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eft d’un rouffeàtre clair, pointillé de noirâtre , fur-
tout fur la gorge , la poitrine ÔC les côtés le bec
& les pieds font gris.
Le bruant fou le trouve dans les parties méridionales
& tempérées de l’Europe. Il ne paroît
pas s’étre étendu vers le nord. Sans être aufïi
commun dans nos campagnes que le bruant vulgairement
appellé verdier 9 il n’eft pas rare ; les
*oifeleurs le connoiffent à Paris fous le nom de
verdier-fouette. Genre XXXV.
B r u a n t du Mexique ou T herese jaun e ,
PL enl. 386, fig. /.
Cet oifeau n’avoit pas été décrit : il a été, pour
la première fois, indiqué par M. de Montbeillard.
Sa taille excède un peu celle de notre bruant : la
tête, la gorge, les côtés du cou, font d’un jaune-
orangé : le derrière du cou & le deffus du corps
font bruns : le deffous eft moucheté de brun fùr
fond blanç-fale : cette dernière .couleur fe prolonge
de chaque côté fur le cou en forme de
pointe, 8c s’étend prefque jufqu’à l’oeil ; les ailes
«6c la queue, ainfi que leurs couvertures , font
brunes le brun devenant plus clair fur le bord
des plumes. Genre XXXV1
X B r u a n t des oifeleurs. Voyez V e r d ie r .
B r u a n t de Surinam. B r iss. 10m. 111}pag. 302.
Voyez G o n a m b o u c h .
B r u a n t du Bréfil. PL enl. 321, fig. 2.
B r i s s . tom. III3 pag. 299. Voyez G u ir n e g a t .
B r u a n t de l’ifle .de Bourbon. PL enl. 321,
fig. 2. Voyez M o r d o r é (le).
B r u a n t de Saint-Domingue. B r is s . totp 111.
pag. 300. Voyez O l i v e ( 1’ ).
B r u a n t b l e u de Canada. B r i s s . tom. 111,
pag. 298. Voyez A z u r o u x .
* B ruant des prés. PL' enl. 30 , fig. jp
B r i s s . tome III . page 266. Voyez B r u a n t
fOU.
BRUIA. Voyez C a u - C a l i c ,
BRUNET.
fAerle brun du cap de Bonne-efpérance,'
B r i s . tom. 113 pag. 2^9,pl. XXVII ,fig. 3,
Le brunet eft du XXIIe genre. Sa grpfleur n’exr
cède pas .celle d’une alouette : il a fept pouces
trois lign e s de longueur du bout du bçc à ce lu i
de la queue, 8c dix pouces 8c demi de vol : fes
ailes pliées s’étendent environ à un pouce au-delà
de l’origine de la queue : le brun eft la couleur
dominante de fpn plumage : en-deïïus du corps la
nuance en eft foncée, fur la poitrine ,8c fur les côtés
elle eft plus claire, ôc fur le v.entre 8c les cuiffes le
brun prend Une teinte jaunâtre : les couvertures
du deflbus de la queue font d’une belle co u le u r
jaune, ce qui forme dans le plumage de c e t oifeau
un trait très-propre à le faire reconnaître :
les ailes 8c la queue font d’un brun foncé : le bec
& les pieds, les ongles font noirs. On trouve le
brunet au Cap de Bonne-Efpérance,
Mrs_ de Buffon 8c Daubenton ont fait reprçfen-
B R U
ter ,pl. enl. n°. 31/3 avec la dénomination, de merle
à cul jaune du Sénégal, un oifeau qui ne diffère du
brunet que parce qu’il eft un peu plus gros, 8c
que la tête 8c la gorge font noires. N’eft-ce qu’une
variété due au climat, ou , regardant cet oifeau
comme différent du brunet, doit-on lui donner un
nom particulier \
Brunet.
Pinçon de Virginie. B ri s s . tom. 111 » pag. 165»
Moineau brun. C at. tom. 1, pag. 343 pl. 34.
Cowpen-brid par les Anglois.
Cet oifeau, dont nous devons l ï ‘defcription à
Catesby, eft de paffage à la Virginie 8c à la Caroline
; il ne s’y trouve que l’hiver; il fe plait beau--
coup dans les parcs où l’on renferme les beftiaux ;
fa longueur eft de fix pouces neuf lignes ; fes ailes
pliées s’étendent jufqu’à la moitié de fa queue,
dont les plumes du milieu font un peu plus courtes
que les latérales : tout le .corps eft couvert de
plumes brunes, dont la nuance eft plus foncée fur
le dos, 8c plus claire fous le ventre ; les ailes 8c la
queue font auffi brunes , le bec 8c les ongles font
noirâtres 8c les pieds bruns.
_Çet oifeau 8c le précédent (ont d’un genre diffés-
rent, comme il eft aifé de le remarquer, ôc il y a
eu à leur égard un double emploi du même nom,
BRUNETTE.
jBècajjine d’Angleterre. B ri s s . tom. V, pag. 309*
JDunlin. Willhug. Omit h. pag. 226.
Willhugby , qui a le premier indiqué cette
efpèce, la décrit de la manière fuivante : fa grandeur
eft la même que celle de la petite bécafiine :
le cou 8c la poitrine font couverts de taches noires
fur un fond blanc : la partie moyenne du ventre
eft noire, ondée de blanc, fa partie inférieure ÔC
le deflbus de la queue font blancs : tout le dèffus
du corps eft d’un fauve coupé de larges taches
noires , 8c mêlé d’un peu de blanc : les ailes font
d’un bleuâtre tirant fur le brun : la queue eft
compçfée de deux pennes , dont les deux du
milieu font brunes, marquées de quelques taches
touffes ; les autres font d’un brun?cîair. Cette
efpèce fe trouve dans les parties feptentrionales de
(’Angleterre, 8c vit dans les marais. Le nom . de
brunette eft la traduftion du nom anglois dunlin»
Genre LXXV1I.
BRUNOR,
Pinçon rouge (petit), B r i s , tome 111, pag 164I
Pivpinè brune ( petite ). E d w. tom. 11} page
LXXX1I1 3 pL 83.
C ’eft un oifeau du XXXIIIe genre, de la'groft
feur à-peu-près du roitelet, dont la longueur eft
d’environ trois pouces trois lignes la gorge, la
poitrine 8c tout le deflbus du corps lont d’un
orangé rougeâtre la tête 8c ie deffus du corps
font d’un brun foncé : un brun - clair eft la couleur
des couvertures du deflbus des ailes , 8c un
brun - foncé celle des pennes , dont la nuance
s’éclaircit un peu vers leur bord : la queue eft
brune ; le bçç blanc ; les pieds 8c les ongles bruns*
b u H
M. Edward, qui a décrit cet oifeau, ignore quelle
terre il habite. 11 en fait un bouvreuil ; M. Briffon
un pinçon ; il pourroit qhe tous deux fe trompaf-
fent. Il faudroit, pour décider du genre, quelque
chôfe de plus précis que- ne l’eft une figure enluminée.
BUHOR. Voye? B u t o r .
BUNE. Voye? T o u r n e - p i e r r e .
BUSARD.
Bufard de marais, pl. enl. 424,
Idem. B r i s s . tom. 1 , pag. 401.
Faux perdrieux, B e l . Hifi. nat. des oif. pag. 114.
Hoos-bu^ard en anglois.
Noens-tjufen fuédois.
Sokol-wodny en polonois*
JVajfer-falek en allemand.
Le bufard, du genre VIIIe, eft un des oifeaux de
proie les plus faciles à défigner 8c à reconnoître :
il a un pied dix pouces trois lignes du bout du
bec à celui de la queue : fes ailes pliées s’étendent
au-delà des trois quarts de la longueur de la queue :
le deffus de la tête eft couvert de plumes rouf-
feâtres, qui ont chacune une petite ligne d’un brun
ferrugineux, parallèle à la longueur de leur1 tige :
tout le refte du corps, les ailes 8c la queue, lont
d’un brun ferrugineux ,-plus clair à la partie Supérieure
du cou, & variée de rouffeàtre : des taches
de cette dernière couleur, plus ou moins grandes ,
& placées différemment fur les divers individus,
nuancent le brun ferrugineux du plumage : .les
petites couvertures des ailes font de la même
couleur que le deffus de la tête, ÔC ces trois taches,
fçavoir ' celle du deffus de la tête 8c du pli des
deux ailes fuffifent pour faire diflinguër cet oifeau,
qui eft encore très-reconnoiffable par la longueur
de fes pieds : l’iris eft de couleur de fafran : la
membrane qui couvre le bec eft d’un jaune verdâtre
: le bec 8c les ongles font noirs : les pieds«
font jaunes.
Le bufard vit de gibier 8c de poiffons. Il fait la
guerre aux lapins , aux oifeaux d’eau, principalement
aux plongeons., aux canards,aux poules d’eau;
il prend aufli des poiffons qu’il enlève vivans , ôc
qu’il emporte dans fes ferres ; il fe nourrit encore
de reptiles , de grenouilles , de crapauds , ôc
même d’infeétes aquatiques : il fe tient fur les buif-
fons, dans les bois peu élevés, marécageux’ , à la
portée des étangs 8c des rivières : il fait fon nid
fur les buiffons ou fur une motte de terre couverte
d’herbes épaiffes. Il pond trois 8c au plus
quatre oeufs. Il paroît particulier à l’Europe, au
moins ne connoît-on pas encore d’oifeau étranger
qu’on puiffe rapporter à fon efpèce. Il n’eft
nulle part fort commun, quoiqu’on le trouve
dans les différentes, parties de l’Europe. Bellon
affure avoir vu des bufards dreffés à prendre des
lapins , des cailles 8c des perdrix ; mais aujourd’hui
ou ne fait pas d’ufage en fauconnerie du
bufard : on lui donne feulement la chaffe , ÔC
quoique fon vol fçit pefant, quoiqu’il ne s’élève
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pas j il eft affez courageux ; il fe défend affez bien
pour qu’un feul faucon ne fuffile pas pour le réduire
: il lui échapperoit , ou il l’abattroit lui-
même , 8c il faut, pour s’en rendre maître lâcher
deux ou trois faucons : les hobreaux Ôc les cref*
felles le redoutent ôc fuient lorfqu’fl les approche#.
B u s a r d . PL enl. 423.
C’eft, fuivant M. de Buffon, une variété de
l ’autour, ôc fuivant M. Briffon, le gros bufard*
Voyez A u t o u r ôc B u s a r d (gros).
B u s a r d . B e l , Hifi. nat. des oif. pag. too 3
fig. io i . Voyez B u s e .
B u s a r d d e m a r a i s . Pl. enl. 424.
B r i s , tom. I , pag. 401. Voyez B u s a r d .
B u s a r d du Brélil. B r i s , tom. 1 » pag. 404a
Voyez C a r a c a r a .
B u s a r d (gros). B r i s . tom. 1 3 pag. 398.
Il eft , fuivant M. Briffon , du même genre
que l’épervier. Sajongueur, du bout du bec à celui
de la queue, eft d’un pied onze pouces ; les ailes
pliées ne s’étendent guère, au - delà de la moitié
de la queue : le deffus du corps , du fommet de 1*
tête à l’origine de la queue, eft couvert de plumes
brunes , bordées de rouffeàtre des deux côtés : 1®
gorge, le cou , la poitrine font rouffeâtres , variées
de taches longitudinales brunes , terminées en
pointe : le refte du corps en - deffous eft pure«,
ment rouffeàtre dans certains individus, ôc dans
d’autres il eft varié de taches longitudinales brunes 9
les pennes font brunes 8c ondées tranfverfalement
par un brun plus foncé ; les plumes de la queue
font de la même couleur • 8c ondées de même. •
M. le comte de Buffon regarde cé gros bufarê'
comme une variété de l’autour. Il le nomme
autour blond. Voyez Autour.
B u s a r d r o u x . B r i s s . tome I , page 404»
Voyez H a r p a y e .
B u s a r d r o u x de Càyenne.-
Le rapport dans les couleurs du plumage, dans
l’habitude ÔC la forme du corps, dans la longueur
des pieds, m’engagent à rapporter au bufard un
oifeau de Cayenne qui n’a pas été décrit. Il eft
un peu plus grand que le' bufard. La tête 8c le haut
du cou l’ont d’un blanç-fale. rouffeàtre : avec des
taches longitudinales brunes fur le milieu de
chaque plume : le deffus du dos 8c les" couvertures
des ailes;font d’un brun mêlé de rouffeàtre qui
termine chaque plume : la poitrine éft de la
même couleur que la tête : le ventre , les côtés, les
cuiffes font revêtus de plumes rouffes, traverfées
par une bande d’un brun-noirâtre. Les grandes
pennes des ailes font d’un brun fombre tirant fur
le noir : la queue eft moins longue que dans le
bufard, 8c les ailes pliées en atteignent prefqu«
l’extrémité : de fon origine à la moitié de fa longueur
la queue eft rouffe en-deffus , traverfée
par des raies noires en zig-zags, ôc brune dans le
refte : en-deffous elle eft d’un gris fale, lavé3
rayée tranfvevfalement par des bandes noirâtres ,
tortueufes ; le bec eft soir : les pieds font très