N O T E SU R LA T R A N S C R IP T IO N
DES NOMS CHINOIS
T L est très difficile de transcrire les noms chinois d ’une
manière satisfaisante, non seulement parce que la prononciation
des Chinois diffère de la nôtre, mais aussi parce que,
suivant le langage de leur nation, les voyageurs et les géographes
de chaque p a y s ont une orthographe différente.
L'Européen étant naturellement p o rté à écrire les noms
chinois de manière à reproduire dans sa langue les sons tels
qu’il les a entendus, il fa u t tenir compte de la nationalité des
auteurs qui parlent de la Chine, et maintenir ou modifier en
conséquence les mots qu'ils ont cités.
A u ssi longtemps que p o u r les noms géographiques on
n’emploiera p a s une méthode uniforme de transcription
reproduisant tous les sons p a r des signes correspondants, il
conviendra d'écrire à la française les noms qui doivent être
prononcés p a r des Français, tout en indiquant d ’une manière
spéciale les sons qui n’appartiennent p a s à notre langue.
Les aspirations gutturales du chinois, comme celles du
russe, du turc et du mongol, peuvent être rendues p a r le s deux
lettres kh ; les aspirations moins fortes p a r un h, tandis que
les simples arrêts dans l’émission de la voix sont indiqués p a r
une apostrophe, comme dans Fo'kien. L a lettre n, empruntée
à l'espagnol, représente le même son en chinois, tandis que
les deux lettres n g figurent le son nasal qui termine un grand
nombre de mots. Afin d’éviter les confusions quiproviendraient
peut-être de l’emploi de l’eu avec sa prononciation française,