
envoi qui a été fait de la Louifiàne , & c’eft fur
une des deux, 'qui fait partie de ma colleéiion,
qu’on a exécuté la planche enluminée , dans laquelle
ni la grandeur ? ni les couleurs n’ont pas
été exaélement obfervées. Genre LXXX1. *
AILE.
Nous nous fournies étendus dans le premier
des Difçours généraux fur la conformation & les
ufages des allés. Nous nous contenterons de rap-
peller ici que Y aile eft compofée de trois portions
; dont la première répond au bras & ne renferme
qu’un feul os à l’intérieur ; elle eft articülée
avec le corps : la fécondé portion eft formée de
deux os ; elle répond à l’avant-bras , & elle eft
articulée , d’une part, avec la première portion ;
de l’autre, avec là trôifième qui eft compofée
de plufieurs os joints enfemble , & de quelques
appendices offeux : cette troiftème portion eft ce
qu’on nomme Y aile bâtarde , & auili le fouet de
laile ; elle a quelques rapports, mais fort éloignés
avec le poignet.
^Les mufcles qui fervent aux mouvemens des
ailes, & fur-tout aux mouvemens de la première
portion * font attachés au corps , & les plus grands
font placés fur la poitrine : ce'font les mufcles
les plus amples des oifeaux ; il y a d’autres mufcles
placés fur les os des ailes mêmes pour les
mouvemens des différentes portions les unes fur
les autres.
Les os des ailes & les pennes qui y font attachés
, font d’une fubftance en même-temps très-
folide & très-légère , & ces parties font perméables
à l’air qui s’y infmue , fuivant les befoins de
l’oife-àu.
Nous avons -traité, au mot plume , des différentes
fortes de plumes qui revérifient les ailes ,
& nous avons remarqué , au mot oifeau , que les
ailes , quoiqu’elles foient l’apanage le plus général
des oifeaux , ne leur font pas-fi effentielles, que
plufieurs efpèces d’oifeaux n’en foient privées ou
n’en aient que de trop foibles pour voler ; au mot
v o l, nous avons expliqué comment il dépend de
la conformation de l’aile , & .il eft plus facile,
plus foutenu., plus rapide , fuivant que Y aile eft
organifée d’une manière plus avantageufe. Voyéz les
mots. PLUMES | o ise au , VOL , & notre premier
Difçours fur la nature des oifeaux.
A île b â t a r d e . ;
C’eft la dernière ou trôifième portion de l’aile.
Voyez A île.
AIRE. C’eft le nid des oifeaux de proie en
général.
A JURU-CURUCA, nom Brafilien d’un perroquet
Amazone. Voyez A o u r o u -c o u r a o u .
ALAPI.
C’eft un des oifeaux auxquels M. le comte
de Buffon donne le nom de fourmiliers, & la
fécondé efpèce de ceux qu’il appelle fourmiliersJ
ïojfifpiols. Voyez F o y RMI LIEES. »
U al api a environ fix pouces de long; la gorge ?
le devant du cou , la poitrine font noirs ; le ventre
eft d’un gris cendré , ainfi que le bas du dos,
dont la nuance eft plus foncée : il y a fur le
milieu & le haut du dos une tache blanche ; depuis
cette tache , en remontant au fommet de la
tête, le plumage eft d’un brun olivâtre fort obfcur ;
les plumes de la queue & celles des ailes font
brunes ; les grandes couvertures des ailes font
d’un brun foncé & marquées de points blancs,
tracés fur la même ligne, fur-tout au milieu de
l’aîle.
La femelle eft fans tache blanche fur • le dos ;
fes ailes font pointillées de taches roufleâtres ; fa
gorge eft blanche , le deffous du corps eft ronfle
âtre , les côtés font grifâtres.
ALATLI ( 1’ ).
Martin | pêcheur huppé du Mexique. Briss.
tome IV) page p 8. Idem , pL enl. 284.
Cet oifeau eft du LVIIle genre de la méthode
de M. Briffon ; & fuiyant M. le comte de Buffon,
de la feétion des martin-pêcheur s du nouveau Continent
qui font de la grande e/pèce. Le nom que les
habitans du Mexique , où il fe trouve , lui ont
donné , eft achalalaêlli, d’où eft dérivé par con- .
traélion le mot alatli. Sa longueur, du bout du
bec à celui de la queue, eft de près de feize
poutres , & fa grofieur eft au-deffus de celle d’une
pie; le corps eft couvert en- deffus dé plumes
d’un gris bleuâtre ; la même couleur eft coupée
fur les ailes par des taches blanches , oblongues ,
placées à l’extrémité des plumes ; les grandes
pennes font extérieurement noirâtres & marbrées
de blanc du côté interne : celles de la queue font
colorées de même ; le ventre eft d’un roux marron ?
qui s’étend en s’éclairciffant fur la poitrine, où il
eft mêlé de taches grifes-; la gorge eft blanche ,
& cette dernière couleur, qui s’étend fur les côtés ?
forme une forte de collier ; la tête eft d’un gris
bleuâtre , comme le dos ; le bec eft brun , excepté
la bafe de la mandibule inférieure qui eft rougeâtre/
Cet oifeau ne fe voit pas toute l’année
au Mexique; il y eft de~paffagè & y vient apparemment
des Antilles , où on le. trouve aufii,
mais où on a pas obfervé jufqu’à préfent s’il n’y
eft que paffager. M. Adamfon , au mot achalaLaêlli^
( Supplément de VEncyclopédie ) remarque que Feir
nandez dit que l’achalalattli a le ventre blanc ;
M. Briffon, au contraire , dit qu’il a le ventre
marron ; d’après cette obfervation , M. Adamfon
penfe qu’il y a de l’erreur au fujet du pays d’où
avoit été envoyé le martin-pêcheur qu’il a décrit ;
qu’il ne venoit pas du Mexique , ni des Antilles,
mais du Sénégal, où M. Adamfon a vu un martin-
pêcheur à ventre blanc, qui ne diffère que par ce
- trait de l’achalalaéili du Mexique. M. de Buffon
ne penfe pas .qu’un oifeau ,, dont le yol eft aufix
court, ait pu paffer d’un Continent à l’autre. Je
•propoferois un trôifième fentiment, & je croirois
que l’achalalaâlif, placé , par la nature , dans les
régions chaudes de l’un & l’autre Continent, s’y
reffemble
reffemble beaucoup , h’offre d’un côté-1, qu’une
légère variété de ce qu’il eft de l’autre , parce que
les circonftances dans lefquelles il n’aît &. vit différent
peu.
ALBATROS.
A lb a tr o s du Cap de Bonne - Efpérance. PL
enl. 1 3 7 . Br is s . torn. V I ,pag. 126 , genre XCV1II.
L’albatros eft le plus gros des oifeaux palmipèdes .;
il eft reconnoiffable à fa corporance maflive qui
lui a fait donner le nom de mouton du Cap , én le
comparant à ce quadrupède pour fa grofieur ;
mais fuivant l’ordre méthodique, fes caractères font
d’avoir :
Trois doigts devant, tous joints par des membranes
entières, & point de doigt de derrière :
Les jambes avancées vers le milieu du corps,
hors de l’abdomen , & plus courtes que le corps ;
le bec comprimé par les côtés :
Le bout de la mandibule fupérieure crochu , &
celui de la mandibule inférieure comme tronqué.
Il faut ajouter à ces cara&ères que le bas de
la jambe eft dégarni de plumes ; que le. bec ,
comme celui de la frégate , du fou ôê du çormo-!- 1
ran , eft compofé de plufieurs pièces qui femblent
articulées &. jointes par des futures.
L’albatros a près de dix pieds de vol;.le fommet
de la tête d’un gris rouffâtre , le refte de la tête,
la gorge , le. cou & tout le deffous du corps blancs ;
le dos, les plumes fcapulaires rayés tranfverfale-
ment & mouchetés de noirâtre fur fond blanc ; le
croupion ôc les couvertures du deffus de la.queue
d’un beau blanc ; les couvertures du deffus des
ailes rayées de noir tranfverfalement fur fond blanc ;
les grandes pennes des ailes noires &. les moyennes,
ainfi que les pennés de la queue blanches ; le bec
d’un jaune pâle & décoloré ; la partie nue des jambes,
les pieds, les doigts, leurs membranes , les;
ongles couleur de chair. La defcription qu’on vient
de lire a été faite d’après un albatros envoyé du
Cap de Bonne-Efpérance -que je conferve , il y
avoit dans le même envoi un albatros, dont tout
le plumage étoit d’un cendré brun ; il me. parut
être jeune , & celui que M. Briffon a décrit par-
ticipoit encore de ce plumage brun.
M. le comte de Buffon , d’après les recherches
qu’il a faites & les mémoires qui lui ont été
fournis fur l'albatros , nous apprend les faits fui-
yans.
Les oifeaux de cette efpèce n’habitent que les
mers auftrales , & fe trouvent dans toute leur
étendue , depuis la pointe de l’Afrique à celles
de l’Amérique Sc de la nouvelle Hollande : on
n’en a jamais. vu dans les mers de l’hémifphère
boréal ; c’eft au-delà du Cap de Bonne-Efpérance,
vers le lud, qu’on a rencontré les premiers albatros
\ ils ne vivent guère que de poiffons mous ,
de zoophytes , d’oeufs & de frai de poiffon que
les coürans charrient ; malgré leur force , dont
ilsn’abufent pas, ils vivent en paix au milieu des
Hifoire Naturelle, Tome /,
autres oifeaux de mer, & ne paroiffent fe tenir
en garde que contre les mouettes.
Les albatros, comme la plupart des oifeaux qui
vivent fur les mers auftrales , effleurent en volant
la furface de l’eau , & rie prennent un vol un peu
élèvé que dans le gros temps & par la force du
vent ; ils fe portent à de très-grandes hauteurs en
mer, fe repofent & dorment fur les flots.
Le capitaine Cook diftingue trois albatros , qu’il
nomme T albatros gris , T albatros dun brun foncé
ou de couleur de chocolat, &1 l ’albatros à plumage
gris brun. Ce dernier paroît être le même qui eft
repréfenté, ( pl. enl. 963 ) , fous le nom d’albatros
de la Chine.
Il diffère des deux précédens, en ce qu’il eft plus
petit, & que tout fon plumage eft d’un gris brun ;
quant aux deux autres., il paroît que c’eft ou mâle
& femelle , ou des oifeaux, lés uns plus avancés en
âge, les autres plus jeunes';. '
Gn ne rencontre d’albatros nulle part en plus
grand nombre qu’entre les îles de glace des mers aüfi
traies depuis le quarantième degré j ufqu’aux glaces
folides qui bornent ces mers fous le foixante-cin-
quième ou foixante-fixième degré.
A l b a t r o s à plumage gris-brun. Voye\ A l b a t
r o s ;
A l b a t r o s de la Chine. Pl. enl. 963. Voyeç
A l b a t r o s .
A l b a t r o s du Cap de Bonne - Efpérance. PL
enl. 237. Voye^ A l b a t r o s .
A l b a t r o s d’un brun foncé. Voyc\ A l b a t r o s .’
A l b a t r o s gris. Voye^ A l b a t r o s .
ALCYON. Voye^ M a r t in - p ê c h e u r .
A l c v o n . C a t e s b . toml,page 69 ,pl. 69.
Voyez Ja g u a c a t i .
A l c y o n . Dénomination mal-à-propos appliquée
à une efpèce d’hirondelle. J’ôytfçSALAN'G a n e ,
ALERION. Voyez M a r t in e t n o ir .
ALEBRANDE. B e l . Voyez S a r c e l l e c o m m
u n e .
ALOUETTE.
Alauda en latin ;
Lodola campefre, petronella , alodctta en italien
Lerch , heid-lerch , holtz~lerch , &.c. en Aile--
mand ;
Leuriok en Hollandoîs ;
Laerka en Suédois ;
Skowrouek en Polonois;
Lark en Anglois ;
Cugniada en Efpagnol ;
B e l l . Hifl. dès oif. pag. 269. Port. pag. èf»
B r is s . tom. 111. pag. 334.
U alouette eft du X X X I X e genre, & trop connue
pour qu’il foit befoin de la décrire ; ce qui abrégera
d’autant fon article , néceffairement long par la
quantité d’objets qu’il doit contenir. Son efpèce
eft très-répandue , & fe trouve dans toutes les contrées
de l’Europe. Son chant, que tout le monde con-
noît, eft très-agréable ; elle commence à le faire en-
I tendre dès les premiers beaux jours de la fin de l’hiver
p p p