
j fiî <2 U A
e f t le m êm e q u e le g lo u to n d u n o r d d e n o tr e
c o n t in e n t . V o y e z G l o u t o n .
QUIL, o u QUILO - PELE, à Ceylan , man-
g o u f t e . V o y e^ M a n g o u s t e .
QUIMA, EXQUIMA. V o y e ^ Exquima.
QUIMICH-PATEAN , dans la Nouvelle
Efpagne, polatouche. Voyc'{ P o l a t o u c h e .
QÜIMPEZÉE, par les Anglois qui fréquentent
la côte de Guinqe , petit orang-outang ou jocko.
V o y e z O r a n g - O u t a n g .
QUINCAJOU. Foyei K i n k a j o u .
QUINOMORROCA, dans quelques-endroits
Q U A
de l’Afrique , petit orang-outang ou jocko. Voye^
PRANG - OUTANG.
QUOATA ou QUOAITA , à la Guiane,
eft le coaita ou fajkijou noir. Voyeç C o a it a .
QUOGELO , chez les Nègres en Afrique,
pangolin & phatagin. Voye£ ces mots.
QUO J A S- M ORAS, dans quelques endroits
de l’Afrique , petit orang - outang , ou jocko.
Voye£ O r an g -O u tan g .
Q u ojas - Mo r rou & Q u oja -V oran , eit
quelques endroits de cette même partie du monde.
Id em .
26 O
R A I
O vai re 3 v. a. exprime le cri fort & rauque
que jette le cerf, fpécialement quand il eft en
rut. Voye£ C erf.
RANGIER ou RANGLIER, en vieux François
, eft le renne. Voyeç Renne.
RANGIFER, en latin moderne, renne. Voye^
idem.
R A T ( le ) eft allez connu par l’incommodité
qu’il nous caufe ; il habite ordinairement les greniers
où l’on entafle le grain, où l’on ferre les
fruits, & de-là defceod & fe répand dans toute la
maifon , où il fignale bientôt les déprédations &
fes ravages. Il eft carnaflier & même omnivore ;
il femble feulement préférer les chofes dures aux
plus tendres ; il ronge les meubles, les étoffes,
le linge, perce le bois, fait des trous dans les
murs , fe loge dans l’épaiffeur des planchers , dans
les vuides de la charpente , de' la boiferie ; il en
fort pour chercher fa fubfiftance, & fôuvent il
y tranfporte tout ce qu’il peut traîner ; il y fait
même quelquefois magafin , fur-tout lorfqu’il a
dv?s petits. 11' produit plufieurs fois par an , prefque
toujours en été ; les portées ordinaires font de
cinq ou fix : il cherche les lieux chauds & fe
niche en hiver auprès des cheminées, ou dans le
foin & la paille.
Les rats font aufli lafcifs que voraces ; ils gla-
piflent dans leurs amours, & crient quand ils fe
battent. Ils préparent un lit à leurs petits & ne
tardent pas à leur apporter à manger. Lorfqu’ils
commencent à fortir du trou , la mère les veille ,
les défend & fe bat même contre les chats pour
les fauver. Un gros rat eft plus méchant & pref-
qu’aufîi fort qu’un jeune chat. Il a les dents de
devant longues & fortes ; mais ces armes, qu’il
emploie quelquefois avec fuccès contre le chat,
né lui fervent de rien contre la belette , qui ,
quoique plus petite, eft pour lui un ennemi plus
dangereux, parce qu’elle le fuit dans fon trou ;
qu’elle mord de toute la mâchoire avec acharnement
, & qu’au lieu de démordre , elle fuce le
fang de l’endroit entamé ; aufli dans ce combat
le rat fuccojnbe-t-il toujours.
Malgré les chats, les belettes, le poifon & les
pièges, ces animaux pullulent fl fort, qu’ils caufent
fôuvent de grands dommages , & qu’on feroit
obligé de délerter les maifons s’ils ne fe détrui-
foient “ eux-mêmes ; mais ils fe tuent • ils fe
mangent entr’eux, ainfi que les mulots , pour peu
que la faim les prefle. Quand il y a dilette , à
caufe du trop grand nombre , les plus forts tuent
.les plus foibles, leur ouvrent la tête &. mangent
d abord la cervelle , & enluite le refte du cadavre.
C eft a tort qu’Ariftote a attribué la deftruâion
fubite de ces animaux à l’effet des pluies, puifque
R A T
les rats n’y font point expofés, & que les mulots
favent s’en garantir.
Le rat a environ fept pouces de longueur depuis
le bout du mufeau jufqu’à l’origine de la
queue, qui eft plus longue que le corps. Il a la
tête allongée , le mufeau pointu, la mâchoire du
defîous très-courte , les yeux gros , les oreilles
grandes, larges & nues, la queue prefqu’entiè-
rement dénuée de poils, mais couverte de petites
écailles difpofées fur des lignes circulaires.
Outre les rats ordinaires , qui font noirâtres 9
il y en a de bruns, de prefque noirs , d’autres
d’un gris plus blanc ou plus roux , & d’autres tout-
à-fait blancs, avec les yeux rouges. L’elpèce entière
, avec fes variétés, paroît être naturelle aux
climats tempérés de notre continent, & s’eft beaucoup
plus répandue dans les pays chauds , que dans
les pays froids , où ils ne fe font guère multipliés
au-delà de la Suède. Ceux qui font en Amérique y
ont débarqué avec nos vaifleaux , & s’y .font
fl prodigieusement multipliés d’abord, qu’ils ont
été pendant long-temps le fléau des colonies.
Le rat y en latin , mus , s’appelle mus domejlicus
major , & rattus , chez les Nomenclateurs. R at blanc , fur nom donné au lérot. V. Lérot.'
R a t - d ’e a u ( l e ) eft un petit animal de la
grofleur du rat, mais q u i , par le naturel & par
. les habitudes , reflemble beaucoup plus à la loutre
qu’au rat ; comme elle il ne fréquente que les
eaux dou ce s, & ôn le trouve communément fur
les bords des rivières , des ruifleaux, des étangs 5
comme la lou tre , il ne v it guère que de poiflon ; le s
g ou jon s, les mouteilles , les v e r ro n s , les ablettes r
le frai de la ca rp e , du b ro ch e t, du b a rb e a u ,fo n t
fa nourriture ordinaire ; il mange aufli des grenouilles
, des infeéfes d’eau , & quelquefois des
racines. Il n’a p a s , comme la loutre , des membranes
entre les doigts -dés p ie d s , qui font tou s
fépàrés ; cependant il nage fa c ilem en t , fe tient
long-temps fous l’eau , & rapporte fa proie pour
la ■ manger à terre , fur l’herbe ou dans fon trou 5.
les pécheurs l’y furprennent quelquefois en cherchant
des écrevifîes , il leur mord les doigts ÔC
cherche à fe fauver en fe jettant dans l’eau.
Il ne quitte pas le bord, des eaux, ne s’en éloigne
même pas autant que la loutre ; mais il fuit les rivières
trop fréquentées, aufli-bien que les terres
élevées ; il eft fort rare dans les hautes .montagnes ,
dans les plaines arides , mais très-nombreux dans
tous les vallons humides marécageux. On le
trouve dans touçe l’Europe , excepté dans le climat
trop rigoureux du Pôle.
Le rat d’eau a la tête plus courte, le mufeau
ë,ros î ^es oreilles moins apparentes, le poil plus
herifle & la queue beaucoup moins longue que