variant de marché à marché, permet aux changeurs et aux
M M ! f e Prélever un bénéfice, d’autant plus considérable
W SaC,tl0onS’ 1ue le taux Iégal 30 pour 100 par an, de 3 pour 100 par mois. Advea ln’it nqtuéreê lte e csot mdemerce
extérieur eût introduit beaucoup de monnaies étrangères
dans le pays et eût fait baisser la valeur relative du tael
on donnait dans certaines provinces jusqu’à 3 000 sapèques
pour une once d argent.
D’après la Cité chinoise d’Eugène Simon, il se pourrait
bien que le poids, 1 incommodité de cette singulière monnaie
aient été 1 une des causes d’où naquit en Chine la monnaie
fiduciaire, à peu près à la même époque, suppose-t-on : « On
comprend en effet que le poids des sapèques a dû faire songer
au moyen d en éviter le transport. On peut penser aussi que le
peu de solidité des maisons chinoises, ainsi que les incendies
auxquels les expose le bois qui est beaucoup employé dans leur
construction, durent engager dès longtemps les citoyens à réunir
leurs épargnes dans des bâtiments spéciaux, sous la garde d’un
comptable tenant note de tous les dépôts qui lui arrivaient et
taisant les restitutions par virements ». C’était déjà la Banque,
le i Clearing house », la « Chambre de compensation ». « Et
ajoute-t-il, les banques actuelles ne diffèrent guère de cette
banque primitive. Ce sont surtout des institutions de dépôts
et descompte..., tellement populaires qu’il n’y a guère de
négociant, de fermier, ou simplement d’ouvrier rangé qui n’v
ait un compte-ouvert, de petit artisan qui n’y apporte ses éco-
nomies de la semaine ou de la journée. *
Le Service des Douanes maritimes établit ses comptes en
taels haikouan : il y a vingt ans, ce tael valait 7 francs environ
il ne vaut plus dans l’instant présent, que 3 francs 75 cen-
times, d après le protocole des négociations internationales •
d o u ,à 1 500 sapèques par tael, 4 sapèques font un centime.
Le même Service ne reçoit le paiement des droits qu’en saisi
cest-a-dire en lingots d’argent dont la valeur est estampillée
Les lingots d argent que l’on préfère, à cause de leur pureté
de tout alliage, sont les « souliers » de Tchoung tcheng, ainsi
nommes de la forme que leur ont donnée les affineurs.
La monnaie la plus usuelle de toutes est la piastre mexicaine,
que des négociants font frapper spécialement pour le
commerce de la Chine. L’or n’est employé nulle part comme
monnaie d échangé; mais le papier-monnaie, appelé jadis
M Z M * ° V monnaie volante », est d’un usage général dans
le Royaume Central depuis une dizaine de siècles. A l’exception
de Pingtchouan tcheou, ville du nord du Petehili, il n’est pas
une cité chinoise, pas même Peking, dont les négociants signent
des billets acceptables dans le commerce ordinaire à plus de
20 kilomètres de leur enceinte.
Pour en revenir à l’Administration européenne des douanes
chinoises, elle va certainement servir de modèle à d’autres
institutions imposées par l’Europe à la Chine, dans le but de
percevoir des droits dont le montant sera consacré au paiement
du capital et des intérêts de l’indemnité dont la Chine
vient de se reconnaître redevable envers les puissances alliées
contre elle.
Sur ses 3 500 ou 4 000 employés il y a 700 Européens, avec
une majorité notable d’Anglais.
Elle ne contrôle pas seulement les douanes, mais aussi les
phares et les balises : 38 phares, 14 feux flottants, 57 balises
éclairées, c’était, à la fin de 1897, une somme de 109 feux sur
le littoral et les fleuves de Chine.
Les chiffres donnés ordinairement comme exprimant le
revenu annuel de la Chine sont très inférieurs à la réalité : le
budget de l’Empire passe sous silence divers impôts, d’un total
probablement très dru, que les gouverneurs des provinces prélèvent
sur leurs provinciaux. La décentralisation chinoise a fait
de ces vice-rois des « sous-empereurs » qui doivent compter
sur leur propre caisse plus que sur le trésor impérial — et
c’est là une source de malversations et d’iniquités. Au point
de vue fiscal, la latitude que leur laisse le pouvoir central va
presque jusqu’à l’indépendance : « ils établissent souverainement
et recouvrent de même les impôts; ils n’ont d’autre obligation
que de transmettre au trésor une somme déterminée,
qui ne varie guère d’une année à l’autre ; ils disposent donc du
surplus comme ils l’entendent », et en général ils l’entendent
très mal. « Chacun des agents du trésor, dit A. de Pouvourville,
dans son Empire du Milieu, réclame aux collecteurs des communes,
une somme plus forte que celle que lui indique le
vice-roi; et chacun des collecteurs prélève sur les maires des
villages plus qu’il ne doit représenter : l’impôt est ainsi grevé
d ’autant plus d’additions qu’il passe par plus de mains intermédiaires.
»
En somme le village enrichit les collecteurs de taxes
communales, les agents du trésor, les vice-rois, et, en bas la
Commune, en haut l’État sont frustrés d’autant.
La dette chinoise croît et prospère.
Jusqu’à ces derniers temps extrêmement faible, eu égard à