R M
6Àw^i i.ivuk
Ainsi, n » chah, qui se prolonge t\ l'osl dans le Potohili.
eonmande «u nowl las origines d'affluents oh aems-nrilnents de
gaucho du Moangho dans la province do Ghaiisi. U se poursuit
à l'ouest, sous des noms mongols tels quo Khara Naryn onln,
au-dessus de la grande courbure du lloaug bo, ii son inflexion
septentrionale, et domine ici au nord la plaino clos Ordos,
dominée elle-même S l'ouest par l'Ala ehaft.
Près de la rive droite du llonng ho, dans la partie do son
cours où le fleuve coule du sud au nord, une chaîne de collines
s'élève au-dessus dos sables, et, grandissant peu à pou dans la
direction du sud, finit p a r se hausser a la taille d’une vraie
montagne. Cette chaîne est l'Arbouz ola, dont le plus haut
sommet, dit la légende, servait d’onolmno au forgeron do
Djenghiz khan.
De l'autre côté du Fleuve Jaune, qui passo en cet endroit
p ar une étroite cluse, l'Arbouz ola se continue par une autre
rangée de montagnes plus élevée, l’Ala chaii, qui se prolonge
vers le sud-ouest, en dominant les plaines par des escarpements
abrupts. La chaîne de l'Ala chail est un rempart étroit, de
hauteur uniforme et n’atteignant point la limite des neiges
persistantes : ses deux plus hauts sommets, le Dzoum-
bour et le Bougoutou, s’élèvent respectivement à 3 000 et à
3 300 mètres.
Au nord comme au midi, cette croupe, jadis massif insulaire
au milieu de la méditerranée mongole, se termine dans les
sables e t ne leur envoie que de bien faibles ruisseaux pour
entourer sa base d’une étroite lisière d’oasis et de pâturages.
Sa flore est très pauvre à cause du manque d’eau; cependant
des forêts de pins, de sapins, de saules et de trembles se
montrent sur les hautes pentes, et le daim musqué, le bouquetin
des montagnes, surtout le cerf, y vivent en bandes
nombreuses. Des sommets de l’Ala chan, la vue s’étend sur un
espace immense, d’un côté sur la vallée du Hoang ho, avec ses
villes, ses cultures, ses eaux éclatantes ; de l’autre sur le désert
sans bornes.
Donc, au sud du prolongement occidental de l’In chan, à
l’est de l'Ala chan, dans la boucle du Hoang ho s’étend ce fragment
de Mongolie, plus ou moins colonisé par la Chine, qui se
nomme le pays des Ordos.
Par la nature, l’aspect de son sol, aussi bien que par ses
populations, le plateau des Ordos appartient à la même région
naturelle que le Gobi, quoiqu’il en soit séparé par la large
vallée du Fleuve Jaune, avec ses campagnes fertiles et ses villes
iuîuxikmb Monta et Valléea du Baeein du Hoang ho.
mondées de Chinois, C’est ainsi qu’en Sibérie te zone des steppes
,1a Minousinsk se complète çà et te par d’autres p ames situées
s u r la rive droite du Veniseï, e t qu’en France les tendes de
( í ascogrio se continuent dans la Sairitenge, au nord de 1 estuaire
de lu Gironde, par les dunes d’Arvert, avec leurs pins, leurs
iones et leurs bruyère». ,
Le plateau des Ordos ou des Ortous, â te chinoise te llontao,
parait avoir une altitude moyenne de 1. 000 métrés. C’est. un
quadrilatère de 100000 kilomètres carrés, sinon de 120 000,
limité au sud par l’arôte des montagnes dont te versant méridional
appartient h la Chine proprement dite, à lo u e st par te
lloang ho coulant de sud à nord, au septentrion par le même
Hoang ho à partir de te Grande Muraille ou, plus véridiquement,
par un ancien cour» du fleuve, à dix-huit ou vingt lieues au
nord du cours actuel d’ouest en est, et enfin á le s t par te
Hoang ho trois fois nommé jusqu’à la rencontre de cette même
Grande Muraille : ainsi entouré sur trois de ses quatre cotés
par un vaste cours d ’eau, il mérite 1e nom de presqu Jte, sous
lequel on le désigne souvent. Il repose sur une couche pro-
fonde de loess ou terre jaune, mais sa surface consiste surtout
en dunes. _ . . . , _ «
Ses rares, ses trè s ra re s habitants lui donnent 1e nom de
Boro-Tokaï, « prairie grise >, pour le distinguer des « prairies
vertes » qui occupent le fond des vallées. Presque partout Je
sol, beaucoup plus sec que celui des plateaux du nord, dans la
Mongolie proprement dite, est sablonneux ou argileux, unpre-
gné de sel et tout à fait impropre à la culture; d o u un antre
nom ou surnom : désert des Ordos.
Immédiatement au sud de 1a vallée du Hoang ho, une
haute falaise argileuse, de 15 à 30 mètres de hauteur, quiimt
sans doute une berge du fleuve, indique le commencement du
désert : on entre dans les sables du Kouzouptchi on » Collier »,
ainsi nommé des dunes qui de loin semblent se suivre en
effet comme une rangée de perles n’ayant pas moins de
300 kilomètres de longueur. Ces monticules, tres rapproches
les uns des autres, ou mieux soudés à leur base à une distance
d’environ 2 mètres, n’ont pour la plupart qu’une faible élévation,
de 12 à 15 m ètres; quelques-uns seulement dominent d u n e
trentaine de mètres l’étendue des sables. Tons sont uniformément
de couleur jaunâtre; si ce n’est en quelques rares oasis,
on ne voit partout que ce sable sous le bleu pâle du ciel - pas
une plante, pas un animal ne se montre dans 1 espace, excepte
des lézards gris ou jaunes comme le sable e t se distinguant a
peine du sol, tout rayé de leurs légères traces.
A peu près au milieu de ce Boro-Tokaî, le marécage dn