enl. 929+
La grande aigrette eft un. héron , & la première
efpèce de ceux du nouveau Continent lui-
vant M. de Buffon. Perfonne ne l’avoit indiquée
avant cet auteur ; elle eft au moins du double plus
grande que l ’aigi£tte proprement dite ; elle lui
reffemble prefqu’en tout d’ailleurs ; .elle a de
même Je' plumage d’un blanc de lait ., fans aucune
«tache, & les grandes couvertures des aîlesoù les
feapuiaires fupérieures font de même allongées ,
fines & à filets défunis. Mais cette aigrette n’a point
de huppe.; & fes plumes, moins propres à faire
des ornemens, font moins recherchées. Elles ont
un double défiivantage vis-à-vis les plumes de.
■L’aigrette fimplement dite ; leur «tuyau -eft «trop
gros , il a trop de roideur ; leurs barbes ne font
pas affez preïtees & aie garniftent pas .allez île
tuyau qu’elles n ’accompagnent pas -avec autant
, d’agrément. Les plumaciers.ne donnoient que quarante
francs de fonce des plume? de la grande
aigrette., à un homme qui en avoit rapporté plufieurs
livres il y a dix ans , & ils lui ofïroient juf-
qu’à quatre-vingt-dix livres .l’once des plumes .de
l ’aigrette fimplement dite.
La grande aigrette fe trouve a Cayenne •; ‘mais
elle paraît être Beaucoup plus nombreufe à la
.Louifiane d’où avoient été apportées les plumes
mifes dans le commerce.., :& dont j’ai rapporté
plus haut la valeur. Un habitant de cette colonie ,
qui avoit fait des Spéculations fur cet objet , «écri-
voit à un de fes amis., dans une lettre qu’on .me
communiquât, que s’étant tranfp.orté fur certains
iflots qu’il nommoit., il avoit tué en trois femaine6
dix-huit cens aigrettes dont il avoit .ramaflé des
plumes, f Genre LXXX1. )
A ig r e t te rousse.
A igrette rousse de la Louifiane*
PL -enl. 9.0a.
Cette efpèce eft nouvelle &*fa encore été apportée
que très-rarement en Europe. Sa taille eft
moyenne entre la grande aigrette & .l ’aigrette com-
tnune. La tête & le cou .font revêtus de plume*
longues, étroites, flottantesyd’un pourpre fombre
.& lavé , dans lequel il y a un mélange de couleur
de trouille. Le r.efte du corps «eft d’un gris tirant
fur le cendré : les plumes qui , .partant du haut de*
.ailes., fe prolongent & font divilées en longs filets^
■ comme dans les autres aigrettes ,, ‘font é proportion
Beaucoup plus longues «elles excédent ila
queue ede plus de quatre pouces. Le Bec eft jau-
aiâtredepuis fon origine.,q ufquùiux deux ttiersileiïà
longueur.', -noir À fon «extrémité. Lespieds flbnt
llldkll «trouvé deux de ces inggneaes dbm* am