
«ixtremité ï On fait enfuite une pefée à l'autre '
extrémité , 8c c e qu’on appelle un abattage. L’ae-
' ilOÏ} du leviere& en proportion de fa longueur,
mais cette longueur a des termes que Tufage ou le~
calcul fait fixer. - ■ _ a
Lorfque le levier eft de fer, on l’appelle une
pinçe. On s’en fer.t pour faire agir le treuil d’une
chèvre, d’une grue ,• l’arbre d’un cabeftan, &c.j
dans l artillerie, pour mou voir les pièces de canon,
les mettre en batterie, &c.
LEVIS. ( Voyez Pont-levis. )
LEVRE. ( Vo} rez Ca m p a i . )
LEZARDE , f. f. Défunîon éôntiuue qui a lieu
dans un ouvrage de conftruâion, mais lurtout de
maçonnerie. Il fe fait de fréquentes lézardes dans
lesv murs ^conftruils en moellons ou eu petites;
pierres mêlées de ciments-, foil lorfque les fondations
cedenl d’un coté, foil lorfque l’ouvrage a
été mal lié , foil iorfquê le ciment eft de mau-
vaife qualité. On appelle aufli ces défuniqns, des
çrevafies.
Il a été beaucoup parlé des lézardes qui Te main
ferlèrent, il a y plus d’un fiècle, dans lu conftruc-
tion de la coupole de Saint-Pierre. ( Voyez , au
mot Coupole , les développemens que nous avons
donnés lur cet accident de conftruction. )
LIAIS. C’eft le nom d’une pierre fort dure,
qu’on tire des carrières d’Arcueil près Paris.
La pierre de liais eft compaêté, d’un grain très-
fin , & elle comporte, dans l’exécution, le plus
beau fini. La chapelle de Verfailles eft bâtie en
pierre de hais. Cette pierre s’emploie très-fa vo-
rablement par 1-a fculpture. Les beaux bas-reliefs
de Jean Goujon, a la fontaine des In no cens, "font
de pierre de liais. On en fait des chambranles do
cheminée, auxquels la peinture -donne les couleurs
du marbre.
L I A I S O N , f. f. Ce mot exprime l’union qui
exilte entre l’es objets, & il peut fe prendre au
figuré comme au finale. Cependant, en architecture,
l’idée tporale exprimée par ce mot lé
rond plus volontiers par les mots union ? accord,
harmonie. (PVyez ces termes.) Liaifon eft plüs
volontiers un mot de conftruêtion, On s’en lért
pour exprimer la manière d’arranger & de lier les
pierres, les moellons, les briques, e n forte que
ces diffèreps matériaux s’enchaînent entr’eux &
Jes uns fur les autres, ce qui p. lieu lorfque les
•joint-s de l’affile fupérieure r e n d e n t aux lits des
pierres inférieures. On dit liaifon à f e c f lorfque
les pierres font pofées dans ce même fyfteme,
mais fans aucun mortier dans les joints. Ainfi le
^ont, dans les ouvrages de l’antiquité, les marbres
A les pierres dures.
ï/EçViSQ^jNiER^ v. *£Ç Ç’uft arranger le,s pierre^ !
d’un édifice, de manière que les joints des unes «or.
lent fur le milieu des autres. C’eft aulïi remplit j 1
mortier les joints des pierres.
LTBAGE, f. m. Quartier de pierre , ou gros
moellon dur, ruftiquè & d’un emploi difficile dans
les paremens. On les équarrit ordinairement d'une
façon grollière , 8c on s'eii fort dans les fonda lions
ou dans les garnis.
Les hbages le tirent du ciel des carrières. Uue
piere de taille, lorfqu’on fl’en peut rien faite
- devient libage.
LIBON. Ar.chitcOe né en Eli d e , & qui conf-
truifit k Olympie le célèbre temple de Jupiter]
Olympien , monument dont il n’exifte , à ce qu’il I
paroit, aucun veilige, mais dont il cil facile d,e
rétrouver 1 enlemble, la compofiiion 8c la dimen-
fion , au moyen de la defeription exaêle & fort
étendue que Paufanias en a L ite , & des analogies
frappantes que celte defeription nous prouve avoir
exifté entre ce temple & .celui du Parlhénon à
Athènes, dont nous counoilfons avec une certitude
complète tous les détails. •.
« L’ordonnance du temple ( dit Pan fa nias
»■ liv. V , chap. io ) eft dorique. Son extérieur eft
» environné ae colonnes. 11 eft confirait en pierre
» du pays. Sa hauteur jufqu’au Commet du froii- I
» ton eft de68 pieds, fa largeur eft de Ç)5 pieds, I
» fa longueur eft de a3o pieds; L ’édifice eft cou-
» vert npn.de tuiles en terre cuite, mais de dalles
» de marbre peu le b.que , taillées en manière de
» tuiles. ü.n dit que l ’invention de celle forte
» de couverture eft due à une certain Bizès, de
» 1 île de Naxos......A chaque extrémité du com-
» b le (ou du fronton) eft placé un grand vafe de
» bronze dpré, fait en forme de chaudière, & fir
» le point milieu du fronton s’élève une victoire
» egalement d.oree. Au-défîoiis de cette ftatue eft
» un bouclier d’or fur lequel eft fcuîptée,.uné tête
x de Mécîul.e. Le bouclier a une inlcriplion qui J
? apprend & le nom de ceux qui l’ont conlacié &
» fis motif de fa confécration..... En dehors, fur
» la bande qui règne au-deflous des polonnes , il
» y a dès boucliers .dorés, au nombre de vingt-un,
» çonfacres là par le général romain Mummius, 4 après qu’il but terminé gloneufement la guerre I
x d’A chaie, pris Corinthe & cliaffc les Corin-[
» thiens d’origine dorique. Dans, le fronton ante'r
» rieur du temple font rëpréfentés lés prépara-
» tifs du oomhcjj. à 1$ CQurlé de char, entre Pelops
s & ^noingiis.. Ça figure dé Jupiter occupe- le
» milieu du' tympan du fronton. A la droite du
» dieu eft Æuomaüs, le- cafque en tête. Près de j
» lui eft Stérope fonépoiife, une dés filles d’Atlas.
?) En, avant du char' 8c déselrevaux, qui font au
I ^QWbre die .quatre, eft affis Mirtylè, écuyer
9 d^Ln omaiis | if eft iLCçonopagné dé deux hommes
» 4onf on ne,.dit p&s les noms , mais on voit qu’ils
» font là commis par Ænomaiis à la garde & au
' » foin
foin des chevaux. L ’extrémité du fronton^ eft
* occupée par le lléuve CLdée, qui , après l’Al-
n phée , reçoit des Eléens le plus d'offrandes. Les
figures que l’on voit à la gauche.de Jupiter,
lotit d’abord Pélops & Hippodamie , le cocher
„ de Pélops, enfuite les. chevaux & deux écuyers.
* I c i le fronton fe rétrécit, & cet ei'pace eft oc-
„ cupé par le lleüve Alp.hée...... Le fronton an té-..
» rieur qu’on -vient de décrire, eft l’ouvr.a^e de
n Pæonius, natif de Mendès enTiirace. Celui de
» la façade poftérieure du temple eft d’Alcamènes ,
„ contemperain de Phidias, Si apres lui le pre-
,, mier dans l’art de faire desftalues. Il a repré- j
s, fin.té, dans ce fron'.on, le combat des Centaures
» & des L a pi thés aux noces de PirilhoLis. C.elui-
* ci occupe la place du milieu. Près rde lui fout,
v d’un côté Eurylion, qui lui .a enlevé lonepoulé, I
« &. Cénée qui combat contre le. ravifleur; de
* l’autre, Thé fée frappas t cle- la hache les çen- J
« taures. On y voit un centaure enlevant une
» jeûné fille, & un autre qui fe faifil d un beau
» jeune homme. Alcamènes , je le penfe, a ti-aité
» ce fujet, parce qu’il avoit appris dans les
» poéfîes d’H om è req u e Piritlioüs étoit fils de
» Jupiter, 8t que Tliéfée defeendoit de Pélops à
» la quatrième génération. Il y a aulïi, au temple
» d’Olympiè, plufieurs fujets relatifs aux travaux
» d’Hercule. Le bas-relief qui règne au-deffus
»' d’une des portes du temple, .contient la chaffe
» du fangiier d’A rcadie, les combats d’Hercule
» contre Diomède, roi de Thrace,8i contre Ge-
» ryon dans l’ile d’ Erithrée^ On l’y voit {puletfant
» le (delà la place d’A tlas, & purgeant de Ion li-
» mon le territoire des Eléens. Dans le bas-relief
» au-deffus de la porte de l’opifthodome, Hercule
» elt figuré e'nlevant le baudrier d’ùne Amazone ,
» dérobant la biche de Diane, terra fiant le tauces
4 lignes & demie) , font 91 pieds. Le Parlhé-
non, félon le plan de Stuart, a 219 pieds de long.
Le temple d’Olympie avoit, d’après Paufahias, 2Ô0
pieds grecs, qui fe réduifenl à 218 pieds français. Il
étoit donc à peu près é g a l, en longueur , au Par-
thénon, 8t de trois à quatre pieds moins large.
D’après le texte de la defeription, il étoit extérieurement
environné de colonnes ; ainfi il fbr-
moit un périplère amphipruftyle. II avoit une
porte à chacune de les extrémités. L’ordre dorique
dont fe compofoient les colonnes du dehors,
prouve que chaque -façade du temple- (comme
on le verra plus bas) fut formée de huit colonnes,
dont le diamètre intérieur-dut e!re de
cinq pieds & demi à fix pieds. Cette proportion
étant donuée aufli par le temple du Parlhéuon^ il
ne peut pas y avoir eu dans les ailes moins ,de
dix-fept colonnes, en comptant deux fois celles
dès angles.
La conformité jufqu’ici efl frappante entre les
deux .édifices. Du relie, le texte de Paufamas,
ainfi qu’on a pu le voir, lait mention de tout ce
qui conftitue le plan & l’eufemble du Parthénon^
Il eft queftion des portes de l’opifthodome , ce qui
aulorife à placer cette partie du temple, dans le
même lieu 8t danslamêmedifpofition qu’autemple
d’Athènes.
Les colonnes & les portiques inlérieurs^dont le
temple d’Olympie étoit orné, font fi conformes à
ce qui étoit pratiqué dans l’intérieur du Parthé-
non, où Spon.& Wheler virent encore ccs galeries,
81 où Stuart a retrouvé lùr le pave 1 indication
des colonnes^, qu’on- pourroit, avec toute
certitude, rétablir le plan intérieur du temple que
nous décrivons fur celui que nous lui comparons.
D’après cette difpofitiou indubitable, 1 intérieur
du temple d’Olympie fe cotnpofa de deux parties,
de l’opifthodome, cjui dut avoir 60 pieds fur 4° »
& du naos, formé par deux files de colonnes à
doublé rang en hauteur, retournant probablement
d’un côté 81 de L’autre dans, la largeur du temple,
8l produifant peut-être une galerie fupérieure
tournant autour dès murs. Le naos intérieur aura,
eu à peu près.9$ pieds de long. La largeur d ua
mur à l’autre aura,été de 60 pieds, 8c entre, les
colonnes, l’efpace aura été e 00 à 34 pieds. C’eft
dans cet efpace en largeur qu’il faut cherchera placer
le trône de Jupiter .avec fes dépendances.
LTCE, f. f. Ce mot, dans le langage moderne,
correfpond à ce que l’on appelle, foit carrière dans
les ftades 8c cirques des. Anciens, foil arène dans
leurs amphithéâtres. La lice, dans les tournois,
étoit. un lieu préparé pour les courfes de tête, de
bague 81 autres exercices. La lice étoit fermée
d’un côté par. un rang de paliffades, de l'autre
par des toiles. Le mot lic e s, au pluriel, fe d i t ,
lorfque des deux côtés de la palilïade, il y avoit
deux barrières fermées de côté 8c d’autre par des
toiles. On appeloit lices clofes, celles qui étoient