
croupion e f t roux ; la gorge , le devant du cou &
tout le deffous du corps, font rouffeâtres, mais
les côtés font rayés de petites lignes brunes tranf-
verfales : les couvertures du deflus de l’aile font
brunes ; il y a un peu de blanchâtre au pli de
l’aile ; elle eft Compofée de dix-neuf plumes variées
de brun , de roufleâtre & de blanc : cette dernière
couleur forme une petite barre fur chaque aile : la
queue eft noirâtre, terminée de blanc , excepté les
deux plumes du milieu, qui font entièrement
noires : les pieds font bruns, les ongles noirâtres.
CA S SA R JD . Bell. port, d'oif. pag. 14. Foye\[ Buse.
C A S S E -A L A IG N E . Foyer Casse-noix.
C A S S E -M O T T E . Foyer Motteux.
C A S S E -N O IS E T T E .
Manakin. Briss. tom. IV 3 pag. 442.
Manakin du Bréfil. pl. enl. 302 3fig. /.
Manakin à tête noire d e C a y e n n e , pl. enl. 303 3
Jig. 1.
Manakin chaperonné de noir. E d w . gl. pag. 107 3
chap. L , pl. 260.
C e p e t i t o i fe a u , à -p e u -p rè s d e la g ro ffe u r d u
t a r i n , d o it le n om d e cajje-noifette à fort c rifem b la b le
a u b r u it q u e p r o d u it le p e t i t in f t rum e n t d o n t o n
lu i a S o n n é le n om . L e de flus de la t ê t e , le h a u t
d u c o u e n a r r i è r e , & to u t le de flus d u c o rp s , com p
r is les aile s & la q u e u e , fo n t n o ire s ; la g o r g e , le
d e v a n t d u c o u & to u t le de flo u s d u c o rp s fo n t co uv
e r t s d e p lum e s b lan c h e s : le b a s d u c o u e f t auffi
b la n c e n a rr iè re , & fo rm e , e n fe jo ig n a n t au b la n c
q u i e ft fu r le d e v a n t d u c o r p s , u n d em i-c o llie r ,
in te rp o fé p a r d e r r iè re e n tr e le n o i r d u h a u t d u co u
& c e lu i d u do s : le b e c e f t n o ir ; les p ied s d ’u n jaune-
orangé , & les o n g le s noirs.
L e m a n a k in , r e p ré fe n té pl. enl. 302 , fig. i 3 paroît n ’ê tr e q u ’u n e v a r ié té d u p r é c é d e n t , & n ’en
d iffè re q u e p a r u n e ta c h e b la n c h e , f ttu é e au p li d e
l’a i l e , q u i r é p o n d à c e lu i d u p o ig n e t. *
L e cajje-noifette fe t ro u v e à la G u ia n e . I l a les
m êm e s m oe u r s q u e les a u tr e s m a n a k in s e n g é n é ra l. J^pycrTiGÉ, o u g ran d Manakin.
C A S S E -N O IX . Briss. tom. 11, pag. 59.
Pl. enl. 50 ,
Nucifraga & CaryocacaEles en L a tin .
Merle-alpadie e n I ta lie n . '
Nufc-brecher e n A llem a n d .
Kojlohry[ e n R u ffe.
Nut-breacker , nut-cracker en A n g lo is.
C om m u n ém e n t e n F ra n ç o is pie-grivelèe , & fu i-
Yant M. d e S a l e r n e , cajje-alaigne e n A u v e rg n e .
L e cajje-noix a b e a u c o u p d e r a p p o r ts a v e c les
c o rb e a u x e n g é n é ra l & a v e c les g e a is ; m ais il diffè
re des p r em i e r s , e n c e q u e fo n b e c e f t e n tiè re m
e n t d r o i t , fans c o u rb u re à fa p o in te ; d e s u n s &
d e s a u tr e s , e n ce q u e le b e c e f t p lu s m in c e & p lu s
e f f i lé , q u e la m an d ib u le in fé r ie u re e f t p lu s lo n g u e
q u e l ’in fé r ie u r e , & q u e l l e e ft o b tu fe . C e d e rn ie r
c a ra é lè re a fuffit à M . B riflo n p o u r faire d u cajjenoix
un genre à part, qui eft le XVIIe de fa méthode
, & dans lequel on ne compte encore qu’une
efpèce.
Le cajje-noix eft à-peu-près de la groffeur d’une
pie ; mais il n’a pas la queue auffi longue, & les
plumes dont elle eft compofée , font toutes d’une?
longueur à-peu-près égale, ou très-peu étagées : le
fond du plumage eft un brun-noirâtre, couvert de
taches blanches, excepté fur le deflus & le derrière
de la tête, & les pennes des ailes &. celles de
la queue qui font d’un noir brillant ; les taches
font, en général, plus larges fur le deffous du
corps, que fur la partie fupérieure : la fixième &
feptième plûmes de l’aile font bordées de blanc à
leur extrémité , & les autres plumes , depuis la
huitième inclufivement, jufqu’à la quatorzième auffi
comprife , font terminées par une très-petite tache
blanche ; la queue eft bordée à fon extrémité par
■ une bande blanche, l’iris eft couleur de noifette : le
bec, les pieds & les ongles font noirs.
Le Cajje-noix habite les pays froids, &., de préférence,
les montagnes couvertes de forêts de
fapins : il fe nourrit de grains, de fruits, d’in-
fe&es, mais principalement des femences du fapin,
qu’il fçait détacher du fruit qui les contient : il fait
fon nid dans des trous d’arbres, foit qu’il les creufe ,
ou qu’il ne fâffe que profiter de ceux qu’il rencontre
; malgré fon goût décidé pour les montagnes,
il en defcend quelquefois-, mais non pas à des
époques*périodiques & fixes, & il s’éloigne beaucoup
alors des lieux qu’il a coutume d’habiter ; il
s’avance même dans des régions beaucoup, plus
tempérées, & dont le climat ne fembleroit pas devoir
lui convenir : auffi n’y fait-il guère que paffer
& n’y féjourne-t-il jamais fort long-temps ; il eft
vraiferablable que la difette d’alimens dans fon
féjour ordinaire & aux environs, eft la caufe de fes
mouvemens & de fes voyages : c’eft par cette
raifon qu’ils n’ont rien de fixe & de périodique ,
mais qu’ils font la fuite d’une année contraire aux
produirions dont le cajje-noix fait fa nourriture ;
c’eft par cette même raifon, que fes voyages ne
faifant pas partie du plan primitif de la nature, elle
ne guide pas, par un in ftin â fecret, les cajje-noix
dans leur route, comme les vrais oifeaux de pafi*
fage. Ceux-ci n’arrivent jamais que dans les pays
oh ils font attendus par toutes les commodités
dont ils auront befoin : les càJJ'e-noix au contraire
, qui ont peine à fe paffer des femences des
fapins, le portent également & vers les plaines du
Nord, oh ils en peuvent trouver, & vers celles des
pays tempérée oh il n’en croît pas. Auffi leur
trouve-t-on dans ces plaines la maigreur, l’abattement,
l’air de langueur, qui font les fuites de la
difette , du befoin & de la fatigue ; les cajje-noix 3
réduits à cet état de misère, fe jettent fur tous les
alimëns , donnent dans tous les pièges, fe laiffênt
prendre ou affommer, parce qu’ils manquent d’activité
pour fe tenir fur leurs gardes, & de force
pour fe fouftraire au danger. On a regardé de leur
part comme libre , cet abandon néceffité de leur
être, & on les à taxés, en conféquence, de ftupi-
dité. Mais, pour les connoître, il faudroit les obfer-
ver dans les lieux qu’ils ont coutume d’habiter , &
oh ne manquant de rien de ce qui leur eft nécefi-
faire, ils jouiffent de leurs facultés : c’eft ce qui n’a
encore été exécuté jufqu’à préfent par aucun Natu-
ralifte.
CASSICAN (le ) .
Pl. enl. 628. . ■
Aucun autre Auteur que M. le comte de Buffon
n’a parlé de cet oifeau, & j’emprunte de fes écrits
ce que j’en dis d’effentiel.
Le mot cajjican eft formé de çajjique & de toucan
3 &. indique les deux oifeaux avec lefquels celui
dont il s’agit a le plus de rapports. Il reffemble aux
caffiques, par la forme du corps & par la partie
du devant de la tête, où le front dégarni dè
plumes, aux toucans, par la groffeur & la forme
du bec qui eft arrondi, large à là bafe, & crochu à
l’extrémité. ,
Le cajjican eft une efpèce nouvelle pour nous; il
a environ treize pouces de long, trois.doigts devant,
un derrière ; les jambes couvertes de plumes juf-
qu’au talon ; fes ailes n’excèdent pas beaucoup l’origine
de la queue : la tête, le cou, le haut de la poitrine
& le dos font noirs ; le croupion , les couvertures
du deflus de la queue & le deffous du corps
font blancs ; les. grandes pennes des ailes font
noires ; leurs couvertures, en deflus, font branches,
mêlées de quelques taches noires oblongues dans la
direélion des plumes ; les moyennes pennes des
ailes font, les unes noires & les autres blanches :
la queue eft noire, terminée de blanc ; le bec eft
bleuâtre, les pieds noirâtres. Si l’on jugeoit de cet
oifeau, d’après la planche enluminée qui le repréfente
, l’échancrure que le deffinateür a fortement
exprimée fur les côtés du bec à fa pointe , la
forme de fes pieds & l’enfemble de tout le corps ,
le feroient prendre pour une pie-grièche , de la fec-
tion de celles que M. de Buffon a féparées du genre,
à caufe du volume de leur bec, & qu’il a nommées
bécardes ; mais cette reffemblance n’a pu échapper
à ce fçavant, & il a fans doute jugé de l’animal fur
l’individu même.
CASSIQUE de la Louifiane.
Pl. enl. 646.
Il n’a que dix pouces de longueur : les plumes de
la tête & du cou font blanches ; le refte du plumage
eft varié de blanc, changeant en violet & en
verdâtre ; les grandes plumes des ailes font pref-
qu’entièrement noires, & feulement terminées par
un peu de blanc à leur extrémité ; celles de la
queue font également noires & terminées de blanc :
les pieds font noirâtres ; le bec eft noir & légèrement
arqué. Ge dernier caraâère me feroit héfiter
a placer cet oifeau parmi les cajjques, & à le ranger
dans le XIXe genre de la méthode de M. Briffon.
C’eft une efpèce qui a été apportée de la Louifiane,
& dont il ne nous eft encore parvenu que fort peu
d’individus. Je crois qu’il faut attendre le moyen de
faire de nouvelles observations , pour décider sûrement
à quel genre cet oifeau doit être rapporté. Ce
n’eft peut-être qu’une variété du troupiale noir, 8c
ce fentiment me paroît bien probable. Foyer
T r o u p i a l e n o i r . Cassique huppé de Cayenne.
Pl. enl. 344.
Ce çajjique a près de dix-huit pouces de long du
bout du bec à celui de la queue ; il n’eft pas gros à
proportion de fa longueur : fon plumage eft d’un noir
foncé , excepté la partie inférieure du dos ; les couvertures
du deflus & du deffous de la queue, ainfi
que la partie inférieure du bas-ventre , qui font d’un
marron-pourpré : les ailes pliées s’étendent à-peu-
près au tiers de-la queue ; fes pennes latérales font
d’un jaune citron foncé, légèrement étagées, &
les deux du milieu font d’un très-beau noir : les
plumes du fommet de la tête , en arrière, font plus
longues que les autres & plus, étroites ; elles
forment une huppe abaiffée & pendante en arrière ,
que l’oifeau relève probablement à volonté : le
bec a deux pouces de long ; il eft de la couleur de
l ’ivoire qui a un peu jauni : les pieds , les doigts ,
les ongles font noirs. Les habitans de Cayenne
donnent à cet oifeau le nom de çajjique des grands
bois. Il y a, dans cette efpèce, comme dans celle
du caffique jaune, des individus d’un tiers au
moins plus grands les uns que les autres. Genre
XIXe. Cassique jaune du Bréfil ou Yapou.
Cassique jaune. Briss. tom. I I , pag. roo.
Troupiale , appellé çajjique jaune du Bréfil. PU
enl. 184.
Pie du Bréfil. Bell. Hijl. nat. des oij.p. 292.
Idem;'Idem./w/. d’oif.pag. 71.
Cul-jaune, par les François établis à la Guiane.
M. Briffon a-compris dans le XIXe genre de fa
méthode, les troupiales & les cajjiques. Les caractères
qui diftinguent particulièrement ce genre ,
font les fuivans : « le bec en cône allongé , droit
» & très-pointu ; les plumes de la bafe du bec
» tournées en arrière, & laiffant les narrines à
» découvert ».
Il eft vrai que les caraâères qui viennent d’être
énoncés conviennent également aux troupiales &
aux cajjiques ; mais les derniers ont cependant
quelque chofe qui leur eft particulier, & qui fuffit
pour les faire diftin^uer au fimple coup-d’oeil. Leur
bec eft, à la vérité, un cône droit, alongé, très-
pointu; mais il eft, à proportion, beaucoup plus
gros à fa bafe que celui des troupiales, & il devient
plus fubitement effilé vers fon extrémité ,
fans diminuer de même graduellement de groffeur
de la bafe à la pointe.
Les plumes de la bafe du bec font tournées en
arrière, & laiffent les narrines à découvert dans les
troupiales & dans les cajjques 3 mais dans ces derniers
les.plumes ne naiffent que beaucoup plus loin
de l’origine du bec & fur une partie plus reculée