
ont trente-cinq lignes de large fur vingt lignes d’é-
paiffeur.
Le fécond cercle eft placé au milieu de l’épaiiTeur
des deux- coupoles réunies , à feize pieds & demi
environ au-deffus de la naiffance de la voûte intérieure.
Ce cercle a les mêmes "dimenfions que le
précédent.
Vers le haut de la coupole intérieure , il y a plu-
fieurs trous, au fond defquels oh apperçoit des
barres de fer montantes. On prétend qu’à ces barres
de fer viennent s’agraâe-r d’autres cercles placés
dan8 l’intérieur de la eooftruéuon à différentes haü-
teurs, 6r que toutes ces barres fe terminent à un
dernier cercle , autour de l’oeil de la première coupole.
I l y a un paffage d’Angelo Rocca, qui fem-
ble prouver cette difpofition pour les deux voûtes;
voici comment il s’explique : « nam tjuotidiè pro
» duobus tholi fornicib'us cotincFtendis, i agent ï tholi
y.» oculo in ejus jummitatc rzlitlo , à quo lumen exci-
3) pitur 3 ex ferra mentis tngenta librarum milita fur-
» shm extrada fu n t, tribus offici/iis ferrants adhi-
» bitis. ». C ’eft-à-dire , « car tous les jours on élève
» trente mil iers de gros fers préparés duns^trois
» grands ateliers de forgerons, pour relier les deux
» voûtes du dôme , avec le grand oeil qu’on a pra.*
» tiqué àfon fommet, par où il reçoit la lumière.»
Toutes ces précautions n’ont point empêché que
cette eoupole ne fe foît défuniecle toutes parts,
Ce monument.étant le plus grand , le plus célèbre
& le plus magnifique que l’on ait fait en çe
genre, nous avons penfé qu’il étolt intéreffant d’ajouter
à ce que nous g von s déjà dit, i° . un précis
des effets qui fe font manifeftés dans toutès les
parties de cet édifice ; 2Q. la recherche des caufes'
qui peuvent avoir occafionné ces effets ; 3*'. le détail
des moyens qu’on a employés pour y remçr-
dier ; 40. une dilcuffion pour tâcher de découvrir
fi ces moyens font fufnfans , s’ils étoient abfoiliment
néceffaires, & fi ce font des plus conyenarr
blés.
A r t i c l e p r e ivi 1 e r .
Détail des effets qui fe font manifeftés dans
toutes les parties de 1a coupole de Saint-Pierre de
Rome.
Putprs à il dôme.
Dans les différentes recherches, faites par ordre
du Pape Benoit X IV , en 1743 , & depuis , pour
découvrir & examiner les effets qui fe font ma-
«ifeftés à l’édifice de Saint-Pierre de Rome, en
n’en a trouvé aucun. dans les quatre piliers qui
loutiennent la coupole ; quoique ces maffifs aient
été faits à différentes reprifes , & que dans i’orir
gine iis aient été élevés fur des fondemens peu
fplides.
Grands Arcs.
Au premier arc en entrant, qui fépare la grande 1
* e f du dpipe, on ne remarque que quelques pe- J
tites fentes, dont la plus large n’a guère qu’une
ligne. A l’arc qui fépare la nef à gauche, fig. 174,
les fentes que l’on apperçoit vers le milieu , font encore
moindres que celles de l’arc précédent ; dans les
deux arcs , ces fentes s’étendent depuis le -défions
de. l’archivolte de l’arc, jufqu’au-deffus de l’architrave
de l’entablement des pendentifs, qui eft
immédiatement au-deffus. Les fentes qui font à
l’arc qui fépare la nef, à droite, font plus con-
fidérahies en plus grand nombre ; on en compta
huit, dont plufieurs lerablent fe réunir pour ne
former qu’une feule lézarde fous l ’enduit de
ftuc : fa plus grande largeur à l’extérieur, eft de
huit lignes un quart.. Cette lézarde eft fttuée vers
le milieu de l’arc ; les autres font très-peu confi-
dérables.
- Au-deffus du milieu de cet a rc , fig. 175 y il y a
trois grandes défumons horizontales ; la première au-
deffus de l ’archivolte , dont elle"fuit la courbure;
fa longueur eft de vingt-cinq pieds, & fa largeur
au milieu, d’environ fept lignes ; cette largeur
diminue ea allant vers les extrémités, où elle fe
termine à rien.
La fécondé eft fous l ’architrave de l ’entablement
des pendentifs ; 1a longueur.eft de treize pieds
& demi , & fa largeur de fix lignes & demie. ;
cette largeur diminue de même en allant vers
les extrémités.
La troifième défunion eft fous la corniche dudit
entablement , elle a neuf pieds de longueur,
& deux lignes de largeur vers le milieu, fig. 176.
Au grand arc qui fépare la nef du fond,
vers le milieu, eft une lézarde prcfque à plomb,
qui traverfe toute la hauteur de l’archivolte, dont
la plus grande largeur eft d’environ quatre lignes.
Au-deffus de l'archivolte eft une défunion horizontale
, dont la largeur n’eft que d’une ligne &
demie.
Lézardes dans Vintérieur du tambour du. dôme, &
la première coupole.
Le nombre des lézardes qui peuvent, fe diftin-
guer, eft d’environ deux cent quarante, dont
trente-cinq méritent quelqu’attention ; les autres
font de peu d’importance. La plus confidérable
de routes, fe trouve au-deffus du fécond pilier, à
gauche en entrant, où eft la ftatue dp Sainte-
Véronique. Elle commence au-deffus de l’entablement
des pendentifs, à- la hauteur du fôçle du ftylc-
bâte ; elle s’élève prefque verticalement dans toute
la hauteur du tambour, & de là , elle fe prolonge
dans la coupole intérieure,, jufqu’auprès de l’oeil
de la lanterne. La plus grande largeur de cette
lézarde èft au droit de la corniche de" l ’attique
qui fupporte la coupole -, à cet endroit elle fe di-
-vife en deux branches parallèles, dont une a deux
pouces neuf lignes d’ouverture, &. l’autre vingt'
une lignes & demie.
La plus remarquable, après celle-ci, eft dans la
partie du dôme, précisément oppofée à celle ou
Lj trouve la p r e n n e , au-deffus du premier pilier
à droite, où eft la ftatue de Saint-Longm. _ |
Cette lézarde eft à gauche de la renetre qui répond
au milieu du pilier ; elle n’eft pas continue
feoinme celle qui eft en face; la partie dans le
tambour du dôme eft compofee de trois lézardés a
Ltlomb ; celle du bas.commence au milieu du fty-
| iobate, qui foutient les pilaftres accouplés, & finit
à moitié de leur hauteur, en fuivant l’angle ren-
! trant d’un des pilaftres. La fécondé commence a
|peu-près à la hauteur où celle-ci finit, en iuivant
l’angle rentrant de l’autre pilaftfe; elle fe prolonge
|jufqu’au-deffous de l’architrave de l ’entablement
qui couronile ces pilaftres. JLa troifième partie
commence à la frife du même entablement, à
I trois pieds de diftance delà première, & continue
f jufqu’âu-deffus de l’attique-. . _
I La partie de lézarde qui eft dans la coupole, eft
: compofée. de deux branches parallèles; dont une
I commence un peu au-deffüs de l’attiqué, & finit
I au-deffus-'du quatrième rang de cornpamniens de
la voûte; l’autre branche commence à environ
trente pieds au-deffus de l’attiquè, & finit auprès
f de l’oeil de la lanterne. La plus grande largeur de
j; ces lézardés, eft au droit de la corniche de l ’atti-
: que, où elle fe trouve avoir neuf lignes.
[ Dans la partie de la tour dû dôme, qui répond
; au fécond pilier, à droite en entrant, où eft la
ftatue de Sainte-Hélène, il y a dans ja hauteur de
l’attaque, cinq lézardes qui méritent d’être remarquées.
La plus forte a fept lignes d’ouverture;'
f elle s’étend le long du pilaftre à droite. Il y en a
une femblable le long du pilaftre à gauche, dont
la plus grande largeur eft de cinq lignes, & une ,
I autre au milieu de l’arrière-corps, compris entre les
. deux pilaftres : les deux autres font de peu d’impor-
|.tance.
Dans la partie au-dèffous de la précédente,
Ôc dans la hauteu r de l’ordre, il y a trois principales
lézardes; la première commence à la corniche de
r l ’entablement, &. defeend j ufqu’au linteau de la
fenêtre. A cet endroit, on voit que la lézardé
( traverfe l’épaiffeur du mur; la fécondé ne s’étend
pas au de-là. du fronton circulaire qui couronne
- cette fenêtre. La troifième va depuis ié deffus de
: l’appui de cette même fenêtre, &. defeend jufqn’au
I foc le qui règne au niveau des bafes des pilaftres ;
| cette lézarde traverfe aufii l’épaiffeur du. mur.
Dans la partie de la coupole intérieure , qui ré-
i pond à ce même pilier, il y a par le haut, une
; grande lézarde qui va depuis le premier rang de
; compartiment, j ufqu’au milieu du dernier , auprès
de l’oeil de la lanterne.
ftA la partie de l’ intérieur du dôme, qui eft du
; coté de la nef, à droite, il y a plufieurs lézardes,
f traverfent la corniche de l’attique ; trois de
ces lézardes ont environ trois lignes d’ouverture;
les autres font de peu de conféquence.
A la partie au deffus de la nef d’entrée, il y a
auui plufieurs lézardes, dont trois méritent d’être
remarquées; la plus grande a cinq lignes d ouvert
ture, & les autres quatre lignes & demie.
Dans la coupole intérieure , outre les lézardes, ci-
devant décrites, il s’en trouve treize autres principales,,
c’eft-à-dire, une dans chaque panneau ae
voûte compris entre les côtes (aillantes qui repondent
aux pilaftres. Ces lézardes commencent prefque
toutes à Ja même hauteur, c.eft-a-dire, a
trente pieds environ au-deffus de f'attique, elles le
prolongent j ufqu’ au dernier rang de compartiment,
du côté de l’oeil de la lanterne ; leur longueur eft
d’environ foixante pieds.
Les cintres des feize arcs en décharge au-ueffus
de l’attique, fo n t1 emplis de défunions -, il y a des
arcs ©ù il s’en trouve julqu’à fix. Douze de ces débinions
font remarquables, parce qu’elles fe lient a
des lézardes à plomb, qui fe prolongent fort avant
dans là voûte, c’êft-à-dire, depuis imgt jufqu à
trente pieds; . . . .
Dans. i’mtérieuryUi dôme, environ a la moitié
dé là hauteur des pilaftres,. il eft inréreffancU’ob-
ferver, qu’il fe trouve des défunions horizontales ;
il s’en trouve suffi dans l’ intérieur de la lanterne,
environ à moitié de la hauteur des piliers qui lou-
tiénnent les arcades*
Entre les deux coupoles, par le haut, auxjeize
gros murs ou éperons qui réunifient les deux veutes,
on remarque des défunions horizontales, & d’autres
qui fuivent le conteur des vcûces... Ces défunions
ont dix-huit pieds jufqu’à vingt-cinq pieds de longueur
; leur largeur eft depuis deux jufqu a fept
lignes.
Dans les quatre vides circulaires pratiques dans
le mur de la tour du dôme, au-deffus de chaque
pilier, & qui font occupés par des efcaliers, il y
a des lézardes à plomb, dans toute leur hauteur,
qui eft d’environ foixante-douze pieds ; la plusconfi-
dérab e de toutes fè trouve dans l’efcalier
qui eft au-deffus du pilier de Sainte-Véronique
; fa plus grande ouverture eft de quinze lignes
; la largeur des autres n’eft que de quatre a
cinq l'gnes.
Lézardes qui fe trouvent à l'extérieur, fig. 179, 180.
- i° . Dans la hauteur du foubaffement & du fty-
Iobate. r
Au-deffus du pilier de Sainte-Yéronique , eft une
grande lézarde prefque à plomb, qui s’étend dans
, toute la hauteur du foubaffement & du ftylobate,
& qui fuit en plufieurs endroits le contour des
joints; lapins grande largeur de cette lézarde eft
de huit lignes & demie.
Dans la partie àu-deffus du grand arc qui communique
à la nef a gauche, iont fix lezatdes,
dont trois 'principales ; la première s’étend-dans
toute la hauteur du ftylobate, & de la grande
corniche du foubaffement. Sa plus grande largeur
eft de dix lignes; la fécondé dirigée obliquement,
traverfe la hauteur du ftylobate, la grande corniche