
pilier oS’ogone. Use de Tes. faces:, plus largje, à
confervé une infeription romaine.
Le grand chemin de.Uipaot ,a a foc tir du vi llage,
eft traverfé par des relies de petits murs de deux à
qi atre pieds., éloignés; les. uns des autres de deux &
iîe tinq Ibifes.
< Dans des fouilles, faites à quelques deux cents pas
de l’églife , on a trouvé quelques veftiges cTanci.eris
bâtimens. Le premier qui fut découvert eft une
efpèce de petite citerne de fix pieds en quarré. L e
pave en eft recouvert d’un enduit de ciment de
quatre pouces d’épais.
A deuxtoifes plus haut , vers le nord , Tous une
pierre brute de trois pieds étoit une pierre de
taille de cinq pieds fix pouces fur quatre & demi de
large, & de feize pouces d’épaiffeur. On a fait
fouiller à côté pour favoir ce qu’il y avoit deffous;
On l’a trouvée enchâffée dans une maçonnerie faite
d’une façon fingulière. Ce font de petites pierres, &
des morceaux de tuile plate jettes fur un enduit de
ciment bien uni & recouvert d’un autre enduit de
ciment applani de même par deffus. I l y en a plu-
fieurs lits les uns fur les autres. Après avoir démoli
.'tout à l ’entour , on n’a trouvé que d’autres pierres
de taille plus petites, & au-de/Tous de la maçonnerie
à chaux & à fable.
Douze toifes plus haut , dans une efpèce de
•chambre de douze pieds en carré, enduite de ciment,
s’eft trouvée une chemieée de cinq pieds de large ,
qui exhaloit fa fumée par deux canaux de tuile
d’une pièce cimentée aux deux coins. Ces canaux
font dé'dix - huit pouces de haut & dé fix ëri
carré. Des deux côtés oppofés , ils font percés de
-trous carrés longs de cinq pouces , fur un & demi
de large. A cinq toifes de cet endroit étoit un petit
corridor de quatre pieds de large , pavé-en pierres
carrées de quatorze pouces. A Pou eft de la. même
chambre, étoit une efpèce de canal voûté de deux
pieds de large & de deux pieds & demi de haut,
avec de petits piliers de brique de neuf pouces en
carre. Tous ces détails indiquent clairenieht que
c’étoit Phippocaufte d’une maifon ou de quelque
falle de bains.
Environ à huit cents toifes de l’églife, au fud-
eft, fur une hauteur, on voit la moitié d’un temple
'octogone qui fubfifte encore, 11 s’élève de trente-
un pieds au-deflus du foi. Son revêtiffemeht intérieur
& extérieur fe compofe de petites pierres de
quatre pouces en carré, taillées proprement , &
jpofées par affiles régulières. Les angles, le bas &
le haut de l’édifice femblent annoncer , par le rustique
des pierres, qu’il y avoir autrefois des embei-
Jifiemens incruftés. Aux côtés de ce temple, on
découvre quelques vefliges d’une levée couverte'
d?un enduit de ciment appliqué fur des pierres à
fec. C’ étoit le nucltus i e quelque voie ruinée.
Il paroît d’autres relies de chemins en forme de
levées, depuis Corfeuit jufqu’à pfès de deux lieues
de Bèaubois, & depuis le temple jufqifà pareille
diftance‘du côté de Quevet. Ce. chemin eft entier
ien plufieurs endroits, quoique le plus fouvent couvert
'die terre.. .
CÜSSI LA COLONNE. Ce chétif village, fit né
entre Arnay-le-Düc, Beaune & Autan , eft fameux
par un monument d’antiquité romaine, que le
temps y a refpoété jufqu’ à nos jours.
A- deux cents pas de ce village fubfifte une co-
tonne de pierre faite de plufieurs affiles. Elle a deux
pieds trois pouces & demi de diamètre par, le bas,
s’élève fur un double piédefiaE; une partie de
fon fuft fupérieur a été renverfée a.infi que., fon
chapiteau , qui a difparu. Elle eft conftruite d’une
fort belle pierre roufsâtre , qui prend le poli comme
du marbre. Chaque affife eft d’ un feul bloc pofé à
fec , fans mortier ni ciment, mais des crampons d6
bronze en afîuroient la fotidité.
On avoit conjeéluré que cette, colonne devoit
être d ’ordre corinthien. Le fait .s’eft vérifié par la
découverte qu’on fit -, è r i1724 , de la partie' fupé-
rieure de fon chapiteau dans une mëtaierie voifine.
Cette colonne , à en juger par les bas reliefs &
les allégories de fon piédeftal> avoit été un. monument
auffi recommandable par la fculpfcure que par
fon architectu re. Les quatre faces de'Ton chapiteau
■ é toi en t ornées de têtes de divinités , parmi, lefi
quelles on reconnoît encore, à leurs attributs.ou à
leurs -physionomies, Apollon , Jupiter & Hercule.
Les figures du piédeftaî font dans des efpèces de
niches peu enfoncées, terminées alternativement jes
unes en pointe , les autres en ceintres furbaiffés ( ce
qui n’eft pas diftingué dans le deffin de Monfaucon ).
Ces figures étant prifes dans l’ëpai fleur de la pierre,
ont peu de relief On y reconnoît Minerve , Junon,
Bacchus , & autres divinités. Les antiquaires s’accordent
allez à rapporter cet ouvrage au fiècle d’Au-
gufte ou de Tibère,
CUV-E DE BA IN , f f. Efpèce. de grand vafe
en pierre eu en marbre , avec des anneaux fcülptés
décote dans la même pierre, qui fervoient de baignoires
dans les bains ou thermes des anciens. On
en voit beaucoup de ce genre à Rome a-ux fontaines
publiques ou dans les jardins. Les plbs remarquables
font celles de la place Farnèfe , & qui font
taillées dans un f ui bloc de granit..
CUVETTE , f f. Vai'fleau de plomb deftiné à
recevoir les eaux d’un chéneau , & les conduits
dans le tuyau de defeente. i l y a des cuvettes rondes,
carrées , ou à paris avec cul de lampe. Les moindres
font en eritonnoir, ori les met dans Jes angles ;
ou en forme de hotte, lorfqu on les place contre les
murs de face.
| CYCI.OPF.S. O11, attribuoit aux Cyclopes ces
anciennes conftraai'oiis gigaïitefque's , dont on 'voit
encore quelques relies. U paroît cependant que
c’étoit plutôt métaphoriquement qu’ iliftoriquement,
U ’on appeloit ouvrage des Cyclopes tout ouvrage
coloffal d’architefture , comme ailleurs on 1 ap-
[peloit ouvrage des Géants..( Voyc[l’article fuivant.)
\ CYCLOPIA. Cavernes de -Grèce au- Pclopo-
|nefe, dans l’Argie, près de Nauplie , félon Strabon,
1. 8. 11 y avoit, félon lu i , des labyrinthes dans, ces
|cavernes . .& ç’eft proprement à ces ■ labyrinthes
qu’il donne le nom de cyclopia. ,,
I Cafatibon obferve à cè/ujet qu'au r'appott d’A-
Ipollodore, lesCyclopés avaient autrefois habité dans;
l’Argie , Sc que Paüfaniâs fait mention de plufieurs
Itravaux de leur façon. Il paroît, pour,fuit-il, que
le nom de eyeloptia ou cyclopia ne fignifie. què'grand.
(Car, comme dit. l ’ancien interprète de Stace , tout
| ce qui eft remarquable par fa grandeur, pâfis’pour
: avoir été fait par les, mains des Cyçlçpes. C’eft: ainfi
squ’en divers pays modernes , ,:un préjugé, vulgaire
l i t fuperfiitieux attribue au démon quantité d’ouvrages,
dont .on '. fuppofe que l ’indüflrie. humaine
n’étoit pas capable.
donnent la propriété ^W p irjsr
plus“lugu6re-qns cês-grandës allées de- cÿp R _ _ '
voit dans quelques jardins d’ Italie. Quoique dans
ce pays on l’y emploie indifféremment Sc uniquement
pour la beauté des afpetls ou des maffes qu il
produit de loin , fur-tout quand il fe mele avec les
pins, il eft inutile de dire que, dans 1 art de carac-,
térifer les parties d’un jardin cet arbre ne convient
qu’aux fcènes l'ombres ôd mélancoliques.
. CYRÈNE , ville d’Afrique dans La Cyrénaïque,
(dont, elle, était, la,,capitale. Des débris de
icierihe'exiftehc'e attellent encore'a ujourdhui qu eue
fut riche' dés ouvragés dé l’àtt:
! 1 J’y ai v u , dit Paul Lucas , dix ftatues à.demi-
' nues y mais toutes mutilées. & fans teté , une
■ raille d’une épaiffeur extraordinaire, bien batte, oc
; de. cent toifes .de longq des .çoloniies de mar re.. e
feize pieds, quelques-unes de granit. »
« Un grand Vallon préfente encore .beaucoup de
maifons fliliies 'dins le 'roefierb avec dés bouttqués
& des.chambres, -un Ordre d’ârchitefture & de
• grandes fenêtres: C étoit-là, fuiyant toute apparence»
que. J es marchands Càyj.éniens avoient leuis a 1.
tatiohs. »
CYMAISE-, Foye{ .CIJVIATStE..
CYPRÈS, f. m. Vltruve confeiîle de n’empïbvet
dans les'charpentes le cyprès^ quQ iQrfqu’on ne peut
fe procurer ni Yabiis, ni le fa pin : ôn ne fait à q-uoi'i
■ attribuer cette opinion. Le bois de cyprès eft'u;n
des.plus durables, Théophrafte le juge tel, comme
• n’étant fujet ni aux vers,- «1- à la pourriture -, &
. c’eft auffi, dit-il, celui qu’on trouve dans les plus
anciéris édifices. ’
4 L e cyprès d’orient eft tiès-dur, très-odorant, &
inacceffible aux infe&és ; il;prend un beau pôll’&
[une couleur agréable. Selon Thucydide , on.i’em-
ployoft pour;des.farcophag«?s des héros., & pour’ les
J caifles où l’on enfermoif les momies en Egypte.
\ Les portes de Saint-Pierre à Rome étoient auffi
| faites de ce bois. Elles ont duré depuis Conftantin
| le-Grand' jufquu Eugène IV , c’eft-à-dirè- onze
| cents ans, & toutefois elles étoient encore parfai-
I tement faines, lorfque ce pape y fubftitua des portes
. de bronze.
Cyprès , ( jardinage. ) Cet arbre eft un des
plus caraéiér-ltiques que l ’art du jardinage puifle
| employer dans les fcènes dont fe ✓ comp.gfent fes
; divers tableaux.
Les anciens l’avoient.confacré à la mort & aux
tombeaux. Son vert foncé, fon tronc toujours décharné
, fa forme pyramidale & monotone, lui
. «. Sur le revers ..de ,1a montagne, du Æèii,d île® >
taiht i aan.; le
i pc avec jihé. propretë fingulière. » :
« C’étoiiifaris Joute un champ de Mars que le,lieu
appelé au jbiifd'hur Mena Gaim\, ou le.heu dn lpng.
Ce qui me le fait croire, c’eft la-'prodigieufe quantité,
de tombeaux élevés de différentes manières {SC
ra-ivés en bataillé 'comme une armée, On difhngu.e
les’ tombeaux, des, officiers généraux d’ avec ceux
des fubalterne'ïéCeux des loldatsjfont de pierre de
cinq-à fix -pieds, de- hau t, plantes fur dpu.y
droites. ’Autant que j’-én puis* juger , jl_pfeutÿ avoir
25000 tomSieeuix d'uns ce champ de Mars. »
Il eft plus à croire , ce me (emble , que ce lieu
fut le cimetière de, la ville, . . .
’On voit encore à Cytènç de belles citernes antiques.
Une d’elles, taillée dans le roc, a n o pieds de long
fur aa delar'ge, & eft couverte.d’une voûte p_refq.ee
encore .entière, & dont les pierres , de trois pieds de
long-fur un.pied, de large , fon v toutes cumçrotees
par lettrés alphabétiques de caraétere latin.
C Y Z 1CÈNES, f. f. pl. C ’étoient, chez les Grecs,
de magnifiques Malles expofées au nord & fur ies
jardins. On les nommoit ainfi de Cyzique, ville
dé la Propontide, remarquable pour la magnificence
de f e édifices. Les Cyycèncs étoient , chez les
Grecs, ce qu’étoient chez les Romains les tr.dm.ia
1 oii'céisacles. '