trouve bons ancrages et bons abris, elle résiste bien à l’hiver
qui ne la gèle que très peu et pour peu de temps, enfin le
climat n’y contrarie guère l’organisme européen. C’est en
somme presque un pays du nord, avec un hiver qui ne manque
pas de journées froides.
Dans le rayon de 50 kilomètres autour du point central de
la baie, sont compris presque tout le massif du Laou chan
à l’est, une partie de celui du Changyé chan à l’ouest, le lac
Peïma hou au nord, des chaînes de collines, nombre de vallées,
des « terres jaunes » et les villes de Kiaotcheou, de Tsimo, dé
Kaomi.
Le Laou chan, c’est-à-dire < les Monts pénibles », chaînon
littoral, granits et gneiss dénudés, monte à 1100 mètres,
et peut-être 1 300 : sa nudité « grandiose », la précision, là
hardiesse de ses formes, la façon dont il s’élance hors de la
mer le font paraître plus haut qu’il ne l’est en réalité. Au pied
de ses escarpements méridionaux, la baie de Laou chan
s avance profondément entre des roches, en un port parfaitement
abrité.
C’est au pied de ses contreforts extrêmes, au sud, que
s échancre, à l’entrée de la baie, le port de Tsingtau, ancrage
bien protégé contre la mousson d’hiver, mal contre les vents
d é té qui poussent avec violence les vagues sur la plage; et
c’est à l’ouest de ces bastions terminaux, dans l’intérieur’ de
I i étang », que les Allemands construisent le port futur de leurs
* ea“x intérieures ». Déjà dans le Laou chan, ils ont débaptisé
nombre de cimes devenues le Friederichsberg, l’iltisberg, le
Prinz-Heinrich Berg, le Kaiserstuhl. Dans la presqu’île au sud
de 1 entrée, il y a un autre Prinz-Heinrich Berg, un Irene
Berg; la plus grande île de la baie, devenue presqu’île à marée
basse par le progrès des alluvions, ce qui est aussi le cas de
I ex-île de Tchiposan, a pris le nom de Cormoran Insel. Les '
caps sont maintenant Irene Spitze, Kaiser Spitze, Cormoran
Spitze, que domine en arrière le Siotchou chan ou Tamo chan
(675 mètres). Assurément ces dénominations, dont beaucoup
dues à la flatterie, sont plus faciles à garder en mémoire que
les précédents noms chinois.
Kiaotcheou, à 7 ou 8 kilomètres au nord-ouest de sa baie,
est une ancienne ville dont la première syllabe remémore, a-
ijS"ï 4’^ P^us haut, les barbares Kiao soumis aux lois de
1 Empire à partir du vie siècle avant notre ère, donc à une
époque où la petite mer interne était moins ensablée, moins
envasée qu’aujourd’hui, parce que les montagnes du ,Çhan-
toung avaient jusqu’alors conservé leurs forêts, et, bien
F ig . 5 . — A n c ien d é t r o it d u C h a ntoung.
D 'a p rè s B .H a sserzstem - e t a u tr e s .
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