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jFwntifpice de Néron à Rome. Sur (Tautresjfoyè^
font feu.Lptés des fymboles divers, des attributs de
facrifices , des emblèmes de toutes lortes dobjets.
“L a jr jè eft la partie de l ’édifice qui elt le plus
ordinairement confaerée à en indiquer la defti-
nation , foit au moyen des figues allégoriques.
qu’on y fcnlple, lbit comme étant l’endroit où
l’on place les mferiptions.
I l eft dans la nature de la f r j e que fa furface
foit plane : ainfile veut la convenance. Cependant
il y a dans l’antique (& furlout à Spalatro) des
exemples de fr je s dont lé front offre.une fuperficie
bombée. On rend de ces fortes de f r je s 3 ordinairement
en marbre, une raifon qui en explique fans
en juftifier la forme. On prétend que ce contour
bombé avoit été laifie comme une forte de boffage,
dans lequel le fculpteur devoit tailler dès orne-
mens, & que ce s jr je s ne furent pas achevées. Il
eft poflible aulli que, par fuite-de cet ufage, le
fculpteur ait taillé des: ornemens fur ce fond
bombé, en Taillant fubfifter une partie de fa
courbure. Dans tous les cas , la fr ije bombée eft
un vicé ou une licence , dont on ne trouve guère
d’exemples que fur les monumens des derniers
fiècles de l'art. ; *
On donne a fiez volontiers le nom d efrijb à toute
furface continue & horizontale, en forme de bandeau;'
qu’on orne de peintures ou de fculptures,
quoique cet elpace fuit fans rapport avec le s ordonnances
des colonnes. Telle eft, par exemple,
lafr ife régnante fous les galeries du Parthenonj
telle eft la belle fr ife en lluc de Jules Romain,
dans le palais du T., à Mantoue.
Par fuite de la même analogie, on appliquele
nom de fr ife à diverlès parties de travaux plus on
moins indépendans de l’archite&ure, On dit :
Frise ou Gorge de placard. C’eft la fr ife qui
eft entre le chambranle & la corniche , au-defl’us
d’une porte à placard.
Frise bombée, celle dont la furface eft courbe en
faillie. Il y en a dont le bombement en faillie eft
en haut comme celui d’une confole, d’autres l’ont
en b a s , comme un baluttre; Toutes ces variétés-
font des abus nés de certains exemples mal connus
& plus mal interprétés,
Frise de per, C’eft, en ferrurerie, un panneau
long , rempli par un ornement répété & continu,
foit à hauteur d’appui, foit en-bas ou en-haut
des clôtures , des rampes d’efcaliers, &c. On fait
de cesf r ije s avec dilférens ornemens, tels que
rinceaux , entre-las , poftes, anfes de panier,
confoles adpiïees , yofes, grotpfques, & c.
F rise de lambris. C’eft un panneau beaucoup
plus long que large ^ dans l’affemblage d’un lambris
d’appui ou de revêtement.
Frise de parquet* Nom qu’on donne aux bandes
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qui fépàrent les feuilles de parquet, & s’afiem
blent à languette. On le donne aufii aux feuille"
du pourtour d’un plancher, qui en rachètent J
biais slil y a lieu.
Frise de parterre. Efpèce de plate-bande
ornée de feuillages de buis ou de gazon, dans
parterre.
Frise eleuronnée. C’eft une frife qui eft enri-l
chie de rinceaux de feuillages imaginaires, comme
la fr ije corinthienne du frontiipice de Néron àl
Rome, ou de feuilles naturelles, foit par hou-
quels , foit continues.
Frise historiée. Frife qui eft ornée d’uu
relief con'inu, qui repréfente des figures hiflori-j
[que? ou allégoriques. Telles font les frifes dontill
a été queftion plus haut. Quelquefois ou donner«
le nom àlhjlorique à uns f r Je portant des inf.1
criplions.
F rise lisse. Frije fans ornement & fans inf.1
cription.
Frise marine. F r J e où font repréfentés dei
chevaux ou des monltrés marins. On voit un nio-j
dèle de ce genre d e fr ije a l’ordre tôle an de lai
galerie du Louvre , du côté de la rivière. On appelle
aufii Jrife marine 3 celle qui eft ornée de pétrifications
ou de coquillages. Elles conviennent
aux monumens aquatiques, aux grottes, aux fontaines,
&c.
Frise ornée fe d it , par oppofition a Jrife liffe J
| de tpute fr ije dans laquelle on a fculpté des orne-l
mens.
Frise rustique. Fr Je dont le parement eft en
manière de bofl’age brut. Telle eft lafrje de l’oï-j
dre prétendu tofean de Palladio.
Frise symbolique. On donne ce npm àw
fr ije qui eft ornée de fymboles,. d’attributs & dçj
toutes les fortes de figues ou emblèmes allégoriques
que chacun connoît, & dont l’emploi letU
caraûérifer la'deftination d’un édifice.
FRONT, f. m ,, eft un fynonyme de face, Cj
mot exprime , particulièrement en ■ a.chileftiire.,fcj
partie d’un édifice qui fe préfente fous fon pripdtj
pal afpeôl, quoique cette partie ne foit pas-WN
jours la plus étendue. t . I
Ainfi ou donne ce nom à la face anteneu
d’un pilier ompied-droit entre deux arcades,cl».
trumeau entre deux plates-bandes. , j
On le donne de même à la façade d’un templei
c’eft-à^-dire, au petit côté de cet édifice, mais fl
eft celui fous lequel il eft cenl'é fe prélenter ,pul1
quç c’eft là que font les entrées. Les teiop^M
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I , . mil font environnés de colonnes^ dans tou- I
ppter“ > offrent des colonnes Aef-ont, ainii
■ es leurs ’0£tpon alJX colonnes d & fla nc . On
| P es P‘li i„î. encore ainfi les colonnes qui fe trou-
i Elil furi^prenaière ligne , par, oppofition.à celles
les rangs poitérieurs.
BvnnNTlSHCE, f. m. Ce mot eft un compofé
■ f , fr o n t ■ & quoiqu’il défigne, fous un cer-
P " ° la mime chofe en architeaure , ce-
■ jin >“PP , ’ veut uqi exprime l ’idée d’une
B r „fiùon décorative, propre à annoncer léd i-
K 'î à le caraâérifer, à en indiquer la deftma-
H Aiafi l’on appelle frontifpice le periftyle
■ „Æiear d’un temple , avec tous les accompagne-
I , le portail d’une églife, la devanture pnn-
■ u d'au palais, du côté de fon entrée ;daçqrte
Bl^rienre d’une' pour, d’un château , d un éta-
feffement public , lorlqu’elle eft- ornée d’allégo- BL oui V font relatives. Oeft dans p.e fens qu on
Eomle fmntijpice d'un livre,la gravure placée
En tète, Sl qui explique aux jeu x le lujet de 1 on,
vrage.
H FRONTON , f. m ., dérivé du motfrons3 front,
lOn donne ce nom à cette partie de TaTcfiiteôlure
(qui termine l’édifice par en-haut , loit^parce
■ qu'elle le trouve ordinairement placée du coté an-
iéneur de l’édifice, foit parce qu’elle y occupe la
(lace qui eft celle du front dans 1 enlembie du
Icorps humain. Elle confilte en une forme triangulaire
qui s’élève uu-defius delà finie, &- iervant de
(ouronnement à toute l’ordonnance, comme le
laitage quelle repvélènte, furmonte la conitruc-'
lioa qu’il eft deftiné à couvrir. .
- Les Grecs donnoient aujé/omîo/fcTe nom d uitoi ,
miigles, ou parce que la forme triangulaire offre
l ’idée d’un aigle dont les’ ailes font étendues, ou
h parce, que. l’ufage , dans les premiers temps, avoit
h été d’y fculpler im aigle.; ( Voyez A igle. ) Les
Romainsappeloient ce quenous nommonsfronton3
; du nom àefijligiwn 3Jhite 3 faîtage. Ce motin-
■ dicjue mieux l’origine duJronton.
K . De I3 origine & de la nature du fronton.
| En indiquant , comme on l’a déjà fait dans plus
■ d’un article;, le iyftème originaire de l’architec-
l'tur.e grecque,( voy. A rchitecture, Bois, Ghar-
- peste) , o u 1 a fait conuoitre l’origine & la nature
Yhifronton.W n’y a point de membre d architecture
qui rappelle d’une manière plus claire la reapité
du modèle imité par l’art, h e fivnton eft é v i demment
la repréfentation du toit & du comble,
dans les cohftruôlions en bois. C e qui le p r o u v e -
Iroit encore s’il en étoit befoin, c’eft que la figure
fronton ne le trouve point dans les archiiec-
Itures nées d’un autre principe , & conflituées fur
| U;i autre type. Ainfi aucun édifice ni monument
égyptien n’a encore préfenté la moindre appa-
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rence Ae fronton. Jamais, en Egypte, l’idée n’avoit
pu venir de figurer des indications de comoie &
de toitures , c’eft-à-dire , une imitation d objets
dorit on ne connoifloit pas la réalité. Le type de
l’architeôlure égyptienne exifte dans les excavations
fouterraines qui furent les habitations primitives.
De-làla forme du plafond horizon Lai qui
couronne tous les édifices. Le climat de ce pays
fe trouva d’accord avec un femblabiç uluge. La
forme de terralfe, fi analogue aux habitudes d une
température fans pluie & d’ un ciel fans nuage, eft
générale en Egypte, & cara&érile bien fon climat,
comme ie^/ro^o/n*epréfentant le toit deli-
gn e , lelon Vitruve, ho. H , chap. 1 , & rappelle
le befoin qu’on eut de mettre l’intérieur des bâli-
mens à l ’abri de la pluie, & de les mieux préfer-
ver de la chute violente des eaux du ciel.
L’origine du fronton une fois reconnue , & fa
nature étant déterminée par ion origine, la véritable
théorie de l ’art enfeigne j & ce qu’il doit-être
pour correfpondré à fon emploi , &. ce qu’il ne faut
pas qu’il foit, fous peine d’offrir des contradictions
choquantes. C’en eft une , par exemple, oieu
facile à faire comprendre, que la pratique de ces
frontons tronqués & ouverts dans leur cime, dont
tant de décorateurs ont donné des exemples.
L ejronton reprélentant l’angle du toit eft _Eo 11—
mis fans doute, dans chaque pays , à des variétés
d’inclinaifons qui dépendront du plus ou du
moins de hauteur que l’ufage affeefe aux combles.
Il eft certain que l’angle des combles fera tenu plus
ou moins aigu dans chaque climat, félon que 1 ou
aura à le garantir plus ou moins contre les neiges
qui féjournent fur les toits. L’expérience peut
feule, à cet égard, fixer les règles, & l’ouverture
des frontons pourra dépendre des néceililes de
chaque pays. Mais quelles que foient ces différences
, auxquelles l’art doil fe loumettre, on pente
qu’il vaut eucore mieux élever davantage 1 angle
Ju fr o n to n , (jüe de praiiquei-, comme l’o n t fo t
beaucoup aarchilecles . un fronton fui'baiüe en
avant d'un comble iurhaalle, ce qui Cecable indiquer
deux édifices l ’un au-deffus de l ’autre, ou
l’un dans l’autre.
De la forme & de la proportion du fronton.
La forme générale du Jronton eft invariablement
prefcrile par tout ce qui vient d’être expofé ,
c’ell-à-dire, que ce-doit être celle d’un triangle
plus ou moins ouvert. Comme les pratiques de la
charpente peuvent elles-mêmes fe trouver fou-
mifes à quelques configurations plus ou tnoms^ arbitraires,
on ne lauroit mer la poffibilité d mie
toiture circulaire. Cette hypothèfe, qui a pour elle
quelques exemples. , a-t-elle fuggéré la lorme
qourbe que l’on trouve à plus d’uu fron ton , ou
ceLtc forme n’a-t-elle été , dans fon origine , que
le réfultal du goût pour la variété & la nouveantéf
Ce qu’il faut dire à cet-égard, c’eft que les/rou