de vastes terrains sans culture, entremêlés de mares d’anciens
cimetières et de champs : c’est là que se trouvent aussT les
pares des temples du Ciel et de l’Agriculture; enfin, des bâtiments
en ruine occupent une partie considérable du sol On
pense qu’un grand tiers de la capitale est en jardins parcs
espaces vagues inutilisés. Jaunis, parcs,
H’aoî!-i6Sttd0nC lmP°.ssible> absolument, que Peking ait autant
d habitants que mainte autre ville chinoise, encore moins
quelle soit, comme on l’a cru longtemps, la cité la plus
sus d l ° n n°US en avait beaucoup conté Ià-desbon
mentir » °U " ° n ’ Car’ ‘ à qui vient de loin 11 fait
„ . A‘nf.i M d.es missionnaires du xvn® siècle, le iésuite
Grimaldi, lui attribuait 16 millions d’âmes; d’autres voyageurs
20 mdl*ons ! Et les sceptiques, les j—
au moins S e “ reConnaissaieat dix, huit ou tout
,AlV xvm1e sièÇle on en vint à des estimations bien nlus
modérées, donc bien plus exactes, et en 1765, un autre mis
sionnaire, le P. Gaubil, conclut à 2 millions au maximum tous
feubourgs compris; d’autres évaluateurs « en g ro s “ ’ lord
Macartney, du Halde, concluaient, eux, à 3 millions
veut la I I h B ° n Serre de plus Près la i « i vraiseniblance ; on s en tient à 1 600 v00é0r itàé, ou, si l’on
lement°° voir?000 °°0’ à 8°° °°0’ à 750 °00’ °U même' à 500 °00 séu-
Br“ tesnchnVe X . ^ P6U COmme Wada et
1 1 1 1 1 1 1 1 1 é»aIe « Peu Londres, à laquelle on la
comparait autrefois, à son avantage, qu’elle ODDose à
un Pekmgois à neuf ou dix Londoniens PP P ®
i première ville du monde, ni première ville de la Chine
pp iééee „qure TTpiernnCttmsiinè,r île VmiIaler cBhé Udu b Pase tPcheiïI hi’ oe !Ue est moins peu
son ,COn1venir ciue si Peking atteint aujourd’hui
4 S î ï ï k 11 “
inconnuIiusa„’i,°Iinbre abs,olument exact de ses résidents, il est
M M M U ° Uri 16 gouvernement chinois s’étant toujours
refusé à publier la statistique urbaine, dont il possède
mortami 3 1 f ém? tS’ Car Î tient un «àmpte exact de la
la vfile et o u e l F î USa C° rpS- SOnt ensevelis en dehors de
ppoorrtteess ssoounss lesqueIlles• ils d°oivenVn0t 1pSa sesset r.dressée à chacune des
Extrêmement^ ^ 00 babitants' Combien tì’Européensià-dessus?
Avant les derniers événements, Peking n’était pas une ville
librement ouverte aux Barbares de l’Occident comme les « ports
à traité » ; et, d’autre part, ce n’est ni un port, ni, à proprement
dire, une place de commerce. Il ne s’y trouvait donc que des
personnages officiels, leur famille et leur suite : ambassadeurs
et diplomates; des professeurs de divers collèges, Anglais,
Russes, Français, et vingt Anglais de l’administration centrale
des Douanes, laquelle est dans les mains de l’Angleterre; plus
des missionnaires catholiques, surtout français, et des missionnaires
protestants, surtout anglais, la plupart en famille; en
tout, 240 personnes au plus.
Il n’est pas douteux que ce nombre s’accroisse maintenant
très vite. Que Peking soit ou non contrainte à recevoir une garnison
européenne mixte, elle devra souffrir tout au moins que
les légations soient gardées par des marins et des soldats, chacune
suivant sa nationalité; puis elle sera désormais ouverte
sans réserve aux Occidentaux, et ceux-ci n’oublieront pas d’y
envoyer beaucoup des leurs, dont un grand nombre d’hommes
d’affaires et d’aventuriers.
La i Résidence du nord » se compose de deux cités juxtaposées,
qu’une haute muraille intérieure sépare l’une de l’autre.
La cité septentrionale, qui forme un carré régulier, est la ville
i tartare » ou « mandchoue », dite aussi i intérieure » ; la cité
méridionale, plus large de l’ouest à l’est, mais de moindre
dimension du nord au sud, est la ville « chinoise » ou la ville
i extérieure ».
Aujourd’hui cerclées de murs, ces deux cités ne sont plus
l’intérieure et l’extérieure : elles l’étaient, quand la ville tartare
était murée, la ville chinoise non. Elles ne sont pas réellement
non plus, l’une tartare et l’autre chinoise : elles le furent;
mais la race grouillante et pullulante des « fils de Han » s’est
répandue, irrésistible, dans tout Peking. Cette division de la
capitale répondait à des différences très tranchées, mais le
temps a fini par les égaliser à peu près et l’on peut dire maintenant
de la Chine que sa capitale est chinoise.
La ville chinoise se nomme Nantcheng ou Cité du sud, et,
tout au long, Nanouaèlouotcheng, c’est-à-dire t Ville ajoutée
en dehors, au sud » — bel exemple de la concision monosyllabique!
C’était jadis un simple faubourg que l’on entoura, vers
le milieu du xvie siècle, d’un mur de 15 900 mètres de tour, en
imitation de la ville tartare que ses maîtres avaient close de
remparts au siècle précédent.
Cette muraille encore assez bien conservée est percée de