parte frontatos quos S'tctTQVïf appellant3 qui maxime'
teligando confirmant punctum joliditatem. .
« L ’autre espèce de maçonnerie ell celle que les
» Grecs appellent empleBon. Elle eft aufli en ufage
*» dans les environs de Rome. On fo contente
» d’en ragréer les patemens.; pour le furplus,
» elle fe compofe de pierres bruttes , pofées en
» liaifon , à bain de mortier. Mais nos conftruéteurs
» de campagne qui ne vifent qu’à la célérité, après
» avoir dressé leur double parement auquel seul
35 ils mettent du foin , remplissent le milieu de
» recoupes de pierres mêlées avec le mortier. Cela
» forme trois couches, dont deux font les. paremens
» & l ’autre le rempliffage. Ce. n’eft pas ainfi qu’en
» ufent les Grecs. Ils polent toutes leurs pierres par
» affifes de niveau & en liaifon fùr la longueur et
55 fur l’épaiffeur , fans rempliffage dans le milieu ,
» & ils relient les- pierres qui forment les faces
» extérieures, de manière à ne former qu’ une feule
55 épaisseur, en plaçant par intervalles de grandes
» pierres qui forment parement fur les deux faces,
» & qu’ils appellent Diaionons. Cette manière de
» liaifonner les murs leur procure la plus grande
» Jolidité J5.
Ce genre de corftruction eft celui que Vitruve
préfère, & dent il confeille l’emploi lorfqu’on veut
faire des ouvrages durables.^Tous les bons conf-
truéleurs en ont effeéHvement adopté le procédé.
Il convient à la bâtiffe des murs ou maliifs dont
Pé.paîffeur n’excède pas la longueur des pierres qu’on )
peut fe procurer pour former ces liaifons nommées
par les Grecs Diatonous, & que nous appelons
Parpains. . 11 eft bon de remarquer que d’après le texte de
Vitruve que nous avons c ité, l’empletfon des Grecs
paroît être une maçonnerie pleine en pierre de
taille, ou en gros moëlens, tandis que celle' à laquelle
les Romains avoient confervé ce nom étoit
une maçonnerie de rempliffage plus ou moins
foignée. Au refte, le mot empUBonqui lignifie
entortillé , entrelacé 3 fenable avoir dû convenir
mieux à la manière d’opérer des Grecs,, qu’à celle
des Romains. ( Voye^ l’article m a ç o n n e r i e ).
ENCADRER , v. a&. C ’eft placer dans un cadre
une eftampe, un tableau ou un bas- relief.
En architecture., c ’eft fculpter autour des peintures
ou des■ fculptures des eocadremeris qui font
patrie delà décoration générale. On doit avoir foin
défaire ces fortes de cadres affez riches pour être
dJaccoid avec l’enfemble d’une décoration, pas
affez pour nuire à l ’effet des tableaux & des bas-
reliefs.'
ENCAISSEMENT , f. m. (conflruBion ). C ’eft
une ef|>èce de câiffé ou d© capacité reélangulaire,
formée en bois , en pierre ou de toute autre matière,
pour fervir à la cOBftfüéHon de maflrfs de maçonnerie,
en blo,cage.> bu à pierres perdues jetées pêle-
mêle avec du ‘ mortier’. ' -
On ufe des mcaijjlmens en bois pour les conf
truffions à faire dans l’eau, pour des fondations*
pour des puits & autres fortes d’ouvrages qu>0’
doit exécuter à une grande profondeur & dans de*
terres mobiles. ( Voyt^ ces différens mots ).
Les rangées régulières de trous qu’on obferve
dans prefque toutes les ruines des édifices antiqUes
de Rome , dont la maçonnerie eft de blocage
indiquent que ces ouvrages ont été faits avec des
encaijjïmens mobiles, à-peu-près comme ceux dont
on fe fert pour le pifé. ( Voyc{ ce mot & les articles
MAÇONNERIE , MURS ) .
On a rendu compte au mot cône d’un grand
ouvrage fait également par encaijfement. ( fr0ytJ
c ô n e ) .
ENCARPI. Mot dont ufe Vitruvec( /. 4,0/1. t)
dans -la détail qu’il fait des diverfes parties d’erné-
ment du chapiteau ionique. Toutefois les commentateurs
ne font pas d’accord fur la partie à laquelle
il convient d’appliquer cette exprelfion. Filandera
cru que encarpi fignifioit des fruits , s’appuyant du
mot grec carpos , qui veut dire fruit. Il'ajoute que
ces maffifs de fruits s’appellent en Italie feflom,
Perrault a traduit encarpi par gouJJes\&L ce feroit
félon lui, ces petits ornemens faits en manière de
gouffes de fèves, qu’on ajufte au nombre de trois
dans le chapiteau ionique, à l’angle , où l’ove fe
rencontre avec la volute.
Ces deux propofitions ont quelque chofe de
plaufible, parce qu’effeftivement il entre dans la
compofition de ce chapiteau, & des feftons & des
gouffes.
Galiani, cependant, n’adopte ni l’une ni l’autre.
Il croit qxCencarpi doit signifier cette efpèce de rinceau
d’ornement dont les anciens rempliffoient &
ornoient le creux ou le canal de la volute. Ce qui
l’induit à adopter cette opinion, c’eft l’efpèce de
fimilitude que Vitruve établit entre l’effet de cet
ornement & celui des cheveux fur une tête de femme.
II trouve plus de rapport entre ce rinceau & le jeu
de la chevelure, qu’entre celle-ci & des feftons ou
des gouffes.
Il femble, cependant, que des nattes ou 'des
treffes pendantes peuvent autant fe comparer à des
feftons qu’à des rinceaux.
ENCASTREMENT, f. m. Se dit de là manière
dont une pièce eft enchâilee dans une autre..
. ENCASTRER, v. aft. C’eft joindre deux chofes
l ’une à l ’autre par une entaille ou une feuillure,
comme une pierre avec u né'autre pierre,au moyen
d’un crampon enchaffé de toute fon ëpaiffeur-
ENCEINTE, f.jf. Se dit furtout des contours
du rempart d’une place fortifiée; des contours d un
mur d:e parc.' -
1 On appelle enceinte dans l’architeffü^ ®ô5
peuples anciens, ces grandes cours, ces porriq’,8S
lèries & généralement cet erfemble de bâti-
ol'®! aui environnoient le corps proprement dit du
le Les Grecs appeloient Dromot l'enceinte des
‘temples égyptiens. ( j j j jM égyptienne architecture
, TEMPLE j & C . ■ )
ENCHAINER, v . a â . Lier, attacher des pierres
des chaînes de fer comme on le pratique au*
parapets des quais & des ponts.
ENCHASSER, v. aét. Mettre, ou renfermer une
pinte dans fon çhaffis, une croifée dans: fou do*-
mant.
ENCHEVAUCHURE , f. fi Eft la jonélion à.
recouvrement d*une chofe avec une autre, foifc à,
à plat joint, foit à feuillure a p*r exemple,, d’une
dalle de pierre avec une autre; telles font celles 1
qui couvrent les avar.t-bec.s des ponts;, tels font
les auvents des boutiques , les tuiles, les ardoifes
ou les dalles des couvertures des édifices.
ENCHEVÊTRURE, f. f. C’ eft dans un plancher
l’affstnbbged’une pièce de bois, nommée chevêtre,
entre les doux folives, qui déterminent la longueur
de Pâtre d’une cheminée, dont le chevêtre détermine
la profondeur &. fou tient les foliyes de rem-
pliffege.
ENCLAVE , f. f. C’eft une portion de place qui
forme un angle ou un pan, &E qui anticipe fur une
autre par une poffeffion antérieure ou par un accommodement
, en forte qu’elle en diminué la
fuperficie & en change la figure. On dit auffi
qu’une cage d’efcalier dérobé , qu’un petit cabinet,
que des tuyaux de cheminée font enclave dans une
chambre, quand par leur avance ils en diminuent
la grandeur.
ENCLAVES. ( Terme à'archtteBure hydraulique).
Ce font les enfoncemens où fé logent les portes des
éclufes, quand elles font ouvertes. Leur grandeur
varie félon la proportion des éclufes.
ENCLAVER, v . a&. G’eft encaftrer les bouts
des folives d’un plancher dans les entaillis, d'une
poutre. C’eft, auffi arrêter une pièce de bois avec
des clefs,ou boulons de:fer.
Enclaver une pierre, c’eft: la mettre en liaifon ,
après coup, avec d’autres, quoique de; différente
hauteur , comme on le pratique dans les raccor-
demens.
ENCIORRE, v. aél. Faire une enceinte de murs
ou de hiies autour d’un, emplacement ou d’un
efpace de terrain quelconque.
ENCLOS, fi. m. Efpace de terrain fermé de
wurs ou de haies.
Enclos ( Jardinage ). L ’àfpeél uniforme d’un
terrain vague ne-préfente ordinair ement que i’ im-age
& le fentiment de la monotonie. En le divifant par
enclos , on donne à l ’ efpace des degrés, on meuble
le pays , & on en rend le coup-d’oeil plus intereffmt.
C’eft furtout le terrain deftiné à l’éfabliffeoient
d e là ferme qu’on petit foumettre à de têllés divi-
fions. Les enclos, par la diverfué de leur forme
& de leur étendue , font, de chaque enceinte, un
fi-te qui peut avoir fou caractère à foi & fa culture
particulière. La réunion, de ces différens fîtes embellit
l’enfemble général.
Des haies vives, des- arbres, des atbuftes , fans
en excepter ceux qui né font qu’agréables, diftribués
avec intelligence , enferment les cultures & defii-
nen.t des chemins de communication-.! Ces. chemins
plus au moins ornés, plus ou moins négligés, fervent
à'enclôs à-Ia-fois et de promenades , qui peu-;
vent fe prolonger indéfiniment.
Indépendamment des. agrémens qu’ils donnent
& des embeliiffemehs qu’ils procurent au payfage ,
ces enclos ont- encore l ’avantage de garantir les
riches produ&ions qu’ils renferment. Us font un abri
contre lés vents & les froidures. Iis entretiennent
la fraîcheur de la terre & garantiffent de i’exctftivc
ardeur du foleil.
L’agrément fe réunit ici à l’utile pour recommander
de multiplier les enclos naturels. Il n’y a
pas de pays fi monotone, de plaine fi ennuyeufe
qui ne puiffe , par leur moyen, acquérir une variété
amufante. Ces moyens font fimpies-, faciles à pratiquer
partout. Us peuvent faire d’une ferme ordinaire
une campagne délicieufe , fans en diminuer'
le revenu, & fans lui ôter le cara&èr© champêire
qui lui convient.
ENCOIGNURE , f. f. Nom qu’on donne & aux
principaux angles faillans d’ un bâtiment & à- ceux
de fes avant-corps.
ENCOMBRER , v. aft. Boucher un paffà-ge ,
empêcher l’entrée d’un canal,d’un port, d’uneiffue
quelconque par des décombres ou auties- obftacles.
ENCORBELLEMENT , f. m.. Eft toute faillie
qui porte a faux hors le nudd’un mur , & qui eft-
ifoutenue par plufieurs pierres pofées l’une l ur l’autre,
& p lu s : fa i 1.1 a lu e s; les unes que les. autres::,, que -l’on
appel!è corbeaux. (.Pf'oye{ ce mot )>.
L’ufàgë deséncorbellemensîui jadis prefque général'
;d‘ans- le nord de l’Europe: On en retrouve des véf-
tiges encore à Paris» dans un grand.nombre de
villes de France & dans foute l’Allemagne. Il eft-
à croire que ces villes ayant eu dans l’origine' des
rues très étroites , on imagina ce fyftêrrie de bâtiffe
pour donner plus de largeur â la voie publique ,
fans en ôter trop aux étages dès maifons.
ENCRE d Ê“ - la' 1 chine; f. f. Ceci n’éft'pas un
terme d’architeéhire , maisrleifom'd’uiieforte d’encre
trop en ufage dans les deffîns des arcbite&es potr
qu’on*puiffe fe difpsnfer d^err faire-mention.