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funérailles , mais encore .dans. tous, les détails d’or-
neirens, dont plufieurs Colmïhana. préfenteroient
les modèles les plus élégans. L’Ar.abefque tout
c e qu’il offre ,de riantes inventions ; -la- Mofaïque
.avec le. charme de fes configurationsf k de l'es couleurs
; l ’art des ftucs, la variété des compâitimens
de plafonds, tous lesplaifirs de la décoration enfin,
s ’introduifirent dans ces demeures de la mort ; mais
ces réflexions & les defcriptions qu’elles follicitent,
appartiennent à l ’article général où l’on paflera
en revue les différentes fortes de tombeaux. ( Voye{
T om b eau , sépulcre. )
GOLUMELLA. Pétite colonne. On donnoit ce
nom aux cippes que l ’on éleveit fur les fépultures. ■
Cicéron nous apprend que le légiflateur Pittacus
a voit fixé àun cippe, ou columtUa , de trois coudées
de hauteur, les ornemens des fépultures. Pittacus
fuper terra tumulum noluit quid fiatui3 nifi columdlam
tribus cubitis ne altjorem.
COLYMBETERA. C ’étoient dans les bains de
grands bafl&ns où l’on pouvoir nager..
-GOLYSEUM-, Cclÿfée. ( Voye^ Ç oliSeum, )
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COMBîNAISO-N. f. f. C e mot expliqué par fon
étymologie offre l’idée d’un rapprochement d’objets
deux à deux, mais l’ufage & fur-tout le langage des
arts en, ont étendu la fignification ; & il préfente
tantôt l’idée d’aflemblages très.-conxpofés , tantôt
celle d’un mélange d’éiémens & d’agens dans les
opérations de l’efprit & de l’art.
C ’eft dans la plus grande extenfioii de ce mot
qu’on Remploie,lorfq.u’on l’applique à l’archite£lj.ire,
cet art qui exige de la part de ceux qui l’exercent,
une grande multiplicité de combinaifons. Cela eft
vrai fans doute, fi l’on fcnge à tous les rapports d’utilité
, de convenance, d’harmonie, de proportion
que demande la confeélion d’un grand -édifice. Cependant
fi l’on applique ce mot ïk l’idée qu’il renferme
au fyftême de Parchireclure, on fe perfuadera
que la beauté de cet art çonfifte dans les combinaisons
les plusfimpies; qu’elles feules peuvent produire
ces grands effets qui 'affeélent d’autant plus Pâme
que rien ne détourne fon attention d’un but pré.-'
'dominant. L ’on fe convaincra au contraire que les
combinaifons trèsrcompofées qui font pour l’entendement
dés énigmes, dont l’oeil fe fatigue à trouver
la foîution , n’apportent à Pâme que qles fenfations
pénibles ou des plaifirs iljufoires,
- COM B L E , fubft. mafc. Affemblage de pièces
de bois, formé au-deffus d’une maifon, peur fou-
tenir les tuiles , ardoises ou autres matières qui
la couvrent. Il ne faut donc pas confondre le mot
Çpinblç fiyec le iu.pt Couverture 9 nj i ’un-ôç l ’autre,
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en particulier, .avec.le mot Toit, qui réunit et*
lui la fignification de tous deux, parce qu’un
toit eft composé d’un comble & d’une couverture.
Mais comme on fe fert fouvent dès mots Comble
'& Couverture au lieu du mot Toit, l’ ufage per-,
met peu de dire la couverture du toit, & moins
encore le comble du toit. ( Voye{ T oit & C ouverture.
) C ’est au Comble leul qu’appartient cet
article.
Ce mot vient de Culmtn , & Culmen , dans le
fens rigoureux, fignifie .Chaume ; o r , les Latins
appelant Culmen le comble de leurs maifons,
on ne. peut douter qufils ne l ’aient d’abord construit
en chaume; quoique, dans l a ‘ fuite, ils
curent foin d’employer des matériaux plus fo-
Iides,, iis ne changèrent pas- le nom primitif du
comble, & peut-être l ’habitude confiante de
défigner par Culmen la partie füpérieure de tous
leurs édifices,- les amena-t-elle à généraliser ce
mot, jufqu’à J u i faire fignifier une .élévation
quelconque : nouvelle acception q u i. n’est jpoint
étrangère au comble : en e f f e t é l e v é par lui-
même et par la place qu’il occupe , il a des pentes,
“des croupes & un fommet comme une montagne.
Culmtn otdis s culmen alpium.
La nature a donc indiqué aux hommes-comment
et avec quoi ils dévoient confiruire leurs combles
: cependant les Afiatiqüés &. les Egyptiens ne
paroiffent pas avoir profité de cette indication ;
et cela , fans doute , parce que chez eux les pluies
étqient infiniment rares & les neiges inconnues’;
mais les Grecs au contraire ne la négligèrent pas.
Avertis par l ’in confiance des faifons ils ■ donnèrent
à leurs combles, cette forme qui dans la
suite prodùifit, entre leurs mains, les corniches
et lès-frontons. Instruits par j.es Grecs , mais plus
soumis qu’eux à l ’influence des faifons , les Romains
r élevèrent davantage les .combles, & les nationaidu
nord qu’ils fubjLiguèrent en accrurent encore, la
hauteur. L ’art oompofa chez elles avec la néceflifé,
jufqu’à ce qu’il fe fût enfui devant les Goths ôt
les Yendales : alors les combles perdirent toute
proportion, et la féodalité, qui rechercha leur
abri, ne les mefura plus que fur fon orgueil. Un
comte, un baron étoit jaloux que l ’on aperçût
de loin, les fommets rembrunis de fon château; il
croyoit infpirer par-là le refpect & la terreur. Ces
temps affreux s’étant écoulés , les hauts combles
subfiftèrent encore, & les artiffes les approuvèrent,
fans doute pour flatter le fouvenir des tyrans
dépoffédes. Iis enfeignèrerit que le comble devoit
■ avoir en hauteur , le quart, où le tiers, ou la
moitié de l’édifice qu’il couvroit , afin que celui-
ci en eût plus d’apparence & de majefté. Bientôt ,
entraînés par le caprice , ils tronquèrent, brisèrent,
contournèrent toutes les faces du comble, & ils
‘appelèrent ces' nouveautés , recherche & magnb-
fi ceiice.
Le goût du changement, plutôt peut-être que
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celui delà règle, fit reconnaître que, pour nous
. garantir des neiges & des pluies, le.comfcle n’avoit
pas befoin de tant d’élévation, et a knltant on
paffa d’ un ridicule à un autre. On; avoir regarde
le comble comme une beauté : on regarda le
comble-en lui-même comme difforme-, on le
mafqua par des baluitrades, des trophées, des
attiques ; à peine en vit-on le faite , a-peine parut-il
appartenir à l’édifice dont il faifoit réellement
partie. Ce n’eft enfin que depuis, peu de.temps ,,
qu’on s’eft aperçu que le comblé devoit naitie a
)a cymaise de la corniche , et ne s’élever qu’à la
hauteur déterminée pour les frontons,relativement
à leurs bafes.
• Voilà î’hiftoire- du comble, & en voici les
div.erfes formes.
C omble a groupe. Comble foutenu par une
enrayure qui porte un poinçon-et deux - arretieis;.
—r a pignon. Comble foutenu par un mur de
pignon , comme celui des deux grandes falles du
palais, à Paris.
---- brisé ou coupé. Ce comble appelé aufii
comble à la manfarde, eft compofé du vrai comb
le , dont la pente eft roide, et.du faux comble
qui eft au-deffus^,. & qui ordinairement a une
pente fort douce; ( Voye^ Mansard ). ( François. )
— EN p a vil lon . Comble qui a deux croupes,
& eft à un, ou deux , ou quatre poinçons , tels
que ceux des pavillons angulaires du château -des
Tuileries.
— en impériale .- Comble dont le contour a la
forme d’un talon renverfé.
— EN dôme. Comble dont le plan eft carré'
& l ’élévation ceintrée ; on- en voit un au Louvre
& un aux Tuilleries.
— en patte d’o y F.. Comble qui a plufieurs
pans , formés par plufieurs arrêtiers, & dont le
plan eft un polygone.
— ROND. Comble dont le plan eft rond, bu
©Yale, & le profil en pente droite.
— EN TERRASSE, ou tronqué. Comble qui,
au lieu de fe terminer à un faîte, ou à un poinçon
, eft coupé carrément à une certaine hauteur,
e t eft couvert d’une terraffe qu’on entoure
quelquefois d’une baluftrade , comme au Vieux-
Louvre & au Luxembourg, .
— entrafezé : mieux , en trapèze , & noir
entrafeté , malgré l’iifage', puifque le profil de
ce comble eft un trapèze ifocèle ; ayant une large
bafe , il auroit une trop grande hauteur ; a-infi il
eft coupé par une terraffe de plomb , élevé un
peu vers le milieu., & où font pratiquées des
trapes' qu’on lève , pour que quelques pièces, interpolées
obtiennent de l ’air & du jour,
Cf O M 7
— po in tu , ou a deux egouts. #Comble
dont les deux côtés font un angle d’au plus foi-
xante dégrés. : ' ■ é
_p l a t , ou surbaisse. Comble dont la hauteur
fe rapproche de celle d’un fronton triangu-
■ iaire , c’est-à-dire , dont l’angle du faite eft obtus.
_ en équerre. Comble dont l’angle du faîte
eft droit, et qui par conféqlient tient le milieu
pour la; hauteur entre le comble pointu et le
comble furbaiffé.
_ A POTENCE. Appentis compofé de deux ou
de plufieurs demi-fermes d’affemblage , et porté
fur le mur auquel il eft adofîé.
Entre, tous ces combles, le propriétaire chor-
; fira toujours le pointu , ou le brijfë, parce qu’ils lui
paroîtront plus propres que le furbaiffé , ou celui
en équerre y à contenir un plus grand nombre de Io-
gemens; mais c^efi à 1-architeéie à l’éclairer et à
lui préfenter des plans qui pu fient le fatisfaire &
. être en même temps avoués de l’art»
- Pour atteindre ce double but , je crois que les-
architectes devroient en général confiruire les-
combles félon la manière frrnpic ôc harcie inventes
par Philibert de Lorme , mife en-pratique par lu i
à Saint-Gerniain-en-Laye , & ^ depuis peu d’années
^ renouvelée plufieurs fois-dans Palis , & avec
fuccès, par MM« Legrand, & Motinos. L ’ouvrage-
de Philibert fübfifte fans, a Itéra tien depuis plus-
dé deux fiècles , & ceux de fes imitateurs promettent
une égale durée. De pareils combles ne
fatiguent ni les fâtimens, ni la fortune de leurs-
propriétaires; on y pratique, ailément des chambres
habitables & mêmes des galeries. Le jour qui
les éclaire vient d’ën haut , conl’équemment il
! n’eft point faux comme celui qui entre par les.
lucarnes ordinaires , & il eft favorable aux travaux
de différens artiftes. Quélques particuliers ont
déjà eu le bctrefprit de vouloir que leurs maisons-
n’euffent.point d’autres combles , et leur- exemple
férpit fans doute plus fttivi, fi les hommes n’étoient
pas aufii lents à mettre en ulàge lés inventions
qui leur font utiles , qu’ils-font ardens à les défiler»
G oM b l e , fubft» malt. ( C onstruction. )..
Ce mot qui vient du latin culmen défigne^ la.
partie fupérieure d’un édifice , fervant à le garantir
des pluies, des neiges & autres intempéries de
l’air. Les combles font ordinairement des .ouvrages,
de charpente couverts en tuiles en ardoifes y
ou en plomb, quelquefois même, en dalles de
pierres. Il y a des combles formés par des voûtes^
en maçonnerie, M. Angot, architeéhf, a trouvé--
depuis- peu., un moyen fort ingénieux de faire des;
combles en fer..
Les combles font prefque toujours formés par
dèsfurfacesplanes, plus ou moins inclinées, félon,
la température du p ay s , où les édifices qu’ils-
. doivent couvrir font fitués y a.inii ils fout fort bas >