
quefois blanche. Cette vai iété eft rare, & n’offre
rien de particulier que la huppe qui la diftingue.
D in d o n du Bréfil. B ri s s . tom. 1 , pag. 162.
Voyer M a r a i l .
DIX-HUIT. B e l l . Port, d’oif. pag. 47. Voyez
[Va n n e a u .
DODO. Voyez D ronte.
DOIGT.
Les oifeaux ont ou trois ou quatre doigts au
pied ; ceux qui n’en ont que trois les ont dirigés
en avant ; ceux qui en .ont quatre, ont ou trois
doigts en avant & un doigt en arrière , ou deux
doigts en avant 3e deux en arrière.
Les doigts font , ou tous féparés les uns des
autres , ou plus ou moins réunis les uns avec les
autres, foit par des membranes qui. les lient, foit
par juxta-pojîtion.
Les doigts font libres & féparés dans tous les
oifeaux qui ont deux doigts en avant & deux doigts
en arrière ; ils le font également dans beaucoup
de ceux qui ont ou trois doigts ou quatre dont
un eft dirigé en arrière ; mais il y a aufli un grand
.■ nombre d’oifeaux dont les doigts font plus ou
moins réunis par des membranes; elles font ou
entières ou partielles ; les membranes entières lient
les quatre doigts enfemble dans quelques efpèces,
& plus communément elles ne réuniffentque les
trois doigts antérieurs , laiffant le poftérieur libre.
Les demi - membranes ou les membranes partielles
lient pu deux , ou trois des doigts, &. les
réunifient ou jufqu’à la première, ou jufqu’à la
fécondé articulation.
Indépendamment de ces membranes , il y en a
qui ne font que border les doigts fans les unir ;
elles font ou entières pu éçhancrées.
Parmi les oifeaux qui n’ont point de membranes
aux pieds , il y en a beaucoup dont un ou deux
doigts font unis erffemble par juxta-pofition jufqu’à
la première ou la fécondé articulation.
Le doigt ppftérieur çft le plus petit, & il eft
articulé avec l’os du pied un peu plus haut que les
autres doigts, enforte que çeux-çi pofent à terre
fuivant toute leur longueur, &* que le doigt de
derrière n’y appuie que de la pointe , & dans
quelques-uns même il ne porte pas à terre du tout.
' Les doigts font communément compofés de
trois articulations ou phalanges, & chaque doigt
eft armé d’un ongle.
Beaucoup d’oifeaux fe fervent de leurs doigts
pour faifir Se tenir les objets ; d’autres pour porter
les alimens à leur bec.. Tels font les oifeaux de
proie, les méfanges „ les perroquets , Sec.
Les membranes fervent à donner plus de furr
face de folidité aux pieds ; elles font ou en-
; tières pu plus étendues dans les oifeaux qui nagent
& dans ceux qui fréquentent des terreins yafeux ?
ÎSc où il eft plus aifé d’enfoncer.
Quant à la réunion des doigts par juxta-pofition,
comme elle diminue la furface du pied & que
par-là elle femblç en reftreindre l’ufage, il eft
difficile d e fe n tir q u ’e lle e f t fo n u tilité . C ’e f t d e
la m a n iè re d o n t Les d o ig ts f o n t d i fp o f é s , de le u r
fé p a ra tio n o u de le u r u n io n q u e les a u te u rs t ir e n t
u n d e s p r in c ip a u x c a ra c tè re s diftinCtifs des o ife a u x .
D O M I N O . C e n om a é té a p p liq u é à d e u x
d iffé ren s o i fe a u x , c om m e o n le v e r r a p a r c e t a rtic
le & le fu iv a n t : ,
L e s d e u x o ife a u x a u x q u e l l e s cu rie u x o n t d o n n e le
n om d e domino, q u e M . le c om te d e Buffon le u r a
c o n f e r v é , Ont é té rep ré fe n té s d a n s les p lan ch e s e n lum
in é e s , l’u n pl. 133 , fig. / y fous le n om d e gros-
bee de Vlfie de Bourbon 3 l’a u tre fous c e lu i de gros-
bec de Tava dit Le domino , pl. ; jp , fig- 2.
M . B r iflo n a aufli d é c r it l’u n Se l’a u tre de c e s
o ife au x ; le p r em ie r fo u s le n om d e gros - bec de
Vlfie de Bourbon, le f é c o n d fo u s c e lu i de gros-bec
tacheté de Java.
L e gros - bec de Vlfie de Bourbon n ’e ft pas p lu s
g ro s q u e le r o ite le t ; l a , t ê t e , le c o u , le d o s fo n t
d ’u n b ru n -n o irâ tre ; le c ro u p io n &. le deffous d u
c o rp s fo n t b lan c s à l’e x c e p tio n d e s jam b e s Se d u
deffous d e la q u e u e q u i fo n t d ’u n b la n c ro u ffe a tre .
L e gros-bec tacheté de Java, différé fi p e u d u
g ro s -b e c r e p r é f e n t é , pl. enl. 139, fig. 2 , fo u s le n om
d e gros - bec des Moluques 3 Se d é c r i t fous le m em e
n om p a r M. B r i f lo n , q u e ces d e u x o ife a u x m e
p a ro if fe n t n ’en faire qu’u n , Se ê tre u n d o u b le
em p lo i qu’o n d o it f u p p r im e r . C e g ro s-b e c a e te
in d iq u é p a r M . le C om te d e Buffon fous le n om
d e jacobin. Voyez c e m o t fin d e l’a rtic le . Genre,
XXXIV.
D o m i n o .
Gros-bec d e J a v a d it le domino.Pl. enl. 1393fig. 2'.
Gros-bec tacheté d e J a v a . B ris s . tom. 1113 pag*
239 3 pl. XIII y fig. 2.
C ’è f t u n gros - bec d e f o r t p e ti te taille ; il n ’a
q u e q u a tre p o u c e s tro is lig n e s d u b o u t d u b e c à c e lu i
d e la q u e u e ; l e fom m e t d e la t ê t e , e n -d e v a n t \
le s jo u e s , la g o rg e Se le d e v a n t d u co u fo n t d’u n
m a r r o n - f o n c é ; le d e r r iè re d é la t ê t e &- d ù c o u ,
le d o s , les p lum e s fcapulaires & lés c o u v e r tu re s du
deffus des aile s fo n t d’u n b ru n - ro u f fe â tre ; les p lum
es q u i c o u v re n t le c ro u p io n fo n t b r u n e s , t e rm
in é e s de b lan c -fa le ; la p o itr in e Se les c ô té s fo n t
m o u c h e té s de n o ir fu r u n fo n d b lan c ; le m ilie u
d u v e n tr e & le deffous d e la q u e u e fo n t b la n c s
fans tach e s ; les ailes & la q u e u e fo n t d ’u n b r u n -
ro u ffe â tre ; le b e c , les p i e d s , les o n g les fo n t d ’u n
1 b ru n -b le u â tre .
M . d e Buffon re g a rd e c om m e la fem e lle d u
domino u n p ife a u d e fa ta ille r e p r é f e n t é , pl. enl•
'1 3 ’ fig* 1 3 fotfs le n om d e gros-bec de Vlfie de
Boürbon, & a u q u e l M; B r iflo n d o n n e le m êm e
n om , tom. 111, pag. 243 3 pl. X lll 3 fig. 4 ; le
p lum a g e d e c e t o ifé a u e ft to u t b ru n fur la t e t e ,
le c o u , la p o i tr in e & le deffus d u c o rp s ; les ailes
& la q u e u e fo n t d e la m êm e c o u le u r : le b ru n e ft
p lu s fo n c é Se n o i râ t re fu r le fom m e t d e la t ê t e ,
fu r les p e n n e s des ailes & fur c elles d e la q u e u e ;
la p o i tr in e & lç r e f te d u deffous d u c o rp s fon$
blancs ; la portion fupériéure du bec eft noirâtre
Se l’inférieure eft grife ; les pieds Se les ongles font
noirâtres. M. Briflon dit qu’à l’Ifle de Bourbon on
donné à cet oifeaU le nom de jacobin. M. de
Buffon l’a appliqué , d’après l’ufage même,. à un
autre gros - bec dont il regarde le domino comme
une variété. Voyez Ja c o b in . Genre XXXIV.
DRAINE.
Pl. enl. 489.
Groffe grive. Br is s . tom. 111, page 20 0 , genre
XXll.
Grande grivé qu’on nomme à Paris calandre. Bell. Hifl. nat. des ôif. pag. 3 2 4 , fig. pag. 3 2 3 .
Grive3 fiferre. Bell. port, d’oif. pag. 82.
Haute grive en Lorraine ;
Verquete en Bugey ;
Selon M. Salerne ;
Jocajfe, jacode en Anjou;
Grive de Brou en Champagne ;
Toudre en Provence ;
Grive provençale en Auvergne ;
Trie en Périgord.
La draine eft la plus groffe de nos grives ; elle
a onze pouces du bout du bec à celui de la queue ,
un piéd quatre pouces & demi de vol ; fa queue
depaffe les ailes pliées d’à-peu-près la moitié de fa
longueur ; la partie fupérieure de la tête Se du cou
S e tout le deffus du corps font d’un gris- brun ,
qui tire un peu fur le roux à la partie inférieure
du dos & fur le croupion ; la gorge eft d’un blanc
teint de jaunâtre Se varié de quelques petites
taches brunes ; les joues ; le devant du cou S e tout
le deffous du corps font d’un blanc-jaunâtre moucheté
de larges points noirs ; les grandes couvertures
du deffus des ailes font d’un gris - brun ,
bordées de blanchâtre ; les pennes de l’aile font
de la même couleur S e bordées de même du côté
extérieur ; elles font cendrées en-deffous ; Jes deux
plumes du mileu de la queue font d’un gris-brun ,
les latérales font de la même couleur, mais plus
foncée du côté intérieur ; toutes font bordées de
blanc, & les trois plus extérieures de chaque côté
en font aufli terminées ; l’iris eft couleur de noifette ;
le bec eft gris-brun à fon origine , noirâtre à fon
bout ; les pieds font jaunâtres , les ongles, noirs.
On voit plus de draines dans nos campagnes
Phiver que' l’été ; elles arrivent en automne &
partent au printemps ; l’efpèce eft donc oifeau de
paffage ; cependant on voit des draines toute
l’année, parce qu’il en refte , même l’été , &. en
allez grand nombre ; elles font leur nid fur les
arbres qui font les plus couverts de moufles & de
lichens, Se le placent tantôt au fommet j tafîtôt à
une élévation -moyenne ; elles le conftruifent de
moüffe Se d’herbes sèches ; elles couvent de bonne
heure 'Se font plufieurs pontes ; chacune eft de
quatre ou cinq oeufs d’un gris tacheté ; elles nour-
riffent leurs petits de vers , de chenilles, de limaces
Se d’infectes ; pour elles leur nourriture confifte en
été dans les différens fruits, comme cerifes, grofeilles
j raiflns, Sec. ; elles fe rabattent en hiver fur
les mures de haies, les fruits du noirprun, les
bayes de l’if ., du genevrier , Sic. Leur chair , fans
' être aufli délicate que celle ' du mauvis , eft beaucoup
meilleure que celle de la litorne , & fa,
qualité , comme il arrive à “tous les oifeaux qui
vivent de fruits , dépend beaucoup de ceux .dont
elles ont vécu depuis quélque temps ; l’efpèce eft
répandue en Europe des parties feptentrionales à
celles du midi.
DRAPIER. Voyez M a r t in p ê c h e u r .
DRONGO.
Pl. enl. 189.
Grand gobe-mouçhe noir huppé de Madagafcaf.' ,
B ri s s . tom. Il , pag. 388, pl. XJCXVI1 , fig. 4.
Le drongo 3 auquel on a confervé lé nom que
, lui donnent les habitans de Madagafcar, eft de la
groffeur du merle Sc il en a le plumage noir ; mais
il en diffère par la forme du bec , par une huppe
avancée fur le devant de la tête Se par la difpo-
fition des plumes de la queue. Immédiatement au-
deffus de l’origine du bec , fur le devant de la tête
s’élèvent huit ou dix plumes longues, étroites ,
courbées à leur extrémité, dont la pointe revient
en devant & dont quelques - unes ont plus d’un
pouce & demi de long ; les plumes de la queue
vont en diminuant de longueur des plumes qui
font au milieu à celles qui font fur les dotés, Se
les latérales fe courbent en dehors vers leur extrémité
; le bec , les pieds & les ongles font noirs.
On apporte affez fouvent de différentes parties
des Indes , & en particulier de la Chine , un oifeau
qui ne-diffère du drongo que parce qu’il n’eft pas
huppé ; que le noir de fon plumage a moins de
luftre , que la queue eft moins fourchue , & que
les plumes latérales n’en font pas comme dans le
drongo courbées en dehors.
M. Sonnerat a rapporté delà côte de Malabar un
oifeau un peu plus gros que 1 edrongo, qui a les mêmes caractères, le même plumage, mais qui n’a point
de huppe & qui diffère encore du drongo par la
plume la plus extérieure de chaque côté de la
queue. Elles excèdent de beaucoup les autres pennes
; elles font dégarnies de barbes fur une longueur
de fix pouces, & elles en font enfuite pourvues à
leur extrémité comme à leur origine.
I l eft pofîible que ces oifeaux , tous habitans d’un
climat chaud., ne foient que des variétés les uns
des autres, & cette conjecture eft très - probable.
Genre XXIVe.
DRONTE.
B riss . tom. V, pag. 14. Genre LXV.
, Le dronte a été oblervé aux Ifles de France &
de Bourbon , par les premiers navigateurs qui y
ont abordé ; fa forme extraordinaire les frappa ;
ils en firent la defeription & ils exagérèrent peut-
être les difformités de cet oifeau. Sa ftupidité ,
fon inertie, l’impoflibilité de voler, la difficulté
même de marcher, fa laideur, fon inutilité & fa
maffe ont dû être autant de caufes de fa deftruc