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Chevreufe , Vaugien & Saint-Aubin. La plaine de i
Saclé en o-flre encore , dé même que les environs J
de Bièvre, Vauboyau , le P-leifis-Piquet, les
hauteurs de Fontenai-aux-Rofes, de Châtillo.n,
de Clamart.
À Toueft de Paris , les parcs de Meudon, de
Bellevue , de Ville-d’A vra y , de Verfailles en
donnent dans plufieurs endroits de leurs enceintes
j encore plus à l’oueft de Paris, le haut des
montagnes de Sèvres, Marne, Garches, la Selle ,
Saint-Michel & Bougival en foumiffent} les murs
des maifons de tous ces villages & ceux du parc de
Saint-Cloud en font bâtis.
Au nord-oueft, les environs d’ Argenteuil, de
Cormeille & d’Herblay en offrent abondamment,
de même que ceux de Soifli, Saint-Leu-Tavérni,
Frépillon & les bois de Montmorency.
Au nord - eft on en trouve toujours à Dam-
martin-en-Goelle, à Annet, Montjay, Bordeaux ,
Mareuil-les-Mareux, Mont-Fermeil & Gagny.
A l’eft, ou à très-peu près, on en voit à Condé-
Saint Libiaire, Coupevert, Monçery, Cheffy ,
Montevrain , Lagny, Nogent-fur-Marne, Cham-
pigny > Chenevières, Amboille, Bonneuil, Sufly-
Noifeau, Limeil, Gros-Bois & le Piple. En montant
la montagne au fommet duquel ce dernier
endroit eft placé y on en rencontre des roches
confidéraHles.
T otites les hauteurs, depuis la Ferté-fous-Jouare
jufqu’ à Montmirel, depuis Montmirel jufqu’à
Ve r tus, depuis Vertus jufqu’à la montagne de
Reims, enfin jufqu’à Soi (Tons & Château-Thierry,
toutes les fommités offrent des meulières. A T ex -
trémité de la montagne de Reims on en trouve
qui eft dans un état imparfait, mais qui a cependant
un certain degré de dureté.
Le grand nombre d’endroits que nous venons
d’indiquer, prouvent que la pierre meulière occupe,
aux environs de Paris, une grande fuperficie de
-terrain , fe montre particulièrement dans les
lieux élevés*, & forme une couche où fe trouvent
les fragmens de cette pierre avec une enveloppe
fabulo-argileufe qui contient l’eau : c ’eft le
premier niveau d’eau. Nous devons ajouter qu’on
trouve au même niveau une couche de pierre qui
n'a pas reçu la préparation, l’élaboration, l'infiltration
q u i, dans la plupart des lieux que nous
avons cités, a eu lieu, & a fervi à former les meu~
Hères ; c’eft là le gîte naturel où elles doivent fe
trouverr lôrfqu’ il n’eft pas furvenu des'éboule-
mens,.‘des déplacemens, comme il y en a dans
üne grande partie de cette grande fuperficie.'
Nous devons ajouter ic i que la cdbche de pierre
meulière occupoit aufli toute la furface de la craie,
& qu’il en refte encore des fragmens dans certains
endroitsjes plus élèves de ce maflif, dans ces ef-
pèces d’îles ou le terrain n’a pas été détruit comme
aux environs. ( Voye£ L'article C r a i e > où on dif-
cute tout ce qui concerné cette antique couverture
> qui fe termine à la bordure d Épernay à
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Vertus & à la montagne de Reims, mais-,qu’on
retrouve à Beru, à Somme-Velle , à Somme-
Puits , & c .)
MEURTHE (Département de la ) . C e département
j qui a pris fon nom de la principale rivière
qui l’arrofe, à peu près dans la diredtion du
fud au nord, renferme les villes de l’intérieur de
l’ancien duché de Lorraine.
Il eft borné au nord par le département de la
Mofelle, à l’eft par celui du Bas-Rhin, au fud par
celui des V o fg e s , & à l’oueft par celui de la
Meufe.
Les principales rivières font :
La Meurthe y qui a fa fource dans les Vofges,
fort près de la fource de la Mofelle, defcend au
nord , paffe à Saint-Diey, à Lunéville, à Nancy ,
& fe jette au nord-oueft dans la Mofelle.
La Mofelle, après avoir reçu le Brenon , qui
paflè à Vaudeinont & à V e z e life , continue fon
cours, d’abord à l’oueit, avant de fe rendre à
T o u l, puis defcendant vers le nord , paffe à
Pont-à-Mouffon.
La Seille prend fa fource à l’eft de Dieufe ,
paffe à Moyenvic, prolonge fon cours par le
nord-oueft, paffe près de Nomeny , & va fe rendre
dans la Mofelle à Méry.
La V e zo u z e , qui a fa fource près celle de la
Sarre, coule par le nord-oueft & l’ oueft, paffe. à
Biamont au nord de Lunéville, & fe rend dans la
Meurthe à l’oueft de cette ville.
La Sarre parcourt la partie orientale de ce département
dans la diredtion du fud au nord, &
paffe à Sarbourg & à Fen'eftrange.
Les principales villes de ce département font
Nancy, Lunéville, T o u l, Pont-à-Mouflon ,
Château-Salins, Dieufe, Phalsbourg, & c .
MEUSE. Cette rivière prend fa fource dans
le plateau de Langresj elle coule enfuite dans
un baflin fort é tro it, julqu’à ce qu’elle fe toit
réunie au Mouzon à Neufchâteau : c'eft à une
lieue au-deffus ce cette ville que les eaux de la
Meufe fe perdent, de manière que fon cours apparent
en e f t ,interrompu , & elles ne reparoif-
fent que vers Neufchâteau. La rivière du Mouzon
fie quelques ruiffeaux de ce canton éprouvent à
peu près les mêmes pertes : elle continue fon cours
avec les eaux que les fources abondantes des environs
de Neufchâteau lui refticuent, & le baflin
dont elle recueille les eaux èft toujours fort étroit,
jufqu’ à ce qu’il s’élargiffe affez confidérablement
vis-à-vis des embouchures de la Chiers,.du Semoi,
de l’Qurthre d’ un c ô té , & de la Sambre de l'autre,
enfuite il fe rétrécit,, & la Meufe chemine en réu-
niffant les eaux des rivières dont le cours! ex-
cepté la Roer & la Nielle, eft peu étendu-, jufqu’à
ce quelle fe joigne au Rhin par le Vahal, & alors
elle devient un grand fleuve ou plutôt un golfe,
. où. les Hollandais ont porté les principaux dépôts
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de tout ce que la navigation du Rhin & de la
Meufe leur procure.
Le lieu où la Meufe difparoît entièrement eft
fort voifîn.du grand chemin, &„près de Bazôlie.
Le lit de la rivière eft rempli de cailloux : c’ eft
entre ces cailloux que l ’eau fe perd fans qu il y
ait de gouffre fenuble; c ’eft une imbibition de
l’èau à travers les terres qui font recouvertes par
les cailloux. En hiver, lorfque l’eau eft abondante,
elle remplit le lit de la Meufe , & paffe par-deffus
l’endroit où elle difparoît entièrement l'été.
Il y a beaucoup d’ entonnoirs ou petits gouffres
qui ont probablement une communication avec
le lit fouterrain que cette rivière doit avoir, &
furtout avec le point où elle reparoît.
Lorfqu’il y a une quantité moyenn^d’eau dans
la rivière, on voit l’eau s’engouffrer par ces entonnoirs.
Il paroît que la Meufe fe perd à peu près
de la même façon que les rivières de Normandie,
dont les eaux difparoiffent par de petits gouffres,
& font réduites à un très-petit volume lorfqu’elles
arrivent au lieu où elles difparoiffent totalement.
Seulement la Meufe diffère en cela de ces rivières,
en ce qu’elle reparoît dans un même l i t , & à la
fuite de ces pertes. .
M e u s e ( Département de la ) . Ce département
eft indiqué fous le nom de la principale rivière
qui le traverfe fur fa plus grande longueur.
Il renferme le pays appelé Clermontois & l’ancien
duché de Bar, qui a été attaché à la Lorraine.
Il a pour limites au nord les départemens des
Ardennes & des Forêts, à l’eft ceux de la Mofelle
& de la Meurthe , au fud le département
des Vo fge s, au fud-oueft celui de la Haute-Marne,
enfin à l’oueft cpkd de la Marne.
Les principalePIrivières font : là Meufe, qui
prend fa fource dans le département de la Haute- .
Marne , defcend au nord, paffe à Neufchâteau,
à Vaucouleurs , Commercy , Verdun & Stenay.
Au nord-eft font les différons embranchemens du
Chiers, qui font l’Oifon & l’Othain , & qui arro-
fent Marville & Montmédy s & dans la partieoc-
cidentale on voit l’Ornain , qui prend fa fource
dans le département de la Haute-Marne, & ar-
rofe Gondrecourt, Ligny & Bar-fur-Ornain.
La rivière d’A i r , dont le cours eft parallèle à
l’Aifne, qui a fa fource à la hauteur de Commercy,
paffe à Clermont & à Varennes.
Les principales villes font Bar-fur-Ornain , V e r dun,
Stenay, Clermont, Vaucouleurs & Saint-
Mihiel.
MEWSTONE. C ’eft le nom d’un rocher fitué
dans la partie la plus méridionale de la côte de la
terre Van-Diemen. Il eft élevé & de forme ronde:
il gît à cinq ou fix lieues dû cap fud-oueft de cette
terre, dans la diredtion du fud, ƒ 5 d. eft.
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MEXIQUE ( Lac du ). Une partie des eau.x de
ce lac eft douce & ftagnante , pendant que l'autre:
eft falée, & éprouve un flux & reflux qui n eft
pas affujetti à des heures fixes, & qui paroît oc-
cafionné par le fouffle de vents qui rendent quelquefois
le lac aufli orageux que la mer même j
l’eau douce eft plus haute que l’eau falee : on la ^
voit fe mêler „avec l'eau falée, s’y précipiter fans
retour. Tout le lac peut avoir cinquante lieues
de circuit ; la ville de Mexico eft fituée au milieu
de ce la c , & il eft probable que la langue de
terre qui traverfe en quelque forte le la c , & ou
eft bâtie cette ville, s’oppofe à la communication
générale de ces deux fortes d’eau, & par confé-
quent à l’établiffement de leur niveau commun.
Le lac d’eau douce reçoit de tous côtes des eaux
courantes qui, le faifant déborder, occafionnent un
versement continuel dans l’autre lac qui eft moins
plein & toujours à un niveau plus bas i quant a
la falure des eaux du dernier la c , on 1 attribue
à des infiltrations fouterraines qui traverfent des
amas de fel. Mais on a to r t, le fécond lac eft falé ,
parce qu’ il eft dans le cas de tous ceux q u i, recevant
des eaux de rivières, n’ont point d iffue : en
forte .que ces eaux fe chargent continuellement
des feis que charient les eaux courantes, tandis
qu’elles perdent beaucoup d’eâu douce par 1 évaporation.
MEZIN (Mont) , dans le département de l’Ardèche.
La chaîne de montagnes qui embraffe le departement
de l’Ardèche au nord, au nord-eft & à
l’eft, peut être généralement regardée comme étant
de granité , mais d’un granité particulier , de
gneifs & autres pierres dites primitives .• elle porte
dans fa partie feptentrionale le nom de Boutières
' ( lieu principal, Saint-Agrève ) , & dans fa partie
méridionale, celui de Tanargues (lieu principal,
Valgorges). . t , ,
Parallèlement à cette chaîne n regne une bande
de terrain houillier, c’e f t - à - d i r e , compofé en
plus grande partie de bancs alternatifs de grès
micacés & de fchifte, renfermant des veines de
houille.
Enfin, dans, une direction encore à peu près parallèle,
Te trouvent des montagnes calcaires qui
s’étendent jufqu’au Rhône, & portent les noms de
Cévennes proprement dites (lieu principal Au*
benas) , de Maillagnès (lieu principal , Ville-
neuve-de-Berg )., de Sam^on & de Gras, ainfi
nommés d’après les deux communes de ces noms.
Telle paroît du moins avoir été la difpofition
des montagnes dans ce département avant les incendies
fouterràins dont il offre aujourd’hui les
veftiges : car maintenant aux trois bandes que
nous venons d’ indiquer, il faut en ajouter une
quatrième, d’une formation probablement.très-
poftérieure, qui, s’étendant du nord-oueft au fud-
eft , coupe à angle droit les précédentes, dunt
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