ELKERKEDON, en Perfe, ce qui fignifie porte
corne , rhinocéros. Voyez R h in o c é r o s .
ELWANDU, à Ceylan, low a n d o , efpèce de
babouin. Voyez B a b o u in .
EMPABUNGO, à Congo, eft vraifemblable-
ment le bubale. Voyez ce mot.
Empaumure , 1. f. en terme de vcnerie ,
eft le haut de la tête ( bois ) du cerf, lorfqu’efle
fe trouve terminée par de petits andouillers ,
rangés comme les doigts d’une main.
ENCOUBERT , tatou à fix bandes. Voyez
T a t o u s .
ENCUBERTO , dans Marcgrave , eft l’en-
coubert. Voyez ce mot.
ENFANT DU DIABLE , nom donné par
quelques-uns aux animaux que nous avons appelle
mouffettes. Voyez ce mot.
ENGO I, à Congo , léopard. Voyez L é o p a r d .
ÉPAGNEUL, race de chiens , ordinairement
fort jolis 8c petits. Voyez pour leurs caractères 8c
leur filiation, l’article du C h ie n .
ÉPAULARD , ( 1’ ) autrement appellé ourque
( orca ) j eft un cétacé de moyenne grandeur ,
mais qui fe rend redoutable, même aux plus
grandes baleines, par fa férocité, fa force 8c fon
- agilité dans l’attaque , & par les dents tranchantes
dont fa large gueule eft armée.
L’épaulard n’a guère que quinze à feize pieds
de longueur, 8c reflemble en tout fi fort au mar-
fouin , tant à l’intérieur qu’à l’extérieur , qu’on
pourroit ne le regarder que comme une efpèce
de très-grand marfouin , ou comme la première
entre celle des petits cétacés , marfouins & dauphins.
Uourque a , comme tous ces animaux marins,
un conduit pour afpirer l’air 8c rejetter l’eau. Ses
dents font larges 8c pointues ; il mord la baleine
8 c la fait mugir & fuir fur les côtes , ce qui eft
très-favorable aux pêcheurs : aufli empêchent-ils ,
autant qu’ils peuvent, qu’on ne blefle & qu’on
ne tue les épaulards.
Erres , en termes de chafle , fe dit généralement
des routes par où la bête que l’on chafle
a pafle; on dit hautes erres, quand il y a déjà
du temps qu’elle eft paflee.
ESCURIAU ou ESCURIEU, en vieux fran-
çois écureuil. Voyez Éc u r e u il .
ÉTALON. On appelle ainfi le cheval mâle
qu’on employé à faillir les jumens. Sur les qualités
d’un bon étalon, 6c les foins qu’on en doit
avoir, voye\[ l’article du C h e v a l .
EURCHON, e n v i e u x f r a n ç o i s h é r i f l ' o n . Voyez
H é r i s s o n .
EXQUIMA ( 1 ’ ) , p e t i t l i n g e , d e l a f a m i l l e d e s
f a p a j o u s , 8 c q u i p a r o î t n ’ ê t r e q u ’ u n e v a r i é t é d e
l ’ e f p è c e d u c o a i t a , d o n t i l n e d i f f è r e q u e p a r l e s
c o u l e u r s d u p o i l , q u i n ’ e f t p a s n o i r f u r t o u t l e
c o r p s , m a i s m ê l é d e n o i r & d e f a u v e f u r l e
d o s , 8 c d e b l a n c f u r l a g o r g e 8 c l e v e n t r e . ÏJex-
quima e f t e n c o r e r e m a r q u a b l e p a r u n e b a r b e
b l a n c h e , l o n g u e d e d e u x d o i g t s , q u ’ i l p o r t e a u -
d e f i o u s d u m e n t o n , c a r a é t è r e q u i m a n q u e a u
c o a i t a , a u q u e l , d u r e f t e , i l r e f l e m b l e à t o u s
l e s a u t r e s é g a r d s * Voyez C o a i t a .
F A A
F A A D , en Barbarie , eft l’once , animal car-
naflier, à peau tachetée, 8c d’efpèce voifine de
celle de la panthère. Voyez O nce.
FALLANOUE, àMadagafcar, civette. Voye\*
C iv e t t e .
Fanons de la haleine, f. m. pl. font les grandes
appendices dont fa bouche e ft garnie lefquelles lui
fervent comme de rateaux pour amaffer fa nourriture
, & q u i, divifées 8c fendues en longues lames 8c grandes verges élaftiques , font miles dans le
commerce fous le nom de baleines, 8c fervent dans
les arts 8c en particulier dans l’ajuftement des
femmes , à faire tout ce qui exige à la fois de la
force 8c de la foupleffe , du reflort fans roideur 8c de la flexibilité fans molleffe. Voyez du refte
^’article B a l e in e .
FAON , qui fe prononce fan , nom donné au
petit du cerf 6c de la biche , tant qu’il porte la
livrée 8c n’a pris que la moindre partie de fon
accroiffement. Ce même nom de faon fe donne
aufli aux jeunes daims & aux petits chevreuils.
F A R A S , dans les terres de l’Orénoque, farigue.
Voyez S a r i g u e .
FÉFÉ , nom fous lequel quelques voyageu rs
paroiflent avoir défigné le g ib b o n , efpèce de finge
fans queue. Voyez G ib b o n .
FER-A-CHEVAL, efpèce de chauve-fouris ,
ainfi dénommée d’après un caraélère de fa conformation.
Voye^ C h a u v e -s o u r i s .
FER-DE-LANCE, dénomination particulière 6c
diftinélive d’une efpèce de chauve - fouris. Voyez
C h a u v e - s o u r i s .
FEUILLE ( la ) , nom donné à une efpèce de
chauve-fouris. Voyez C h a u v e -s o u r i s .
FHED eft le nom arabe de Y once. Voyez Once.
Fissipedes , dénomination formée de deux
mots latins, fiffus pes * pied fendu , 6c q u i fe donne
génériquement à tous les animaux qui o n tle s pieds
divifés en plufieurs d o ig ts , diftin&emént articulés
6c féparés ; par oppofition aux folipèdes, comme
le ch e v a l, l’ âne , le zèbre , qui ont le pied enfermé
dans un fabot unique ; ô t aux pieds fourchus, comme
le boe u f , le c e r f , la brebis , 6cc. qui l’ont feulement
fendu en d e u x , 8c fes deux parties renfermées
dans deux manières d’étuis ou de demi-fabots.
Les quadrupèdes fiffipèdes forment une clafle
beaucoup plus nombreufe elle feule que les deux
autres enfemble, fur-tout en y renfermant les fif-
fipèdes, qui ne font qu’improprement quadrupèdes,
& qu’on doit plutôt appelle r quadrumanes ou bimanes
: tels font tous les finges, qui ont* les pieds
conformés plutôt comme des mains que comme
des pieds, 8c qui font fervir, en effet, ceux de
devant aux ufages de la main. Tous les animaux
carnafliers , le lion, le tigre 5 la panthère, le loup ,
F I S
le chien , le chat , jufqu’à la b e le t te , font fjf.%
pèdes. Voyez l’article Q u a d r u p è d e s .
FISKATTE , par les Suédois habitués dans les
colonies Angloifes de l’Amérique , conepate ou
puant d’Amérique. Voyez C o n e p a t e .
F O N K E S , de Ludolph , mococo ou loris.
Voyez Mococo 6c L o r i s .
FORAS - L’BAR , en Egypte , hippopotame.
Voyez H ip p o p o t a m e .
FOSSA , à Madagafcar, foflane. V. F o s s a n e .
FOSSANE ( la ) eft un animal que quelques
voyageurs ont appellé genette de Madagafcar ,
parce qu’il reflemble à la genette par la couleur
de fon poil 6c par quelques autres rapports ; mais
il en diffère par fa taille , qui eft plus petite , 8c
par le défaut de la poche odoriférante qui, dans
la genette eft un attribut effentiel. On affure cependant
que la foffane mâle étant en chaleur ,
répand une forte odeur de mufc. Cet animal a les
moeurs dé la fouine ; il mange de la viande 6c des
fruits, mais il préfère les derniers, fur-tout les
bananes. Il eft très-fauvage, fort difficile à appri-
voifer, 6c quoiqu’élevé jeune, il conferve toujours
un air 6c un caraâère de férocité aflez extraordinaire
dans un animal plutôt frugivore que carnivore.
Son oeil ne- préfente qu’un globe noir fort
grand, comparé à la grofîeur de fa tête, ce qui
lui donne un air menaçant 8c méchant.
L’animal qu’on appelle berbé en Guinée , paroît
être le même que la foffane : il a , difent les voyageurs
, le mufeau plus pointu 6c le corps plus
petit que le chat ; il eft marquetté comme la
civette ; ces indications ne conviennent à aucun
animal mieux qu’à la foffane , 8c fi cela eft ,
l’efpèce fe trouve en Afrique comme en Afie.
FOUINE ( la ) appartient à ce genre fubalterne
de petits ânimaux carnafliers à corfage alongé , à
démarche rampante , plus à craindre par la rufe
que redoutables par la force, 6c qui exercent leurs
plus grandes cruautés fur les peuplades innocentes
de nos baffe s-cours. La fouine a la phyfionomie très-
fine , l’oeil v if, le faut léger, les membres fouples ;
le corps flexible , tous les mouvemens très-preftes,
elle faute 6c bondit plutôt qu’elle ne marche ; elle
grimpe aifément contre les murailles qui ne font
pas bien enduites, entre dans les colombiers, les
poulaillers, mange les oeufs , les pigeons , les
poulets, 6c multiplie tant qu’elle peut fes meurtres
; elle prend aufli les fouris, les rats , les
taupes , les oifeaux dans leurs nids ; elle s’approche
des habitations , s’établit dans les vieux
bâtimens, dans les greniers à foin, dans les trous
de murailles. Prife jeune, elle s’apprivoife à un
certain point , mais elle ne s’attache pas, 6c
demeure toujours aflez fauvage pour qu’on fois