
plus proches du corps font blanches ; celles de la
^ueue font noirâtres ; la plus extérieure de chaque
côté eft terminée de blanchâtre , & fa tige eft
blanche : le .bec, la partie nue des jambes , les
pieds, les doigts leurs membranes & les ongles
font noirâtres.., b
Ln femelle a les plumes de la tête, de la gorge
ce du haut du cou noirâtres dans leur milieu ,
bordées de brun-roulfeâtre ; celles qui couvrent
le bas du cou , le dos, le croupion, la poitrine,
les cotes, les jambes, ainfi que les,plumes fea-
pulaires & les. couvertures du deffus & du def-
lous de la queue font d’un brun-rouffeâtre , tra-
vedées de bandes noirâtres ; le ventre eft brun ;
les petites couvertures du deffus dès ailes font
brunes , Bordées de gris-rouffeâtre ; les moyennes
noirâtres, bordées de brun-rouffeâtre, & les
grandes , les plus éloignées du corps, font brunes -
les onze premières pennes de l’aile font brunes :
les neuf fiiivàntes le font aufli, & de plus elles
•loin bordées de blanc à leur bout du côté exté-
neur ; les fept plus proches du corps font noirâtres,
nordees extérieurement de brun - rouffeâtre • la
<{ueue eft brune ; le bec, le bas des jambes ,’ les
pieds , les doigts & leurs membranes font comme
«ans le mâle.
Veidcr Compofe fon nid de moufle, & le gar-
snit en-dedans de fon propre duvet qu’il s’arrache I
«eft ce duvet qu’on recherche, & il eft beaucoup
plus eftimé que. celui qu’on enlève fur le corps
de 1 oifeau qu’on a tué ; on en vient donc rarement
à cette extrémité ; mais on cherche les nids
des ad ers, & on en enlève le duvet; la femelle
pond cinq oeufs à la première couvée : quand on 1 a détruite, elle en fait une fécondé qui n’eft que de
trois : & enfin, fi on détruit encore celle-ci, une
dernière qui n’eft que d’un oeuf ; mais elle garnit
ion nid de duvet à chaque ponte ; & c’ell ce
duvet donjt on cherche à. s’emparer ; on l’enlève
■ avec foin, & en éloignant la femelle fans l’effrayer
trop précipitamment; car alors elle lâche fa fiente
& falit la matière précieufe qu’on a deffein de
recueillir.
besceuts font d’un verd foncé ,.fort bons à man-
ger. ilans les deux premières pontes, c’eft la
femelle qui fe dépouille pour garnir fon nid, &
a la troifième c’eft le mâle;on a coutume de n’enlever
le duvet à cette troifième ponte que quand
les aders ont élevé leurs petits ; fans cette précaution
ils s eloigneroient pour jamais, au lieu qu’au
moyen de cette attention , ils reviennent l’année
buvante nicher dans les mêmes endroits. Cette
habitude eft fi confiante de la part de ces oifeaux,
que les cantons oh ils ont coutume de nicher fe
transmettent en Norvège & en Mande comme une
propriété certaine & importante : ils préfèrent les
»Ilots & les lieux fohtaires & tranquilles ; cependant
on en voit auffi. près, des lieux hab'ffés,
pourvu qn on ait foin d’en éloigner les troupeaux,
«s 1 or-tout les chiens, ce à quoi l’on ne manque
pas, à caufe du profit qu’on retire du nid de ces ofc
féaux. M. Brunich, dans fon Opufcule fur les oifeaux
du Dannemarck > nous apprend que dans l’efpèce
de Yeider, il y- a plus de mâles que de femeilës ;
que les premiers le combattent avec acharnement
dans le temps de la pariade, & que pendant les
nichées on voit des mâles folitaires qui n’ont pu
trouver à s’accoupler ; le même auteur ajoute
que la femelle tranfporte les petits à la mer d’un
v of doux, peu d’heures après leur naiffance , les
tenant placés fur fon dos ; dès-lors le mâle, qui
avoit fait fentinelle autour du nid pendant l’incubation
, quitte fa famille , & les mères feules en prennent
foin y elles ne reviennent plus à terre ôc. fe
tiennent conftamment fur Peau, qu’elles battent
inceffamment pour faire monter du fond les infectes
6c les plus petits coquillages dont fe nour-
riffent les petits , qui ne peuvent encore plonger«'
Tous les jeunes eiders font couverts d’un duvet
noirâtre, 6c les mâles ne'prennent un plumage
décidé qu’à trois ans ; le développement des
femelles eft moins lent ; elles prennent plutôt les
couleurs qui leur font propres, 6c elles font aufli
plutôt fécondes, enforte que la première année
qu’elles produifent, c’eft toujours avec des mâles
plus âgés qu’elles ne le font.
Les eiders adultes pourfuivent le poiffon avec
beaucoup de vivacité, en plongeant très-profondément
-, ils fe nourriffent aufli de moules 6c de
différens coquillages ; on trouve de ces oifeaux
jufqu’au Spitzbergôcdans le point oppofé jufqu’aux
îles Kerago 6c Kona , près des côtes d’Ecoffe. On
lés retrouve aufli au nord de l’Amérique. J’ai
reçu trois fois différentes des eiders, envoyés des
îles Miclon ; le mâle ne diffère de Yeider mâle
qu’on trouve en Europe, qu’en ce qu’il y a un
large trait noir longitudinal de chaque côté de la
gorge ; que les plumes fcapulaires font de cette,
même couleur ; que le derrière de la tête 6c le
haut du derrière du cou font d’un cendré-bleuâtré :
je n’ai point remarqué de différence entre les
femelles.
Il ne parok pas que dans les pays mêmes oh
les eiders font des oifeaux du climat, on ait tenté
de les accoutumer à la domeftîcité Ôc d’en former
des bandes qui pourroient être d’un grand produit
; n’y pourroit - on parvenir en les parquant
près de certains étangs, qu’on leur abandonne-
roit, ÔC fur lefquels on élèveroit artificiellement
des iflots pour qu’ils y plaçaffent leurs nids ? Eft-
il certain aufli qu’ils ne pourroient j>âs- s’accoutumer
à vivre en partie de grains~~8c à pâturer \
Cette efpèce mériteroit bien qu’on fit des tentatives
à fon égard, ôc en particulier celle d’en
tranfporter un nombre fuffifant de mâles 6c de
femelles dans nos climats, où l’on parviendront
peut-être à les faire multiplier.
EMBERISE A CINQ COULEURS.
Cet oifeau n’eft connu que par la deferiptioa
que M. de Montbeillar.d en a faite d’après les
e b fe fv a tiô n s dé" f e u M . C om m e r fo n y q u i , d a n s
le s p a p ie rs qu’il a laiffés , d o n n e à Xemberife le
n om d e bruant de Buenos - Ayres'. M . d e M o n t-
B e illa rd le d é c r i t d a n s le s t e rm e s fu iv an s :
« C e t oifeau a to u t le deffus d u co rp s d’u n v e rd -
>"> b ru n tir a n t a u ja u n e ; la t ê t e 6c le deffus d e la
5> q u e u e d ’u n e te in te p lu s o b fcu re ; le deffous d e
» la q u e u e d ’u n e te in te p lu s ja u n â tre ; le d o s m a r -
» q u e d e q u e lq u e s tra its n o irs ; le b o rd a n té r ie u r
» d e s a ile s , d ’u n ja u n e v i f ; les p e n n e s des ailes 6c
» les p lu s e x té r ie u re s d e c elles de la q u e u e , b o r -
» d é e s d e ja u n â tre ; le deffous d u co rp s d ’u n blanc-
» c e n d ré ;' la p u p ille d’u n b leu - n o i r â t r e , l’iris
» m a r ro n : le b e c c e n d ré ; . . , les p ied s d e c o u le u r
p lom b é e > fa lo n g u e u r to ta le e ft d e h u it
5> p o u c e s . » M . d e M o n tb e illa rd l ’a r a p p o r té au
b ru a n t 3 d ’a p rè s M . C om m e r fo n , 6c c’e f t p o u r
e x p r im e r c e r a p p o r t q u ’il l’a n om m é emberife, du
n om la tin d u b ru a n t emberiza. G e n r e X X X V .
E M E R A U D E ( 1’ ) A M E T H I S T E .
Oifeau-mouche à gorge verte d e C a y e n n e . PI. enl.
*2 7>/g-2-
C ’e f t ,u n d e s plus b e a u x o ife a u x d e c e g e n re , fi
a b o n d a n t e n e fp è c e s b r illa n te s : le deffus 3e la
t ê t e ôc le d e r r iè re du co u fo n t d’u n n o i r d e v e lo
u rs ; les jo u e s d ’u n v e rd fo n c é : la g o r g e , le
d e v a n t d u co u , fo n t d ’u n v e rd d ’ém e ra u d e : la poitrine, le v e n t r e , les c ô té s , les p lum e s fc a p ula
ire s 6c le h a u t d u d o s fo n t d ’u n v i o l e t - b leu , à
re f le ts p o u rp re s ; le b a s d u d o s , le deffus d e la
q u e u e , fo n t d’u n v e rd -d o r é fom b re : les aile s fo n t
B ru n e s ; la q u e u e e f t fo u rc h u e , d’u n n o i r d ’a c ie r
p o li ; le b a s -v e n tre ,6c les ’ c o u v e r tu re s d u deffus
d e la q u e u e fo n t b lan c s : le b e c e f t n o i r , les
p ie d s b ru n s ; la lo n g u eu r to ta le d e l’oife au e f t d e
q u a tr e p o u c e s f ix lig n e s . O n l’e n v o ie affez fo u -
v e n t d e C a y e n n e , o ù a p p a rem m e n t il n ’e ft p a s
r a r e .
M . B riffon d é c r i t , tom. 111 y pag. yn $ u n oife a u -
h io u c h e q u i a b e a u c o u p d e r a p p o r ts a v e c le p ré c
é d e n t ; il f ap p e lle oifeau - mouche à poitrine bleue
de Surinam, j c’e ft le colibri bleu & verd d’E d w a r s ,
tom. 1 , pag. XXXV, pl. 33'. L a d iffé ren c e confifte
e n ce q u e c e lu i-c i e ft p lu s p e t i t , q u ’il n’a p a s to u t-
à - fâ it q u a tr e p o u c e s d e lo n g u eu r ; q u e la tê te 6c
le do s fo n t d u m êm e v e rd q u e la g o r g e ; mais
M . B riffon n ’a p a s v u c e t o i fe a u , 6c il e f t trè s -
p ro b a b le q u ’il e n d é c r it m a l le s c o u le u rs , fi diffic
ile s à r e n d r e , d ’a p rè s la fig u re d ’E d w a r s , dans
Kouvrage d u q u e l elles p e u v e n t trè s - b ie n ê tr e
e x a g é ré e s . J e fuis d ’a u ta n t p lu s d e c e f e n t im e n t ,
q u e j ’ai v u p lu fieu rs o ife au x -m o u p h e s a p p o r té s d e
S u r in am p a r fa item e n t fem b lab le s à Xémeraude- .
amethijte. G e n r e X L V .
É M É R I L L O N d e s A n tille s . B r i s s j tom. I ,
Pag- 38Z-,
M . Br iflo n d é c r it c e t émèrillon d ’a p rè s le p è r e
d u T e r t r e , q u i e n p a r ie d a n s le s te rm e s fu iv a n s :
« L ’émèrillon q u e n o s h a b ita n s a p p e lle n t gry gry,
x à caufe q u ’e n v o la n t il je t te u n c ri q u ’il ex p rim e
V par ces fyllabes gry gry , eft un petit oifeau de
» proie , qui n’eft guère plus gros qu’une grive ; il
” a toutes les plumes de deflus le dos ôc des. ailes
v rouffes, tachées de noir 6c le deffus du ventre
» blanc moucheté d’hermine ; il ne fait la chaffe
Jt qu’aux petits lézards ôc aux fauterelles, 6c quel-
» qûefois aux petits poulets nouvellement éclos ».
Il n’eft pas facile de prononcer, d’après une
pareille defcription , fur un oifeau dont elle ne
donne qu’une idée très - imparfaite , ôc l’on ne
peut que conjecturer , comme Mrs de Buffon &
Briffon l’ont penfé , que cet émèrillon eft lé même
que lé nôtre ; mais il faudroit l’avoir vu pour en
être sûr * ou que quelqu’un en eût fait une defcription
exaâe. Genre VIII. Voye1 Émèrillon.
des naturaliftes.
Émèrillon de Cayenne. Pl. enl. 4 44.
émèrillonrie Cayenne, repréfenté , pl. enl. n6L
444 j paroît à-peu-près de la grandeur du nôtre'
le, fommet de la tête eft cendré ;• plus bas en-
arrière eft une bande tranfverfale rouffe , 6c . au-
deffous une autre bande cendrée, qui eft aufli tranfverfale ^ depuis cette bande jufqu’aù bout de
la queue le plumage eft rouffeatre-vineux, varié
de quelque« taches noires tranfverfales à l’extrê;-
mité des couvertures das ailes les plus, proches
du corps ; la queue eft auffi terminée par une
barre noire ôc un peu de blanc à l’extrémité.des
pennes : la gorge ôl les joues font blanches , mais
une raie d’un gris-brun defcend de deffous l’oeil
jufqu’à moitié de la longueur de la gorge; le
deflous du corps eft d’un rouffeâtre-vineux moins
fonce que fur le dos 6c fans tache , fi. ce. n’eft:
quelques traits noirs au haut des jambes ; elles font
d’un rouffeâtre - clair , ainfi que les plumes qui
couvrent le deffous de la queue : les petites 6c les
moyennes . couvertures du deffus de l’oeil font
cendrées 6c terminées par une barre notre : les
grandes pennes font d’un brun - noir : le bec eft
noirâtre, 6c la membrane qui en couvre là bafe
eft jaunâtre : les pieds font jaunes 6c les ongles
noirs. Je n’ai point vu cet oifeaja dont j’ai, fait la
defcription d’après la planche enlum. Genre VIII.
Émèrillon de la Caroline. B r is s» tom. 1
pag. 3 8 6 , pl, XXXJ1 , f i g . 1 la femelle.
Petit épervier^ Catesb. tom. 1 3 pag. 3 y fig. pl. e
le mâle. o r ' .
L’émèrillon de la Caroline eft de la même grôft-
feur que le nôtre ; il eft fur-tout remarquable par
fept taches noires parfaitement arrondies placées
fur le derrière de la tête , dont le fommet eft d’un
roux-vineux, 6c les côtés 6c le derrière font d’un
cendré bleuâtre : le refte du plumage eft un fond
vineux rayé tranfverfalement de noir fur les parties
fupérieures , 6c fans mélange fur la poitrine ôc le
ventre : les couvertures du deffus des ailes font
d’un cendré-bleu , rayé tranfverfalement de noir:
les grandes pennes des ailes font d’un brun foncé :
la queue eft d’un roux-vineux ôc terminée sfe