poignée Ce place dans un crochet ou fuppo-rt adhérent
à l’aulre-' montant de la croifée.
Avec cette efpèce de ferrure, on peut encore
fe rmer en même-temps les volets intérieurs delà
croifée. A cet effet on place des agraffes fur les
montans des volets-, a in fi qu’un, crochet propre à
fixer la poignée , 8c l ’on ajoute des pannetons à la
tringle, qui correfpondent aux agraffes des volets,.
ESPALIER, f. m. ( Terme de jardinage. ) Nom
qu’on donne aux arbres fruitiers & autres,.dont
les branches font étendues en éventail 8a paliflees
fur un treillage,.ou attachées par des liens au mur
d’un jardin..
Le contr’efpaüer eft un petit efpalier ifolé 8c en
treillage, placé en. avant de l’efpalier., {.Voyez
Cq ntrescalier .. )
ESPLANADE, f. f.., eft, à. proprement parlér,
un mot de fortification, 8t.lignifie le terrain exté-*
ftérieur d’une place fortifiée, depuis le glacis jusqu’aux
premières maifons du faubourg , ou depuis
les maifons de la ville jufqu’à la citadelle.
EJplanade fe dit suffi, dans le langage ordinaire
, d’un lieu, élevé à découvert , 8t qui fouyent
aux environs d’une ville fert de - promenade...
ESQUISSE, f. f. , fé dit en•arçhite£lur.e comme
en peinture, de là première idée légèrement tracée
d’un projet dpnt tous les détails ne font pas.développés.
XJeJcjuiJJ'e d’un projet d’édifice ne confifte pas
feulement dans la légèreté du trait ou du lavis, Ce
qui la diftingue furtout du projet achevé,. c’eft
que l’artifte n’a pu s’y rendre compte de lfagencement
de toutes.les parties,du plan, 8c de tous les
rapports de celui-ci avec l ’élévation.. Le fini du
crayon , de la.plume ou du. lavis n’eft qu’un fini
apparent 8c fuperficiel,, propre à impofer aux
hommes peu.iuftruits, Ce n’eft pas en cela que ré-
fide le fini d’un projet. Ceux des grands archite&es
anciens ne fembleroient que des ejquijjbs auprès
des dèffins des écoliers de notre temps. C’eft qu’ils
meltoient le fini dans le - rationnement & la com-
binaifon.
ESSE, f. f. ( Conflruclion, ) Efpèce-de crochet
double, ayant la forme de la lettre dont il porte le
nom , 8c qui fert à accrocher les. pierres 8c. les far-,
deaux pour les élever ou les Iranfportér..
ESSELIER, f.. f. C’eft, dans une ferme de
comble , la pièce de bois qui s’afîèmble avec la
jambe de force & qui fûpporte l’entrait.. On
Rappelle auffi gouffei,.
E S S E L I E R S de croupe, grands- esseliers.
Pièces de bois qui s’affemblent diagonaîement à
deux autres faifant angle obtus , ce qui les diftingue
des liens qui font fous les eh.eyr.ons 8c le.s entrait§,
8c qui font le même effet à deux pièces affemblres
à angle droit, aux arêtiers 8c aux coyers danslef
quels font les ejjeliers.. *
Il y a auffi de petits.ejjeliers qui s’affembW
dans les grands , 8c qui portent les empalions p0llt
joindre le grand ejjeliers
ESSETTE ou ATSSETTE , f. f. ( ConfbuümX
Marteau dont fe fervent tes charpentiers} les chais
rons, les couvreurs. Il a une tête ronde & Une.
panne tranchante tournée en différons féns, fùivanfc
' l’ufage qu’on en fait,.
ESTAÇADE ,.f. f. ( Conjlniction. ) Affemblage.
- de charpente, placé dans les rivières , & • formant
une forte de rempart qui éloigne les glaçons,&
derrière lequel les bateaux- fe met!eut à l’abri.
On. appelle auffi ejjacades de longues &. fortes
pièces de bois armées de pointes , que l’on mejJ
quelquefois à l ’entrée d’un port.
. ESTAMPE, f- f- Les ejlampes font en. petit,
comme les tableaux en grand , des moyens de de-,
coralion dans l’intérieur des apportera eus., mais
à vrai dire , allez ■ étrangers à l’art de l’arcliitec-.
; turc-
Quand cet art emploie la peinture, il la fait
entrer comme partie eü'çntielle 8c. intégrante dam. I
les compartimens 8c les comhinaifons de fes éléva-. |
tiens. Des tableaux encadrés font au contraire des j
orne me ns pofticlies , 8c qui fout plus, du r effort de-1
l’ameublement que de la décoration, proprement ;
, dite».
Ce que le bon goût preferit en ce genre, c’eft.!
de ne pas trop multiplier les tableaux. Ils ceffent
d’être ornement dnus l’ar.chiteêlure dès; qu on les
y prodigue. La même, règle de convenance doit
s’obferve.r à l’égar.d.des ejiampes. Placées avec dif--
crétipn fur des fonds, hiles ,. elles pl.aife.nt à 1 ceit
indépendamment de. leur valeur intiunlèque.;Trop
multipliées , elles nuifent à l’enfemble des pièces,, :
fe nuifent à elles-mêmes, 8c n’offrent plus <Jue
l’idée, triyiale d’un magafin.de gravures.
ESTAMPER-, v. a a . C’.eft., dans l’art du mouleur
, faire ou tirer une empreinte d’une figure ou,
d’un objet quelconque-
Il y a beaucoup d’oruemens qu’on mullipH-
dans les édifices par la méthode. dC ejlamper- f e a
a lieu particulièrement à l ’égard d;e ceux quon
fait en plâtre ou, en ftuc..
ESTIMATIF, adj- m. ( Conjlniction. ) Ce mot
fo joint ordinairement au mot devis. Ceit la e
çription d’un ouvrage à entreprendre, avec
détail des prix de chaque objet. {VoyezTi^^- J,
ESTIMATION, ï . f. ( Conflruclion. ) C’efl 1
valuation, d’un, ouvrage quelconque avec les P
... On ail. faire l'eflimation de la maçonnerie , ’
I de k charpente, d e là ferurreri-e , &c.
ESTIMER, v. a cl. ( Canjlruâtion. ) C’eft déterminer
le prix’où la valeur d’un ouvrage.
ESTRADE, f. fi Dans des lieux d’affemblée,
Ir’eft un plancher ordinairement fait de menuife-
i & élevé au-deffus du fol tantôt de quelques
Icouces feulement, 8c tantôt de quelques pieds.
Dans ce dernier cas , Ye/lrade -le fait en gradins.
Comme elle eft deftinée à des places d’honneur ,
■ on la couvre de riches tapis.
Dans les palais des rois 8c des princes , Y ejbrade
fe .place de la même manière, fous les trônes , les
j buffets, 8ce-. BHj I ' . , , *
On ufe d’ejlrade dans les chambres a coucher
[ pour y placer le l i t , 8c cette élévation donne de la
[ grâce à fa forme/ainfi qu’à tout ce qui l’aceom-
| pagne. - ,
ÉTABLE, f. f. Bâtiment d’une baffe-cour où
l’on tient le bétail. La fituation d’une étable doit
être telle qu’elle foit chaude en hiver 8c aérée en
[été. On appelle bouverie celle où l’on met les
boeufs; bergerie celie qui eft deftinée aux brebis.
ÉTABLIR, v. a£t. ( Conjïruêlioji.) En archi-
! tefture,, c’eft difpofer un ouvrage quelconque
d’une manière folide 8c durable. Ainfi on dit éta- |
\ blir lesfonderrieris d*un édifice. J
; C’eft auffi placer des pierres ou des pièces de
1 bois d’une manière convenable pour des tracer.
Ainfi on dit établir un plancher, un comble,-un
f cintre, un limon d’efcalier, 8cc.
L On dit que les ouvriers j établirent dans un
i atelier., lorfqu’ils en prennent poffeffion, 8c quils
[ y apportent les matières 8c les outils néceffaires
l pour commencer à y travailler.
j ÉTABLISSEMENT public. On donne ce nom
plutôt dans le langage adminiftratif que dans le dif-
I cours ordinaire , à tous les édifices qui renferment
[ des inftitulions payées des deniers publics, ou
I qui font la réfidence de quelque fonctionnaire pu-
I bliç que ce foit.
Ainfi les hôpitaux, les collèges, les académies,
I les palais de juftice ou d’adminiftration, ceux des
[ miniftve,s civils ou religieux, font des établifjemens
f publics. '
I Ce uom convient -auffi à de grandes manufaClu-
I ïes, 4 des ufines , à des ateliers entretenus par le
| Gouvernement, -
Les établijjemens publics> dans leur rapport
avec l’arChiteCfure ~ rentrent naturellement dans,
^acception 8c l’idée d ’édifices publics. { Voyez
Edifices publics.-)
h TAG.Ef. m. Ce mot s’applique ordinairement
à la difpofition des palais 8c des maifons, 8c il exprime,
en plan, toutes les pièces qui forment ce
qn’on appelle un plain-pied, 8c en élévation ', les
divifions d’appartement q u i, placées en hauteur
l ’une ‘au-deffus de l’autre, occupent l’intervalle
exiftant entre deux planchers.
Dans les maifons ordinaires, le nombre des
étages n’eft déterminé que par l’intérêt de celui
qui fait b âtir , 8i cet intérêt fe règle'fur la cherté
du terrain où il bâtit. Il eft des villes 8c des quartiers
où la toife de terrain coûte plus cher qu’un
arpent dans d’autres villes 8c d’autres quartiers. IL
eft alors fort naturel que le propriétaire regagne
en élévation l’efpace qu’il ne peut fe procurer en
étendue. Voilà pourquoi dans les villes populeufes,
ou refferrées par leur pofition , on voit des maifons
qui ont fept & huit étages.
Les mêmes caufes ayant du produire partout 8c
en tout temps les mêmes effets, la multiplicité des
étages dans les maifons fut un üfage propre des
anoiens auffi bien que des modernes. Nous favôns
que plufieurs des grandes villes de l’antiquité le
connurent 8c le pratiquèrent. Selon Diodore de
S icile, les maifons de Thèbès en Egypte avoient
cinq étages. A Rome, l’avidité des propriétaires
a-voit plus d’une fois fufeité des réglemens prohibitifs
contre la trop grande élévation des maifonsv
Augufte, Néron , Traj-an en réduifirent à diverfes
époques la hauteur.
De même -aujourd’h u i, des réglemens de la police
des bâtimens interviennent dans la conftruc-
tiondes maifons ordinaires., foi t pour arrêter l’abus
d’une trop grande multiplicité ^étages/ fo it pouïî
• donner à la fureté publique des -garanties contre
l ’intérêt ouTindiforétion des particuliers.
Comme les règles 8c les convenances de l ’archi-
teôlureÆntrent.fort rarement dans les combinaifonà
de ceux qui bêtifient des maifons ordinaires , .l’art
a fort peu de préceptes qui leur, foient applicables»
Mais il n’en eft pas ainfi des palais 8c des autres
édifices du même:genre., que leur deftination fait
diftinguer des habitations particulières.
Ici quelques principes de bienféance 8c de goût
peuvent fervir de baie aux règles que l’architeôke
fuivra, eu égard au nombre 8c .à la difpofition des
étages dont fe compofent les palais»
Si l’on confulte la bienféance >, on trouve qu’unê,
des premières différences entre un palais & une
maifonordinaire, confifte en cela, que le premier
indique un feul maître , un propriétaire unique ,
lorfque les maifons à locataire« peuvent recevoir
autant de maîtres qu’on y compte d’étages. Ce qui
fait le caractère de celles-ci, ne doit donc pas appartenir
au palais : non qu’on prétende qu’un palais,
comme l ’ont voulu quelques archite&es, ne
doive avoir qu’un feul étage au-deflùs -du rez-de—
chauffée. Un grand nombre d’exemples s’oppo-
feroient fans doute à l’admiflion de celte règle»
Mais peut-être croira*-t-on que la bienféance, en fait
de palais , veut que fa façade ne préfente au-defo