
6 5 4 C R A
C r a p a u d - v o l a n t ou t ê t e - c h è v r e de
Cayenne. Pl. enl. 735. Voyez E n g o u l e v e n t
r o u x de Cayenne.
C r a p a u d - v o l a n t ou t ê t e - c h è v r e de la
Guiane. PL enl. 732. Voyez E n g o u l e v e n t
A c u t i p e n n e de la Guiane.
C r a p a u d - v o l a n t (grand) de Cayenne.
Pl. enl. 325. Voyez I b i j a u .
C r a p a u d - v o l a n t ( petit) t a c h e t é de
Cayenne. PL enl. 7 3 4 . Voyez I b i j a u .
C r a p a u d - v o l a n t ou t ê t e -c h è v r e r o u x
de la Guiane.' PL enl. 7 3 3 . Voyez M o n t -
v o y a u ( l e ) .
CRAVANT.
Pl. enl. 3 4 2 .
B r i s s . tome VI,p. 3 0 4 ,pl.XXXl , Genre CV1.
Canne de mer. B e l l . Hifi. nat. des oïf.pag. 166-,
fis■ Pag- 167- .
Canne au collier blanc , canne de mer. B e l l .
port, d1 oïf. pag. 3 4 .
Le cravant eft du même genre que l’oie , mais
il eft beaucoup plus petit ; la longueur n’eft pas
tout-à-fait de deux pieds ; fon vol eft de trois
pieds cinq pouces ; les ailes pliées dépaffent un
peu les trois quarts de la longueur de fa queue ;
il a la tête , la gorge ,, le cou & le: haut de la
poitrine noirâtres ; les côtés du cou, à fa partie
lu p é Heure , tachetés de blanc ; le dos , le crou- ;
pion, les plumes fcapulaires, le bas de la poitrine , j
le haut du ventre , les jambes d’un cendré-brun ,
le bout de chaque plume étant bordé de gris ; le
bas - ventre blanc, ainli que les couvertures du
delfous de la queue ; les couvertures des ailes d’un
cendré - brun j leurs pennes noirâtres en-deffus-,
cendrées en-deffous ; celles de la queue noirâtres
8c les deux du milieu nuées de cendré ; le bec noir ;
la partie nue des jambes , les pieds j les doigts ,
leurs membranes 8c les ongles d’un brun-noirâtre ,
animé d’une teinte d’un rouge obfcur.
Le cravant fréquente ordinairement les bords
de la mer , 8c quelquefois il s’avance en hiver
dans l’intérieur des terres, fur les rivières 8c les
étangs. J’ai reçu plufieurs de ces oifeaux qui
avoient été tués fur les bords de la feine en hiver,
près de Paris.
CRAVATE. Voyez C a m a i l .
C r a v a t e ja u n e o u C a l a n d r e du Cap de
Bonne-Efpérance.
Alouette du Cap de Bonne-Efpérance. PL enl.
5 0 4 ,fig. 2 .
Idem. B r is s . tom. 111, pag. 3 6 4 , pl. XIX3
h * y
Cette alouette fort commune au Cap de Bonne-
Efpérance , eft beaucoup plus grande que la nôtre ;
elle a du bout du bec à celui de la queue fept
pouces 6c demi, onze pouces de v o l, & fes ailes
pliées s’étendent à la moitié de la longueur de fa
queue ; la tête, le derrière du cou 8c tout le deffus
du «orps font variés de brun 6c de gris, mais le
C R A
brun domine cependant fur le gris qui n’occupe
que le bord des plumes, & quelques-unes des
petites couvertures des ailes font bordées d’orangé ;
la gorge ôc le haut du devant du cou font d’un
très - bel orangé cette couleur , qui s’avance un
peu en pointe vers le bas , eft bordée d’un cercle
noir qui remonte pour l’entourer dans toute fa
circonférence ; la partie inférieure du devant du
cou 8c la poitrine font variées de brun , de gris 8c de jaunâtre ; il y a de chaque côté de la tête une
bande orangée qui commence à l’origine du bec 6c qui paflé pàr-deffus les yeux ; le ventre, les
côtés 6c les jambes font d’un roux tirant fur l’orangé
; cette dernière couleur borde le pli de l’aile
qui répond à celui du poignet ; les pennes des ailes
font brunes bordées du côté extérieur, les grandes
de jaunâtre , les moyennes de gris ; les deux plumes
du milieu de la queue font d’un gris - brun ;
celle qui fuit de chaque côté eft tout-à-fait brune , 8c les autres plumes font brunes terminées de
blanc ; le bec, les pieds 6c les ongles font gris«,
bruns.
La cravate qui orne le cou eft d’un roux-
clair dans la femelle ; fa poitrine eft grivelée, 6c
1 le gris qui borde les plumes du deffus du corps eft
plus clair que dans le mâle. Genre XXXIX.
C r a v a t e d o r é e (la).
Oifeau - mouche à cravate dorée. Pl. enl. 672 J
fis■ 3- '
Oifeau - mouche à ventre blanc de Cayenne*
B ri s s . tome 1113 page 7 0 7 , pl. XXXVI, fig. 1.
Oifeau-mouche à ventre gris Ae Cayenne. B ris s *;
tom 111, pag. 709 , pl. XXXVI, fig. 4.
M. de Buffon penfe que ces trois oifeaux-mou-
ches font de la même efpèce, 8c que le dernier
eft la femelle, mais il n’affure pas fa conjecture
fur ces oifeaux ; je ne la crois pas fondée entièrement
, 8c je penfe que la cravate dorée eft une
efpèce à part ; que les deux autres oifeaux font
en effet l’un le mâle 8c l’autre la. femelle d’une
efpèce particulière 8c diftinéte de la précédente. Je
me ferai mieux entendre après avoir fait connoître
chacun de ces oifeaux par une courte defcription.
L’oifeau-mouche, cravate dorée , eft de la même
groffeur que l’oifeau - mouche , rubis - topaze. Ils
ont l’un 8c l’autre trois pouces quatre à cinq lignes
de long ; les pennes des ailes brunes 6c cellés de
la queue d’un brun-doré ; mais le rubis-topaze a
le dos 6c le ventre d’un brun foncé 6c velouté ;
la cravate dorée a le dos brun nué de quelques
reflets dorés 6c le ventre gris ; la gorge , lès côtés
du cou en devant font de cette dernière couleur ,
relevée par un trait brillant qui defcend du bec
J jufqu’au haut de la poitrine , 6c qui forme une raie
éclatante de la belle couleur de topaze, qui couvre
tout le devant du cou de l’oifeau - mouche rubis-
topaze. Ce dernier oifeau a le deffus de la tête
d’un rouge éclatant du rubis , 6c l’autre a le deffus
de la tête d’un verd-doré nué de-reflets rougeâtres.
Ces deux oifeaux fe trouvent à Cayenne, 6c je
les ai toujours regardés , l’un comme le mâle
l’autre comme la femelle.
Marcgrave en parlant de la femelle du rubis-
topaze , dit qu’elle n’a qu’un trait d’or ou de topaze
fur la gorge 8c le devant du cou , le refte du def-
fous du corps gris-blanc : cette remarque de Marc-,
grave me paroît démontrer que la cravate dorée
eft, comme je l’ai toujours cru , la femelle du
rubis - topaze. Il eft vrai qu’on apporte ou qu’on
envoie louvent le premier 6c rarement le fécond,
mais parce que l’un eft très-brillant 8c que l’autre
ne l’eft pas. _
L’oifeau-mouche à ventre blanc de Cayenne ,
eft un peu plus grand que les précédens ; tout le
deffus de fon corps eft d’un verd-doré très-brillant,
& le deffous eft blanc.
L’oifeau - mouche à ventre gris a les parties
fupérieures du même verd-doré qui brille fur le
deffus du corps de l’oifeau-mouche à ventre blanc,
mais tout le deffous de fon corps eft gris.
Très-fouvent l’un 8c l’autre de ces oifeaux n’ont
pas fur le deffous du corps des couleurs pures,
mais elles font mêlées de plus ou moins de plumes
dorées , femblables à celles qui couvrent le dos ;
cette conformité , leurs autres rapports 6c les différences
qui les diftinguent , me paroiffent tels
qu’on peut conje&urer qu’ils font mâles 8c femelles;
mais je ne penfe pas qu’on puiffe les rapporter à la
cravate dorée qui me paroît, comme je l’ai dit , la
femelle de l’oifeau - mouche rubis - topaze. Genre
XLV.
CRA VE ou CORACIAS.
Coracias. B r i s s . tom. I I 3 page 3 , pl. 1 , fig. 1.
Genre Xlll.
Coracias des Alpes. Pl. enl. 233.
Chouette ou chouca rouge. B e l l . Hifi. nat. des
O‘f i P “S- z87 » fis- PaS• 288 • .
Choucas aux pieds & bec rouges , choquar,
chouette rouge. B e l l . Port, d’oif. pag. 70.
Taha , fiein-tahen en Allemand ;
Cornish-chough , crouwalkae en Anglois ;
Coracias en Latin par la plupart des auteurs.
Le crave , qu’on connoît plus ordinairement fous
îe nom de coracias, a le bec d’un beau rouge , de
deux pouces de long, en cône alongé 6c courbé
en arc ; fes pieds font de la même couleur que fon
bec , excepté fes ongles qui font noirs : fon plumage
eft en entier d’un noir brillant à reflets
changeans en violet, en verdâtre , en pourpre : fa
taille eft un peu au-deffous de celle de la corneille :
il a quinze pouces trois lignes du bout du bec à
celui de la queue , deux pieds huit pouces de v o l, 6c fes ailes pliées dépaffent fa queue de neuf lignes :
il eft élégant dans fa forme, agile 6c même turbulent
dans fes mouvemens : il a les bonnes 6c
mauvaifes qualités de la pie : il fe familiarife comme
elle ; il apprend à parler, 8c il aime à dérober ou
plutôt à remuer 6c à tranfporter d’une place à une
autre tout ce qu’il rencontre, 6c fur-tout tout ce
qui le frappe par quelqu’éclat, comme le verre,
les pièces de métal, 6cç. Son cri eft fort 6c aigu ;
il vit de tout ce qu’on lui -donne , mais principalement
de pain 8c de quelques morceaux de viande.
Dans l’état de liberté le coracias fe nourrit d’in-
feéfes 8c de différentes femen.ces ; il eft probable
qu’il profite de la longueur 5c de la forme de fon
bec pour chercher des vers, 6c qu’il s’accommode
auffi de baies 6c que peut-être il fe rabat, comme
les corbeaux, fur les dépouilles des animaux qui
ont péri. Je fonde cette opinion fur ce que le
coracias ne trouveroit ni infeiftes , ni femences
une partie de l’année dans les lieux q u ’il habite ;
ce font les fommets des montagnes élevées d’où
il defcend rarement dans la plaine. On le trouve
fur les alpes, mais non pas indifféremment partout
, 6c plus particulièrement qu’ailleurs aux environs
des glaciers. Cependant Haffelquift affure
que tous les ans, lorfque lé nil eft prêt à rentrer
dans fon lit , il arrive en Egypte des coracias
qui fe répandent fur les terres baffes de cette
région , dont la fituation eft fi oppofée à celle
des hautes montagnes. Mais il fe peut que les
poiffons que le fleuve laiffe dans les bas fonds
attirent les coracias 3 6c -que les infeftes dont la
chaleur 6c l’humidité accélèrent les générations 6c
multiplient la quantité , les retiennent enfuite quelque
temps. Cet exemple appuie ce que j’ai fuppofé
fur la probabilité que les coracias profitent, comme
les corbeaux, de la dépouille des animaux morts , 6c qu’ils enfoncent leur bec dans la terre pour y
chercher des vers. Cependant il n’eft pas vrai-
femblablequece foit des alpes 5c des Pyrennées que
les coracias defcendent en Egypte ; mais Bellon
a vu de ces oifeaux en Crète ; plufieurs voyageurs
m’ont affuré qu’ils étoient communs dans différentes
îles, 8c particulièrement à celles de Ténérif ; c’eft
donc de ces pays 6c peut-être des montagnes qui
bordent la haute Egypte que les coracias defcendent
fur les terres d’où le Nil fe retire. Le coracias fait
fon nid fur le fommet des rochers efcarpés , 6c il
préfère les débris des tours 6c des édifices qui y
ont été conftruits autrefois. La femelle pond quatre
ou cinq oeufs blancs tachetés de jaune fale.
CRÉANCE Çfauc). Nom de la ficelle avec
laquelle on retient l’oifeau qui n’eft pas bien
affuré.
CRESSERELLE. Briss. tom. 1 3 pag. 393.
Crejferelle. Pl. enl. 401. (le mâle).’
. . . . . 471. Crejferelle femelle.
Crejferelle. Bell. Hifi. nat. des oïf. pag. 124,
fig. pag. ,27.
| Cercrelle , quercerelle , crejferelle. Bell. Port,
d’oif. pag.' 20.
La plupart dés auteurs ont appelle cet oifeau
en Latin tinnunculus ;
Cerniacalo en Efpagnol ;
En Italien canibello , garinello, triflin-garinello,’
foutivento ;
En Allemand wannen-valeer, vand-waleer 3 6c c.