
4zo F O U
fonderie, pour placer les moules dans lefquels
doit entrer le métal en fnfion.
FoJJe d aifançe. Lieu voûté & plus ou moins
profond, àn-delîous de l ’aire des caves d’une mai-
ion , le plu.s fouvent paré de grès , bâti de gros
murs & de bonne matière, avec un contre-four1
lort épais, qui fort à recevoir les matières qu’on
y jette par foschauffes qui' y abouttflènt. On pratique
dans fo voûte une ôlef mobile pour la v i-
dange.
FOSSE, f. m ., eft en général une ouverture de
lerre en longueur,' qui fort à empêcher un pal-
fa g e , ou a environner un efpa.ce poufen défendre
rapproche.
On pratique à osjqfés autour des maifons, des
châteaux , des places fortifoées./Ces jàjfës font ou
ié c s , ou pfoins-d’eau, ou revêtus, bu no/i revêtus.
FoJJesjbcs. C jeux dont le-lbhd eft ordinairement
en gazon. Quelquefois ils peuvent être inondés,,
quand on le juge à propos, au moyen de quelque
retenue d’eau formée par. des éclüles. •
FôJJ'és pleins d’eau, fon t ceux dans lefquels paffe
tm courant d’eau, ou qui; on.t des eaux vives de
fourbe. ■
’ Fojfë's revctus font ceux dont lès deux côtés,
ç eft-à-dire, l ’elcarpe &• la confee-efcarpe font revêtues
d’un mur de maçonnerie, avec peu de talus.
Fojfés non revêtus 1-orit ceux dont l ’efcarpe & la
con tre-e 1 carpe lont en terre recouverte de gazon,
çe qui oblige de four donner une pénlè conlicfo-;. i
Vable.- • 1 ' .
FOUDRE,. C. m. Ornement de foulpture,, en
manière de flamme tortillée-, accompagnée de
dards, 1 que les' architeêfos placent dans les plafonds
d e là folle dorique : on en voit aufli dans la
oempofitian de quelques; çhapitgaùx.
. FOUETTER , v . aâ.. ( Conjlruclion.. ) C’eft
jeter du plâtre clajfo,.atec un‘baiaiycontre le lat-
tis d’un lambris ou.d un plafond, .pour l’enduire•,
c eft auflEjeter du plâtré, par afpeééon, pour, faire
les panneaux-dû crépi, d’un -mur qu’on ravalé.
FOUILLE, f.,f. , fe dit dè foufef ouverture qufbrt
fait en terre ,.foit pour c.reufèr un. canal., foit pp.ur
former une pièce d’eau., foit pour, bâtir dés fondations,.
Fouille couverte effc celfo qui. fo fait fo^plus fou-
vent horizontalement dans un maSif, pour le paf-
faged’un aqueduc, par çxéfopfo;.TèUe.sTbnt encore
celles que font les mineurs,... •
FOUILLER, a£1. C’eft foireitnè fouillé.. '
Ce mót sfomplbie encore dans la pratique delà
fotrlpture pour exprimer. Fqpéralipn. par laquelle
fo Iculpteur- évide 'dès orne mens ou d’àutreà ob-
jç is , pour leur donner plus de relief & plus d’effet.
Qn. d ra d’ûue draperie, de eenaiiiès fouillés,
F O Y
qu’elles fo n t bien fouillées. Lès rofaces des caif
Ions doivent être fou illé e s, fi on veut qu’elles
aient de la légèreté & qu’elles fe détachent far
leur fond.
FOUR, f. m. Conftruêlion de maçonnerie nom-
fer vir à la cuiffon de différentes matières.
Four de boulangerie ou pâtifferie eft ordinaire*.
! ment bâti à hauteü-r d’appui. Sa forme intérieure,
eft circulaire ou elliptique. Sa voûte fuvbaiffée eft
en briques & tuileaux, pofés avec mortier déterre
franche.. Son aire eft pavée de grands carreaux
de terre cuite, pofés avec mortier de chaux &
terre glaife. Le deffous fort à mettre la Lraifo
éteinte. Tout le relie de la maçonnerie fe fait en
mortier de- fable ou en plâtre. Ges Jours n’ont'
qu’une feule ouverture pour allumer le feu, poift
! fo- fortie de la fumée , & pour y introduire le pain
oii fô pâliffériè..
II. y a des^/on/s fte conftru£tion différente pour
les autres matières, telles que la chaux, le plâtre,
la brique, la poterie, & c.
FOURCHETTE , f. f., eft dans une couverture,
l’endroit où les petites noues d’une lucarne fe iok
gnent à la pente du comble.
FOURNEAU, f. m. Conftruêlion faite en forme
de four, qui fort à mettre en fufion les métaux, le
verre, &c..
Fourneau de cuifine.. Batiffe faite ordinairement
en briqués, & pratiquée dans, les euifines,
les offices & certains laboratoires , pour faire cuire
Tes.àhmens i préparer les,ragoûts , ou faire des expériences.
Il y a âutfi des. fourneaux portatifs : les
uns. & les autres doivent, autant qu’il eft poiïible-,
. fe-plaeer devant les fenêtres.
FOURNIL, f. ra. C’eft le nom qu’on-, donne à la.
■ pièce où le four eft; confirait.
FOURRIÈRE, f. f. C’eft., dans l’arrière-couE'
i ou bafîe-edur d’ ùn palais ou grand hôfeïj un M*
j liment où Ton met par bas le bois, le charbon &
i au très provffîoins femblables, •&. du l’onèn fait la
■ diltribution.
FOURRURE , f. f. ( CoTiflruâtion. ) On appelfè
; aiiifi , dans la charpenteriè ,. les morceaux d e bois
f mince d o n t on fe fort pour élever les pièces de-
f h o is qui n’ont pas l’épaifièur luffifante. p o u r être
' arrafées avec lès autres.
i FOYER, f. m., fo dit, dans là èonftruêlion'
" d’une cheminée, de la partie horizontale com~
prife 'entre les jambages-& le contre-coeur, laquelle
eft ordinairement pavée de carreaux de.
.terre c u i t e & quelquefois couverte d’une plaque
de'fer coule. C’ eft- çe. qu’on“ appelle particulière.“
, tntâit‘i râtné. {V o je z Ceiinot )
F R I f r r 42ï
Ljb anfli là partie d» plancher qui vient en
L ides jambages de la cheminée. Lorfqne les
'frliers font en bois on en parquet, cette pai-:
l a S S garnie d'une lie [toit tt“ ' &■ dalle de pierre ou de
J foïEB- On donne,ce nom, dans les falles de
f ffaces, à une pièce voifine du théâtre, dans
lauelleou tient du feu l’hiver, & où , en toute
I L le public fo réunit, foit avant, foit après
la pièce, foit dans les entre-aêles,
B FRAGMENT, f. m. , fe dit, en arefiite&ure,
le'tout aiôrceau rompu ou décompofé qu’on trouve
■ auj les ruines des édifices. Tels font des chapiteaux
àas Iodes ,• des débris d’entablement., &c.
B Huiue., on a fait au Vatican un Recueil de
Wntmiehf;d’arçhileâ-ure...L’avantage, de cette réu-
■ iou de fragmens , outre celui de conl'erver des
Bftes précieux, .eft encme.de donner à ceux qui
ffitudieül l’archileèlure SiTornement, les moyens de
ponfidérer de près_des ouvrages, que leur pofition
■ oknéfi'dela.vue dans l.e.s édifices, permet rare-
Bieat d’avoir fous l’oeil & fous famiain, pour en
Kammer le travail & 1 exécution.
fFRESQUE, f. f. Peinture à l’eau, fur un enduit
Brais. [Voyez le Diélionnaire de Peinture. )
■ FRETTE, f. f. Cercle de for dont on arme la
iouronne d’une pièce on d’un pilot, pour l ’empê-
prei' de s’éclater..
m Fret ter , c’eft mettre uuefret te.
■ FRIGIDARIUM. Ce mot paroît avoir eu deux
acceptions dans le latin, & avoir défigné .deux ob-
|els, à la vérité réunis eatr’eux par un emploi.
■ ommuQ.
■ Il paroît qu’on appeloitfrigidarium cette pièce
[desbains que Vitraive appelle aufli lo u t r o n & où
■ on prenoil le bain froid, que l’on,défignoit encore.
l'par fo mot apodyterium , lieu.où l’on le déshabil-
| foit, & que Ton confondoit quelquefois avec le
mpidariu/n. ( Voyez B a i n . )
I 1 Frigidarium, d’après la peinture antique des
■ ermes de Tite & les mots qui y font, écrits, éloit
fenom qu’on donnoit à un des grands val es qui
Koiftriüuoieut l’eau dans les bains. L’un , comme
Jnle voit dans cette peinture, étoit nommé cal-
W’numS l’autre , tepidariumy le troifième, fn g i -
Pnum. {Voyez ce qui a rapport aufrigidarium,
■ l’article Bain. )
■ FRISE, f. f. Ce mot vient de l’itMienjfàe^r-o, or-
Bement, qu’on fait dériver du latin phrygius , bro-
«eur. Les- Italiens ont donné ce nom à la partie de
■ entablement q-u!on appelle./ri/è, parce-que c’eft
: , e Tu reçoit le plus d’ornemens. C’eft par la.
®eme railon que les Grecs & les Romains avoient
appelé ce membre d’archite&nre & zophoqui
fignifie portant des figures..
Dans l’arcliite£lure grecque , Foriginé de la
fr ife eft facile à diftinguer. L’efpaee quelle occupe
eft vifiblement celui qu’occupèrent, dans la conl-
truêlion primitive en bois, les bouts des folives
du plancher, placées fui* l’architrave. L ordre dorique
a conforvé les preuves indubitables de celle
origine, dans les triglyphes & les métopes, qui
font l’ornement caraûtériftique de fa fr ife . {Voy.
T riglyphe & Métope.) Vitruve {lie. IV , ch. 2,.).
fomble à la vérité donner au triglyphe , tel qu ouïe
fculpte dans l’arcbileâture, une origine un peu
differente , en fuppofant que cet ornement a trois'
cannelures fo rapporloit fur les extrémités des folives.
Mais cette opinion . loin de détruire , confirme,
au contraire, le fyftème d’imitation qu’on
donne pour.bafe à l’archi teêlure grecque en général,
& à la fr ife en particulier.
La fr ife dorique, quelle que foit l’hypothefo-
qu’on adopte, repréfente donc, .dans la diftribu—
tion des triglyphes & des métopes , les bouts des
folives & leurs intervalles. Ces deux objets furent
peu à peu régularifés & ornés par l’art. Les métopes
reçurent des oraeijieas divers., Dans .plus
d’un temple grec ,. on y fculpta des- lujets de bas-
relief. Tels font, au temple de Théfée, les combats,
de ce héros contre les Centaures, & au Parthénon,
les combats des Centaures & des Lapilhes.
f r i fe , dans tous les ordres-grecs , exifte invariablement
, comme conftituaut une des trois.-
parties de l’êntjablement y mais elle ne porte pas
partout les mêmes caractères. La vepréfentatiôn
des. bouts de folives 81 de leurs intervalles , ne fo
retrouve plus aux frijks àes ordres ionique &. corinthien.
On pourroit expliquer cette diverfifo , de
la manière dont Vitruve a prétendu expliquer
l’ornement du triglyphe. S’il eft poffible , comme
il le fuppofe, que cet ornement, .au lieu d’être^
foulpté for 1 extrémité de la folive , y ait été fur-
ajouté & appliqué pour en cacher la difformité,
dans les conftruCHons en bois , ou peut füppofer
aufli qu’une des méthodes d’embellir ces conftruc-
tions aurbit confifté à recouvrir avec des planches
la totalité de l’efpace occupé par les bouts des folives,
ce qui auroit produit lfr^ genre à e f ife s fans
triglyphes, & aurok fait difparoître leur indication.
Ce genre auroit dans la fuite été afïeClé aux
ordonnances , auxquelles on auroit voulu donner
un moindre, caractère de force & plus d’agcément.
Dans les ordres ionique & corinthien, la frife-
eft quelquefois laiffée liffe & fans aucune fcnlp-
ture queliquefois elle reçoit les, ornemens les plus;
riches & les fujets les plus variés. Om voit des
fr ife s ornées dans toute leur étendue d’une fui te -
.de figures en bas-reliefs ;. comme à l’édifice appelé
Lanterne de Démofthène. Telles font encore: les-
fr ifç s d e l’arc de triomphe de T itus, & de l’édifice
. qu’on- nomme- le Forum de Nerva. On; en voit
dont l’efpace eft; occupé par des enroulemens de
feuillages. De ce genre eft celle qu’on appelle du-.