
y pratiquant des renfoncemens , qu’on appelle
coiffons y on a cru pendant long-temps que le
jnot lainbns étoit fynonyme de plafonds. De-là eft
venu 1 ufage de traduire les mots lacunaria ou
laqueana3 qui lignifient de$ caillons , par le mot
^lambris. ( P <oyez Lacunar. )
L ambris peint. C’eft Limitation d’un vrai lam-
bns par la peinture, qui en imite les couleurs,
les compartimens & les faillies.
LAMBRISSER , v. a£ï. C’eft couvrir d’un re-
vetement appelé la m b r i s foit eu partie, foit
en totalité, les murs d’un appartement. C’eft
auiïi mettre un enduit de plâtre fur un lattis.
{ Voyez L ambris. )
LAME, f. f. , fe dit en général de pièces de
métaux paflees au laminoir, c’eft-à-d:re, entre '
deux cylindres qui fervent à comprimer le métal
& a lui donner , félon le degré de rapprochement
des cylindres , le degré d’épaiflèur qu’on veut.
Le procédé du laminage ne paroit pas avoir
été inconnu aux Anciens. Le comte de Caylus
( tome III de fon Recueil d’Antiquités ) parle
d une lame de plomb qui avoit été détachée de
la voûtej du Panthéon de Rome. Ce fragment
avoit été laminé , & il fervit à prouver que
plomb , amfi prépare-, réfifte à 1 injure des
fiecles , quoiqu avec une très-légère épaifîèur j
celle du fragment du comte de Caylus n’avoit
qu’une demi-ligne.
On place des lames de plomb fort minces
entre les tambours des colonnes , fous les bafes
ou les chapiteaux de pierre & de marbre , poulies
empêcher de s’éclater ou de s’écorner , lorf-
qu on les pofe à fec ou fans mortier. ...
* L ame d’eau. C’eft un jet d’eau d’un feul ajutage
, fort menu & très-élevé.
LAMPADAIRE , f. m. O b. donne ce nom ,
dans l’hiftoire des ufages antiques furtout, foit
à une réunion de mèches de lampes , dont on
u fu t pour multiplier les lumières, foit à un
fupport quelconque, ou à tout autre inftrument
propre à fufpendre des lampes.
A in fi, fous un certain rapport, le lampadaire
fe rapprochoit du candélabre , où l’on plaçoit
à volonté plufieurs lampes. Nous av. ns , au mot
Candélabre {v oye z cet article), fait .mention
de toutes les fortes de fupport dont lès Anciens
ufèrenrt pour cet objet , & qui furent là plupart 1
trouvés dans les ruines de Pompeii. Mais, parmi I
ces fupports de lampes , il en eft un qu’on doit
appeler lampadaire c’eft celui qui eft fait en
forme d’arbre, & aux branches duquel s’afla-
choient des lampes mobiles. Cette idée fut répétée
dans l’antiquité, & Pline nous apprend
qu’Alexandre avoit enlevé du temple d’Apollon
Palatin , à Thèbes , un lampadaire femblable ,
fait a l ’imitation d’un arbre. Il s’en fit aulTr
marbre de cette manière. On en voit un gravé I
tome V du Mufeo P io Clementino. 6 ’
Le lampadaire fut l’originô de ce que nDlls
appelons lujlre , ce que les Anciens-défignoieM
par les mots lychnuchi penfiles.
On peut donc regarder comme lampadaires
& tous les candélabres à plufieurs branches I
tel que le célèbre chandelier à fept branches du
temple de Jérnfalem , dont on voit encore.le !
defiin fur un des bas-reliefs de l’arc de Titus!
à Rome , & ces chandeliers modernes que nous
appelons girandoles, & ces réunions de lampes
fufpendues , que l’on fait brûler devant quelque,
chapelles de nos églifes.
Le lampadaire appartient de trop près à l’or-1
nement & à la décoration, pour que nous ayons I
dû omettre ici la mention de ce mot. Il n’eu eft I
pas ainfi du mot lampe , qui ne tient qu’à des I
ufages domeftiques , & dont toutes fortes de pratiques
modernes ont (ingulièrement modifié l’emploi
, tant dans les formes que dans la manière I
d’en ufer.
LAMPION, f. m. C’eft un petit vafe de fer-
blanc ou de terre cuite, ou de toute autre.matière
propre à contenir de l ’huile ou du fu if, avec une
mèche qui produit, lorfqu’on l ’allume , une lumière
plus ou moins vive & plus ou moins forte, I
félon fa grofleur. Les lampions font le plus
fouvent deftinés aux illuminations , dans les fêtes
& les réjouiflances publiques. C’eft par le moyen
des lampions, multipliés & diftribués dans des
compartimens, & félon des defïins de tout genre,
qu on produit ces effets ingénieux & pïquans qui
font le mérite & le charme • des^illuminalions. Les
lampions fe placent tantôt en terrines , fur les eu-1
tablemens ou les parties faillantes des bâtimens,
où ils forment des cordons qui en deffinent les
grandes lignes & les maffes, tantôt on les attache
fous la forme de petits moulés de fer-blanc, à
des clous qui font difpofés fur des voliges ou des
bâtis de bois , de manière à produire toutes les
! fortes de configurations. On en place auiïi fur
des tringles de bois qu’on attache dans la hauteur
des colonnes , & par ce moyen toutes les parties
de l’archileôlure fe trouvent répétées & retracées
par les feux d es lampions. On enferme encore des
lampions dans des verres, pour fouftrairè leur
lumière à l ’aèlion du vent • & fi cés. verres font
de différentes couleurs , l’ilkirninalion préfenie
des feux diverfement colorés.
LANCIS , f. m.- pl. ( Conjlmction. ) Ce font,
dans le jambage dune 'porte ou d’uné Croifée,
les deux pierres plus .longues que le pied-droit,
qui eft d’une pièce. Les lancis fe font pour
ménager la pierre , qui ne peut pas toujours faire
parpain dans un mur épais.
On nomme lancis du tableau celui qui eft aQ
emeût , 86. lancis de Fécoinçon x celui qui eft
dedans d’un mur.
LANÇOIR , f. m. ( Terme cl architecture hydrau-
lique. ) C’eft la pale qui arrête l’eau d’un moulin.
On ia lève quand on veut le faire moudre, ou
faire écouler l’eau du canal,
LANGUETTE, f. f- ( Conjlmction. ) Séparation
de deux ou plufieurs tuyaux dans une fourche
de cheminée. Les matières dont on fait les lancettes
font, ou ,1e plâtre pur, pigeonné & non
plaqué , de trois pouces d’épaiilèur , ou la pierre
& la brique. Généralement on donne aux lan-
quatre pouces d’épaiflèur.
eu ou non des exemples de lanternes dans 1 antique
architecture; _ .
Quelques-uns avoient penfé que le tholus dont
parle Vitruve, n’éloit autre choie que ce que nous
appelons une lanterne ; mais félon d’autres, ait
nombre de (quels eft Winclceîmann, le tholus des
Anciens eft la coupole elle-même (voyez Tholus )-
Il paroi t- fans aucun doute que jamais tes Anciens
ne couronnèrent aucune de leurs coupoles par une
lanterne. 'D’abord les coupoles antiques pofant
de foudj ne s’élevant point en. l ’air comme les
coupoles modernes , fur des. voûtes de ne!s déjà
irès-exhauflees , & n’ayant point à pyramicler au
milieu des édifices d’une v i l l e l e befoin de
celte forte d’amortiflèment ne dut pas fe faire
; fentir aux archileôles. Euluite, dans celles de leuis
coupoles qui recevoient la Iimfière par une ouverture
Languette de chausse d’aisance. On la fait
de dalles de pierre dure pour féparer une ch au lie
d’aifance , à chaque étage , jul'qu’à hauteur de |
devanture , ou au pins bas.
Languette de menuiserie. Efpèce de tenon
continu fur la rive d’un ais, réduit environ au
tiers de l’épaiflèur, pour entrer dans une rainure.
Languette de puits. Dalle de pierre qui, fous
un inar mitoyen, partage-également un puits entre '
deux propriétaires voifins. Cette dalle doit del-
cendreplus bas que le niveau du fol.
LANTERNE, f. f. On appelle de ce nom , dans
la bâtiflè & larcin lecture, de petites conftr actions
dont la forme 8t l’ufage Ion t allez d accord avec
le petit uftenfile dont on ufe pour s:’éclairer, & qui
ordinairement eft formé d’une matière transparente
, propre à laifîèt paffer au dehors la lumière
du corps allumé qu’il contient.
Les lanternes , dans la bâtiflè, participent allez
des formes de cet uftenfile & de fon emploi : elles
fèrvent particulièrement à introduire d en haut la
lumière du jour dans des cages d elcalier , dans
des galeries ou des cabinets qui ont -befoin de
rece voirie jour verticale meut. .
Dans les maifons 8c dans les bâtimens ordinaires
, la lanterne eft une forte de cage circulaire
qu carrée, faite en. charpente garnie de
fenêtres & de vitraux. Quelquefois fon fommet,
c’eft-à-dire, fa couvert ure , eft auiïi vitrée , afin de
donner paffagê à une plus grande quantité de
lumière. Le plus fouvent la 'lanterne a fon petit
toit couvert d’ardoifes ou de tuiles.
Dans rarchiteèlnre, on d donné aufîi le nom de
lanterne à ces petits édifices pyramidaux qui ,
dans les ufages modernes , couronnent les cou-*
pôles des églifès. .
On a fouvent demandé fi l’ufage de ces fortes
d’édifices fut connu dans l’antiquité , &. les pqr-
tifans des pratiques anciennes ont été lur ce point
d’avis différent, félon qu’ils ont penfé qu’il y avoit
d’en liâüt , il ne paroit pas que leurs
ufages & leur climat aient exigé deux que ces
ouvertures reçufiènt une clôture qui garantit
l’intérieur des intempéries des failons. On peut
donc affirmer qu’ils n’admirent rien de lemblable
à nos lanternes au-deflùs de leurs coupoles.
Mais les Anciens , qui furent, comme Ion
fait, très-habiles dans l ’art de la charpente ,
: qui couvrirent en plafonds le plus grand nombre
de leurs temples , 8t qui fans doute ( comme on
l’a montré à l’article Fenêtre ) eurent befoin d'en
éclairer quelquefois les intérieurs par des ouvertures
d’eu haut, ont-ils pu placer fur ces ouvertures
quelques conftruêtions qui aient eu queL
qu’analogie avec nos. lanternes ? >
Nous ne nous prévaudrons pas, pour répondre à
cette queftion, de la manière dontprefque tous les
Interprètes ont traduit lepafîage dans lequel Plutarque,
parlant des divers avchitecïes qui eurent
part, l’un après l ’autre , a la conftruêlion du.
temple de Cérès à Eleufis, dit que Xénoclès ,
to o7roitov lire m âvan"oçou exoçv(paire Jforarnen fuprès
aditumfajligiavit. Tous les traduÜeurs ont traduit
par coupole ou par lanterne. Winckelmann a dit
lui-même :* con una cupolq, e con una Jpecie dl
lanterna. Nous ne nous fommes 1er vis de ce pal-
fage', à f article Fenêtre , que comme d’une autorité
inconleftable , qui prouvoit qu’il y eut^ en
Grèce de très-grands temples , ayant une fenêtre-
pratiquée dans leur comble. .
Toutefois la mention toute particulière que
Plutarque fait de Xénoclès , qu’il met au nombre
des avchile£tes du temple d’Eleufis, uniquement
pour avoir pratiqué cet opaiqn o u jour de co/n-r
ble} peut faire pré!amer que cette partie de 1 édifice
avoit quelque chofe de remarquable dans ia
forme , peut-êif e dans fon élévation , & dans la-
manière d’introduire la lumière-
Si la célébration des myftères dans l’intérieur des
temples, confine beaucoup d’autorités en font foi,
confiftoit particulièrement eu repréfen ta lions dramatiques,
en lpeüacles pantomimes & à iiiacbines,
enmouvemeusde décoration, fi l’effot de la lumière
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