Païlin ou « forêt des tablettes », collection d’inscriptions et
de dessins, dont quelques-uns ont deux mille années d’existence,
et qui permettent de reconstituer l’histoire de plusieurs
dynasties.
Singan fou a dû à son enceinte de murailles de n’avoir
pas été détruite par les rebelles mahométans, oommë Nanking
et tant d’autres villes de la Chine centrale. Pendant toute la
durée de la guerre civile, ses très nombreux musulmans furent
internés dans la ville, sous menace de mort, et c’est à grand’peine
qu’on empêcha la multitude de les massacrer. Ils possèdent
encore leurs huit mosquées, mais ils ont dû en changer les
inscriptions et y placer les tablettes de l’empereur et celles de
Confucius.
La capitale du Chensi jouit d’un grand renom dans un
monde savant spécial pour son inscription bilingue, en chinois
et en syriaque, qui était gravée sur une pierre en l’an 781 de
l’ère chrétienne, et encastrée en une paroi de mur, dans la
cour d’un temple du Bouddha. Elle racontait, dit le docteur
Lakoy, qu’en 636 de notre ère, le missionnaire historien Olopûnn
arriva à Tchang ngan avec des icônes et des livres saints;
qu’Olopônn traduisit ces ouvrages en chinois ; que l’empereur
Taltsoung reconnut la vérité de la nouvelle religion ; que dès 638
il édicta qu’elle pourrait être prèchée librement dans tous ses
États; que, malgré quelques persécutions en 699 et 713, cette
religion fut en général respectée par les empereurs, de sorte
qu’à la fin du vne siècle, il y avait des temples chrétiens dans
toutes les provinces de la Chine. Il y a des découvertes de ce
genre à faire dans les environs de Singan, ce lieu des antiques
souvenirs de la Chine la plus chinoise, comme également dans
toute la « terre jaune », qui est une autre Pompeï, le loess
couvrant et conservant pour l’avenir, comme la cendre au pied
du Vésuve, les pierres, les bronzes, inscriptions, objets d’art
qui y sont enfouis.
En aval de Singan fou, sur le Weï ho, s’élevait avant la
guerre musulmane, la ville importante de Hoa tcheou : c’est là
que commença, en 1860, cette insurrection qui ruina de si vastes
contrées et coûta la vie à tant de millions d’hommes. Hoa
tcheou n’existe plus ; elle a été rasée ; il n’en reste qu’un monument
sacré, l’un des plus anciens de l’Empire, un temple élevé
au commencement de l’ère vulgaire.
Une ville à laquelle on suppose 70 000 habitants, Toung
kouan, ou la » Porte Orientale », borde la rive droite du fleuve
Jaune, en dessous du confluent du Weï ho, précédé de peu
de celui du Lo ho sur cette même rive droite. Le nom de
soo Kit.
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