
heureufement, après des recherches fça- vantes, beaucoup de faits raffemblés , mais
incertains ou oppofes , la queftion demeure
fans folution.
M oe h r i n g .
M. Moehring, médecin du prince d’Ànhalt,
publia en 17 51 , fur l’Ornithologie, im ouvrage
in-douze de quatre-vingt & quelques pages ; c’eil une méthode dont les divifions
confident enclaffes, ordres 8c genres, dans laquelle la conformation des pieds 8c celle du beç, fourniffent les caractères diftinâifs ; depuis Vilhugbi Sc Rai, toutes les idées
fe font tournées de ce côté, ôc c’eft du moMin.s M uoenh hroinmgm, eaxgaec t qquu’aonnd lielu pra rale r de’nadpur,ès
les objets qu’il a examinés, mais fouvent trompé par des defçriptions incomplettes
ou incôrreftes, qu’il puife dans les différens éatuatbeulir sfa , m8éc thaoydaen td ’eanp rpèslu cse sg draenfçdrei pptiaorntise , tcoemtteb em aarfcfehze lf’oeunvtreanînt ed naéncse fdfaeisr efmaeuntet s : oiitl
fait plufieurs genres d’efpèces, qui, d’après feexsa mpriinnéc'ilpuei-sm , êsm’ile ecuets b eielpne cceosn ,n nu ,e sn i lf oenutt
qu’un félon fa méthode ; d’autres fois il réunit fous un même genre des efpèces
qu’il auroit partagées en plufieurs , fi les fources oh il en a puifé la connoiffance ne lle’euurfsf ecnotm ppasli tqruoéme p, ée. lleS an m eéltt hnoi dper eecftif de ’,a inli
fcailcei leà ,àe nbtieennd rfaei f8irc. à Irl elt’ean irre n, deune fpel ufes rdviaffnit
de noms inufités, en faifant de ceux qui
font en ufage une application différente de
celle qu’on a coutume d’en faire,
L i n n é ,
Le Chevalier Vol Linné , premier médecin
du roi de Suède ,. fi connu par fes travaux en hiftoire naturelle, apres avoir
fouvent publié , corrigé , augmenté fes ouvrages , en fit paroître la douzième 8c
dernière édition en i-66. C’eft celle d apres laquelle je donne le précis de fon fyftême
d’ornithologie. Il eft précédé d’une introdteurânieos
n dqeus i oai fpèaouuxr ,f uljeeutr, laecsc opuaprlteiems enext
leufs émigrations , leur manière de fe
nourrir. Ces différens objets font traités
très en abrégé. L’auteur expofe enfuite fa méthode fuivant laquelle les oifèaux doivent
être divifés en ordres, genres, efpèces 8c variétés ; la forme du bec, celle des pieds, l’habitude générale du corps con-
flaid écroéen fdtraunâs iofonn deun fnemidb,l e le; lneos mablirmee ndse s
oeufs, la manière d’élèver les petits , la
fidélité du mâle pour une, feule femelle, ou l’intempérance qui lui en fait rechercher
plufieurs , font les caraâères qui décident ÔC féparent les ordres. Ces caractères
très-multipliés ne facilitent pas l’etude
de l’ornithologie ; ils fuppofent des con- noiffànces antérieures fur l’objet qu’on cherche à déterminer: on ne peut par leur moyen reconnoître un oifeau, décider en quel endroit on doit le placer, d’apres la feule infpeâion des parties extérieures :
ces caraâères ne conduifent donc pas au but , qui eft de faciliter l’étude ; car une méthode n’en fçauroit avoir d autre
puifque c’eft fa feule utilité 4 que c’eft l’uSnuiqivuaen rt aliefo pnl adne gl’ééntaérbalilr d. e l’auteur , les
quadrupèdes doivent, ainfi que les oifèaux | êdtirffeé rdeinvsi féfes ceonr rfeixfp -oonrddreenst ;f oçuess caen pimoianutx dfpi
vue, 8c font les repréfentans les uns des : aduantrteims, afguiinvearn8tç Mdé.m Loinnntrée. rCuonmermefefnemt cbelpaenncepréècdiepsr
,o 8qcu ree geanrtrdee rd,e asi oniffiè qauuex l e8 fca dite Ms q. uLaindrnué,
les canards, les moettes,les oifèaux d’eau et» général comme analogue dans leur genre , au cheval, à l’hypopotame, au cochon ,
au rhinocéros dans le leur? N’eft-ce pas établir entre les animaux une réciprocité
dqauni sn ’leexfiqftuee qlsu eo nd.a nas jlueg én omà bprreo pdoess odred rleess divifer ? N’eft - ce pas tout confondre en voulant mettre tout en ordre ? açcï-
pitref , picoe , anferes, gralloe_ , gaüinoe,, paf-’
feres ; font les fix noms impofés aux fix
ordres, Il n’eft pas poffible de traduire ces
mots en françois, parce qu’ils ont dans
notre langue une acception reftreinte, très- différente de la lignification étendue qu’ils
ont dans le fens de. l’auteur. Il eft vrai qu’ils n’ont pas plus en latin qu’en françois la lignification qu’il leur donne, 8c qu’on
ne peut les entendre à fa manière , fans
convenir avec lui du fens qu’ils doivent avoLiar .forme des pieds, celle du bec, celle de la langue quelquefois , la pofition
des narines, ou plutôt de leur ouverture,
les différentes parties qui ne font pas couvertes par les plumes, fervent
à déterminer les genres. L’auteur en a diftingué foixante-dix-huit ; il défigne les efpices d’après les couleurs du plumage.
On lui a reproché que les caraâères qu’il a indiqués font infuffifans,' parce -que, d?après ces caraâères, on ne fauroit ranger fgoèures sa uncouunv eglleenmree nptl ucfoienunruse se.f pMècaeiss écter arneproche
eft fans fondement, parce qu’il n’y aura jamais de méthode qui n’enfoit fufçeptible ; qu’on n’en peut établir que d’après ce qu’on a vu , & que dans le cas rda’upnpee léeef pàè caeu cnuonu gveenllree ,, oqnid n en ep epuetu etx iêgterer
de là méthode que des principes univoques,
d’après lefquels on en établiffe un nouveau au befoin.
■ Un reproche plus grave fait à M. Linné, c’eft que plufieurs efpèces, rangées par lui-meme fous un genre déterminé, n’en onDt pesa s dleefsç rciaprtaioânèsr esf.ort abrégées, trop fnoieusv penart idnecs ommapinlest téetsr,a nqguèerleqsu, eoffofrise nfto uunre
notice de la forme, de la couleur, des habitudes des oifèaux, 8c indiquent le lieu qu’ils habitent. C’eft: un abrégé de leur hiftoire, mais trop fuccinâ, 8c malheu- reufement foùve'nt écrit en termes peu tifités , ou auxquels l’auteur donne un fens
qu’ils n’ont pas -dans la plupart des auteurs qui, comme lui, ont écrit en latin. Ce défaut, ainfi que la liberté que • M. Linné
s eft fouvent donnée, de changer le nom des efpèces -, d’en faire une nouvelle application
, rendent fon ouvrage très-difficile
a entendre , 8c forcent à une double étude,
cèlle de la langue dans laquelle le livre eft écrit, 8c celle de l’objet dont il traite.
Quiconque connoît bien les - oifèaux, 8c
en a beaucoup examiné, détermine affez facilement le fens que M. Linné donne
fouvent à des expreffions obfcures par
eçallnets -munêem etsâ ;c hmea ips écn’eibftl ep, ouurn utnra cvoamil mdeanns
pleeqru, eLl i’lo ucvoruargt ef, oquuvoeinqtu rei féqluéme ednet afeir ter opmar
fa' nature, ne l’eft donc pas par la manière dont il eft exécuté ; plus convenable pour
les gens déjà inftruits , auxquels il n’eft pas deftiné, qu’aux élèves , en faveur def-
quels il eft fait, il manque fon but, il .ne facilite pas l’étude, 8c ne recule pas les limites de la fcience. Auffi n’eft-ce pas comme ' ornithologifte que M. Linné eft célèbre ; 8c fans rien diminuer de la réputation
qli’il s’eft acquife d’ailleurs, 8c lqaunitpe o, upvluosit je’ani idmûp eoxfpero,f eprl ulés se ldleé feafutt sb qriuli
fméa’ounxt. frappé dans fa méthode fur les oi-
S A L E R N E.
fouLs’ olren nitohmol odgei e,M p.u bdeli éSe aàlPeartndes, emn é1d7e(3ci7n,
à Orléans , eft un ouvrage imprimé fur
fuan mmaonrut.f eLriat trmoéutvhéo ddea nesf tf esla p ampiêemrse apqruèes celle de Ray ; la partie hiftorique eft com-
pofée de quelques obfervations propres à M. de Salerne ; le rèfte eft recueilli d’après les différensmuteurs, avec plus d’érudition
8c de defir d’accumulèr les faits, que de bchaboliex q8uc ed eM d. idfeee mSaelmerennet . nI’la uerfot itt rpèass- ppruoblié
cet ouvrage , fans lè corriger, Sc fans en beaucoup retrancher. Les éditeurs ne fe l’étant pas permis , l’ouvrage forme un volume in-folio parfaitement exécûté :poùr
la partie typographique, 8c orné de 31 planches , gravées avec peut-être plus de foin qu’aucunes de celles qui ont été données
fur les oifèaux, mais dans, lefquelles ceux de grande taille font repréfentes dans
des proportions fi petites, qu’ils en font moins reconnoiffables, malgré l’exaâitude
du deffin 8c la netteté des planches, On