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D
D A I
D a i s , f. m. Ouvrage d’archite&ttre Si de fculp-
iure en bois, en fer , en bronze ou d’autre matière ,
qui fert à couvrir & à couronner un autel , un
trône, un tribunal, une chaire de prédicateur, une
«euvre d’églife, 5tc.
L e dais eft quelquefois fufpe'ndu , quelquefois
porté de fonds , tantôt ifôlé , & tantôt àdoffé à'un
mur.
La forme du dais eft empruntée de celle d’une
teate ou d’ un pavillon. Get ulage paroît être véhu
de l’orient. Fai rapporté au mot Baldaquin , ( voy
cet article ) l’origine de ces fortes de compofitions
dans les temples chrétiens, & j’y ai donné la def-
cripiion des plus beaux monumens de ce genre.
Il ne refte rien à dire pôur cet article , finon que
le mot dais s’applique plus particulièrement à ces
compofitions d’étoffes où de tapifléries que l’on
monte & démonte à-volonté, ainfi qu’à celles qui
font portatives , & qui fervent dans les procédions
du culte catholique.
Les dais de ce genre fe placent dans, les palais des
rois ou des princes , au-deffiis d’une eftrade.fiu* laquelle
eft le trône. ( Voyez Baldaquin. )
D A L E , f. f. DALES. Tranche de pierre dure
ou de marbre débitée, de un, deux, trois ou quatre
pouces d’épaifleur, quelquefois plus , félon la nature
de l’emploi auquel on la deftine.
On convertit en dales les pierres & marbres qu’on
veut employer à faire des pavemens en carreaux.
On appelle paver, carreler ou couvrir en dales ,
lorfqu’on ufè de ces tranches daiis toute leur longueur
, fans leur donner les formes ou les compar-
timens des carreaux.
On fe fert de dales pour couvrir les terraffes , les
galeries découvertesr comme celles du périftyle du
Louvre, & delà colonne extérieure du Panthéon
français ( ci-devant la nouvelle églife fainte Geneviève
)>lesbalcons, les veftibules, les cuifines, les
laiteries , les cloîtres, & même les églifes. Quelques
villes font pavées de cette manière. Naples
I eft en dales de pierre volcanique.
D A L
nomme les dales qui, étant feüillées avec une moulure
Ideffus par forme d’ourlet en recouvrement, s’emploient
dans les couvertures. On en voit de cette
forte dans les anciennes conftruélions, comme au
vieux château de Saint-Germain-en-Laye.
Ménage fait venir le mot dalt de l’anglais dealt,
portion.
DALER. v . a£L C ’eft employer des tranches
de pierre dure au pavement ou à la couverture des
édifices. ( Voyez d a l e . )
DAME ,-f. f. ( terme ddarchiteEl. hydranl. } On
appelle ainfi , dans un canal qu’ on creufe , des
digues, du terrain même, qu’on laiffe d’efpace en
efpace, pour faire entrer l’eau à diferétion, & empêcher
qu’elle ne gagne les travailleurs.
Dame eft auftTle nom qu’on donne à certaines
petites^ langues de terre couvertes de leur gazon ,
qu’on laiffe de diftance en diftance, pour fervir de.
témoins dans la fouille des terres, afin d’en toifer la
folidité par parties cubes.
I l paroît que ce mot vieht dû flamand dam,
qui lignifie chauffée.
DAMOISELLE ou DEMOISELLE , f f. Ceft
une pièce de bois de cinq ou fix pieds de haut,
ronde & ferrée par les deux bouts, avec deux el-
pèces d’anfes au milieu , & qui fert aux paveurs a
enfoncer les pavés des rues de Paris.
DANKEKS ( Cornelis de ky. ) Archite&e
d’Amfterdam. , né. en 1-561 , & mort en 1634..
Cet artifte étoit fils & élève de de Cbrnilis Dan-
kers , qui avoit long-temps exercé la p rofe filon d’ar-
chiteére dans fa patrie. Il remplit la place de ion
père pendant quarante ans. Comme la ville d’Amfterdam
s’augmenta confidérablement dans cet in*
tervalle, il y bâtit un grand nombre d’ édifices
recommandables par leur décoration &. par la
commodité de leur diftribution. On compte parmi
eux les trois nouvelles églifes, la porte de Harlem ,
qui eft la plus belle de cette ville. Elle eft toute en
pierres de taille , & fhnquéè de deux groffes colonnes
, fur lesquelles font deux têtes de lion. Le
milieu de cette porte eft Dale a jo in t s recouverts. C’eft ainfi qu’on occupé par une tour qm
s’élève ait-deffus de la corniche , & qui fort d’hor-
lîoge. ‘ .
[ Le bâtiment qu’on appelle la bourfe eft du rr.eme
I arçhiteéle. On en a parlé à l’article BOURSE.
( Voyez ce mot. j
Dankers fut le premier qui trouva le moyen de
I ustjr des ponts de pierre fur les grandes rivières ,
fans gêner le cours de l’eau. I) en fit 1 épreuve fur
l’Amltel, qui a ICO pieds de large. ■
Cil article eft tiré dts vies des archtuaes , par
! Miliÿt.
I DANDERA. Voyez TEN'TYRA.
| DANTI ( YinCènzo. ) Archi'te&e de Pérouse,
I né en 1530 , & mort en 1576.
La famille de Danti a donné plufieurs grands
hommes. Celui-ci fut poète , peintre, fçulpteur &
architecte. U fit, à l ’âge de vingt ans, pour fa patrie
la ftatue en bronze de Jules III. Quoiqu il excellât
: dans la fculpture, comme,le prouve ce monument ,
il ne laiffa pas d’ambitionner de pareils fuccès dans
l’art de bâtir. Ses compofitions architecturales étoient
ingénieufes, fans tomber dans- le bizarre.
Les deftins que le grand duc Cofme de Médicis
| fit faire à Danti pour le palais deTEfcurial, plu-
| rent tellement à Philippe I I , que ce prince le fit
prier avec inftance de paffer en Efpagne pour, les
! mettre à exécution. La foible compfexion de notre
■ artifte , L vie douce Si tranquille qu’il menoit dans
, fa patrie, le détournèrent d’entreprendre ce voyage^
Danti répara, avec-beaucoup d’a r t, la grande
! fontaine de Péroufe , & conduifit plufieiirs autres
• travaux. Son frère, connu fous le nom de frere
| Ignace Dominiquaîn^ s’attacha à la-peinture. Il
| peignit la galerie du Vatican’ , & s’appliqua aux
' mathématiques. Nous lui tommes redevables de le
vie de Vignole , & des.démonflrationS des règles
: de perfpedive que nous a laiffées cet artifte fameux.
Ctt article ejl tiré des vies des architectes , par
Milizia.
DAPHNIS. C’eft le nom d’un architc&e Milé-
fien, qui bâtit, avec fon compatriote Peonius, un
temple à Apollon dans la ville d eM ile t, lequel ne
le cédoit ni en grandeur, ni en magnificence, au
temple de Diane a Ephèfe. Comme celui-ci, il étoit
d’ordre ionique.
DARC E , f. f. ( terme d?archit. hydraul. ) Partie
du bafluul’un port de mer, fépar.ée par une digue
& bordée d’un quai, où l’on tient à flot les vaif-
| féaux défarmés, comme à.Toulon, On l’appelle aufti
| chambre ou darfine , de l ’italien darfena , qui a la
même fignifiçation.
DARDS , f. m. pl. Terme (le décoration , o u ,
pour mieux dire , d’ornement.
C ’eft cette partie taillée dans la forme du bout
d’une flèche, qui divife les oves que l’on fculpîe fur
les quarts de rond ou autres membres des profils
de l’archite&ure.
D ’^VILER , ( Voyez AviLER D* )
DAUPHIN , f. m. Ornement des cirques antiques.
On élevoit des dauphins de bronze fur de
petites colonnes placées fur la fpina du cirque.
D É , f. m. Nom qu’on donne à tout corps cubique
ou carré y comme le tronc ou le nud d un
piédeftal.
On met des dès. de pierre fous des colonnes, des
vafes, des montans de.fer ou de bois, qui forment
des cabinets ou berceaux de treillage, & fous les
poteaux des hangards.
On voit en Egypte des efpèces de chapiteaux qui
n■ ’étoient formés que par un dé ou cube de pierre.
Voyez E g y p t . arch it. )
DÉ BARRER, v. aâ. Oter les barres d’une fenêtre
, d’une porte.
DÉBILLARDER , v. aâ. C ’eft couper une pièce
de bois diagonalement, ou en enlever une partie
_ en forme de prifme triangulaire, ainfi qu’on le fait
à un arêtier.
D É B ITER , v. a&. C ’eft feier de la pierre ou
du bois fuivant les longueurs 6c éoaiffeurs nècefe
faires pour les ouvrages qu’on veut faire. C ’eit
aufti tracer de l ’ouvrage à différées ouvriers qui
travaillent dans un même atteiier.
DÉBLAI , f. in. C’eft le tranfport Ses terres
qu’on eft obligé de fouiller, pour la conftruâion
des fondemens d’un édifice..
DÉBOUCHER, v. aû . Ouvrir une baie de
porte ou de croifée, qui étoit feinte ou muree. On,
débouche un égoût , où les immondices fe iont en-
combréest
DE BO U T , adv. Se d it des anciens édifices qui
exiftent encore en bon état. 11 fe dit aufti des bois
■ pofés aplomb , comme' poteaux , corniers d’htui-
ferie ,& c . que l ’on nomme bais déout.
DÉBRIS , f. m. ( Voyn Ruine. )
DEBROSSES. ( Voyei Brosses de >
DÉBRUTIR. v. ad. Commencer à polir une
furface brute , en ôter ce qu’ il y a de plus rade.