EUROPE -AFRIQUE MANDCHOURI E-CHINE
Edinburgh . . (55°,56')
(48°,23')
(44°,51')
(43°, 33')
8°,2 Niutchouang. . (40°,41')
Peking . . . . (39°,57')
Fousan (pointe
mérid. de la
8°,4
B r e s t...............
Bordeaux . . .
Livourne . . .
11°,7
12°,8
15°,4
11°,8
Lisbonne . . . (38°,43') 15°,6 Corée). . . . (35°,5')- 15°, 5
Gibraltar . . . (36°,6' ) 17°, 3 Ghanghaï . . . (31°,12') 15°
Biskra............... (34°,51') 20°,3 Canton . . . . (23° ) 21°,3
En Europe, les courants atmosphériques
luttant pour la prépondérance sont les vents
h réguliers du pôle, que le mouvement de la terre
p l u ie s change en vents du nord-est, et les contre-alizés,
que la rotation terrestre transforme en vents
du sud.
Sur les côtes orientales de l’Asie, le foyer d’appel que
forme l’immense bassin du Pacifique détourne les airs de
leur direction normale. En hiver, les vents sibériens, émanant
du Baïkal, sont toujours violents, secs, froids, et dévient au
sud et au sud-est pour remplacer la tiède atmosphère qui, des
mers tropicales, s’est épanchée vers le pôle. En été, quand
dominent les basses pressions du continent, les « Terres Jaunes »
du Hoang ho, les argiles et les sables de la Mongolie attirent
au contraire les vents marins, et souvent les nappes aériennes
qui reposent sur l’océan Pacifique sont infléchies en moussons
du sud-est vers l’intérieur de la Chine. Cette déviation des courants
atmosphériques se produit surtout au nord du Yangtze
kiang; pour les contrées plus méridionales, le foyer d’appel
du Gobi, caché d’ailleurs p ar les chaînes de montagnes qui
se succèdent parallèlement au rivage, est trop éloigné pour
détourner les vents alizés de leur marche normale du sud-ouest
au nord-est, et ceux-ci continuent de souffler du golfe du Bengale
vers les plateaux du Yunnan et de la Cochinchine à
Formose. Mais, dans ces parages, l’air, sollicité par deux forces
différentes, est en état d’équilibre instable, et c’est là que, sous
le double effort, se produisent, lors du renversement des
moussons, et surtout en juillet, août et septembre, les tafoung
ou i grands vents », ces « typhons » si redoutés, dont un calembour
géographique confond le nom avec celui des « typhons »
(•ojçiîv) des marins grecs. Ces tafoung des Chinois sont les
baguios des navigateurs philippins.
La courbe normale des tafoung commence à l’ouest des
Carolines et se dirige vers l’île de Luzon, pour se développer
ensuite à l’est du Japon, dans le même sens que le Kouro-Sivo;
mais nombre de typhons bouleversent également l’atmosphère
et l’Océan dans les mers à demi fermées qui séparent l’Indo-
Chine, les Philippines et Formose. On en compte en moyenne
F i g . 1 . ^ I so th e rm e s d e la. C h in e .
1 .* 50000000
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0 500 1000 isoo Ki I.
19 par an. Ils sont d’autant plus violents qu’ils se produisent
sous des latitudes plus rapprochées de l’équateur; jamais le
pivot du tourbillon ne pénètre bien au loin dans 1 intérieur des
terres.
Cinq stations météorologiques situées dans Formose et les
Pescadores coordonnent maintenant leurs observations avec
celles de la Chine, de la Corée et du Japon, de manière à
signaler l’approche du danger.
Grâce aux vents réguliers du sud-ouest et aux moussons