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miers oifeaux dont le cri frappe Torêiilé de ceux
qui commandent les nègres.
Le bon-jour-commandeur a cinq pouces de loner j
fes ailes pliées n’atteignent pas tout-à-fait à la
moitié de la longueur de la queue. Le fômmet
de la tête eft noir ; il y a de chaque côté de la
racine du bec une tache oblongue , blanchâtre ;
les joues font mêlées de gris &. de noir ; c’eft la
dernière couleur qui domine ; le cou en arrière
& lur les côtés, eft d’un brun tirant furie roux;
le dos , les* couvertures des ailes & leurs pennes
lés plus proches du corps * font du même brun
que les mêmes plumes dans notre moineau-franc ,
& variées de même par des taches noires oblon-
gues ; il y a plufieurs points blancs vers le pli
de l’aile ; la gorge eft d’un blanc-grilâtre , avec
un peu de noir âu bas & fur les côtés, & auffi
au milieu ; ce dernier trait noir, très-foible , fe
prolonge vers la poitrine ; elle eft dun gris-
cendré ; le ventre eft d’un gris plus foncé , & les
côtes font gris avec une légère teinte brune ; les
grandes pennes des ailes font noirâtres , bordées
extérieurement par un filet d’un brun-jaunâtre ;
la queue eft d’un brun lavé & décoloré èn-deffüs ,
grifatre en - deffous ; le bec , les pieds, font de
couleur de corne. S i , aux rapports de grandeur,
à la reflemblance dans le plumage , on ajoute
la conformité des habitudes , on fera porté à Croire
que le bon-jour-commandeUr n’eft que le moineau-
franc, dont le climat n’a que peu changé le plumage
, lans agir fur l’intérieur , fans changer les
habitudes. C’eft au moins la conjeêhiré qui m’a
paru la plus vraifembkrble par rapport à cet oifeaü,
& peut-être eft-il poffible de retrouver le moineau*
franc dans la plupart des contrées , ftmpleme'nt
modifié par le climat ; je crois le reconnoître à
la Guiane dans le bon-jour-commandeur ;• nous le
retrouverons à la Loüifiarie dans un autre oifeati
qui n’a pas avec lui moins de rapport, & irons
ferons fondés à croire le retrouver dans un troifième
pifeau qui vit en Afrique,
BOSCOTE. Voyez R o u g e -g o r g e , ^
BOUBIE. Voyez Fou.
BOUBIL de la Chine. Voyage aux Indes & à
la Chine, tom. H,pàg. içy.
C’eft, ftavantM. Sonnerat, un oifeau du même
genre & un peu moins gros que le merle ; tout
fon plumage eft d’un brun - {ombre ; il n’ait de
derrière l’oeil une bande longitudinale noire qui
defeend jufqu’à la moitié du cou ; l’iris çft brunâtre
; le bée & les pieds font d’un gris-jaunâtre ;
on le trouve dans les provinces méridionales de
la Chine : « il eft félon M. Sonnerat, le feul
» oifeau de ce vafte empire qui ait du chant, ce
v qui l’a fait appeller roffigml par les Européens ;
v on le noinme boubil à Canton »,
BOUCHARI. Voyez P ietGRie çhe g r i s e ,
BONDRÉE,
P L enl. 420.
Brise, tom. I , pàg. 40*
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Goïran ou bondrée. Bell, ffifi. nat. des oijt
pag. 101. fig. pag. < 0 2 , .
Idem , idem , port, d'oif. pag. 14.
Honey-bu^ard en Anglois,
Mans-falcke en Allemand,
Slag-hok en Polonois.
La bondrée a beaucoup de rapports avec la
bufe ; elle eft de même du VIIIe genre; fa Ion*
gueur du bout du bec à celui de la queue eft d’un
| pied dix pouces ; elle a quatre pieds deux pouces
| de vo l, & fes ailes pliées atteignent aux trois
quarts de la queue ; le deffus de la tête & de
tout le corps paroît brun , quoique couvert de
j plumes blanches à leur origine, mais dont cette
couleur eft cachée par 'l’extrémité brune, quand
les plumes font couchées les unes fur les autres ;
la gorge , la partie antérieure du cou & le deffouS
du corps font blancs ; mais la tige des plumes ÔC
leur extrémité font brunes , ce qui fait paraître le
deffous du corps de la bondrée couvert de larges
taches de cette couleur; les ailes font brunâtres,
&. leurs pennes font du côté interne rayées de blanc
& de brun ; la première dès pennes eft la plus
courte , la troifième eft la plus longue ; la queué
eft brune en-deffus. § rayée tranfverlalement d’uri
brun plus foncé, terminée par un blanç-rouffeâtre %
elle eft grifatre en - deffous ; l’iris eft d’un jaune
de fafraii ; le bec eft noirâtre 5 &, les pieds font
jaunes.
La bondrée donne la chaffe aux mulots ; elle
vit auffi de grenouilles, de lézards & même f in i
feétes. Elle conftruit fon nid de menues branches ;
le garnit de laine ou de matière analogue , &
nourrit fes petits de cryfalides, & particulièrement
de celles des guêpes, ce qui la fait nornrher buteb
apivorus, Elle fe tient ordinairement en pleine ,
fur les arbres ou Ie$ buiffons ; fon vol éft bas &
court ; elle n’eft d’aucun ufage en fauconnerie. Il
paroît, par ce qu’en dit Bellon', que de fon temps
elle étoit très * commune en France. Cependant
elle ne l’eft pas aujourd’hui dans la plupart dç
nos provinces, & elle eft li rare aux environs dô
Paris, que depuis plus de vingt ans que je m’occupe
de la recherche des oifeaux , je n’ai pu parvenir
à avoir une bondtée • cêt oifeau prend
beaucoup de graiffe & on lui donne la chaffe
comme ayant là chair d’un allez bon goût.
BOURGMESTRE. Vçye^ Goéland a man-» TEAU GRIS-BRUN.
BOUILLEUR de Canari. Nom que quelques
perfonnes donnent à Cayenne aux anis. Voy. A ni.
BOURGEONNIER. Voyez Bouvreuil.
BOURRE. C’eft la femelle du canard domef»
tique. Voyez Canard.
BOySCÀROLE. Voyez Fauvette grise.
Fin dé l’article dç cet oifeau.
BOUT (grand) de Petqn de Çâyenne, P f
fnl, (02. tom. II.
Briss. tom. 1 V 3 pag. 180. Voyez A NI D£§
PALETUVIERS.
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BOUVERET.
Bouvreuil de l’IHe de Bourbon, PI. enl. 204.
fig• /- i Idem, bouvreuil du Cap de Bonne-Efperance.
fig. 2.
Cet oifeau, ou plutôt ces deux oifeaux , ne me
font connus, que par les figures que Mr- de Buffon
& Daubanton en ont données, & la defeription
que M. de Montbeillard en a faite.
Ils ont l’un Sç l’autre les mêmes proportions,
c’eft-à-dire quatre pouces & demi de long, près
de fept pouces de vol ; leur queué a vingt
lignes de long , & dépaffe les' ailes d’environ
quinze.
Le bouveret de lllle de Bourbon a la tête &.
la gorge noire ; le deffous du corps blanc ; le
deffus & la queue de couleur orangée ; le hec
brun .Sc les pieds rougeâtres ; les ailes font noires
& leurs pennes font extérieurement & très-légèrement
bordées de blanchâtre.
Le bouveret du Cap de Bonne* Efpérance n’a
que le deffus de la tête noir ; fa gorge & tout
le deffous du corps eft orangé ; le dps^ eft de la
même couleur, la queue eft brune ; il y a beaucoup
plus de blanchâtre que dans l’autre bouveret, fur les
pennes des ailes qui en font bordées tout autour.
Sont-ce deux oifeaux diffère ns , une variétéè
ou le bouveret de Tille de Bourbon eft-il le mâle
& celui du Cap la femelle ,. comme | M. de
Montbcillard le conjeâure ? La reflemblance eft,
jo l’avoue , bien grande entre ces deux oifeaux :
le climat qu’ils habitent a beaucoup de rapports ;
il y a de fréquentes communications entre Tille
de Bourbon & le Cap : maïs on ne peut établir
fur ces confidérations que des conjectures & le
fait ne peut être décidé. Il eft contre l’analogie
que la femelle ait. par préférence la gorge noire ;
c’eft au contraire un attribut qui appartient au
mâle dans plufieurs efpèces , & qui lé diftingue
de la -femelle ; d’un autre côté il feroit auffi contraire
à l’analogie de fuppofer que le bouveret
de Tlllê de Bourbon foit la femelle, parce que,
fi les figures rendent fidellement les Couleurs,
elles font plus fonçées fur le plumage de cet
oifeau que fur le plumage du bouveret du Cap. ,
Il faut donc nous contenter de la defeription de i
ces oifeaux , jufqu’à ce que nous fçaehions quel* !
que chofe de plus pofitif lur leur identité d’efpèce,
ou fur la différence qui exifte peut-être entr’eux. i
Genre XXXVIIe ' ...
BOÜVERON.
Bouvreuil noir d’Afrique (petit). Briss. tom.
m .p a g . 3,9. 1-:"f±
Bouvreuil à plumes frifées du Bréfil. plê enl. 310.
fig- i- Le boüveronn’a que quatre pouces-quatre lignes de
de long, fept pouces fix lignes de vol ; fes ailes pliées
paffent un peu le tiers de la queue ; la tête ,11a partie poftérieure du cou & tout le diffus du corps font
d’un noir qui a quelques reflets verdâtres ; les
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ailes & la queue font noires ; cependant il y a
trois bandes blanches fur la tête, une au milieu
qui part de l’origine du bec & fe dirige en arrière
en fe retréciffant, une de chaque côté au-
deffous de l’oeil ; celle-ci part de la racine du demi-
bec inférieur & s’étend en s’élargiffant julques fur
les joues ; il y a auffi une tache blanche fprt petite
vers le milieu ÔL’ ls bord externe des ailes ; la
gorge eft noire , mais la partie antérieure du cou
&, tout le deffous du corps font d’un blanc pur
& affez brillant. Ce qui caraftérife fpéeialement
ce très-petit oifeau, c’eft que les plumes du bas-
ventre , celles des côtés au*deffus des cuiffes &
les couvertures dfi deflous de la queue font Ion-*
gués, contournées , frifées à contre - fens, avec
fprt peu d’adhérence entre leurs barbes ; elles
reffemblent beaucoup aux plumes de la poule-
fnjée OU déguenillée.
J’ai eu un boüveron vivant pendant environ dix-
huit mois ; il avoit été apporté de la côte d’Afrique
; il m’arriva dans le mois d’août ; il avoit
alors des plumes frifées à la partie inférieure &
poftérieure du corps, qui le rendoient très-extraordinaire
; il les perdit à la mue au. mois d’octobre
& celles qui repoufsèrent ne devinrent pas frifées ,
& rie différèrent en rien des plumes ordinaires ;
l’oifeau fubit une fe.conde mue fans qu’il lui vînt
des plumes frifées ; il mourut l’hiver fiiivant. Il étoit fort familier, quoique très - vif ; il avoit un
chant fort doux & allez foutenu ; il le faifoit
fomrent entendre ; il s’animoit fur - tout quand
d’autres oifeaux chantoient &, il paroiffoit s’efforcer
d’élever fa voix aü-deffus .de la leur ; il vivoit
de graine d’alfpic & de millet.
On trouve à la Guiane & on envoie très-fou-
vent de ce pays un oifeau qui ne diffère du bou-
ver.on qu’en ce qu’il n’a pas de plumes frifées. J’ai
fait préparer mon boüveron dont le plumage, .étoit
en bon état -quand il mourut ; mais qui n’avoit
pas recouvré , de’plumes frifées* depuis fa première
mue ;..mis. à. côté; de i’oifeau .de la Guiane qui lui
reffemblè , il elL .impoffible dfappercevoir de différence
entr’eux; Mais jamais je~n’ai vu de bou-
veron venu de la Guiane qui eût le moindre veftige
de plumes frifées. -Il me paroît donc très-probable
que c’eft par Terreur du deffinateur que le bouver
on à plumes frifées a été indiqué dans la figure
comme venant du Bréfil , qu’il appartient à l’Afrique
, & que l’autre efpèce -eft propre au continent
de TAmérique , ou qu’elle y a peut-être été
tranlpof tée, s’y eft multipliée , & y a perdu l’attribut
des plumes frifées qu’elle n’a que fous le climat
de l’Afrique; Genre XXXVIIe.
BOUVIER. Voyez B o u v r e u i l .
BOUVREUIL.
B r is s . tom. I II3 pag. 308.
PL enl. 14$.'fig . 1. le. mâle , fig. 2. la femelle.'
Pivoine. B e l l . Hifl. nat. dès oifi pag. 358. fig.
P«g' 359' '
* Idem. port. pag. 91. pivoine 3 fijfieur, groulard.