ni de la France dans les provinces du sud, à la lisière de cette
Indo-Chine où l’on admet que déjà 50 000 Annamites parlent
suffisamment le français.
L’âge d’or de la langue anglaise en Chine est probablement
bien moins une chose de l’avenir, qu’une chose du présent et
surtout du passé.
Par le nombre des individus, l’émigration
H! des Chinois ou des dix-huit provinces du Royaume
l e s c h in o is Fleuri est un phénomène bien autrement consi-
a l 'é t r a n g e r ; dérable que l’immigration des étrangers en Chine,
v ém ig r a t io n quoiqu’elle reste très inférieure aux déplacements
ch ino ise qui se font du royaume Central vers les régions
du nord.
Ainsi les Chinois et leurs descendants qui vivent maintenant
en dehors de la Grande Muraille, en Mongolie, en Mand-
chourie, dans le Kansou extérieur, ne sauraient être évalués à
moins de treize millions d’hommes, tandis qu’il n’existe probablement
pas plus de trois millions de Chinois ou de fils de
Chinois dans les pays étrangers.
Dans le mouvement si compliqué de l’exode moderne, les
Chinois ne viennent qu’après les Irlandais et les Anglais, après
les Allemands d’il y a dix ou vingt ans, les Italiens, qu’on
trouve maintenant partout, les Espagnols et les Portugais,
ceux-ci surtout qui s’expatrient relativement en si grand
nombre. On a souvent exagéré, l’on exagère toujours le nombre
de leurs émigrants, l’importance de leur expatriation : on n’a
pas tenu compte des retours en Chine, et l’enthousiasme
aidant, on a mis au compte du présent ce que verra peut-être
l’avenir et l’on s’est imaginé qu’ils remplissaient déjà le monde.
On admettait, voici vingt ou trente ans, que le royaume
de Siam contenait 1500 000 Chinois, on disait même 3 500000,
autant ou plus que de Siamois ou Thaï, et voici que Brenier,
le directeur de la Mission Lyonnaise, n ’en admet plus qu’un
million : encore croit-il ce nombre supérieur à la réalité, tandis
qu’Aymonier nous parle de deux millions. Les 250 000 « fils de
la fleur du Milieu » supposés installés dans les Philippines se
réduisent à un peu plus de 100000, et d’après le même Brenier,
à 20 000 seulement, les métis compris.
Sans doute on les compte par centaines de milliers dans
l’Indo-Chine, française ou dite indépendante; on en trouverait,
en comptant bien, 500 000 dans les îles de la Sonde, Java,
Bornéo, etc., et 350 000 dans les Straits Settlements, à Singa-
D 'a p r è s B r e is c h n e id e r e t le S “ G é o g r a p h iq u e de. V A rm A e F ra n ç a ise .
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