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colleéfion, ainfi qu’il m’arrive fouvent pour beaucoup
d’autres oifeaux.
Varada a fept pouces de long ; le fommet de
la tête, & le cou en arrière font d’un brun foncé ,
teint légèrement de roux; le dos , les grandes &
petites couvertures des ailes font bruns ; les ailes
& la queue font variées par des raies tranfver-
fales > brunes fur un fond noirâtre ; la gorge, le
devant du cou & le haut de la poitrine font roux ;
les côtés du cou , entre les plumes qui couvrent
le méat auditif & le pli de l’aile , font noires,
ponéluées par des taches longitudinales blanches;
le ventre eft grifatre, la queue déborde lés ailes
d’environ fept lignes ; le bec a un pouce de long ;
il eft droit, épais, pointu , noirâtre ; les pieds
font plombés*
M. de Buffon, à la fuite de l’hiftoire de Yarada,
parle d’un individu analogue qu’il i apporte à cet
oifeau & qui, ajoute - t - i l , n’en eft peut-être
qu’une variété femblable à Yarada par la grandeur ;
il en diffère en ce qu’il a la gorge blanche avec
im demi collier noir au-deffous, & que fon plumage
eft d’une couleur uniforme fans rayure.
ARAIGNÉE ( Chajfe ). Filet fait d’un fil bien
délié , retors en deux brins , dont les mailles font
à lozanges , qu’on teint en brun pour qu’il foit
moins apparent & dont on fe fert pour prendre
plufieures efpèces d’oifeaux, particulièrement, les
merles; un des côtés de Y araignée eft bordé par
une ficelle aux extrémités de laquelle eft attaché
de chaque côté un morceau de bois terminé en
coin. Il s’ert à tendre Y araignée. Voyez Merle.
ARAWEREROA, Voyez C o u c o u b r u n -,
varié de noir.
ARBALÉTRIER. Voyez Mar t in e t n o ir .
ARBOT , en terme de chafle , eft un arbriffeau
garni de gluaux.
ARBRET ou ÀRBROT. ( chafil) Manière dé
prendre des oifeaux à Yarbrot. Voyez O iseau.
ARC-EN-QUEUE.
Troupiale à queue annelée. B r is s . tom. I.
fag.89,
L’drc-en-queue eft,. fuivant M. Brillon , un troupiale
ou un oifeau du XIXe genre de fa méthode.
Il en a parlé; ainfi que M. de Montbeillard, d’après
Séba, qui en a donné la figure, tom. / , pag. 9 7 , j
tabl. LX I 3 fig . j , & aùquel- il applique , fans fondement
de fa décifion, le nom brafilien ocotçinitç-
can , que Fernandez â employé pour deux oifeaux
qui n’ont point de reffemblance entre eux , & qui
n’ont de rapport avec le dernier que relativement
à la grofîeur. L’drc-en-queue eft à peu près de celle
du pigeon ; fa.tête-, fa gorge , fon cou , font noirs, ;
tout le corps, en-deflüs & en-deflbus-, eft jaune
& nuancé par des teintes plus foncées les unes que
les autres ; les ailes font noires & leurs plumes
font extérieurement bordées de jaune ; la queue
eft jaune , mais traverfée par une bande noirâtre,,
femblable à un arc ,& dont la courbure eft tournée
du coté du corps g ç’eft'de cette difpofition des
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couleurs fur la qüeue , que M. de Montbeillard
a pris occafion de donner à cette efpèce de troupiale
un nom très-propre à le défigner & à le
faire reconnoître : le bec eft jaune ; les pieds font
gris. lé arc-en-queue habite , dit-on, l’Amérique ;
Non-feulement il ne s’eft pas trouvé dans les nombreux
envois d’oifeaux qui ont été faits depuis
vingt ans de la Guiane , de la Louifiane &. des
Antilles : ainfi , il y a apparence qu’il ne fe trouve
pas dans ces contrées ; mais fa taille femble l’éloigner
du genre fous lequel le range M. Briffon ;.
car elle furpaffe de beaucoup la grandeur des autres
troupiales qui ont été bien décrits. D’ailleurs , la
figure donnée par Séba indique une courbure dans
la partie fupérieurè du bec de cet oifeau , & c’eft
encore une raifon de douter que fe foit en effet un
troupiale.
ARDERET. Voyez P in son d ’A rdenne.
ARDERELLE. Voyez C h a r bo n n iè r e .
ARGUS.
C ’eft une efpèce de faifan de la grofîeur du
dindon, dont les ailes & la queue font femés-
d’un grand nombre de taches rondes 3 femblables
à desyeux. Cet oifeau porte fur la tête une doublé
huppe couchée en arrière. Les deux plumes du,
milieu de la queue , ^très - longues, dépaffent de
beaucoup les autres : on le trouve au nord de l'a
Chine, fuivant ce qui en eft dit dans lés tranfac-
lions philofophiques , tom. XL 3 pag, 88 , où l’on en
fait une defcription trop abrégée.
ARGAULE. V Hir o n d e l le de r iv ag ev
ARGUILLE. Voyez M o t teu x .
ARIMANON .(r)b
L’arimanon éft du genre LUI de la méthode de
M. Brifton, de la feftion des petites perruches , &
une de celles que M. de Buffon diûingue , en les
nommant perruches à courte - queue ■ de Vancien
continent.,
L'arimanon eft une des plus petites perruches.;;
fa forme eft fvelte' & un peu alongé^.: elle' eft
moins-grofle que la perruche, connue vulgairement
fous le n om de moineau du B réfil : tout fon plumage
eft d’un bleu changeant & tirant fur le violet ,.
fuivant la projection, de la lumière : les ailes & la:
queue font de la même couleur , mais plus foncée,,
& tirant davantage fur le violet obfcur : la queue
eft un peu étagée & les plumes du milieu font
les plus longues : les deux côtés de la tête , au-
deffous des yeux, la gorge , le cou Ôc le haut de
la poitrine font, blancs ; le bec eft fort court.; il;
eft rouge, ainfi que les pieds. Cette jolie perruche
a été apportée' de l’île d’Otahiti : elle, vole par
troupes ,*.fe nourrit de bananes &. eft fort criarde.
Les individus qu’on tenta de tenir en cage périrent
d’ennui , ne fe nourrirent que de jus. de fruits *,
& refusèrent tout aliment folide..
ARPENTEUR. Voyez P lu v ie r (-grand)*.
ARR-EP1T. Voyez T roglodyte*.
ARRIAN (T)..
C’eft le nom vulgaire fous fe q,uel on connoî
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dans plufieurs contrées des Pyrénées, une efpèce
de grand vautour qui y eft très-répandue , & qui
n’a point encore été décrite.
L'arrian a trois pieds & demi de long , depuis
le bout du bec julqu’à l’extrémité de la queue :
fes ailes déployées ont huit pieds & demi ; les
grandes pennes des ailes & de la queue font noires ; 1e refte du plumage eft d’un brun très - foncé ;
le bec, qui eft noirâtre, à trois pouces fix lignes
de longueur ; la tête eft couverte d’un duvet raz ,
brun, mélangé de roux ; les oreilles font à découvert
; la gorge eft garnie de quelques poils longs
& noirs ; le cou eft abfolument nud jufques vers
fa moitié; la peau eft d’un blanc bleuâtre : à la
partie inférieure du cou , là où il ceffe d’être nud,
on voit une forte de fraife qui fe jette en ariière ;
elle eft formée par des plumes longues & étroites ;
au-deffous de la fraife, le duvet qui recouvre le
bas du cou , eft long Sc épais par derrière ; il eft
très-raz & plus foncé pardevant ;* l'oefophage eft
proéminent ; les pieds font nuds & de la même
couleur bleuâtre que la membrane du bec & que la
partie nue du cou.
L’arrian a le port ignoble ; fon cou eft arqué en
avant ; fes ailes & fa queue font traînantes : quoique
très-lâche , il fe défend avec force & avec opiniâtreté
lorfqu’il eft bleffé.
Cette efpèce n’eft pas fédentaire aux Pyrénées ;
on a tué plufieurs de ces oifeaux dans les plaines des
environs de Touloufe , au commencement du
printemps. Genre X.
( Nota. Cet article eft de.M. le Baron de la Pe-
rouze, correfpondant de l’Académie royale des
Sciences, réfident à Touloufe, connu par plufieurs
ouvrages qu’il a publiés fur différentes produétions
des Pyrénées, qui s’applique depuis long-temps à
l’étude de l’Hiftoire naturelle de ces montagnes ,
& en particulier à l’étude des oifeaux.
M. de la Perouze a bien voulu me communiquer
les articles concernant les vautours en général, &
les efpèces de ce genre en particulier, qui fe trouvent
fur les Pyrénées : il m’a auffi fourni plufieurs
articles relatifs à des oifeaux de divers genres ; qu’il
a obfervés fur les mêmes montagnes ou dans leurs
environs. J’aurai foin d’indiquer chacun des articles
qui font dûs à ce favant).
ARTÎLE. Voye% Mo t t eu x .
ARTRE. Voyez Ma r t in -Pê ch eu r .
ASSÉE. Voyez Bécasse.
ATTAGAS.
V attagas eft un oifeau dont les anciens ont beaucoup
parlé, qu’ils ont appellé tantôt attagas , tantôt
attagen ; mais , comme ils ne nous en ont pas laiffé
de defcription détaillée, il eft très - difficile de le
reconnoître. La plûpart des auteurs le regarde
comme une efpèce particulière. M. le Baron de
la Perouze , correfpondant de l’Académie royale
des fciences, qui fait fa réfidence à Touloufe , qui
m’a fournit l’article de Y arrian , à la fin duquel j’ai
fendu juftice aux travaux de ce favant, penfe que
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Y attagas eft le même oifeau que le lagopède ; les
preuves qu’il donne de ce fentiment , dans un ouvrage
publié l’année dernière , fous le titre de
Mémoires d'hifioire naturelle, me paroiffent fi convaincantes
, que je crois devoir me ranger de fon
avis. Voyez L a g o p è d e .
A tTagas b l a n c . Voyez L a g o p è d e .
ATTOMBISSEUR , (fauconn.) oifeau de profe
qui attaque le héron dans fon vol.
AUTOUR ( 1’).
Br is . tom. I , pag. j/y, genre Vlll«
Be l l . hifi. des oif. pag. 112.
Idem. port, d'oif. pag /y.
Halco en Efpagnol.
Afiore, afiuro, afiur en Italien.
Habich , habeh en Allemand.
Hauwke en Anglois.
Vautour eft, fuivant M. Briffbn , duvgenre da
l’épervier. Voyez Ep e r v ie r . La plûpart des auteurs
ont eu la même opinion, puifqu’ils ont donné à
Y autour le nom latin accipiter, en y ajoutant une
épithète ou une périphrafe pour défigner l’efpèce*
Quelques-uns lui ont donné le nom latin de falco,
& M. Linné lui a donné tantôt celui de falco, tantôt
celui de gyro-falco...
Vautour femelle, beaucoup plus forte que fe
mâle, a du bout du bec à celui de la queue urt
pied dix pouces ; la longueur du mâle y mefurée de
la même façon, n’eft que d’un pied fept pouces.
Il y a une différence encore plus grande entre ces
deux oifeaux , relativement à la grofîeur qui, du
côté de la femelle, eft de plus d’un tiers au-deffus
de celle du mâle.
Les ailes pliées ne s’étendent qu’aux deux tiers
de la queue ; le deffus de la tête , le haut du cou,
le dos, le croupion, les couvertures des ailes 6c
du deffous de la queue, font dérouleur brune :
il y a un peu de blanc à l’occiput, & les joues
font rayées de brun & de blanchâtre ; la gorge ,
le bas du cou, la poitrine , le ventre , les côtés,
font de couleur blanche rayée par des bandes tranf-
verfales brunes : elles ont chacune une pointe qui
s’étend félon la longueur de la tige des plumes, SC
qui a quelque chofe de la forme d’un fer de lance ;
les plumes des ailes font brunes , & leurs barbes
font, du côté interne, parfemées de quelques taches
blanches ; la première des grandes pennes eft fe
plus courte, & la quatrième eft la plus longue :
il y en a plufieurs d’échancrées ; la queue eft brune'
& ondée par des nuances de brun plus foncé ,
difpofées tranfverfalement.
Le plumage dont on vient de lire la defcription»
eft celui de Y autour adulte ; mais cet oifeau, avant
d’avoir fubi fa première mue , a un plumage fort
différent ; je n’entrerai pas dans fes détails : il fuffit
d’obferver ( que lès couleurs font moins foncées 8c
que les taches placées fous le ventre , qui font
tranfverfales dans Y autour qui a mué, font longitu-.
dinales dans le jeune oifeau. Vautour fe trouve en France, & non-feulement
R r r i j .