
5 ï s B E q
Br iss. tom. F 9 pag. 303.
PL enl. 884.
B e l l . hiß. nat. des oif. pag. 2/7.'
Idem, deux pour un. port, d’oif.
Suivant S AL. hiß. nat. des oif. pag. 316.
En Picardie hanipou, dans l’Orléanois becque-
riolle , par les chaffeurs foucault & bécot.
La petite bécajjine n’a que huit pouces trois
lignes du bout du bec à celui de la queue ; elle eft
de moitié plus petite que la bécafline. Son plumage
eft plus brillant, & elle eft facile à recon-
noître aux traits fuivans : la partie fupérieure de
la tête eft d’un noir luftré, varié de petites taches
fauves , &. marqué de deux bandes longitudinales
de la même couleur ; la partie fupérieure du dos &
les plumes fcapulaires font variées de noir & de
fauve ; le noir eft changeant & à reflets d’un
violet & d’un verd-doré brillants ; il y a de plus
fur le dos & fur les plumes fcapulaires , quatre
bandes longitudinales d’un fauve-clair, deux de
chaque côté ; ces plumes & celles qui font d’un
noir changeant, font longues , foieufes & ont
fal'peéf & le toucher du velours. D’ailleurs le
plumage de la petite bècajfne a beaucoup de rapports
avec celui de la bécafline proprement dite ,
6 elle n’eft pas moins connue généralement.
Cependant à Paris les pourvoyeurs lui donnent
Je nom de bécajfeau qui ne lui convient pas &.
gui déftgne un oifeau différent dont j’ai parlé.
La petite bècajfne fe tient cachée dans les marrais
, au bord des eaux, fous les joncs & les
plantes aquatiques ; il faut l’approcher de très-
près pour l’obliger à prendre fon effor , ce qui la
fait nommer la fourde par les chaffeurs , parce
quelle demeure obftinément à terre, comme Ci
elle n’entendoit pas le bruit qu’on fait en venant
à çlle ; fon vol eft moins rapide & plus direét
que celui de la grande bécafline ; elle ne quitte
pas nos marais ;'elle y niche; fes oeufs, proportionnés
à fa taille, font de la même couleur que
ceux de la bécafline. Sa chair eft également délicate
& fa graiffe aufli fine.
Cette efpèce , quoique fort répandue, ne paroît
as l’être autant que celle de Ja grande bécafline ; 1. Linné n’en fait pas mention : cependant,fuivant
Brunnich, la petite bècajfne fe trouve en Danemark.
Il ne femble pas qu’on l’ait encore obfervée
dans le nouveau Continent. Genre LXXVII®,
B éca s s in e b l a n ch e des Indes. Voy. rhx
Indes & à la Chine , tom. Il,pag. 218.
Cette bècajfne eft moins groffe que celle qu’on
trouve en Europe ; tout fon plumage eft d’un
blanc-fale , plus ou moins varié fur les différentes
parties de gris & de brun. Il ne paroît pas que
ce foit une efpèce particulière ; mais c’eft , fans
doute , une variété d’une efpècç qui fe trouve
§ux Indes. Genre LXXVII®.
B é c a s s in e b r a n c h e . £ d w . tom. 1119 pag. Jbjgr
i l . M* F?yel C h e v a l ie r b i .a n ç ,
Bécassine d’Angleterre. Briss. tom. V ,$ . 309*
Foyei Brunette.
Bécassine du Cap de Bonne-Efpérance.
PI. enl. 270.
Br isson , tom. F l , fuppl. pag. 141»
Cette bécajjine eft à-peu-près de la groffeur de
la nôtre. Son plumage eft très-varié. M. le comte
de Buffon peint celui de la tête d’ün trait à fa manière
, elle eft, dit - i l , coëffée de cinq bandes ,
l’une rouffeâtre au fommet, deux grifes de chaque
côté , puis deux blanches qui engagent l’oeil en
arrière. Les joues & la gorge font d’un roux
clair, qui s’étend fur les côtés & le deffus du
cou ; le dos & les aîles en - deffus font rayés
tranfverfalement de noirâtre fur un fond cendré
qui, à certains afpeéfs de la lumière , fe nuance en
violet ; les aîles font de plus couvertes de taches
jaunâtres : au bas du cou, fur le haut de la poitrine
eft fituée une bande tranfverfale noire ; elle
remonte vers le dos en devenant plus étroite ;
elle eft fuivie au - deffus des aîles d’une autre
bande blanche, qui s’étend obliquement fur le dos
jufqu’au croupion. Les deux bandes blanches prolongées
de chaque côté , fe rejoignent &. forment
un angle fur le croupion : tout le deffous dit
corps eft blanc ; la . queue eft cendrée rayée
tranfverfalement de noirâtre & marquée fur chaque
côté de quatre taches jaunâtres; elle eft
compofée de douze plumes , &. les aîles le font
de vingt-cinq.
Le bec eft d’un brun - rougeâtre ; les pieds &■
les ongles font noirâtres. Genre LXXVII®.
Béc assine de la Chine. PL enl. 881.
La bécajjine de la Chine eft à-peu-près de la
groffeur de la bécafline ordinaire. Une raie fauve
entourée de chaque côté d’une raie brune, occupe
le milieu de la tête ; une raie blanche paffe au-
deffus des yeux , & une grife s’étend du bec à
l’oeil de chaque côté ; la gorge eft blanchâtre ; le
cou eft gris, nué de noirâtre & de fauve difpofés
par raies ; une large bande noire couvre le haut
de la poitrine ; Je deffous du corps eft blanc, le
deffus eft moucheté de blanc & de jaunâtre fur
un fond gris - bleuâtre , qui eft entrecoupé de
lignes noires étroites ; la queue eft grifâtre mouchetée
de taches d’un fauve - clair, & raiée de
lignes noires étroites. Genre LXXVII®,
Bécassine de M ad ag afcar.
PL enl'. 922.
La bécajjine de Madagafcar eft de la même
groffeur que la nôtre, mais elle a le bec beaucoup
plus court & les jambes moins longues.
Une bande fauve » étroite , s’étend fur le
fommet de la tête de l’origine' du bec au fyn-
ciput ; deux autres bandes brunes l’accompagnent
fur les côtés ; une troifième bande blanche eft
tracée de chaque côté de l’angle ppftérieuf
de l’oeil au bas de la tête : la gorge eft blanchâtre
; le cou eft d’un brun qui tire lur le roux ;
le haut de la poitrine eft noirâtre; le refte 4*
deffous du corps eft blanc ; les côtés au-deffous
du moignon des aîles. font bruns ; le blanc du bas
de la poitrine remonte vers le do§ , & lorfque
les aîles font pliées, forme de chaque côté une
bande blanche tranfverfale entre les aîles & le bas
du cou : la partie inférieure du cou , par derrière,
eft grife, traverfée par de très-petites raies noires ;
le dos eft mêlé de gris - brun , de noir, & rayé
longitudinalement fur les côtés de jaunâtre ; les
couvertures des aîles font rayées de noir par de
très-petites bandes tranfverfales fur un fond gris-
brun : les pennes des aîles font noires à leur
origine , d’un gris-clair dans le refte de leur longueur
; le gris eft traverfé par des raies noires,
étroites , en zigzag : il y a de plus fur chaque
penne du côté externe, quatre ou cinq taches ,
fuivant la longueur des pennes, d’un jaunâtre-
clair , d’une forme ovale, entourées d’un trait
noir : ces taches imitent de loin la forme d’un
oeil ; du côté interne lès pennes, font rayées par
des bandes tranfverfales de la même couleur ,
& également encadrées de deux traits noirs ; la
queue eft grife, rayée de lignes noirès, étroites,
&. de bandes d’un jaunâtre-clàir : le bec eft jaunâtre
&■ les pieds font grifâtres. La femelle a les couleurs
moins vives que le mâle , & les taches jaunâtres
des aîles ne font que des bandes qui n’ont
pas l’apparence d’yeux comme dans le mâle.
Genre LXXVII®.
B é c a s s in e de Madraft. B r is s tom. F,pag.308.
Ra y , Synop. avi. pag. ty3.
Les parties fupérieures de la tête & du Cou font
variées de noirâtre & de fauve , ainfi que le dos,
le croupion , les couvertures des aîles & celles
de la queue en- deffus : il y a fur la tête trois
bandes longitudinales brunes-noirâtres ; le dos eft
aufli marqué de deux bandes longitudinales d!un
brun-noirâtre ; la gorge <ik le devant du cou font
d’un fauve varié de taches noirâtres ; le deffous
du corps eft blanc, excepté le haut de la poitrine
qui eft traverfé d’une bande noire ; les aîles & la
queue font variées de noir , de fauve & de gris ;
le bec eft rouffâtre : un dernier trait diftingue
cette bécajjine de toutes les autres ; le doigt de
derrière eft aufli longaue ceux de devant. Genre
LXXVII®.
BEC-CROISÉ.
Pl. enl. 218.
B r i s s o n , tom. 111ypag. 329.
B e c - c r o i s é r o u s s e a t r e . B r i s s . tom. I I I ,
pag. 332.
Loxia en Latin.
Crofe-bill^en Angîois.
Krutç-vogel, kreüt^-fchnabel en Allemand.
Krçywonos en Polonois.
Korfnaef 3 kïaegdrifware en Suédois.
__ Le bec-croifé , distingué de tous les autres,
©ifeaux par un caraftère qui lui eft propre , conf-
situe le XXVIII® genre de la méthode de
M, Briffon, Les $eux parties de fon bec pro-
| longées à leur extrémité, fe croiferit l’une l’autre *
& font courbées , la partie fupérieure de haut
en bas , & l’inférieure de bas en haut. Mais
tantôt c’eft la partie inférieure du bec qui eft
tournée à fon extrémité de droite à gauche, ôc
la fupérieure de gauche à droite ; tantôt c’eft
la partie fupérieure qui prend cette pofition,
tandis que l’inférieure a la pofition contraire. Il
n’y a rien de ftable fur cet objet qui varie dans
les différens individus. Cette conformation du
bec, fujette à des variations dans la pofition de
fes parties , a paru à quelques phyficiens une
monftruofité &- un écart de la nature , ou un des
effais qu’elle a fait de l’ufage des différentes formes.
Il n’a pas été préjudiciable au bec-croifé qui fe fert
avec avantage de fon bec pour grimper , pour
s’accrocher & pour ouvrir les fruits, dans le
centre defquels il trouve les femences qui y font
renfermées & dont il fe nourrit.
Lz bec-croifé eft un peu plus gros que le moineau
franc ; il a du bout du bec à celui de la queue fix
pouces neuf lignes , dix pouces huit lignes de vol;
fes aîles pliées s’étendent un peu au-delà du milieu
de fa queue ; l’iris eft d’un cendré tirant fur
la couleur de noifette ; le demi-bec fupérieur eft
noirâtre , & l’inférieur eft gris ; les pieds font
bruns & les ongles font noirs.
La couleur du plumage varie fuivant I’age, 8>C
le fexe des individus. Les jeunes bec+croifés font
couverts de plumes d’un verd - terne , mêlé
d’une teinte olivâtre , de plus ou moins de brun
& d’un peu de jaunâtre. Les vieux prennent une
couleur rouge , plus décidée fur la tête & les
parties fupérieures du corps, & à proportion qu’ils
; avancent en âge ils deviennent de plus beaux
oifeaux par l’éclat de leur couleur ; les femelles
prennent fucceflivement le même plumage que les
mâles, mais les nuances en font toujours plus faibles».
Le bec-croifé n’habite que les parties les plus
froides de l’Europe , & il ne s’y trouve dans les
parties tempérées que fur les hautes montagnes ;
les amandes contenues fous les écailles des pommes
de pin font fa principale nourriture. Il attache
fon nid aux mêmes arbres dont il tire fa
fübfiftance ; il l’y colle à ce qu’on d ita v e c la
réfine de ces mêmes arbres, il l’en enduit & le
rend par ce moyen impénétrable à la pluie, à
l’humidité de la neige dont il eft fouvent couvert ;
car le bec-croifé le conftruit dès la fin de l’hiver ,
dans les derniers jours de février ou les premiers
de mars , & fes petits font déjà en état de fe fuffir
à eux - mêmes avant que les autres oifeaux aient
commencé à travailler ‘ à leur propagation. Cependant
le bec-croifé paffe pour nè faire qu’une
ponte par an. > dans laquelle il élève de trois à
cinq petits.
Cet oifeau y quoique fedentaire, qxroiqu’habltant
des régions froides ou des hautes montagnes 9
paroît quelquefois fubitement dans les pays tempérés,
Ses apparitions n’ont rien de fixe- & de