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Pinçon violet. Cates b. tom. I s pag. 41'. pl. 41'.
Tout le plumage de cet oileau eft d’un violet
obfcur, excepté le ventre qui eft blanc ; les couvertures
fupérieures des ailes ou le violet eft mêlé
de brun, & les pennes de la queue & des ailes,
qui font mi - partiés de violet & de brun , les
premières fuivant leur largeur & les dernières
fuivant leur longueur ; la queue, dont les plumes
du milieu font plus courtes que les latérales , eft
fourchue.
L a . femelle eft brune , tachetée de blanc fale
fur la poitrine. Cet- oifeau eft de paflage ; il-
arrive à la Caroline au mois de novembre & fe
retire avant l’hiver. Il vit de baies de genièvre
& des boutons des arbres à fruit. Genre XXXVIIe.
Bouvreuil ou bec-rond violet a gorge ET SOURCILS ROUGES.
Bouvreuil violet de Bahama. Briss. tom.
$11, pag. 326.
Gros-bec violet. Cates b. tom. 1 , pag. 40,
pl. 40.
Cet oifeau, à en juger d’après la figure & la
riefeription que nous en a donné Catesby, eft
d’un violet éclatant quoique foncé. Ce fond, brillant
par lai-même , eft relevé par un rouge très-vif qui
.colore la gorge & les couvertures du deffous de
la queue, & par deux traits de la même couleur
placés au-deffus des yeux ; les plumes des ailes
& celles de la queue font du même violet que les
plumes qui revérifient le corps ; le bec , les pieds
& les ongles font gris.
La femelle, moins belle , n’a qu’un plumage
brun marqué de rouge aux mêmes endroits que
le mâle. On trouve ces oifeaux dans les Mes de
Bahama ; ils font à - peu -.près de la grofleur du
moineau-franc. Genre XXXVIIe.
Bouvreuil violet de Bahama. Briss. tom.
111, pag.316. Voye^Bouvreuil ou bec-rond a
GORGE ET SOURCILS ROUGES.
BOUVREUX. Voyei Bouvreuil.'
BOUT-SALLICK (le).
Coucou brun & tacheté des Indes. Edw. tom. 11,
pag. 519 pl. U X .
Coucou tacheté de Bengale. Briss. torn. I V ,
pag. 13 2.
Ce coucou fe trouve au Bengale où les hafeitans
lui ont donné le nom de bought - fallick ; il a
environ quatorze pouces de long du bout du bec
à celui de la queue , qui eft longue de fept
pouces & demi ; le deffus du corps eft rouffeâtre ,
îitïé de brun qui borde chaque plume ; le deffous
eft blanc & chaque plume eft bordée de brun- ;
les ailes font rayées tranfver fale ment de rouffeâtre
& de brun ; la queue eft rouffeâtre & traverfée
par des bandes brunes obliques ; elle eft un peu
étagée & plus longue dans fon milieu que fur
les côtés ; le bec & les pieds font d’un jaun.e-
yerdâtre, & les ongles font bruns. Genre Le,
B R F
BOUT DE TA BA C. Un des noms impofés
aux anis.. Voyeç A ni.
BOUTE-LON. Voye% Ma ü v is .
BRAC (le) ou le CALAO d’Afrique.
Calao d’Afrique. Briss. tom. IV , pag. ƒ70.’
Trompette de Brac ou oifeau trompette. Relata
de l’Afriq. occid. par le P. Labat, tom. IV, p. 160*
Ce calao eft à-peu-près de la grofleur d’un
dindon; tout"fon plumage eft noir; fon bec eft
en partie rouge , en partie jaune , & les deux
mandibules font bordées de noir ; fur le deffus
du demi-bec fupérieur's’élève une excroiffance
cornée , d’une grofleur confidérable , de la même
couleur que le bec ; elle eft formée de deux portions
; l’antérieure fe prolonge en avant en forme
de corne peu inclinée & prefque droite ; la pôfte-
riêure eft arrondie-& s’étend fur la partie pofté-
rieure de la tête jufques vers l’occiput. Genre LXL
BRANCHER ( Fauc. ) C’eft nourrir &. élever
les oifeaux de proie, niais qu pris dans le nid»
V o y e ^ F a u c o n n e r i e .
BREVE.
Les brèves, fuivant la méthode de M. Briffon,
font du genre XXII. Ce font des merles , mais
qui ont le bec plus épais, plus fort, les jambes
beaucoup plus longues , & la queue & les ailes ,
au contraire, beaucoup plus courtes que les autres
oifeaux du même genre. Ces différences ont frappé
M. de Montbeillard ; il a féparé les brèves des
merles, dans le genre defquels elles forment au
moins une feâion ; ce? fçavant leur a donné un
nom très-propre à rappeller Fidée de leur forme.
En effet, la longueur de leurs pieds, le peu de
longueur au contraire de leurs ailes & de leur
queue, eft caufe que leur corps paroît court ôc
ramaffé. M. de Montbeillard ne compte que quatre
brèves , qui toutes quatre appartiennent à l’ancien-
continent. Les- différences qui ont lieu entre les
merles & les oifeaux d’Amérique que M. de Buf-
fon a nommés fourmilliers y étant les mêmes qui
diftinguent les brèves des merles., il me femble
qu’on pourroit regarder les fourmilliers comme
des brèves d’Amérique, ou les brèves comme des
fourmilliers de l’ancien continent. Il y a entre ces
oifeaux des rapports qui les rapprochent au moins
beaucoup, fi l’on ne les réunit pas dans la même
feétion-,. & il y a lieu de croire que la même dif-
pofition dans la forme totale & dans les membres,
indique du rapport dans les habitudes,.
Breve de Bengale.
Merle verd des Moluques. B riss. tome II,p. 316»
Merle de Bengale,pl. enl. 2$8.
La breve de Bengale eft du XXII genre. Voye£
Br ev e . Sa groffeur eft à-peu - près la même
que celle du merle : la tête & la gorge font
noires ; mais une bande longitudinale, fauve,
s’étend fur les côtés de la ,tête , des narines à
l’occiput : le haut du dos eft d’un verd brillant, &
le bas eft couleur d’aigue-marine : le deffus du
È R E
*$rps eft fauve : les plumes des ailes font mêlées
de noir & de verd, mais cette dernière couleur
domine , & les ailes pliées paroiffent vertes avec
une tache blanche oblique & tranfverfale vers leur
partie inférieure : la queue eft noire, bordée de
verd : l’iris eft blanchâtre : le bec eft d’un gris
brun : les pieds font orangés, & les ongles d’un
ffouge fale.
BREVE de Bengale à gorge blanche.
J’ai dit, en parlant des brèves en général, que
M. de Montbeillard n’en décrivoit que quatre.
Depuis l’édition de l’ouvrage auquel il a travaillé
avec M. le comte de Buffon, M. Sonnerat a apporté
de Bengale une cinquième efpèce de . breve. .
Une raie noire s’étend de la bafe du bec à l’occiput
.; elle eft accompagnée de chaque côté par une
raie d’un brun olivâtre, qui a la même origine &
la même direélion , avec un peu plus de largeur :
.ces deux raies font fuivies d’une troifième beaucoup
plus étroite, un peu plus longue , qui paffe
au-deffus de l’oeil, & qui eft d’un blanc nué, d’un
reflet bleuâtre ; une quatrième bande plus large
que les autres couvre les côtés de la tête : le dos
-eft d’un verd fombre ; les couvertures du deffus
rie la queue font d’un bleu éclatant : la queue eft
noire , terminée par un bleu verdâtre ; les grandes
pennes des ailes font noires, avec une barre
blanche un peu plus bas que leur milieu : la gorge
& la partie inférieure des joues font blanches : la
poitrine, le haut du ventre font d’un olivâtre clair,
qui devient plus bas terne &. lavé : les couvertures
du deffous de la queue font d’un rofe, ou
plutôt d’un cerife affez vif: le bec, les pieds &
les ongles font blanchâtres. Cette breve eft la
plus petite de celles que j’ai décrites, & elle eft
comme les autres du XXIIe genre de la méthode 4e M. Briffon. Breve de Geylan.
Pie à courte queue des Indes orientales. Edw.
pi. 32 4.
N’ayant pas trouvé de nom impofé en particulier
à cet oifeau, dont M. de Montbeillard a
fait fa fécondé breve , fans lui donner de dénomination
particulière , & apprenant par l’ouvrage
de M. Edwars qu’il fe trouve à Ceylan, je l’ai
riéfigné par le nom de cette ifle, pour pouvoir le
clafler fuivant l’ordre alphabétique. Cet oifeau eft
du XXIIe genre, ( voye^ Breve. ) trois bandes
noires & deux mi-parties, fuivant leur, longueur,
de jaune & dg blanc, partagent le plumage de la
tête : la gorge eft blanclre*,; la poitrine , les
côtés , le commencement du ventre font jau^
nâtres, mais le-bas-ventre & le deffous de la queue
font couleur de rofe : le deffus du corps eft verd. Breve de Madagafcar.
Merle de.s moluques. Pl. enl. 277.
M. de Montbeillard , auquel nous devons la
çonnoifîa.nce de cet oifeau , le décrit dans les
termes fuivans :
L$ foiunaet de la tête çft d’un brun noirâtre ,
B R E 539
qui prend un peu de jaune par-derrière & fur
les côtés, le tout encadré par un demi-collier noir
qui embraffe le cou par-derrière à fa naiflance, &
par deux bandes de la même couleur , qui, s’éle-
yànt des extrémités de ce demi-eollier, paffent au-
deffous des yeux, & vont fe terminer à la bafe
du bec, tant fupérieur qu’inférieur : la queue eft
bordée par le bout d’un verd d’aigue-marine ; la
gorge eft mêlée de blanc & de jaune, &. le def-
lous du corps eft d’un jaune brun ; les grandes
pennes des ailes font, comme dans la breve des
Philippines, noires à leur origine & à leur extrémité,
&. marquées d’une tache blanche entre
deux.
Breve de Malaca(la). Voyage aux Indes & à
la Chine , tome I I , pag. 190 ,pl. uo.
Elle eft de la grofleur du merle d’Europe ; la
tête & le haut du cou en arrière font noirs ; les
joues font traverfées par deux bandes , l’une
verdâtre , qui naît de l’angle du bec, l’autre infé*
rieure à celle-ci, d’un blond clair, & qui prend
naiflance derrière l’oeil ; le; bas du cou & le dos
font verds ; la gorge eft blanche ; les couverture»
du deffus des ailes font d’un bleu de ciel éclatant %
les moyennes pennes font vertes; les grandes fonts 1 noires du côte intérieur, vertes en-dehors , temir-
nées de blanc , & les plus grandes font noires, ter-*'
minées de gris, traverfées par une ligne blanche;
le croupion eft d’un bleu clair ; la queue noir®
dans fa première moitié, & verte dans la fécondé ;
l’iris eft rouge ; le bec rouffeâtre; les pieds jaunes.
Cet oifeau eft du XXIIe genre, fuivant la méthode
de M. Briffo.n , & de la feéiion des oifeaux
de ce genre auxquels M. de Montbeillard a donné
le nom de brèves. Voye^ Breve.
. Breve des Philippines.
Merle verd à tête noire des Moluques. Bris, tom»
U > P*g- 3‘9-
Pl. enl. 89•
La breve des Philippines eft du genre XXIIe.
Voye£ Breve. Sa longueur du bout du bec à ce*
lui de la queue n’eft que de fix pouces trois lignes,
& jufqu’à celui des ongles d’un peu plus de huit
pouces ; fa grofleur eft un peu au-deffous de celle
du merle ; fes ailes pliées dépaffent fa queue de
trois ligne? : la tête, la gorge & le cou font noirs :
le dos &. les plumes fcapulaires font d’un verd
foncé ; la poitrine , le haut du ventre & les côtés
J font d’un verd plus clair ; les plumes du bas-ventre
font noires à leur origine , & terminées par du
couleur de rofe, qui .eft la feule couleur qu’on
apperçoive quand les plumes font couchées. Le
croupion eft couleur d’aigue-marine : les pennes,
des ailes font noires à leur origine, blanches
vers leur milieu, & noirâtres à leur extrémité ;
les moyennes font noirâtres , avec un filet verd
qui borde leurs- barbes du côté extérieur : la queue
eft noirç : le bec & les pieds font bruns ; mais le
' bec eft d’un brun plus foncé. Cet oifeau fe trouve
aux Philippines & aux Moluques,
y n ij