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; §. II. Ét a n g s i n t é r i e u r s .
Indication des feuilles de la Carte de France de
l'Académie 3 qui renfermentle plus £ étangs artificiels.
Argentan. Etangs proche Laigle.
Arras. Somme & rivières d’A lb e r t, marécage
ufes & tourbières.
Aubujfon. Etangs lu i la haute montagne & dans
la Combrajlle.
Autun. Etangs aux environs d’A-utun, d’Arnay-
lerDuc &r de^Saulieu.
Auxerre. Etangs aux environs de Charny, de
Courtenay & d’Auxerre.
. : Bayeux. Quelques, étangs & rivières marécageufes
près de Car entan.
. Leblanc. Couverte A3étangs, ou Châteauroux.
Blois. Quantité £ étangs à Romorentin, au def-
fotrs de Chambord , & le long de la Loire.
Bourges. Etangs proche Dun-le-Roi , Ville-
quier & Baugy.
Cambrai. Rivières marécageufes en tout tems.
. ,. Çkâlons-fur-Marne. Quelques rivières marécage
liCes., épangsdwi environsde Virry.
Châlons-fur-Saône. Quelques étangs.
La Châtre. Quelques étangs feulement.
Noyon. Les environs de’ Laon, de la Fère & de
Chauny ont beaucoup d’étangs & de rivières ma-
lécageufes. La Somme en a beaucoup.
Nevers. Beaucoup d'étangs fur l’Arou , la Cenne
& d'autres petites rivières : outre cela , beaucoup
de petites rivières marécageufes.
Moulins. Quelques étangs, mais peu nombreux.
Meaux. Marais de Saint - Gond 6c ruiffeàu de
Pleurs,.marécageux.
Moyenne. Vers |es fources de la Caulache &
de la Vilaine il y .a deux grands .marais , & puis '
quelques étangs affez étendus.
Orléans. Voir les étangs de la forêt d’Orléans.
Reims. Rivière de Vefles/marécageufe 6c à
tourbe > quelques étangs proche Sainte - Méné-.
hould.
Saint-Malo. Etang de Châteauneuf, marais d e :
Dol.
Sâint-Omér. La Canche , la Bife & la rivière de
Saint-Omer.
Cofne. Aux environs de Saint-Fargeau.
Coutances. Aux environs de Blainville & fur le
bord de la mer.
Dieppe. Rivières marécageufes dans le Mar-
quenterre.
Dijon. Quelques rivières marécageufes.
Le Dorât. Etangs à l’angle du nord-oueft.' • ;
Dunkerque. Rivières raarécageufes d'Ard^es; à?
Calais, & de Rhonsbriige à Dixmude j les MoèTés,;
étangs de Nieuport. * -
Évaux ou Mont-Luf on. Petits étangs difpérle's.
Evreux. Etangs de Rambouillet & quelques au- IQS. r " w ü p lis
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Fontainebleau. Environs de Moret.
Forges. Rivières marécageufes, foit à l’origine
de l’E p te , foit le long de la rivière de Dieppe.
Gien. Beaucoup d’étangs 8c de rivières maré-*
cageufes aux environs de Neuvy, de Briare, de
Salbris, de Lamotce-Beuvron.
La Hogue. Beaucoup de marais le long des côtes
de la mer, & quelques fables.,
Joinville. Quelques rivières marécageufes.
Lyon. Beaucoup d'étangs & de rivières marécageufes
dans la plaine fluviale de la Loire , depuis
Sury-le-Contal jufqu'à Ba!bigny.:
Lufon. Marais de Luçon , ceinture de defféche-
ment encore marécageufe, ruiffeaux marécageux
aux environs de Valvirte & de Fontaine.
Poitiers. Quelques étangs à l’oueft.
Loches. Etangs dans les environs des fources
de la rivière qui paffe à Loches.
Lijîeux. Parties marécageufes de la Tou que ,
depuis Pont-l’Évêque jufqu’ à la mer , & de la
Dive jufqu’ à la mer.
Lille. Rivières marécageufes & tourbeufes de
Douay à Saim-Amand, & au-delà de Condé, de
Lille, des environs de Bouvines 6c de Fiers.
Saintes. Etang de Saint-Marinal /étendu. Il y a
des queues moufles, parce que les contours de fon
baflin n’offrent aucune vallee.
La Rochelle. Marais rde laSèvre niortoife.
Dole. Beaucoup d'étangs.
Blaye. Etangs de Saint-Simon , de Saint-Eftér
phe & de Saint-Vivjen, de fléchés.
Lons-le-Saulnier. Etangs 6c quelques lacs.
Bourg-en-Brejfie. Quantité d'étangs confidérables
dans un fol voifin du Jura.
Be/ley. Au nord-oueft beaucoup d'étangs.
Grenoble. Le lac dé Paladru & trois autres
étangs latéraux,
Befanfon. Quelques étangs & lacs.
No^eroi. Quelques lacs, ,
Saumur.f Marais proche Moncontour.
Toui. Etang.proche Commercy.
Tours. Etangs & marais.
Troyes. Beaucoup d’étangs.
Verdun. Quelques étangs. '
Vendôme. Etangs affez confidérables.
F)eux étangs fort confidérables dans les.Plaâches
de Tours & de Verdun.
Etangs du: ci-devant. Limoujin.
Il y a pîufieurs fortes dfétangs dans le Limoufin ,
on les confidère, 6c quant à leurs emplacement
quant- ;à jeurs üfages ; lés .tins font deïli'né/à
nourrir.,Ht? pqiffop qu’ori;pêche apçes'cét,tains
tems j, reux^ci jJo^jt : places de manière a ré‘çueill)r
pîufieurs petits filets d’.éàu qui •! dans, le grinin*
font fort foiblès*, mais .trèsrmultipiîés à la jiàn-
faheè ’des vâll'ohs : ôfi choifif ordinaire.méèi? un
vallon làrge & un fol fablonfietix.
Lés autres foht'phèés ’à'Uîï^cërtain^ diftance de
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l’origine des valions, & même au milieu du cours
des ruiSeaux d’ une certaine force , & alors on a
un double objet, celui de la pêche 6c celui du
mouvement d’une ufine. Comme par les chauffées
de ces étangs les eaux font foutenues à une certaine
élévation, on pourroit tirer des chutes d’eau une
grande force pour faire mouvoir les roues principales
des mouiins à blé , des foulons, des papeteries
j on pourroit même y établir des lcieries.
Dans la plupart de ces étangs il s'en faut bien qu’on
ait tiré tout le parti qu’on potivoit de l’eau foute-
irue, parce que les ufines font mal placées , 6c que
les roues ne font pas conftruites de manière à en
recevoir tout l’effort.
Les étangslesplus étendus en fuperficie font ceux
dont la chauffée eft placée à l’embouchure de
pîufieurs vallons, & s’élève à un niveau affez con-
fidérabie pour faire refluer les eaux dans tous les
vallons qui viennent s’aboucher vers la chauffée..
On voit pour lors que l’eau retenue a pris la forme
des divers contours des croupes de ces vallons,
& furtout les enfoncemens particuliersqui correspondent
à chaque embouchure des vallons collatéraux.
Ce qui s’ obferve dans ces étangs, qui font des
lacs artificiels, quant à la chauiiée, doit nous
donner une idée de ce qui a lieu dans les lacs.
J’ai v u ,, à la queue de pîufieurs de ces étangs,
des amas ‘de fables 6c de terres qui ont comblé entièrement
les parties du vallon où s’étendoit autrefois
l’eau de ces étangs. J’ai remarqué de plus que
partout où il y a de ces dépôts recou verts encore par
l’eau , il y a beaucoup de joncs & de glayeuls : ces
productions végétales, réunies aux terres voitu-
rées par les eaux, font des amas de tourbes affez
étendus.
Les amas de terres font d’autant plus abondans
à la queue des étangs, & même le long des bords
de leur baflin, que les eaux courantes qui fe rendent
dans l'étang3 parcourent des pentes dont les
terres fuperficielles font mobiles & à découvert :
tels font les endroits cultivés ou des rochers en
deftruètion; ce que l’on reconnoît, après les pluies,
par des ravines qui aboutilient à l 'étang. Orï ne
voit au contraire, fur les bords des étangs > aucun
amas de vafes ou de fables lorfqueTcau qui les
alimente , parcourt dès pences couvertes exactement
de gazons ou fort douces.
Il y a pîufieurs de ces étangs , en Limoufîn , dont
la deftination principale eft l’arrofement d;es prairies
qui font diftribuées fur les croupes dans le
fond dé la partie du vallon qui eft au deffous de
l’étang : ainfi ces vues dirigent encore le choix de-
l’emplacement des étangs d’ une certaine étendue.
Les ferves font l’abrégé de ces étangs. ( Voye£
Arrosement.)
On compte aujourd'hui,, dans la partie du Li
moulin qui forme le^département de la Haute-
Vienne , plus de trois cents étangs qui occupent,
parleur fuperficie, environ mille foixante-douze
heéhres. Ils fontprefque tous finies dans des lieux
arides & découverts : il en eft très-peu qui foient
placés dans des bois & dans de bons terrains. Lorsque
les bords des vallons fe rapprochent affez pour
qu’on puiffe conftruire des chauffées foddes afin
de retenir les eaux courantes dans prefque tous les
vallons du Limoufin , & de les faire refluer à quelque
diftance dans ces vallons & dans d'autres fupé-
rieurs, alors ces emplacemens font ordinairement
choifîs pour l’établiffement des étangs. Si le volume
d’eau qu’on eft parvenu à raflèmblef eft un
peu confidérabîe, on y confirait une ufine , on y
place une forge ou un moulin. Indépendamment
de leur produit immédiat & de leur utilité pour
l'empoiffonnement des rivières, les étangs, dans
ce département, peuvent être cor.fi dé ré s comme
de vaftes référvoirs qui reçoivent & retiennent
les eaux dans les grandes pluies , pour enfuite lés
diftribuer & les faire fe rv ir ,fo it aux irrigations,
foit à l’entretien des ruiffeanx.
Cônfîdérés fous ce point de vue intéreffant, il
feroit à defiter que leur nombre fût plus confidé-
rable, car c’eft particuliérement en multipliant ces
référvoirs qu’on peut multiplier les prairies & augmenter
ces reffources agricoles. 11 eft vrai qu’ il
conviendroit, pour compléter ces reffources, de
faire une loi générale fur les irrigations , non-
feulement en Limoufin , mais encore dans les dé-?
partemens voifins, où domine le même fol favorable
à dé femblables établiffemens.
Quant à la queftion de fa voir fi les étangs conf-
truits fur ces principes nuifent à la falubrité de
l’a ir , on croit pouvoir répondre par la- négative
pour ce département & pour tous ceux dont la
conftitution & l'organifation phyfique font à peu
près les mêmes j ce qui comprend une grande
étendue de pays.
En e ffet, l ’emplacement ordinaire des étangs eft
vers la naiffance des ruiffeaux, fur des terrains
infertiles, marécageux & remplis de fondrières.
C ’eft donc contribuer à la falubrité de l’air * ou
du moins en corriger les mauvaifes influences
que de mafquer ces marais en les couvrant Ùe
nappes, auxquelles on conferve un certain mouvement
, & qui les défendent contre les ardeurs du
foie il.
ETAPES , 'village du département de l’A u b e ,
canton de B rien n e-l.e - C h â t e au. 11 a cela de remarquable
dans fa fituation , qu’il offre la limite içle
la plaine de Brienne, fur la gauche de la rivière,
par l’amas de graves qui s’y trouvent.
É TAPLES, ville & port de mer dans le dépar.
tement du Pas-de-Calais , à l’embouchure de la
Canche, fur la Manche, & à deux lieues nord-
oueft de MontreùiI-fur-Mer. Cette petite ville fait
un commerce avantageux de poiffon frais & falé ,
& la meilleure pêche de hareng fe fait en automne.