
i l C H E
CHERIC.
Petit figuier de Madagafcar. B R ISS. tom. 111,
pag. 499. pi. XXVIII, fig. 2.
(Eil blanc à l’Iflé de France.
C ’eft un fort petit oifeau du genre des figuiers
ou du XL®. Il n’a que trois pouces huit lignes de
long ; la tête ., le deflus du cou , le dos &. les
couvertures fupérieure$\des ailes font d’un verd-
d’olive ; la gorge & les couvertures inférieures de
la queue font jaunes ; le de flous du corps eft
blanchâtre ; les pennes des ailes font d’un brun-
clair , & bordées de verd - d’olive fur leur côté
extérieur ; les deux pennes du milieu de la queue
font du même verd-d’olive que le deflus du corps ;
les autres pennes font brunes, bordées de verd-
d’olive ; le bec eft d’un gris - brun ; les pieds &
les ongles font cendrés. On trouve le chérie à
Madagafcar & à lifte de France : on le nomme
dans le dernier endroit ceil blanc, parce que le
bord de fes paupières eft entouré d’un cercle de
petites plumes blanches.
CHEVALIER.
On appelle chevaliers quelques efpèces d’oifeaux
qui fréquentent le bord des rivières & les rivages
de la mer , les maraisles prairies baffes & humides
, qui vivent de vers , de vermiffeaux &
d’infe&es. Ils font du même genre que le bécajfeau
ou du LXXV® : ils n’ont point de caraélères particuliers
qui les diftinguent des autres oifeaux de
ce genre. Ils font cependant à proportion plus
hauts fur jambes que les maubêches, & ils font
plus gros que le bécaffeau , la guignette , les
alouettes de mer , & en général que les autres
-oifeaux du même genre. Ils font oileaux de paf-
fage , & ne fe voient dans nos contrées qu’en
hiver ; ils arrivent à l’automne & ils partent au
printemps. Leur chair eft affez délicate , mais c’eft
un gibier peu connu à Paris, & qui ne l’eft guère
que fur les rivages de la mer , beaucoup plus fréquentés
par les chevaliers que le bord des eaux
douces.
..Il paroît qu’on les connoît dans la plupart des
pays de l’Europe , & fuivant le témoignage de
quelques auteurs & de plufieurs voyageurs, on
trouve aufli les chevaliers en Amérique : mais il
eft bien facile de confondre la plupart de ces
oifeaux de rivage -, prefque tous chamarés de
couleur grifes ou brunes , & qui n’ont rien d’é-
clatant qui les diftingue les uns des autres : ainfi,
quoique d’après la manière de vivre des oifeaux
chevaliers , il foit probable qu’on les trouve dans
beaucoup de contrées, on ne peut l’affurer pofi-
tivement que de celles d’où ces oifeaux ont été
apportés & comparés avec ceux que nous con-
noiffons.
C h e v a l ie r . PI. enl. 884.
Br iss. tom. V ,_pag. 189. Voye^ C h e v a l ie r
c om m u n .
C h ev a l ie r aux p ied s r ou g e s .
C h e v a l ie r rouge. Br is s . tom. V , pag. 192.
C H E
Idem. Bell, hifi. nat. des oif. pag. 2O7. fig,
pag. 208.
Gambette. PI. enl. 845.
Courrier dans les pays qui font fur les bords
de la Saône.
Gambette dans le Boulonnois.
Il a du bout du bec à celui de la queue environ
onze poucesj dix-fept pouces de vol, &
fes ailes pliées s’étendent jufqu’au bout de la queue :
la tête ., le deffus du cou & de tout le corps , excepté
j le croupion qui eft blanc , font couverts de
plumes brunes dans leur milieu & grifes fur leurs
bords ; la gorge , le devant du cou & tout le
deffous du .corps font d’un blanc varié de gris-
brun fur le milieu de chaque plume ; les couvertures
du deffus des ailes font brunes dans leur
milieu , grifes fur les bords, & quelques - unes
bordées de blanc par le bout ; lès pennes de l’aile
font noirâtres , au nombre de vingt-cinq, bordées
de blanchâtre du côté extérieur, excepté les cinq
plus proches du corps, qui font brunes, bordées
de gris en-deffous : la queue, étagée du milieu fur
les côtés, eft compofée de douze plumes d’un
gris-brun , rayées de noirâtre en travers , & terminées
de blanc; l’iris eft d’un jaune-verdâtre ; le bec eft rouge dans la première moitié de fa longueur
, noirâtre dans le refte, les pieds font rouges %
les ongles noirs. Genre LXXVe.
C h e v a l i e r b l a n c .
B r is s . tom>. V , pag. 207.
BècaJJine blanche. Edw. tom. 1113 pag. ÇXXX1X.
P1- 139- •
Sa longueur du bout du bec à celui de la queue
eft de douze pouces ; le blanc eft le fond de tout le
plumage , mais ce fond eft varié fur la tête , le
: deffus du cou & de tout le corps , de petites
taches tranfverfales d’un gris-rouffeâtre ; le devant
de la tête, du cou & le deffous du corps font
blancs , fans mélange d’aucune autre couleur ; les
grandes pennes de l’aile font grifes ; les moyennes ibnt blanches , couvertes en travers de taches d’un
i gris - rouffeâtre ; des taches de la même couleur
& difpofées de la même façon, font femées fur
la queue qui eft' blanche ; le bec eft orangé , noir
à fon extrémité ; les pieds font orangés ; les ongles
noirs.
M.Edwards penfe que ce chevalier, qui a été apporté
de la Baie d’Hudfon, eft un de ces oifeaux
dont la violence du froid fait varier le plumage
en blanc dans ces contrées, & qui j dans la faifon
moins rigoureufe reprennent les couleurs de leur
efpèce. On en retrouve quelques traces fur le
plumage de celui-ci : un oifeau qui fe nourrit de
vers & d’infeéles, ne paroitroit pas pouvoir vivre
dans une région où le froid eft capable de changer
fon plumage en blanc, fi l’on ne faifoit réflexion
qu’il peut, même pendant le froid le plus rigoureux
, trouver des vers & différens animaux à-peu-
près de même nature , dans les eaux de la mer
& dans la Yafe qu’elles couvrent, Genre LXXYe.
C H E
C h e v a l ie r c e n d r é . B r is s . tom. V }pag. 203.
Voyei C h e v a l ie r v a r i é .
C h e v a l i e r c o m m u n .
C h e v a l i e r . B r i s s . tom. V3pag. 1 8 8 PL XVII.
h - /• ■ ■ ■
Idem, pl. enl. 8 4 4 .
Il paroît aufli gros que le pluvier doré , quoi-
qu?en effet il ait moins de chair, mais il eft fort
garni de plumes ; fa longueur eft d’un peu plus
d’onze pouces du bout du bec à celui de la
queue ; il a dix-neuf pouces & quelques lignes de
vol : fes ailes pliées s’étendent aufli loin que la
queue qu’elles égalent en longueur ; la tête , le
deflus du cou & de tout le corps , font revêtus
de plumes noires dans leur milieu & grifes fur
leurs bords ; la gorge eft blanche ; le devant du
cou eft couvert de plumes grifes bordées de blanchâtre
; la poitrine & le refte du deffous du corps ,
. font d’un fort beau blanc , excepté les côtés couverts
de plumes d’un gris - clair bordé de blanc ;
les couvertures du deflus des ailes font variées de
gris , de noir & de blanc ; les pennes font noirâtres
en-deffus , cendrées en-deffous, bordées à
leur extrémité de blanchâtre, & leur tige eft de
cette dernière couleur ; les pennes de la queue
font d’un gris-brun , bordées de blanchâtre par le
bout ; les quatre du milieu & les deux plus extérieures
de chaque côté font de plus marquées de
trois taches tranfverfales , noires fur le côté extérieur
, & d’une bande de même couleur fur le
côté intérieur ; la queue eft un peu plus -longue
dans fon milieu , & va en diminuant fur les côtés ;
l’iris eft couleur de noifette ; le bec d’un rouge-
clair , noirâtre à fon extrémité, & >les pieds font
le plus fouvent rougeâtres, quelquefois gris ; les
ongles noirs. Genre LXXVe.
C h e v a l i e r de Bengale. B r is s . tom. V , pag.
209. Voye1 C h e v a l i e r v e r d .
C h e v a l i e r d’Italie (grand). Be l l .port, d'oif.
pag. 53. Voye^ É c h a s s e .
C h e v a l ie r n o ir . B e l l . Voye^ C h e v a l ie r
v a r i é .
C h e v a l ie r r a y é . Briss. tom. V , page 196.
PL enl. 8 2 7 .
Cet oifeau, un des moins grands de ceux auxquels
on a également donné le nom de chevalier,
n’a que neuf pouces trois lignes du bout du bec
s. celui de la queue, un pied fix pouces de v o l ,
& fes ailes pliées dépaffent la queue d’un demi
pouce ; les plumés du deffus de la tête font d’un
brun - noirâtre, bordées de rouffeâtre des deux
côtés ; les plumes du deflus du cou font brunes
dans leur milieu , & d’un blanc - rouffeâtre fur
leurs bords ; la partie fupérieure du dos & les
plumes fcapulaires font rayées tranfverfalement de
brun-noirâtre, fur fond gris-brun ; le bas du dos
& le croupion font blancs : la gorge , le devant
du cou font couverts de plumes brunes dans leur
milieu , blanches fur leurs bords ; la poitrine | le
C H E y87
ventre, les côtés, font variés de taches ou bandes
brunes , les unes en travers , les autres en long ,
fur fond blanc ; cette dernière couleur eft celle au
haut des jambes ; elle eft aufli celle des couvertures
de la queue , qui font de-plus rayées de
brun-noirâtre ; le bord de l’aile . vers fon pli, eft
couvert de plumes brunes bordées de blanc; les
petites couvertures font d’un gris-brun ; les moyennes
de la même couleur , font rayées en travers
de brun-noirâtre , & les plus grandes font brunes
terminées de blanc 3 fur lequel eft une raie
brune en zigzags : les pennes des ailes font variées
de gris-brun, de gris-blanc de brun , de blanc ,
& la plupart mériteroient une defeription à part ,
dans laquelle je ne peux entrer, fans paffer les
limites que la nature de l’ouvrage me preferit ; la
queue eft blanche , rayée en travers de noirâtre ,
& tachetée de gris-brun fur le blanc des deux
plumes du ' milieu ; le bec rougeâtre, depuis fa
racine jufqù’à la moitié de fa longueur, eft noirâtre
dans le refte ; les pieds font d’un rouge-pâle;,
les ongles noirs.
M. Briffon décrit, tom. V , pag. 200 , & a fait
repréfenter xpl. XVIII, fig. 2. , un oifeau auquel
il donne le nom de chevalier tacheté x qui a beaucoup
de rapports avec le précédent. Il en diffèro
en ce qu’il eft un peu plus petit, que les couleurs
ne font pas précifément diftribuées de même, &?
que le gris règne beaucoup plus en général fur fon
plumage. Seroit-ce une différence de fexe, eft-ce
une variété ou une efpèce à part? Genre LXXVe.
C h e v a l ie r r o u g e .B r is s . tcm.V,pag. 192.
Be l l . hifi. nat. des oif. pag. 208. Poye^ C he*
V A L I E R A U X P IE D S R O U G E S .
C h e v a l ie r tach et é. B riss. tom. V , pagé
200. Voye1 C h e v a l ie r r a y é .
C h e v a l ie r v a r ié .
C h e v a l ie r c en dr é. Briss. tom. V,pag. 203*
pl. XVII, fig. 2.
C h e v a l ie r n o ir , B e l l . Hifi. nat. des oif.
pag. 208.
Sa taille & fes dimenfions font à-peu-près le$
mêmes que celles du chevalier aux pieds rouges.
Le fommet de la tête eft noirâtre , & le refte du
deffus de la même partie eft couvert de plumes
brunes dans leur milieu , grifes fur leurs bords :
lé deffus du cou eft gris ;ries plumes du dos font
noirâtres, bordées de rouffeâtre ; le croupion eft
d’un cendré-brun avec une tache noirâtre fur le
bout de chaque plume ; la gorge eft d’un blanc-
rouffeâtre ; le devant du cou &. la poitrine font
; d’un gris rouffeâtre ; le refte du deffous du corps
: eft d’un blanc-fale &. teint de rouffeâtre ; les
petites couvertures du deffus des ailes font noirâtres
dans leur milieu , d?un gris - brun fur leurs
î bords ; les grandes, les plus proches du corps font
noirâtres, bordées de roux, & les grandes, les
plus éloignées du corps, font aufli noirâtres, &
bordées de blanchâtre , mais feulement à leur extrémité
; il n’y a que vingt-deux plumes à chaque