sept portes; elle a 6 à 7 mètres d’épaisseur à la base 4 à 5 ai,
sommet et 8 mètres de hauteur, .a v e c hautes constructfons
aux quatre angles sous forme de quatre pavillons en briques
et, de chaque côté des portes, quatre mâts pour suspendre des
étendards ». En outre, des centaines, des < milliers » de temples
re«« HU-eS a 0rat0lres couronnaient les murs en un pittoresque
désordre; mais, « comme, d’après la croyance chinoise,
les bons esprits traversent l’espace à cent pieds de haut
m° nument ne doit atteindre cette hauteur, pour né
pas les gêner; aussi les édifices les plus élevés ont-ils tous
99 pieds, soit environ 30 mètres » : et c’est ici la hauteur des
pavillons qui surmontent les sept portes.
Des deux villes unies dans un même rectangle, en même
temps que divisées par un mur, la cité chinoise est, non pas“ a
plus populeuse des deux; mais en tant que plus chinoise que
la tartare, c e s t la plus active et la plus exubérante, avec plus
d industrie, plus de commerce. p
une ™.e ressemble “ ‘eux à un grand campement de foire qu’à
une ville proprement dite; et à un champ de foire très mal entretenu
ou I on s empêtre dans la boue pendant la saison pluvieuse,
ou la poussière vole en nuages pendant la saison
sereine et vous prend à la fois aux yeux, au nez, à la gorge
ou les rues sont des fondrières et des cloaques, où l ’ordure
Nord ' , cinquiè“ e dément ». Théoriquement la < Cour du
Nord » devrait être propre, pimpante, puisque l’État consacre
annuellement des millions à sa toilette, mais ces mibons
s évaporent en route. Tout le monde à Peking connaît l’histoire
d un don de 80 000 francs fait par l’empereur à l’édilité
q u e ^SO O n sT om f rUe des .Légations que -5000 à 30 000 francs auraient amplemeuernotp ésuefnfni edse, faoloncrs-
“ e 6n ?n?ll0nnair° ’ et d’entrepreneur en entrepre-
catai’re que 80 francs à Peine au dernier adjudi-
Une histoire plus curieuse encore, et non moins authenom'ières
e t ecaesseUrmaiîdarin ag?nt'voyer <ï ui fait remettre en
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désintéresse, véritable scandale offert en exemple par une individualité
sans mandat, menace effrontément de tarir une
source de concussions mandarinales
tenteLseSl « aI eaS’ sont encombrées de chars et de
ccaanhootteéeess, ddee cchha^isfe6Ss !à“ épgoarltfeSu rds6,S dreu ecsh Peavracu°xu rvuifess edte dveo ictuarreas
vanes de chameaux indolents à la démarche prétentieuse descendus
des steppes de la Mongolie, ou remontant vers les solitudes
de ces plateaux jadis fertiles en armées de cavaliers qui
ravageaient et la Chine, et l’Asie antérieure, et l’Europe. Il n ’y
a pas que des chameaux à deux bosses pour porter sur cette
route le thé, les peaux, les laines; on en charge également
chevaux, mulets et âness
Les Mongols de ces caravanes viennent en familles, en
bandes, presque en tribus, passer à Peking l’hiver, plus doux
ici, tant rude soit-il, que sur la terre haute de la Mongolie. Ils
n’y habitent ni maisons, ni bouges, mais la tente, comme chez
eux, sous la toile et sous la peau de mouton qui les habille
aussi en recours contre des froids à demi polaires. On nous
les représente comme « des gaillards aux larges épaules, à
l’encolure de taureaux, aux mâchoires saillantes, aux dents de
carnivores », des « chevelus », des . hirsutes ».
A côté d’eux, il y a les Mandchoux, carrés et solides autant
que les Mongols, et barbus, moustachus autant que les Chinois
sont glabres; et les Tibétains, bien moins largement bâtis que
Mongols et Mandchoux, plus petits, avec pommettes encore
plus avancées. Voilà trois types qui se distinguent à première
vue du type chinois. Avec les » Enfants de Han » venus de
partout, du sud et du centre comme du nord, pour les examens,
l’intrigue, la curiosité, le commerce, ils font de Peking une
ville cosmopolite, mais en Asiatiques seulement.
Dans les rues latérales surtout, qui sont fort étroites, la
foule se presse devant les échoppes branlantes, ornées de
pavillons et d’enseignes, et se succédant en désordre le long
des rues, ou contourne les grands parasols sous lesquels les
barbiers rasent la tête et parfument la natte de « Jean le Chinois
». Les baraques des magasins cachent les maisonnettes
où résident les marchands; çà et là seulement on aperçoit les
arbres des jardins enfermés dans l’intérieur des îlots. Quelques
égouts traversent le quartier, et les eaux nauséabondes en
sont utilisées pour l’arrosement des rues. A l’un des carrefours
les plus fréquentés, près du « Pont des Larmes », le bourreau
était installé devant le banc fatal; su r lequel des aides venaient
étendre les victimes ; des cages de bambou recevaient les têtes
des suppliciés et le sang figé rougissait le sol.
La cité tartare, de 23 720 mètres de pourtour, est enfermée
dans une muraille percée de neuf portes, assez bien conservées
et de proportions imposantes. Ce mur, une masse de terre
revêtue de briques, a 13 à 14 mètres de haut, 20 mètres de
largeur à la base, 16 à 17 au sommet, plate-forme dallée sur
laquelle se croisent facilement les chars ; de deux cents en
deux cents mètres, des tours carrées, de même élévation que